description : L'idée de ce blog, c'est de parler des jeux « indépendants » (de notre volonté...à les faire connaître).
Ils prennent une place de plus en plus importante, sur tous les supports, donc nous parlerons des jeux « indés » qui sortiront quelque soit le support (qu'il soit « exclusif » - temporaire ou pas - ).
Attention ! Alerte à l’OVNI ! Développé par un seul homme, Gabriel Koenig, suite à une campagne Kickstarter peu gourmande, le titre de Ghost Time Games vous propose d’incarner un maladroit robot amnésique à la recherche de son identité à travers les immensités de l’espace. Disponible sur PC et Xbox One depuis l’automne 2017, depuis fin février sur PS4 et depuis cette semaine sur Switch, uniquement en démat’ au prix de 10 balles (11 sur Switch, la fameuse "taxe" devant s'y appliquer), plongée dans le voyage initiatique d’un loufoque géant d’acier involontairement destructeur qui ne manque cependant ni de cœur ni d’amour.
Jettomero : Hero of the Universe de son petit nom est avant tout un jeu d’esthètes. Le style visuel choisi (pour masquer le peu de talent du créateur selon ses propres mots) est un feu d’artifice permanent : entre la colorimétrie, les effets visuels nombreux et continus (explosions, ombres et lumières virevoltantes avec ces petits corps stellaires soumis au rayonnement de l’astre voisin gigantesque…), vous allez en prendre plein les mirettes durant les deux à trois heures nécessaires pour compléter (intégralement) le « jeu ».
La présentation de l’histoire se fera sous forme de BD rappelant les pulps des années 70 et le titre dans sa globalité m’a fait penser à du Geoff Darrow période Hard Boiled, avec un ton cependant beaucoup plus épuré et moins sanguinolent. Le titre est en effet adapté à tous les âges, que l’on ait 2 ans ou 127 années au compteur.
A l’image des voyages interstellaires (voir la vidéo ci-dessous), il se passera toujours quelque chose pour attirer votre rétine, quelque chose de substantivement similaire à vos expériences passées mais formellement différent étant donné la génération procédurale des planétoïdes et systèmes visités.
Entre les trainées de la poussée, les éruptions de l’astre principal et les différents fonds cosmiques,
chaque voyage spatial est une invitation à la contemplation de l’immensité.
Les amateurs de mode photo et adeptes de l’esthétique du titre pourront s’en donner à cœur joie, avec la possibilité de choisir entre une trentaine de filtres différents (que vous pourrez conserver durant le jeu en lui-même si l’envie vous prend), de régler les paramètres habituels (champ, lumière, axe…) mais aussi d’ajouter des bulles de comics à vos prises.
En ce qui concerne le gameplay en lui-même, on aborde là le point négatif du jeu : si les premières minutes de prise en main du titre laissent espérer du bon, le joueur va vite être douché par la répétitivité de la courte boucle de gameplay. Vous allez visiter des systèmes solaires composées de trois ou quatre planètes, y atterrir, collecter du carburant pour vos vols spatiaux, amasser des costumes uniquement cosmétiques pour votre robot (en piétinant le sol), décoller du planétoïde et répéter le processus jusqu’à trouver l’unique ennemi du système, l’affronter via des QTE aux tempos laxistes (en dehors des derniers combats, avec un pic soudain néanmoins justifié par le scénario, qu’on peut cependant atténuer en changeant le niveau de difficulté, ce qui transforme les affrontements en simples suites de boutons à presser sans contrainte temporelle) et ainsi vous permettre de débloquer un trou de ver vous menant au système suivant. En sachant que si Jettomero se déplace dans le vide avec une grâce et une souplesse certaines, il n’en est pas de même à terre. Cette masse de métal est pataude, vraiment pataude, ce qui rend les déplacements fastidieux bien qu’amusants, et lui fait souvent détruire involontairement les constructions croisées, à moins que vous n'avanciez à pas de loup. Heureusement pour la patience du joueur, les « planètes » visitées sont plutôt des astéroïdes pour le gigantesque robot et vous pourrez vite en faire le tour.
Cosmic Rim :
A l’image du jeu tout entier, la présentation des combats est leur principal point fort. Les dialogues des premiers ne manqueront pas de vous arracher quelques sourires, le cadrage des affrontements rappellera des souvenirs en noir et blanc et même si la difficulté est absente, hors fin du jeu, leur faible nombre n’outrepassera pas la patience du joueur avec sa dizaine en tout et pour tout, vite achevés qui plus est.
30 secondes chrono :
Les succès contre les monstres rencontrés vous permettront de retrouver votre mémoire progressivement via un mini-jeu plutôt sympathique, où vous devrez décrypter des phrases incohérentes initialement en ajustant quelques potards (5 au maximum) pour remettre les lettres à leur place. On pourra regretter (sur cette phase de jeu et sur Switch, la course des autres contrôleurs devant être suffisamment importante pour garantir plus de souplesse) une sensibilité du stick trop élevée, et il faudra mieux, pour vos nerfs, tester si la position choisie est la bonne en vérifiant sa validité au moyen d’un simple bouton tout en restant bloqué sur les lettres voulues avec le stick. Le cas échéant, le potard se bloquera sur la bonne position, virera au noir, et vous pourrez passer au suivant, jusqu’à trouvez toutes les bonnes solutions et accéder ainsi à une courte séquence (parmi un total de 9) mise en forme selon le procédé susnommé, à savoir des cases de comics.
Les deux paragraphes ci-dessus demanderont entre 5 et 10 minutes aux plus pressés d’entre vous, et si la première demi-heure vous verra peut-être flâner sur d’autres planètes, en essayant d’éviter la destruction des bâtiments (pas évident avec votre démarche d’étudiant en médecine sortant d’une soirée du secteur à 9h du matin) ou au contraire vous la jouer Kaiju et craner froidement devant les tirs inefficaces des lilliputiennes armées adverses sur votre corps indestructible alors que vous détruisez leur monde, vous allez vite constater qu’aucune modification ou changement de la boucle de gameplay n’aura lieu et sur la fin probablement vous contenter du strict minimum afin de faire progresser l’histoire. Vous pourrez toujours admirer les éruptions astrales, s’amuser à modifier l’apparence de votre héros, voler à travers le vide à la recherche d’énergie, de vistas admirables ou sourire devant les excuses en forme de bulles de BD de votre maladroit robot chaque fois qu’il réduit des bâtiments en poussière, mais n’espérez aucune évolution : la fin de l’aventure sera similaire au début, et nulles énigmes, nulles situations, nulles nouvelles capacités ou autres procédés de renouvellement ludique n’apparaitront.
Que l’on soit au sol ou dans l’espace, les panoramas saisissants ne manqueront pas.
Vous ne poursuivrez donc l’aventure que pour cette ambiance visuelle et l’envie d’en savoir plus sur notre attachant amnésique, bien que le scénario soit prévisible à des kilomètres. Au bout d’une dizaine de systèmes visités, ce sera la fin et le temps de la digestion de cet étrange œuvre vidéo-ludique, toute personnelle bien qu’agglomérant une multitude d’influences.
Au niveau thématique, on pourrait définir le jeu comme une fusion entre Godzilla, les Extros d’Hypérion, Pimp My Robot et Journey, où la naïveté et l’amnésie cacheraient l’amertume des temps anciens, des actions passées, un conte pour enfants sur la fin de la candeur et la nécessité du pardon, de la résilience et des renaissances… Chacun y verra bien ce qu’il veut en tout cas, le jeu préférant évoquer plutôt que moraliser.
La bande-son, aussi composée par le développeur du jeu, est une franche réussite, avec son ambiance relaxante malgré des sous-textes et harmonies plus sombres. Une belle alchimie avec l’univers créé, qui renforce l’aspect fantastique du voyage, et son ton.
En ce qui concerne la technique, sur Switch, le titre tourne bien, avec des chargements relativement courts et masqués par la transition entre les systèmes solaires visités. Des ralentissements apparaissent lorsqu’une dizaine de soucoupes vous attaquent et qu’une poignée de bâtiments explosent et se transforment en volutes de fumée, mais ça reste acceptable. Du stuttering a aussi lieu lors des chargements susnommés, sans trop de conséquences si ce n’est sur la transe que devraient occasionner ces passages (oui donc en fait c’est bien dommage ).
Pour ce qui est de cette bordure blanche autour de l’écran, autre aspect renforçant le côté comics du jeu, il est possible de la faire disparaitre via une option accessible dans le mode photo (à venir sur PS4) et le jeu gère un affichage 4K pour les machines qui en sont capables (bientôt sur X.One X mais déjà dispo sur PS4 Pro).
Le jeu a bénéficié d’une traduction en français, ce qui est une excellente initiative afin que même les plus jeunes puissent profiter du titre.
Jettomero : Hero of the Universe est une curieuse œuvre. Une sorte de Journey robotique et spatial beaucoup plus humoristique et répétitif, sauvé par une DA époustouflante, des sensations de vol spatial grisantes et une douce bande-son. Une paire d’heures seront nécessaires aux moins doués d’entre nous pour finir les aventures de ce gigantesque être métallique au cœur d’enfant, à la difficulté inexistante, avec sa boucle de gameplay de 5, 10 minutes prétexte à la découverte du passé de notre avatar et cet univers enchanteur. Il est dur de mettre une note sur ce type de jeu : les esthètes seront probablement comblés, les désireux d’une aventure relaxante aussi mais ceux souhaitant des phases de jeu vidéo « traditionnel » feraient bien de passer leur chemin. A voir selon le caractère de chacun.
Les points titanesques :
- Une DA époustouflante
- Les oniriques vols spatiaux
- Les différents effets pour animer l’univers
- Bande-son
- Dispo en français
Les points étains :
- Court
- Répétitif
- Ralentissements sur Switch
e3ologuekali si vous avez aimé Journey, Abzu ou des jeux de ce genre, c'est plus ou moins le même concept. Une proposition artistique, un voyage méditatif plutôt qu'un jeu vidéo "standard".
iglooo Est-ce que tu sais si le jeu est en français sur ps4, car ce n'est pas marqué sur la fiche descriptive ?
Sinon, est-ce que le jeu est facilement faisable en anglais si on a un anglais correct?
tlj pour la PS4 aucune idée mais logiquement ce devrait être en français (c'est en tout cas ce qu'annonce JV.com): aucune raison qu'une version soit différente des autres sur ce point.
Sinon l'anglais est simple et si ton niveau est correct, tu vas te balader sans aucun souci. Il n'y a pas beaucoup de lignes de dialogue non plus (une vingtaine à tout péter), seules les phrases cryptées sont un peu plus "costaudes" (avec de gros gros guillemets car ça reste basique). plistter je note que monsieur n'a pas du cliquer sur le lien vers la bande-son présent dans l'article pour diffuser ainsi cette vidéo YT
igloootlj ca y est, j'ai bouclé ma petite aventure en prenant le temps de collecter toutes les pièces de customisation. Au final c'était plutôt sympa. Une DA vraiment chouette avec une belle utilisation des couleurs le tout avec une OST collant parfaitement à l'univers du jeu et renforçant son ambiance.
Le périple de notre cher robot géant est agréable et on se prend vite à voyager de petites planètes en petites planètes (en éclatant 2/3 météores ou comètes au passage). Le scénario est un prétexte pour voyager, les combats contre nos adversaires assez brefs mais bien mise en scène et chaque victoire nous offre l'accès à un petit puzzle faisant office de résumé de l'histoire passée de notre avatar. Le coté customisation est sympa aussi tout comme le mode photo donnant accès à moult filtre (que l'on peut garder en jouant).
Coté négatif, outre la durée de vie (j'ai du mettre 3/4h pour tout faire), l'aspect redondant du jeu peut déranger. Maintenant ca reste secondaire selon moi vu la durée de vie. Je regrette par contre le manque de possibilité une fois l'aventure bouclée. A part continuer d'explorer des planètes pour récupérer les quelques pièces manquantes, il n'y a rien à faire. J'aurais bien aimé par exemple pouvoir découvrir un univers secret avec une planète plus grande par exemple. Planète qui aurait pu abriter une sorte de boss secret. Et pourquoi pas un combat en 2 parties (au sol puis dans l'espace).
Mais globalement cela reste une expérience sympathique et originale. Le jeu est vendu un peu plus de 10e ce qui est correct (même si on me souffle que HK est vendu 15e. Certes mais c'est une exception). Une belle découverte grâce à notre cher Iglooo
sonilka merci pour le retour, on a le même avis au final. Le dev' promet plus de gameplay pour son prochain jeu. Pour l'instant c'est assez moche, mais ça a le temps de s'améliorer (je le soupçonne de nous montrer des modèles ultra basiques et de plus bosser sur la physique du jeu en ce moment), et les fans de destruction et de Kaiju devraient être aux anges.
Ça me parle ces références aux comics.
Juste dommage pour la pauvreté du gameplay.
Sinon, est-ce que le jeu est facilement faisable en anglais si on a un anglais correct?
Il est en Fr sur Steam !
Yep, j'avais compris, comme il est en Fr sur Steam, ya de forte chance que se soit pareil sur PS4 !
Sinon l'anglais est simple et si ton niveau est correct, tu vas te balader sans aucun souci. Il n'y a pas beaucoup de lignes de dialogue non plus (une vingtaine à tout péter), seules les phrases cryptées sont un peu plus "costaudes" (avec de gros gros guillemets car ça reste basique).
plistter je note que monsieur n'a pas du cliquer sur le lien vers la bande-son présent dans l'article pour diffuser ainsi cette vidéo YT
Le périple de notre cher robot géant est agréable et on se prend vite à voyager de petites planètes en petites planètes (en éclatant 2/3 météores ou comètes au passage). Le scénario est un prétexte pour voyager, les combats contre nos adversaires assez brefs mais bien mise en scène et chaque victoire nous offre l'accès à un petit puzzle faisant office de résumé de l'histoire passée de notre avatar. Le coté customisation est sympa aussi tout comme le mode photo donnant accès à moult filtre (que l'on peut garder en jouant).
Coté négatif, outre la durée de vie (j'ai du mettre 3/4h pour tout faire), l'aspect redondant du jeu peut déranger. Maintenant ca reste secondaire selon moi vu la durée de vie. Je regrette par contre le manque de possibilité une fois l'aventure bouclée. A part continuer d'explorer des planètes pour récupérer les quelques pièces manquantes, il n'y a rien à faire. J'aurais bien aimé par exemple pouvoir découvrir un univers secret avec une planète plus grande par exemple. Planète qui aurait pu abriter une sorte de boss secret. Et pourquoi pas un combat en 2 parties (au sol puis dans l'espace).
Mais globalement cela reste une expérience sympathique et originale. Le jeu est vendu un peu plus de 10e ce qui est correct (même si on me souffle que HK est vendu 15e. Certes mais c'est une exception). Une belle découverte grâce à notre cher Iglooo