Comme promis, après le gris de Mechwarrior, la direction artistique particulière d'Albion et la 3D sommaire d'Indianapolis 500, nous allons parlé d'un jeu hautement plus coloré et bien plus attrayant techniquement parlant.
Prehistorik Man a un statut un peu particulier et même encore aujourd'hui on ne sait pas quel été la vision des développeurs lorsqu'ils créèrent ce jeu. Légataire d'un jeu nommé tout simplement Prehistorik sur Amiga en 1989 (et déjà à l'époque très beau et coloré à souhait), un second soft, Prehistorik 2 (putain l'originalité ) vint le jour en 1993. Puis celui qui nous intéresse vint 2 ans plus tard sur Super Nintendo. Légataire, certes, mais de quelle façon ? Suite, ou remake ? Certainement un peu des deux tant la formule de base de la saga Prehistorik a été bonifié avec ce passage sur la console de salon de Nintendo, modernisé tout en gardant quelque codes qui l'ont construit à la fin des années 80.
Tout commence dans le monde un peu barré de la préhistoire où Sam, l'homme de cro-magnon à lunette de soleil et en Sneakers constate avec horreur qu'une bande de dino criminels à chaparder la réserve de boustifaille du village. Le vieux sage (parce que un sage est toujours vieux, par contre un vieux n'est pas toujours sage... la logique des jeux vidéo) du village vous parle donc d'une vieille légende faisant mention d'une lande désertique où les animaux géants et autres dinosaures viennent mourir et où les os (monnaie dans le jeu avec laquelle vous pourrez acheter vie, indice sur l'emplacement d'objet bonus et autres choses via les boutiques disséminées dans les levels) y sont abondant. Sur le chemin, il sera naturellement demander à Sam de récolter le plus de nourriture possible afin de renflouer les réserves du village. Pour se faire, plusieurs compagnons seront de l'aventure, le forgeron, qui créera des armes pour botter le cul écailleux de quelques dino agressifs ; le scientifique aux faux airs d'Albert Einstein qui vous aidera a franchir quelques niveaux particuliers avec ses gadgets de barjot (un deltaplane fait avec la peau du cul d'un tigre à dent de sabre des montagnes... par exemple) ; le chasseur qui lui aussi vous aidera à sa manière ; la blondasse du groupe, pulpeuse et conne comme il faut (et accessoirement fille du vieux cité plus haut) qui vous permettra d'entrée aux zone bonus une fois récolté des lettres planquées dans les level pour former le mot « BONUS » ; et enfin le fameux vieux sage qui vous donnera moult conseils afin de mener votre quête à bien.
« On va s'marrer ! » avez-vous dit ? Vous croyez pas si bien dire ! Puisque tout le jeu est blindé d'un humour potache et absurde à base d'uchronie à peine voilé, très illustratif.
Le jeu se déroule en grande partie comme un jeu de plate-forme classique avec une pointe d'exploration dans certain niveau où il vous faudra récupérer un objet précis plutôt que relié un point A à un point B. Ainsi, dans la construction des niveaux, parfois assez vaste et n'hésitant pas à jouer sur les hauteurs, on peut faire le rapprochement avec un Earthworm Jim bien plus qu'avec un Super Mario World beaucoup plus linéaire. Comme dit précédemment, Sam devra récolter le plus de nourriture afin de scorer, nourriture d'ailleurs sous forme de petites icônes très variées. Cornet de frite de la marque « Mc Dinold », glaces à l'italienne, énorme gâteau à la crème, hamburger et j'en passe seront de la partie. Décalé ? Vous avez encore rien vu !
Les mimiques de Sam sont tout bonnement hilarantes, et son panel de mouvement s'est vu étoffé lors du passage sur la SNES, de quoi ajouter quelques animations à son jeu de comédien déjà excellent. Ainsi, il peut désormais courir à 4 pattes comme un fauve (la gueule grande ouverte, la langue qui passe sur le côté de la bouche, un vrai chien fou, délirant!) mais aussi et surtout hurler comme un âne afin de jarter tout les ennemi de l'écran. Cette attaque spéciale qui réclame un petit temps de chargement afin de ne pas en abusé propose un son particulièrement drôle en plus d'un Sam ouvrant grand sa gamelle et les ennemis, soufflés par le cri de guerre du personnage, complètement décoiffés et balayés en arrière avec une tête d'ahuri. Il n'y a qu'a voir les screen, un vrai cartoon made by Tex Avery ! Ajoutez à cela des dialogues décalés à l'image de vos interlocuteurs et des musiques très enjoués (et dont certaines même reste bien ancré dans la tête, comme celles des trois premiers level par exemple) et particulièrement mélodique, et vous aurez un jeu qui respire la bonne humeur.
Dans son ensemble, le jeu reste fluide et le personnage fort maniable, mis à part peut-être le fameux sprint assez délicat a utiliser dans certaine zone (il faut appuyer sur la flèche haut et la direction voulu en même temps, pas pratique sur un pad de SNES un poil rigide à cet endroit) et l'utilisation du deltaplane qui demande du doigté et un petit temps d'adaptation. Ainsi, on ne se retrouve pas en face d'un run'n'jump à la Mario mais bel et bien un véritable jeu de plate-forme où les corniches en mouvement et autre balanciers ne sont pas forcément légions mais où le tout, ennemis compris forme une série d'obstacle très bien agencée pour opposer de la résistance au joueurs.
Niveau technique, on est clairement en présence de ce qui se fait de mieux dans le genre sur Super Nintendo. Prehistorik Man, Super Mario World 2 : Yoshi's Island, Ardy Lightfoot, Earthworm Jim... décidément, la console de Nintendo nous aura octroyé une belle brochette de jeu de plate-forme aux graphismes succulents et colorés à souhait. Déjà beau sur Amiga, là, les programmeurs se sont surpassés pour proposer des décors en 2D foisonnant de couleur avec un aspect légèrement pastelisé afin de donner cette touche si caractéristique à PM de véritable dessin animé tout de sprites fait. Les couleurs ne sont jamais criardes, et les teintes sont savamment dosés pour donner à l'ensemble une harmonie très belle. Le vert n'est pas fluo, le bleu est clair et propre, les variations de rouge et de orange sont bluffant (le niveau du volcan en éruption...), le jeu de couleur est maitrisé à la perfection.
Transparence, mode 7, effets de lumière qui filtre à travers la toison d'arbres séculaires dans une jungle inhospitalière... tout est soigné et les capacités de la SNES sont utilisées de A à Z. Nuages auxquels on passe à travers avec un deltaplane, flammes qui engloutissent les plate-formes sur lesquelles ont doit sauter avec réflexe et habilité, reflets dans l'eau très dynamiques (le niveau de la banquise)... On est bel et bien en 1995 sur Super Nintendo, et les développeurs nous le prouve avec brio.
Si l'univers enfantin d'un énième Mario 2D vous rebute et que vous avez déjà finit de fond en comble les aventures de ce bon vieux Sonic, Prehistorik Man devrait pouvoir combler vos envies d'escapade et de saut avec son lot de plate-forme zigzaguant dans tout les coins de l'écran. Beau, fun, parfaitement jouable et bénéficiant d'un nombre de level (avec deux chemins différents) tout à fait honnête (23 au total) et en sus d'une bande-son bien rigolote, Prehistorik Man a réellement tout pour plaire. L'éditeur français, feu Titus a eu du flair (normal, pour un titus...) de remettre au goût du jour ce jeu de très bonne qualité. Pour l'anecdote, Nintendo ayant tellement été charmé par la simplicité (pour l'époque synonyme de qualité pour Big N, encore aujourd'hui c'est le cas, l'amusement prime) du soft ont eux-même suggérer le portage du jeu sur Gameboy, contrairement à des jeux comme Killer Instinct ou Battletoads qui furent porté à la seule initiative de leurs développeurs (Rare, qui a l'époque n'était pas la propriété de Nintendo). Avant sa liquidation malheureuse en 2004, le succès de Préhistorik Man (et d'autres produit de qualité tel Crazy Cars, Fire & Forget ou encore Titan sur diverses machines) feront de Titus Interactive une société cotée en bourse en 1996, lors de sa tentative de percé sur le marché américain. Chapeau les frenchy !
Titus j avais pas mal de leurs jeux sur atari st (titus, la zoubida) ect mais dans le registre plate forme prehistos je préfère ce bon vieux chuck rock et sa bedaine kronenourg
Je connais déjà Je bavais dessus sur les magasines(console+ il me semble) en même temps que Donald in Maui Mallard. C'était au temps où y'avait des soluces sur plusieurs pages de jeux de plateforme. Je faisais semblant de jouer en mimant une manette dans mes mains.
Oui pour une suite !!
Jamais fait par contre... mais je l'ai sur ma liste des jeux SNES à choper !
Quand bien même ils soient en 3D tanpis, mais où sont les jeux colorés, fun et légers comme Prehistorik Man?!
Tu na pas donné beaucoup signe de vie cette semaine!
Par contre je ne suis jamais aller au delà du village sur l'acide à cause de la roue et pourtant j'ai finit le jeu après le second boss ^^
Excellent test comme d'habitude