... alors musique maestro !





Bon je sais on a le temps et on est trop grand pour y croire encore même si il existe vraiment.

voici une vidéo en anglais de BIOWARE PULSE (chaine info) qui va vous décrire le contenu de l édition collector de MASS EFFECT 3 et qui vous montre une sorte de mode entrainement qui rappellera le mode mission spécial de METAL GEAR .

Il y a quelques jours l'association de l'Union Fédérale des Consommateurs - Que Choisir, le célèbre UFC, portait plainte contre certains éditeurs de jeu vidéo (Codemasters, Warner Interactive, THQ et Bethesda Softworks) et distributeurs (Micromania, FNAC Direct et Game France).

Une action qui aurait agacé l'industrie et ses acteurs au point que James Rebours, président du Syndicat des Editeurs de Logiciels des Loisirs (le SELL) et directeur général de Sega France vient de réagir dans une interview accordée au site Challenge. Le premier grief concerne la méthodologie de l'étude. Voici ainsi la question qui était posée par l'UFC :

Vous avez acheté un jeu vidéo et vous n’avez pas pu l’utiliser pleinement à cause de défauts de conception ? Merci de nous faire parvenir votre témoignage en indiquant le nom du (des) jeu(x) et son (leur) éditeur et en précisant si un correctif a été mis à disposition (si oui, dans quel délai)

Une question qui, comme le souligne James Rebours oriente fatalement un peu le style de réponses obtenues.

"Forcément dans ce genre de situation des consommateurs se trouvent dans une approche négative. J'aimerais bien voir le résultat d'une enquête du même type s'adressant aux possesseurs de voiture qui rencontrent un problème..."

Autre bémol, le soi-disant problème des jeux "truffés de bug" et des jeux ressemblant de plus en plus à de simples démos...

"La détérioration des jeux mise en avant par l'étude est un argument fallacieux. Les 560 témoignages recueillis par l'UFC n'ont pas de véritable valeur si l'on prend les 28 millions de joueurs et les 37 millions de logiciels vendus en France. Les éditeurs font un gros travail pour gérer les bugs."

"Les éditeurs ont développé non seulement les modes solo mais également les modes multi-joueurs. Les jeux procurent davantage d'expérience qu'avant. Concernant la durée des jeux, tout est relatif. Un gamer mettra sans doute beaucoup moins de temps à aller au bout de l'aventure qu'un novice. Cette critique relève davantage du ressenti que du factuel."

En clair, les deux partis se renvoient la balle. L'un accusant l'autre d'offrir une expérience dégradée aux consommateurs, l'autre trouvant les attaques plus qu'orientées. Pragmatiquement, si le cas des Pass Online doit effectivement nécessiter un travail d'information auprès des joueurs (le surcoût n'est pas clairement indiqué sur la plupart des jeux), les attaques concernant les bugs et l'aspect "démo" des jeux paraissent quelque peu exagérées.

Génie de la borne d'Arcade, pionnier de la 3D et bien sûr père de la saga Shenmue qui nous est si chère, Yu Suzuki était l'invité d'honneur de l'édition 2011 du Toulouse Game Show.

Il y a beaucoup de mystère autour de votre activité depuis quelques années. Que faites-vous en ce moment ?
Actuellement, je suis en train de travailler sur beaucoup de choses qui ne tiennent pour l'instant que de l'ordre du projet, qui n'en sont qu'au stade du concept. Et je fais tout pour que ces choses se réalisent. Parmi elles, ce qui tient du plus concret en ce moment concerne le jeu sur smartphones, mais il y a d'autres choses.*

* Plus tard dans la journée, lors de sa conférence, Yu Suzuki a déclaré qu'il aimerait notamment travailler sur iPhone, iPad et sur... Kinect.

Shenmue Gai représente-t-il lui même encore une piste de travail côté jeu mobile ?
L'idée, c'est notamment de continuer à développer Shenmue Gai sur les smartphones, oui.

Alors doit-on enfin à une nouvelle annonce bientôt ?
J'aimerai vraiment vous en dévoiler d'avantage rapidement, mais je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant, car ça reste des projets pour le moment.*

* Toujours lors de sa conférence, après notre entrevue, Yu Suzuki a déclaré qu'il travaillait sur un jeu mettant en scène des combats entre animaux/monstres qu'il faudrait entraîner.

Revenons un petit peu sur votre carrière, qu'on peut diviser en trois grandes périodes : les bornes d'Arcade étonnantes des années 80, le passage de la 2D à la 3D dans les années 90 et enfin l'ère Shenmue... Quelle est votre période préférée ?
Durant ma carrière, c'est certainement la période de la 3D qui a été la plus stimulante pour moi.

On peut d'ailleurs considérer que la période Shenmue n'est pas finie... Pensez-vous souffrir autant que les fans de cet arrêt prématuré des aventures de Ryo ? Quel est votre sentiment à vous par rapport à ça ?
Oui, ça me perturbe beaucoup moi aussi. Vous savez, j'aimerai vraiment faire la suite si je pouvais.

Peut-on considérer que votre vision de Shenmue était trop ambitieuse à l'époque. Qu'en le voyant un peu moins "grand" il aurait été possible d'avoir assez de temps pour sortir l'ensemble des épisodes ?
Oui c'est vrai, il y a un peu de ça.

Et si vous aviez l'occasion de sortir enfin Shenmue III, dix ans après avoir déjà écrit son histoire, son concept, son gameplay, beaucoup de choses changeraient dans vos plans pour lui ?
Ce serait de toutes les manières une approche complètement différente de Shenmue 2, si ça se faisait.

D'accord, mais vous seriez prêt à faire des concessions sur l'aspect technologique ?
D'un point de vue technique pur, il y a des choses qui coûtent beaucoup d'argent et d'autres qui ne coûtent rien. L'idée pourrait être effectivement de changer un petit peu d'approche, mais tout en gardant un bon niveau tout de même. On pourrait effectivement voir un peu moins grand, mais l'idée c'est de développer quelque chose d'adapté à la licence.

Et si cette chance de développer Shenmue 3 ne venait jamais, avez-vous pensé à utiliser Shenmue Gai comme un moyen de poursuivre l'histoire principale ?
Pour l'instant non, Shenmue Gai est trop différent dans son concept, c'est un jeu social. L'idée, c'est avant tout de développer les relations entre les joueurs, en gardant le monde et la vision de Shenmue oui, mais avant tout pour que les joueurs communiquent entre eux. Je veux garder l'histoire de côté et m'y attacher pour Shenmue 3, si j'ai l'occasion de le faire un jour...

Mais avez-vous eu ne serait-ce que le début d'une proposition ? D'une discussion ? Un contact ? Une piste ?
Je sais bien qu'on entend régulièrement ce genre de rumeurs, mais pour l'instant il n'y a vraiment rien de concret. Mais si jamais il y avait un jour la moindre chance de développer Shenmue 3, je la saisirais.*

* Dans sa conférence en fin de journée, Yu Suzuki le réafirmera même en ces termes : "Il faut faire Shenmue 3".

Quand on voit toutes les graines que vous avez pu semer avec Shenmue à l'époque, dont certaines ont pu participer à donner naissance quelques années plus tard à de grands succès, comme peut-être GTA III à l'époque, vous ressentez avant tout de la fierté ?
J'en suis vraiment très heureux avant tout, oui, notamment pour l'exemple que vous citez... J'ai d'ailleurs rencontré avec beaucoup de plaisir le créateur de GTA, qui était venu me saluer il y a quelques années.

Je profite de cette rencontre pour vous poser une question que je me pose depuis longtemps, et dont à ma connaissance on ne trouve la réponse nulle part... Project Berkley était le nom de projet de Shenmue, mais pourquoi "Berkley" exactement ?
Ah... C'était un leurre pour un projet secret. Ca vient d'un jeu de mot en japonais, avec un terme qui peut vouloir dire "partir en arrière", "faire celui qui n'a pas vu".

Rien à voir avec Berkley aux Etats-Unis alors ?
Eh bien non, ça participait justement à faire de ce nom de projet un leurre. En quelque sorte pour dire « je ne sais rien, je fais semblant de ne rien voir »... Et le fait que ça sonne comme un jeu américain brouillait d'autant plus les pistes.

Notre interview touche malheureusement déjà à sa fin, pourrais-je savoir si vous jouez en ce moment et à quoi ?
Oui bien sûr je joue... Au 9 ball... au billard donc ! Et j'aime beaucoup le vin aussi. Je profite bien du fait d'être ici en France d'ailleurs, hier j'ai fait une bonne dégustation !

Interview réalisée grâce à l'aimable concours de Shibuya-International.