Moi Renart
En 1993, la Super Nintendo accueillait un jeu de tir révolutionnaire développé par Nintendo EAD en collaboration avec la société britannique Argonaut Software. Ce jeu, connu sous le nom de Star Fox aux États-Unis et Starwing en Europe, a marqué l'histoire des jeux vidéo grâce à son utilisation innovante de la puce Super FX, qui permettait des graphismes en 3D impressionnants pour l'époque.
La révolution Super FX
La puce Super FX, développée par Argonaut, était une véritable prouesse technique au début des années 1990. Elle permettait de générer des graphismes en 3D polygonale sur une console 16 bits non destinée à la 3D avec de vrais textures, quelque chose d'inédit en 1993. Grâce à cette puce, "Starwing" offrait une expérience visuelle et technique époustouflante, avec des animations rapides et gracieuses qui donnaient une sensation de vitesse grisante.
Le Super FX, ok, mais c'est quoi concrètement ?
La Super FX permettait à la Super Nintendo de rendre des graphismes en 3D polygonale, quelque chose qui était pratiquement impossible pour les consoles de cette génération sans aide matérielle supplémentaire.
Nombre de Polygones : La Super FX pouvait rendre des dizaines de polygones à l'écran simultanément, ce qui était impressionnant pour une console 16 bits.
Bien que les scènes typiques de Starwing ne comportaient pas des milliers de polygones, la capacité à manipuler et afficher des formes tridimensionnelles était un bond en avant significatif par rapport aux graphismes en 2D.
La puce Super FX augmentait considérablement la capacité de traitement graphique de la Super Nintendo. Voici comment :
Fréquence d'Horloge : La puce fonctionnait à une fréquence de 21 MHz, ce qui était rapide par rapport à la vitesse de traitement de la Super Nintendo elle-même (qui avait un processeur central fonctionnant à environ 3,58 MHz).
Traitement des Transformations : La puce gérait les transformations géométriques (comme la rotation, la mise à l'échelle et la translation des polygones) et les opérations de rendu nécessaires pour afficher des graphismes 3D en temps réel. Cela déchargeait le processeur central de la Super Nintendo de ces tâches lourdes.
Outre le rendu 3D, la puce Super FX améliorait également la qualité générale des graphismes 2D, permettant des effets visuels plus complexes :
Mapping de Textures : Bien que les textures soient simples et souvent en basse résolution, la capacité à appliquer des textures aux polygones était un atout majeur.
Effets Spéciaux : La puce permettait également des effets spéciaux comme le scrolling parallax et des effets de distorsion.
De plus les grosses capacité du Super FX ne concernait pas uniquement les graphismes. Elle permettait également des contrôles plus précis et réactifs en déchargeant le CPU principal de certaines tâches de traitement de jeu, ce qui laissait plus de puissance disponible pour gérer les entrées du joueur et la logique du jeu.
La puce Super FX
Génèse du projet
L'histoire du développement de Starwing est également fascinante. La collaboration entre Nintendo EAD, dirigée par Shigeru Miyamoto, et Argonaut Software, a permis de combiner le savoir-faire de Nintendo en matière de gameplay avec l'expertise technique d'Argonaut en 3D. Cette synergie a donné naissance à un jeu qui reste mémorable des décennies plus tard.
La menace vient de l'espace
L'histoire de Starwing se déroule dans le système Lylat, un groupe de planètes et de stations spatiales. Le système Lylat est en danger à cause du scientifique exilé Andross (qui a la forme d'un singe), qui a été banni sur la planète déserte Venom après avoir mené des expériences dangereuses. Andross, assoiffé de pouvoir et de vengeance, a construit une armée pour conquérir le système Lylat.
Le joueur incarne Fox McCloud, un renard anthropomorphique malicieux et accéssoirement le leader de l'escadron Star Fox. Notre ami Miyamoto s'est inspiré du Kemono pour la création de ses personnages, ainsi que d'un temple situé près des bureaux de Nintendo, où trônait la statue d'un renard. L'équipe Star Fox est composée de quatre membres principaux :
Fox McCloud : Le protagoniste et leader de l'équipe, fils de James McCloud, l'ancien leader de ce groupe de mercenaires de l'espace. Peppy Hare : Un vieux pilote chevronné et ami de James McCloud, c'est le mentor de Fox. Falco Lombardi: Un faucon téméraire et pilote de talent, souvent arrogant mais loyal. C'est un peu le Vegeta du jeu. Slippy Toad : Un crapaud mécanique doué, responsable de la maintenance et des réparations du vaisseau. Un personnage enfantin, et pas très adroit derrière le cockpit.
L'intrigue commence avec une attaque surprise d'Andross sur la planète Corneria, la planète natale de Fox McCloud et le centre du gouvernement du système Lylat. Le général Pepper de Corneria, impuissant face à l'attaque d'Andross, fait appel à l'équipe Star Fox pour contrer cette menace.
Fox et son équipe doivent traverser divers secteurs du système Lylat, combattant les forces d'Andross sur plusieurs planètes et dans l'espace.
La version européenne renommée Starwing pour une histoire de droits
Un gameplay aux petits oignons
Le gameplay de Starwing est un autre point fort du jeu. Sous la supervision de Miyamoto, le jeu offre un contrôle précis et réactif, rendant les combats spatiaux fluides et excitants. Chaque niveau est conçu pour mettre en avant les capacités de pilotage du joueur, avec des ennemis variés et des obstacles à éviter, le tout dans un rythme frénétique qui garde les joueurs sur le bord de leur siège.
Une bande-son inoubliable
La musique de Starwing est une autre des grandes réussites du jeu. Composée par Hajime Hirasawa, la bande-son est dynamique et immersive, accompagnant parfaitement l'action à l'écran. Les morceaux sont épiques et renforcent l'atmosphère de chaque mission, contribuant à l'expérience globale du jeu. On est littéralement transporté dans l'espace !
Court, et pas facile quand même le jeu !
Cependant, Starwing n'est pas sans défauts. Le jeu est notoirement difficile et punitif, ce qui peut décourager certains joueurs. La précision requise pour éviter les obstacles et vaincre les ennemis peut rendre certaines sections frustrantes. De plus, malgré les trois parcours différents disponibles, la durée de vie du jeu reste relativement courte. Il est aussi (très) pénible, de n'avoir aussi peu de checkpoint dans un niveau.
Il n'y a rien de plus rageant que de recommencer un niveau entier à cause d'une petite erreur juste avant l'affrontement d'un boss.
Les joueurs les plus habiles peuvent finir le jeu assez rapidement, bien que les warp zones, et les autres parcours ajoutent un certain niveau de rejouabilité.
Un jeu qui accuse ses rides
Visuellement, Starwing a pris un gros "high kick" dans le cucu. Les graphismes en 3D polygonale, révolutionnaires à l'époque, apparaissent aujourd'hui rudimentaires et totalement dépassés. Les environnements simples et angulaires sont beaucoup trop sommaires pour nos yeux habitués de nos jours à la 4K. Cela ne m'a pas dérangé d'y jouer (sur cathodique par contre, faut pas déconner), par contre pour un petit jeunot qui trouve par exemple un jeu comme Hogwarts Legacy : L'Héritage de Poudlard très moche sur Switch, que dire si ce n'est qu'il risque de rendre son déjeuner sur son écran de TV en voyant ce Star Fox...
En fin de compte, Starwing reste un jeu incontournable pour les amateurs de rétrogaming et ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de l'essayer. C'est un titre qui, malgré ses défauts et son âge, offre une expérience de jeu unique et satisfaisante. Si vous êtes prêt à relever le défi de sa difficulté et à passer outre ses graphismes datés, Starwing vous offrira une aventure spatiale inoubliable. Soyez prêts à vous accrocher, car franchement, ça va secouer !
Fiche technique: Titre: STAR FOX Développeur: Argonaut Software, Nintendo EAD Editeur: Nintendo Genre: Shooting-Game Année: 1993 Autre support: - Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 019 - Avril 1993)
Screenshots:
Pub Française
Test de l'émission Micro Kid's (France 3) - 16 mai 1993
J'avais reçu la Snes en bundle avec Starfox! J'étais devenu fou ce soir-là! Même si en fin de compte la Megadrive restera ma console de coeur malgré tout
J'avais également eu le bundle "Snes/Starwing/ALTTP/Super GameBoy" à Noël et même à l'époque je l'avais trouvé moche... :/
Par contre le gameplay et les musiques étaient top !
J'y avais joué chez un ami à l'époque. J'étais arrivé au niveau 2 mais c'est tout. Ce n'est que là que je me suis enfin posé pour le torcher, d'où ce test. Mais comme toi zoske j'ai une préférence pour la MD (j'ai la SNES assez tard, j'étais un joueur Sega)
Pour les fans de l'épisode Snes, je vous conseillerai de vous planchez sur Star Fox - Exploration Showcase : des fans ont conçus cet extension avec 15 niveaux inédits, des customs, niveaux inédits, etc... et qui en vaut la chandelle
Excellent article comme toujours alexkidd .
Cette baffe magistrale à l'époque.
Et puis Sega a contre-attaqué avec le SVP pour le Virtua Racing de la megadrive.
Une incroyable prouesse technique pour l'époque, en tout cas sur SNES.
Malheureusement Nintendo a délaissé la licence après Starfox Adventure. Des piètres épisodes, voire indigents, ont définitivement terni les crocs du renard.
On verra s'il reviendra en force sur Switch 2 (j'en doute).
quand j'ai fini le game pour la première fois, ça m'a fait bizarre d'entendre la vraie voix de fox après avoir battu le boss final, vu que je me suis habitué bruitages qui leur servent de voix
fox : widaw widaw dett dett
slippy : pepewitt pepewitt
falco : wewi widel
Magnifique jeu,je me souviens à l'époque sans internet,avec mon frère on achetait les jeux snes en occasion selon l'image sur la cartouche,celle de Starfox était hyper classe et le jeu était à chaque fois dispo en plusieurs exemplaires à 150 francs belge(3,25eur) je l'avais acheté ac mes économies et était dégouté quand j'ai vu que c'était un jeu de shoot en 3d(je sortais de Ghost n Goblin),j'avais pas le choix que d'y jouer et j'ai kiffé
Excellent jeu et une sacrée claque a l'époque. Si tu fais l'épisode 64 après j'ai hâte de voir ton retour, ce fut également une méga claque a l'époque.
Acheté plein pot 500 Francs, je crois, pendant des vacances. On a attendu longuement le retour chez nous pour y jouer! Je peux pas dire que ce soit un de mes favoris sur Snes, tant j'ai aimé bien d'autres jeux dessus, mais ça restait un jeu impressionnant et rafraîchissant pour l'époque. Il a une esthétique si particulièrement, géométrique, que je ne trouve pas qu'il ait si mal vieillit que ça personnellement.
Je trouve que les suites qu'il y a eu (oui même Zero sur Wii U) sont plutôt bonnes mais aboutissent toujours à des jeux courts, "imparfaits", oubliables, surtout pour des jeux Nintendo.
J'aime beaucoup aussi Stunt Race FX, jeu utilisant la même technologie mais cette fois au service d'un jeu de course.
Mon premier bundle SNES était Street fighter 2.. puis plusieurs années après ont a pris le bundle Starwing pour Noël. Starwing était comme Zelda le jeu qu'on terminer durant les temps mort, facile rapide agréable avec une histoire et malgré tout durant des années ont prennait notre pied.
Impressionnant pour une console 16 bits, oui mais sûrement pas révolutionnaire quand une multitude de titres en 3D polygonale tournent sur les micro de l'époque et quelques rares titres en arcade.
Par contre le gameplay et les musiques étaient top !
Cette baffe magistrale à l'époque.
Et puis Sega a contre-attaqué avec le SVP pour le Virtua Racing de la megadrive.
Ma mere a eu pitier de moi a un moment et m’a achete le jeux
Malheureusement Nintendo a délaissé la licence après Starfox Adventure. Des piètres épisodes, voire indigents, ont définitivement terni les crocs du renard.
On verra s'il reviendra en force sur Switch 2 (j'en doute).
fox : widaw widaw dett dett
slippy : pepewitt pepewitt
falco : wewi widel
D'ailleurs, on avait un magasin de jeu là-bas.
Je trouve que les suites qu'il y a eu (oui même Zero sur Wii U) sont plutôt bonnes mais aboutissent toujours à des jeux courts, "imparfaits", oubliables, surtout pour des jeux Nintendo.
J'aime beaucoup aussi Stunt Race FX, jeu utilisant la même technologie mais cette fois au service d'un jeu de course.