L’onde de choc du procès Ubisoft n’est visiblement pas terminée. À peine quelques jours après
la condamnation de trois anciens cadres pour harcèlement moral et sexuel, une nouvelle étape vient bousculer l’équilibre fragile du géant du jeu vidéo :
une procédure judiciaire vise désormais directement Yves Guillemot, PDG et figure emblématique de la firme, aux côtés de l’ex DRH Marie Derain et d’Ubisoft en tant qu’entité morale.
Déposée en citation directe par l’avocate
Maude Beckers, qui représentait notamment déjà les parties civiles durant les audiences de juin,
cette nouvelle action ne s’attaque plus uniquement aux exécutants, mais à ceux qui, depuis les plus hauts niveaux, ont permis que cela dure. Car si les comportements toxiques ont été décrits, reconnus, et partiellement sanctionnés, la question centrale reste entière : Qui a couvert ? Qui a su et n’a rien fait ?
L’argument est limpide :
le PDG d’Ubisoft aurait consciemment maintenu en poste plusieurs salariés pourtant accusés de faits graves, exposant de fait d’autres employés à des risques de violences psychologiques, voire sexuelles. L’inaction prolongée, malgré les alertes, devient ici le cœur de l’accusation : une forme de complicité par inertie, dans une logique d’entreprise où les résultats priment sur la sécurité.
Ce rebondissement était attendu.
Déjà lors du procès des anciens cadres, le nom d’Yves Guillemot planait comme une présence fantôme : souvent cité, jamais convoqué.
Ubisoft, en tant qu’entreprise, était juridiquement absente, mais moralement omniprésente. Le management RH, lui aussi, semblait avoir érigé l’aveuglement en politique.
Ce nouvel épisode change la donne. Il force la justice à se pencher non plus seulement sur les individus, mais sur l’architecture même de la culture d’entreprise, ses failles systémiques, ses silences confortables. Le PDG, longtemps protégé par son statut, doit désormais répondre à une question simple :
comment prétendre ignorer ce que toute la boîte murmurait ?
Ubisoft, de son côté, affirme ne pas avoir encore reçu la citation mais se dit
“pleinement coopératif avec la justice”. Une déclaration attendue, sans substance, presque copiée collée des éléments de langage de 2020, lorsque le scandale avait éclaté. Pourtant cette fois ci, la justice semble déterminée à remonter jusqu’à la tête.
La symbolique est forte : il ne s’agit plus de quelques
“rotten apples”, comme on aime à les désigner dans les communiqués bien ficelés, mais d’un terreau favorable, d’une direction qui aurait, par stratégie ou lâcheté, préféré fermer les yeux. À force de tolérer l’intolérable, Ubisoft a peut être franchi la ligne où l’omission devient faute.
Cette affaire s’inscrit dans un mouvement plus large, où les grandes structures ne peuvent plus se réfugier derrière l’excuse du “on ne savait pas”. Ce que cette procédure propose, c’est de mettre enfin à nu la mécanique du silence, et de rappeler qu’un PDG n’est pas seulement garant de résultats financiers, mais aussi du climat éthique dans lequel ils sont obtenus.
Ce nouveau procès devrait commencer en 2026.
Le jeu n’est donc pas terminé.
Attention quand même (dans d'autres cas que celui ci) a ne pas prendre les rumeurs pour des faits. Il faut toujours enqueter avant d'accuser car rien que durant votre scolarité vous avez du en entendre des rumeurs (souvent sur des filles) non fondées. Et le monde de l'entreprise reste, malheureusement une cours d'école plein de gogole et de langue de p***.
Cette merde va "peut-être" enfin avoir ce qu'il mérite.
Bien cool que ça ne s'arrête pas là en tout cas, à voir comment tout ça évoluera.
Mais le passé va le rattraper
Il a le genre de tête d'un mec qui, s'il avait été curé, aurait eu des attouchements sexuels sur des enfants.