C'est dans l'air, on sent bien que l'on se dirige vers le tout dématérialisé, poussé par le succès croissant des plateformes de téléchargements, d'ailleurs les rumeurs allant dans ce sens concernant les prochaines consoles de Microsoft et de Sony se multiplient.

La question qu'on pourrait légitimement se poser c'est: Qui seront les victimes de ce mode de consommation s'il devait finir par totalement remplacer la vente au détaille?

On se doute bien que les premières victimes seront les employés des chaines de productions suivi de très prêt des magasins spécialisés comme Micromania, mais je pense qu'il y aura d'autres victimes auxquels on ne pense pas: les sites de jeux vidéos.

En effet, on le sait, les sites vivent presque exclusivement de la publicité, que ce soit via des bannières publicitaires ou des spots diffusés avant les vidéos, la pub est devenue pour nous un quotidien du surf sur internet et c'est ce qui nous permet de nous renseigner gratuitement. Hors les grosses productions AAA représentent une part importante de la publicité vidéo ludique.

Une fois les jeux en boites disparus les éditeurs auront tout intérêt à faire leur pub directement sur les plateformes de téléchargements et non plus sur les sites spécialisés. Bien sûr il sera possible à ces sites de trouver d'autres partenaires publicitaires comme c'est le cas en ce moment sur gamekyo mais on peut se demander si ce sera suffisant.

Du coup, pour survivre, la plus part des sites seront obligés de trouver un palliatif, ça pourrait passer par l'abonnement, fini le surf gratuit on pourrais être amené à payer pour s'informer, comme à la grande époque des magazines papier, ou alors la publicité pourrait être "déguisée".

Je m'explique, à l'époque de la sortie de la jaguar, Nintendo avait commandé une double page dans un grand magazine américain, ils ont présenté leur publicité comme un article comparatif entre la jaguar et la super nes qui proposait aussi des jeux 3D (starwing, stunt race fx, etc...). Le lecteur non averti aurait pu jurer avoir en face de lui un article du dit magazine, seule deux petits "advertisement" (publicité) en bas de page renseignait sur la teneur de ces pages.

La question que je me pose est donc la suivante: qu'est ce qui empêcherait certains sites professionnels de faire de faux tests ou de faux articles après entente auprès des éditeurs? restera alors les sites amateurs moins renseignés et souvent partiaux.

Vous allez sans doute me trouver alarmiste, mais j'ai bien peur que le tout dématérialisé change plus de choses qu'on ne l'imagine.