Sony a dominé de la tête et des épaules en 2015. Le projet était de faire au moins aussi bien cette année : objectif atteint. Tout simplement. Après trois conférences éditeurs qui surfaient entre le moyen et le « bien mais peut mieux faire », Microsoft avait su lancer la machine avec un show très carré au rythme parfaitement maîtrisé.

Malheureusement pour eux, Sony a de nouveau fait l'exploit de rouler sur le salon autant en terme de concret (avec de bonnes grosses vidéos de gameplay) que de hype. Certes, il était difficile de réitérer l'exploit de Shenmue III/FFVII et malheureusement, aucun Red Dead 3 à l'horizon pour le moment (on a essayé d'y croire jusqu'au bout). Mais qu'importe : les cartouches sont là, passant les unes après les autres pour gaver le public qui, rassasiés à s'en péter le bide, se rend compte après coup qu'il reste à Sony suffisamment de stock pour couvrir ses autres shows de l'année. Indécent.



LES CARTOUCHES ATTENDUES

Dès le son de cloche, Sony a donc attaqué façon Dempsey Roll avec une présentation dantesque du prochain God of War, suite officielle de la licence (c'est toujours Kratos, mais bien après le 3) et qui justifiera cette nouvelle ère par un changement total de background en plus de revoir à neuf son gameplay. Une démo qui correspond assurément au début du jeu, mais c'est déjà amplement suffisant pour que l'on évite d'en voir davantage et qu'on patiente jusqu'à une sortie, dont la date n'est toujours pas dévoilée.

On a également eu droit à du tout beau sur Horizon Zero Dawn qui débarquera en février 2017, Detroid Become Human (pas de date) qui proposera un système de choix et à nouveau de multiples personnages, et enfin The Last Guardian qui sortira ENFIN le 26 octobre.

The Last Guardian, Final Fantasy XV, NiOh…
Trois arlésiennes de l'époque PS3 qui sortent en fin d'année : c'est beau.









LES « SURPRISES » (oublions les leaks)

Déboulant en toute fin de conférence, le Spiderman (non daté) signé Insomniac Games a envoyé un tacle au visage d'Activision en prouvant qu'il est possible de faire un beau jeu sur les aventures de l'homme araignée. Il suffit juste d'y mettre les moyens quoi.

Mais c'est probablement Resident Evil 7 qui a créé l'une des plus grosses stupeurs en faisant le choix du retour à l'horreur (il faut dire qu'on n'y croyait plus) et d'un trip proche de l'avorté Silent Hills, que l'on peut déjà essayé via une démo jouable sur le Store. Prévu pour le 24 janvier 2017, avec une compatibilité VR.

Un mot également sur Days Gone (non daté), le nouveau bébé de Sony Bend qui n'a pas les épaules aussi larges que les mastodontes de ses confrères first-party mais qui part déjà d'un bon pied par sa première présentation très rythmée.

On signalera enfin le retour de la licence Crash Bandicoot, pas sous la forme d'un reboot mais via un Remaster des trois premiers épisodes PS One. Les meilleurs. Espérons juste un travail équivalent à celui de Ratchet & Clank, ou pas loin.









LES SQUATTEURS

Bien entendu, et outre Resident Evil 7, quelques tiers ont tenté de se faire une petite place et la liste est d'ailleurs très courte : une présentation solo de Call of Duty : Infinite Warfare qui s'en sort mieux que prévu, permettant d'annoncer un partenariat avec Sony pour un bonus qui va en titiller plus d'un. Si vous précommandez le jeu, vous bénéficierez d'un accès anticipé d'un mois (!) à Modern Warfare Remaster.

L'autre jeu, c'est Final Fantasy XV qui après sa prestation foirée chez Microsoft est revenu pour battre le record de la musique la plus mal trouvée pour ce type de jeu. Vivement que Square Enix nous sorte Maitre Gims sur un trailer de Kingdom Hearts III.







CELUI QU'ON N'EST PAS PRET DE REVOIR

Hideo Kojima a fait son retour sur scène pour dévoiler Death Stranding, son prochain projet exclusif PlayStation 4 avec Norman Reedus en tête d'affiche, mais sans Guillermo Del Toro. Pour le moment en tout cas.

Pas besoin d'essayer d'en savoir plus hormis en décelant les indices ultra philosophiques propres à Kojima : il ne s'agit que d'un trailer CG et le jeu n'a même pas encore de moteur pour le moment. Autant vous dire que si on y touche d'ici 2019, on pourra presque se considérer comme chanceux.





LES HORS SHOW

Avec une conférence plutôt courte (70 minutes seulement), Sony a dû faire quelques coupes et c'est ainsi qu'il aura fallu attendre l'après-show pour découvrir une nouvelle vidéo de Gravity Rush 2, sans indication de date malheureusement (report ?).

Plus surprenant, Sony a dû être suffisamment échaudé par les critiques sur la première présentation de Gran Turismo Sport pour esquiver soigneusement ce titre qui arrivera pourtant le 16 novembre. Une nouvelle vidéo de gameplay est néanmoins disponible.







ET ENFIN LA VR

Entre deux gros morceaux, Sony a réussi à caser son PlayStation VR qui arrivera donc le 13 octobre prochain au prix de 399€ pour le pack standard, donc dénué de caméra et PS Move.

Une cinquantaine de jeux sont annoncés pour la période de lancement, et il faudra lire entre les lignes du marketing pour vraiment desceller en fin d'année les « vrais » jeux du reste. Resident Evil 7 et Here They Lie semblent par exemple assurer le boulot mais beaucoup sont loin de remplir le cahier des charges : Final Fantasy XV et sa balade pour zieuter une demoiselle, le Batman Arkham qui n'ira pas au-delà des 60 minutes de jeu selon les premiers retours, Eagle Flight qui semble delà être une mauvaise blague, Battlefront VR qui ne sera en fait qu'une unique mission…

Et encore une fois, on se demandera tout de même pourquoi entre tous ces produits, Sony n'a pas estimé qu'il serait temps d'évoquer « en détails » la compatibilité PS VR de Gran Turismo Sport. Si du moins elle est toujours prévue au lancement.