Critiques
Passé complètement inaperçu dans les salles lors de sa sortie cet été chez nous, Les Ruines s’offre une seconde chance avec sa sortie DVD. Adaptation du roman de Scott B. Smith, le film aurait-il mérité de rester dans l’anonymat ?
Durant leurs vacances à Cancun, Amy, sa meilleure amie Stacy et leurs petits amis respectifs, Jeff et Eric, font la connaissance d'un touriste allemand, Mathis, et de son copain grec, Dimitri. Lorsque le frère de ce dernier disparaît mystérieusement à l'intérieur d'une pyramide maya, le groupe décide d'explorer la ruine, recouverte d'une étrange plante grimpante. Pourchassés par une tribu hostile, les six jeunes sont contraints de gagner le sommet de la pyramide, déclenchant du même coup l'ire et les appétits d'une monstrueuse plante carnivore...
Vu le nombre de film d’horreur qu’on voit défilé toute l’année, DTV compris, on reste assez perplexe devant le script de ces Ruines. Soit on a devant nous l’une des pires bouses de l’année torchée avec 10€ dans le cadre d’agrandir la filmographie d’un réalisateur qui ne veut pas se faire oublier ou alors, le projet est mené avec sérieux mais agrémenté d’un formidable suicide commercial, voir critique. Les Ruines rassemble un peu ces deux idées avec des variantes. Le début est assez classique : des teenagers en vacances entre amoureux qui vont se retrouver engagé dans une expédition qu’ils auraient mieux fait de refuser. En quête de nouvelles expériences, nos protagonistes vont se retrouver entraîné dans un tourbillon cauchemardesque. En quelques sortes, le métrage est un huit clos. D’un côté ils sont surveillés par la tribu et de l’autre, piégé par les plantes. Que faire ? C’est cela que maîtrise parfaitement le réalisateur. Avec des plans assez beaux et une ambiance malsaine, Carter Smith nous gêne complètement pendant 1h30. Un effet sûrement dû aux très bonnes performances des acteurs, mention spéciale à Laura Ramsey convaincante et débordante d’énergie, et à des effets spéciaux superbement réussit (l’amputation des jambes est stupéfiante de réalisme). Les fans d’horreur risquent eux même d’être surpris par le ton cru du film. Aussi psychologique que physique, l’horreur gagne tout les terrains possibles (la scène où Amy se charcute avant de commettre l’irréparable laisse totalement sur le cul !) et propose des situations assez différentes de celles que tout cinéphile connaît sur le bout de la langue.
Après la claque The Mist, Les Ruines est lui aussi un film passé inaperçu qui aurait mérité une sortie beaucoup plus conséquente. Grâce à un scénario efficace et bien monté, Carter Smith propose une descente en enfer au beau milieu d’un temple Maya. Du gore, des jeunes qui se font buter, un univers exotique et différent. Pourquoi s’en priver ? Mon coup de cœur sans hésitation.
publié le 20/01/2009 à 20:28 par
maxou06
Critiques
Après le catastrophique The Spirit, le début d’année est aussi marqué par la sortie du phénomène Twilight. Beaucoup de blabla autours du film, des fans par millions mais est-il à la hauteur de sa réputation.
Isabella Swan, 17 ans, déménage à Forks, petite ville pluvieuse dans l'Etat de Washington, pour vivre avec son père. Elle s'attend à ce que sa nouvelle vie soit aussi ennuyeuse que la ville elle-même. Or, au lycée, elle est terriblement intriguée par le comportement d'une étrange fratrie, deux filles et trois garçons. Bella tombe follement amoureuse de l'un d'eux, Edward Cullen. Une relation sensuelle et dangereuse commence alors entre les deux jeunes gens : lorsque Isabella comprend que Edward est un vampire, il est déjà trop tard.
Longtemps attendu, il était enfin temps de découvrir le phénomène dont tout le monde parle. Adaptation du roman de Stéphenie Meyer ayant comme « originalité » le fait d’aborder le mythe du vampire sous un angle nouveau, pour ne pas dire inculte. En effet, les suceurs de sang n’ont pas de dents pointues, ils ont juste une peau claire qui brille face aux reflets du soleil. Une façon pas honteuse mais différente des habitudes du genre. Un premier bon choix, à mon goût, c’est le choix de la réalisatrice : Catherine Hardwicke, connue pour deux réalisations traitant de la jeunesse ( Thirteen et Les Seigneurs de Dogtown). Elle arrive à nous faire croire à cette histoire d’amour, aux situations et répliques pourtant très « niais » et interprété avec un fort manque de justesse. Ce défaut nous donne souvent l’impression de se retrouver devant un vieil épisode des Feux de l’amour version Buffy. C’est certainement tout se qui résume le succès du film : la jeunesse. Chaque ado risque de se retrouver quelque part dans l’un des deux héros. Dommage que le métrage s’étale sur 2h20, engendrant des petites longueurs avant de se lancer dans un rebondissement ( ?) qui tourne assez vite à la mascarade. Avec un peu plus d’impact dans sa narration, Twilight aurait pu peut être changer la malédiction qu’il se trimballe, celle d’un film pour pré-ado. Ne mettons pas l’entière faute sur la pauvre réalisatrice qui a fourni un bon travail général. L’autre gros argument pour attirer les jeunes filles est la présence du surestimé Robert Pattinson, propulsé sur le devant de la scène grâce au film mais qui manque profondément de justesse dans son jeu d’acteur, alors que c’est tout le contraire pour l’inconnue Kristen Stewart qui livre une bonne performance. Les autres membres de la famille Cullen, eux, font juste figure de pilier au beau milieu du film.
On pourra toujours discuter sur les enjeux commerciaux et cinématographiques du film, au final, le résultat est le même. Un divertissement pour teenagers, insipide comme bourré de pas mal de petites idées apportant un certains renouveaux à un genre qui en manqué terriblement, Twilight n’est pas le nouveau Génération Perdue, ni le métrage à la hauteur des attentes qu’il nous promettait. Twilight est, comme les premiers Harry Potter, l’exemple même du film mis en avant manquant cruellement d’argument pour convaincre un public diversifié au maximum. On attendra la suite…
publié le 19/01/2009 à 19:26 par
maxou06
Critiques
J’ai pendant longtemps résisté à l’envie de recommencer à faire des critiques mais après tout c’est tellement de partager son avis avec d’autres internautes. J’ouvre les hostilités avec le très controversé The Spirit, de Franck Miller.
Denny Colt, un ancien flic, revient mystérieusement d'entre les morts. Il est désormais le Spirit, combattant du crime dans les rues obscures de Central City.
Son ennemi juré, Octopus, a un but bien différent : dans sa folle quête d'immortalité, il s'apprête à détruire la ville. Aux quatre coins de la cité, le Spirit traque le tueur. Sur son chemin, le héros masqué croise des femmes, toutes sublimes, qui cherchent à le séduire, l'aimer ou le tuer... Seul son amour de toujours ne le trahira pas : Central City, la ville qui l'a vu naître... deux fois.
Après son stage avec Robert Rodriguez sur Sin City, Franck Miller a décidé de se lancer dans l’exercice solitaire de la réalisation en s’attaquant au mythe de Will Eisner. D’entrée les enjeux sont posés : on va plus assister à une bande dessinée géante, qu’à un vrais film indépendant. Et c’est de là que vient toute la faiblesse du film de Miller. Si le monsieur a, sans aucun doute, beaucoup de talent en tant que graphiste, il a cependant beaucoup de mauvais goût en terme de réalisation. Les enjeux narratifs sont vites expédié au détriment de la personnalité du Spirit. En somme on passe plus de temps à se préoccuper des querelles du bonhomme que de son devoir. Heureusement que le peu connu et pourtant très bon Gabriel Macht arrive à nous procurer de la sympathie pour le héro. Il est malheureusement la seule bonne chose au casting. Quelle erreur de convoquer un Samuel L Jackson pour incarner Octopus ! On se réconfortera en repensant que les bastons entre les deux « tourtereaux » nous auront au moins fait rire (la première rencontre entre les deux est à mourir de rire). Eva Mendes et Scarlett Johansson brillent plus par leur plastique que par leur talent. Avec une mauvaise direction d’acteur, on ne peut qu’être sauvé par un miracle. Le surplus de connerie présent à chaque scène procure des sourires au coin voir des petits éclats de rire mais rapidement on se rend compte que le tout est dénué de tout fondement solide. Le côté cartoon assumé ( ?) sauve le navire du franc naufrage.
On aura beau chercher des bonnes idées au film de Miller, on pourra juste trouver les quelques trouvailles graphiques assez jolies et les moment drôles. C'est pourtant tellement dommage de gâcher un tel potentiel, que se soit les acteurs ou même le matériel de base, avec un esprit de réalisation trop porté sur le visuel, que la forme générale.
publié le 18/01/2009 à 20:44 par
maxou06