Cauchemar... voilà l'un des mots qui peut vous venir à l'esprit rien qu'à la prononciation de son nom. Adulé par les gros hardcores gamers sado-masochistes en manque de sang et fuis par les joueurs plus fleur bleue qui auront vite faits de le ranger au placard à triple tour, on peut dire sans crainte que ce titre en aura fait couler des larmes et sueurs froides (ou autre chose une fois arrivé à la fin) Ce jeu a marqué toute une génération de joueur, certains ont un avis positif, d'autres plutôt négatif... et il y a ceux qui n'en sont toujours pas revenus, leurs âmes s'étant noyés dans les limbes de ce soft.
Mais ce qui est certain c'est que quelle que soit votre opinion, jamais vous n'oublierez ce jeu vidéo. Vous allez comprendre le sens des mots: Terreur, Peine, Douleur, Résignation, Colère... tellement ce jeu va vous en faire voir des vertes et des pas mûres, vos nerfs seront mis à rude épreuve à chaque étape.
Maintenant éteignez la lumière, enveloppez-vous dans votre couette porte-bonheur et entrez dans un monde où le diable règne en maître, là où personne n'entendra vos cris, où vous n'aurez comme seule compagnie durant ce voyage que vos peurs les plus profondes... AMEN
GHOSTS'N GOBLINS
MAKAIMURA
Développeur: Capcom
Editeur: Capcom
Genre: Action/Plate-forme
Support: NES
Date de sortie: 13/06/1986 (JAP) 23/03/1989 (EU)
SYNOPSIS
Ce jeu vous conte l'histoire du chevalier Arthur et sa belle princesse (tiens ça me rappelle une histoire?). Alors qu'ils se prélassent (ou autre chose?) dans l'herbe fraîche de la plaine, un éclair illumine l'écran d'où surgit un horrible démon au poil roux. Fonçant vers nos deux tourtereaux, il arrache la belle à son doux chevalier avant de disparaître dans la nuit
sombre. Le speech n'a rien de transcendant je le conçois mais bon à l'époque c'était de la balle. Donc notre guerrier n'a donc plus qu'une solution, retrouver sa bien-aimée et la sauvée des griffes des perfides créatures puantes qui vont se dresser sur sa route. Après un petit aperçu de votre compteur de vie, retour dans la zone où comme par enchantement des zombies sortent du sol comme des champignons à bonne saison et vous attaquent avec hargne (bah oui quelle idée de pique-niquer dans un cimetière aussi!!). Accrochez-vous à votre fauteuil... votre aventure commence maintenant!!
"2 secondes avant le drame!!!"
Dés le commencement du jeu, les ennemis sont immédiatement sur votre dos comme des mouches sur de la m... un gâteau et ne vous donnent aucun répit... ça pullule de partout tels des pustules sur la face d'un ado pré-pubère, vous n'avez qu'une seule chose à faire "avancer", toujours avancer en martelant le bouton d'attaque de votre pad en priant d'atteindre le
check-point qui vous donnera un immense bonheur à chaque fois qu'un seul sera franchi, comme une jouissance extrême les soirs de solitude. Je vais vous présentez l'image qui sera votre meilleure et fidèle amie durant tout le jeu, vous verrez plus cette illustration que les membres de votre famille sur la journée, vous la connaîtrez dans ses moindres détails,
vos yeux ensanglantés et elle ne feront qu'un et votre cerveau deviendra une imprimante propulsant des copies de cette fresque 8 bits maudite... il s'agit bien évidemment de cette foutue carte défilante!!
"J'suis la carte, j'suis la carte... j'suis la caaaaaaaarrrrttttttte!!"
Même si elle ne sert strictement à rien pour vous repérer dans le jeu, cette carte défilera à chaque mort de votre personnage comme un vieux disque rayé et je vous jure que pour défiler, elle va défiler la bougre... je ne sais pas qui a eu l'idée chez Capcom de mettre ce système que l'on retrouvera bien évidement dans tout les épisodes futurs de la licence et si son but était de transformer nos neurones en confettis mais le gars a bien réussi son coup, j'entends par là que la première fois ça va, on trouve même le principe génial en tant que jeune puceau vidéoludique mais au bout de la centième fois, là on commence à vouloir envoyer sa console dans le mur... bien sûr accompagnée d'un petit arrangement sonore made in NES, cuit aux petits oignons, qui aura le don de vous foutre en boule, de quoi déjà bien vous mettre la pression pour la prochaine vie de notre cher Arthur, il va falloir faire preuve de sang froid les amis... heureusement les manettes NES étaient solides à l'époque.
Personnages
Arthur notre héros:
"Un chevalier sans peur et sans reproche... quoique un peu barbu"
Le personnage principal de l'aventure, celui que le joueur contrôlera, inspiré de la célèbre légende du roi Arthur, ce petit chevalier n'aura de cesse de combattre les hordes qui viendront s'abattre sur lui afin de retrouver sa moitié. Equiper de son armure et caleçon fétiche, il brandit les armes pour sauver sa chère et tendre.
j'avoue il n'est pas très charismatique dans ce premier opus sur console et fait triste mine avec son armure en papier mâché mais bon comme c'est le seul héros dans les parages, on s'en contentera bien.
La princesse Prin Prin:
"La quenelle épaulée c'est moi!!"
Cette jeune demoiselle aux cheveux bleus est en quelque sorte la potiche de service, c'est un peu la Peach de Ghosts'n Goblins... Son but est d'attendre que son héros vienne la sauvée en tricotant 2 ou 3 caleçons de laine, rien d'excitant en soit. Par contre cette princesse a instaurée l'une des premières quenelles vidéoludiques. Je me rappelle de la frustration et des larmes de sang lorsque vous l'avez sauvée la première fois, j'avais presque envie de la laissée dans sa merde pour lui faire les pieds. mais bon je ne dis rien, faites le jeu!!!
Astaroth et ses démons:
"Devil Daddy!!"
Comme vous vous doutez les méchants de l'histoire sont les démons, plus vous avancerez et plus ils seront moches et dangereux, ils vont vous faire suer de l'urine de phoque comme jamais, surtout un en particulier plutôt agaçant, le genre de démon qu'on aimerait pas croisé au coin d'une rue un soir de pleine lune. Une fois les niveaux terminés et votre mental
complètement dans les toilettes, Astaroth le boss final se dressera devant vous pour un ultime affrontement dantesque ... non je déconne il est nul à chier (à condition d'être bien équiper), un comble après avoir traverser l'anti-chambre de l'enfer!!
Gameplay
Nous nous retrouvons devant un jeu de plate-forme/Action 2D tout ce qu'il y a de plus classique, la croix directionnelle sert à déplacer votre personnage de gauche à droite, la légende dit même qu'il peut s'abaisser. Vous avez 2 boutons, un pour sauter comme un lapin plein d'arthrite et l'autre pour envoyer des projectiles qui s'écraseront gentiment sur la
tronche des vilains pas beaux d'en face. Le personnage se déplace relativement facilement, par contre pas de barre d'énergie c'est limite du One-shot, j'entends par là que si vous frôlez d'un orteil un ennemi votre armure éclatera en milles morceaux, vous laissant en caleçon royale et que si vous avez le malheur de vous faire toucher lors de votre promenade en sous-vêtements, notre héros se transformera automatiquement en squelette, et là vous serez mort pour de bon, on peut dire que cela ne laisse pas beaucoup de place aux erreurs.
Attaquez les ennemis c'est bien... mais avec quoi??
Le beau Arthur commencera son périple avec une lance, arme de base possédant une bonne portée, oui car notre Arthur national n'utilise que des armes de distance, pas d'arme de mêlée pour le sieur enfin c'est mieux qu'un bête couteau suisse. Mais ce n'est
pas tout, des armes joncheront sur le sol au fur et à mesure que vous exterminerez des monstres, heureusement leurs nombres sont infinis. Les différentes armes sont:
La lance: Comme dit plus haut c'est votre arme de base, elle offre un bon compromis pour les débutants. Le poignard: Pour moi la meilleure de toutes les armes, tranchante et meurtrière à la fois. Un conseil: quand vous l'avez, ne la lâchez pas. La hache: Elle dessine des arcs de cercle tout en détruisant les ennemis, utile pour en tuer plusieurs en même temps. La torche: Arme fort puissante mais qui nécessite un temps d'adaptation tellement son utilisation est compliquée, recommandés aux joueurs expérimentés car une mauvaise manoeuvre peut vous coûter la vie. Le bouclier: Même puissance que la lance sauf que la portée est plus courte, contrairement aux autres celle-ci bloque les projectiles ennemis... ah oui dernier détail, le boss final n'est sensible qu'à cette arme.
Background
Les lieux visités dans le jeu sont plutôt classiques, le jeu commence bien dans le cimetière avec une patte graphique pas trop vilaine pour l'époque suivi d'une sombre forêt, ensuite vient un village qui regorgent de monstres assez fourbes jusque là tout va bien mais après il faut l'avouer ça devient un peu du n'importe quoi, à partir du niveau 3 les devs se sont plus trop pris la tête (à croire que Capcom aura jamais cru que quelqu'un irait aussi loin!!) des grottes assez simplistes limite avec 2 couleurs à l'écran pour ensuite atteindre des pans de mur bleus qui chatouille un peu la rétine, profitez-en pour régler votre téléviseur. On enchaîne avec une petite séance de plate-formes mouvantes, assez jouissive vu le boulet que l'on trimbale depuis le début, tout ça pour finir sur un pont avec en dessous de la lave, attention aux colonnes de magma. Enfin
se pointe à l'horizon le dernier donjon qui est sensé représenté un château démoniaque mais bon encore une fois les devs se sont pas foulés le poignet, arrivé à ce point la difficulté est à son paroxysme et les monstres sont prêts à tout pour vous faire manger les pissenlits par la racine. Les niveaux sont plutôt courts dans l'ensemble, finir le jeu serait simple si
malheureusement notre cher Arthur ne mourrait pas tout les 2 secondes, du coup il peut arriver que vous galériez pendant 3 heures a essayé de passer un morceau de stage ne faisant que quelques screens de long.
"Atteindre le sommet relève du sado-masochisme!!!"
Parlons-en des ennemis... le bestiaire n'est pas très varié, disons que vous allez rencontré souvent les mêmes ennemis, même s'ils sont assez efficaces. vous allez retrouvés des zombies qui vous fonceront dessus comme des teubés, pas très dangereux sauf
certaines fois quand ils sont en groupe, tout type de volatiles, des démons qui joueront avec vos nerfs, des fantômes insistants prêts à vous transpercer de leurs fourches et tutti quanti... après vous avez les boss pas très malins mais quand même agressifs, de ce côté aussi c'est pas franchement original, on affronte une espèce d'ogre à une corne qui fait des aller-retour à l'écran en tentant de vous écrabouiller au passage dans le premier niveau et au suivant on en combat deux en même temps. Je pense qu'il devait être très (trop?) tard dans la journée quand l'équipe en charge du développement bossé sur la conception des boss de fin de niveau.
Capcom boss:Pas mal les gars votre premier boss du jeu. Capcom dev.1:Oui patron.. mais hélas on a pas d'idée pour le second niveau. Capcom boss:............ DAMN IT!!! Capcom dev.2:... Ce qu'il faudrait patron, c'est faire un boss 2x plus dur que le précédent... mais que faire? .. .... ...... Capcom boss:C'est simple... foutez en deux!!! Capcom dev.1 & dev.2:GENIUS IDEA SPOTTED!!!
Ensuite un nouveau boss et on recommence le principe de duplication... pas que je sois contre cette idée mais comme vous allez déjà en chier pour battre certains boss, je trouve assez sadique de nous en jeter deux dans les pattes, surtout que la plupart du temps ça partira en gangbang, vous me direz quand on aime on ne compte mais bon quand même... donc un conseil: quand vous tuez un boss pas-beau avec douleur, faîtes vos prières à l'avance pour le suivant.
Bande-son
Niveau sonore, je retiens surtout le thème du premier niveau, archi-connu qui est un peu la marque de fabrique de la série, aussi non le reste est assez basique. Pas de quoi fouetter un chat avec les mélodies proposées... pas qu'elles soient mauvaises, cela reste écoutable sans problème mais il manque un petit quelque chose je trouve, mais bon je vais pas tapé avec un bâton sur la NES car pour l'époque c'était assez convenable. On a droit à des musiques lugubres qui, malgré la qualité, s'intègrent parfaitement avec l'ambiance générale, disons que l'OST reste dans le ton du jeu, stressant à mort et irritant dans les
moments délicats et à partir de ce moment.. que demander de plus?
Petite mention au thème de la carte qui lui va être complètement intégré dans votre mémoire durant des mois, peut-être même des années ou jusqu'à votre vie prochaine qui sait.
La musique est composée par la belle Ayako Mori à qui l'on doit d'autres titres connus comme la bande-son de 1942, Gunsmoke et Trojan pour ne citer qu'eux, elle a travaillé surtout sur les versions arcade et NES de ces différentes sagas.
Voici le soundtrack complet... de quoi vous faire un avis:
Valeur nostalgique: 85%
Les plus du jeu:
- Un univers glauque sympa
- Durée de vie magistrale
- Les diverses armes
Les moins du jeu:
- La difficulté poussée
- La couleur de certains décors
- Les sauts
- dépendance aux médicaments
Mon avis:
Même si la difficulté du soft ne m'a pas empêché de le finir ni de l'apprécier, je la classe dans les points négatifs car je peux comprendre qu'elle peut irriter plus d'un joueur. Elle est limite à certains points du jeu et exécrable à d'autres, les joueurs lambdas rageront à fond et stopperont immédiatement le supplice, car plus vous allez vous énervez et moins vous irez loin dans les niveaux, c'est mathématique.
Mais j'en rassure certains, le plaisir de jeu est bien là malgré l'avalanche de game over. Ghosts'n goblins c'est du pur jeu d'arcade, cela ne sert à rien de réfléchir pendant des heures à la façon dont vous allez arpentés une zone, il faut juste avancer, avancer et avancer comme-ci vous aviez le diable aux fesses. Je pense que chaque joueur doit au moins testé ce titre une fois dans sa vie pour se faire un avis. Ce jeu est un incontournable de la console et n'a pas volé sa réputation d'un des jeux les plus dures de tout les temps.
Adulé par les gros hardcores gamers sado-masochistes en manque de sang et fuis par les joueurs plus fleur bleue qui auront vite faits de le ranger au placard à triple tour,
Darksly: m'en parle pas, ta vu le nombre de mes review qui ont bidé? Bon ok, c'est p'tet pas des jeux archi connu m'enfin bon, j'ai l'impression que personne ici n'a le gout de la découverte.
En fait, voici le problème principal de Gamekyo, c'est que 50-75% de ses membres n'aime pas le jeu vidéo, tout simplement ...
je ne peux même pas dire combien de fois j'ai haïs ce jeu et ces suites et combien de fois je l'ai aimé, c'est peut être ça aussi le signe d 'un bon jeu, en tout cas ce qui est sur, c'est que j'y ai passé beaucoup de temps
Je ne fais pas ça pour les coms non plus mais pour le partage que ça entraîne après, notre resenti qui peut varier énormément d'une personne à l'autre ect...
Anakaris pourtant les articles sur les jeux moins connus sont plus intéressant je trouve.
Oui je me doute mais comme le dis justement Anakaris, il y a pas énormément de vrais fans de JV sur ce site et plus le temps passe plus c'est mon ressenti aussi... j'ai l'impression de voir plus des actionnaires vu comment ils arrivent à se prendre la tête sur 50 articles identiques
Heureusement qu'il y a encore des personnes passionnées comme toi et mes collègues de rétro Gamekyo (et d'autres tels que Alex kidd, Sandy qui pondent de très bons articles sur le jeu vidéo )
Ce jeu est effectivement une vraie torture
Beau boulot comme toujours !
Vive le sado masochisme vidéoludique
Dark Je comptais m'en charger après ce test mais je vois que t'es déjà sur le coup
Milo Les soul's sont durs mais GnG c'est un autre univers
Kube Merci c'est sympa
Merci pour les votes
Comme toujours, du bon job
Je suis pressé de voir ta review du jeu
Dark Non vas-y je te laisse faire, toute façon j'ai pas encore commencé à bosser dessus donc
T'inquiètes j'ai un plan de secours
je suis un vrai passionné
En fait, voici le problème principal de Gamekyo, c'est que 50-75% de ses membres n'aime pas le jeu vidéo, tout simplement ...
Anakaris pourtant les articles sur les jeux moins connus sont plus intéressant je trouve.
Heureusement qu'il y a encore des personnes passionnées comme toi et mes collègues de rétro Gamekyo
THX pour les votes