Avis
Spoil de rebondissements en mode histoire

Pikmin 3 est une véritable bouffée d'air frais au milieu des incessants et omniprésents jeux faisants l'apologie du meurtre. Bien évidemment Pikmin 3 met en avant la nature, l'écologie, la préservation des ressources mais aussi l'entraide, l'amitié, la morale ainsi que de nombreuses valeurs nécessaires au bon fonctionnement d'une communauté.
On aborde même le thème de l'amour entre les personnages principaux. Le capitaine Charlie ne cachant pas l'attirance qu'il porte à Brittany et le jeune Alph ne manquant pas de couper la parole à son héros. Une façon de lui couper l'herbe sous le pied et de se laisser une chance avec Brittany malgré sa timidité.
Malgré l'inhimité entre les habitants de Koppaï et d'Hocotate, notre trio d'aventuriers n'hésite pas à leur venir en aide, au-delà des différences et de l'adversité, la préservation de la vie reste la priorité absolue. Un jeu débordant de bon esprit, remettant en question ses protagonistes, nouant un lien symbiotique avec les Pikmins.
Car oui les Pikmins ne sont pas des esclaves, ils ont besoin d'aide pour se développer et prospérer, en contre partie ils assistent les visiteurs extraterrestres dans l'accomplissement de leurs tâches. Les explorateurs ne pourraient presque rien faire sans eux et les Pikmins doivent être guidés pour mener à bien des actions de groupe. C'est une véritable association à bénéfice réciproque.
Le scénario du jeu est suffisament bien tourné pour tenir en haleine grâce à l'urgence de la récupération des ressources alimentaires et les nombreux rebondissements qui ajoutent du piquant. L'intrigue motive à poursuivre l'histoire jusqu'à son dénouement.
Ce qui m'a plût par dessus tout c'est l'exploration des environnements remplis de surprises et cachant habilement les fruits à obtenir. On rencontre une miriade de créatures hostiles ou neutres vaquant à leurs propres activités. En plus de la stratégie il faut résoudre des puzzles pour atteindre certaines zones.
Chaque secteur principal a son boss atitré mais il arrive souvent d'être confronté à des boss annexes. Que ce soit les boss ou les créatures diverses, la faune de Pikmin 3 est en adéquation avec l'environnement, la logique faune/flore/lieu est cohérente. Bref le monde de Pikmin 3 est crédible.
Le rendu des plantes, de l'environnement et des bestioles fait plaisir à voir, c'est varié, coloré, vivant, la patte artistique émerveille.
On joue avec plaisir à ce jeu de stratégie où l'on peut diriger jusqu'à 100 Pikmins en même temps. Les nombreuses notes diséminées dans le jeu aident les novices et les joueurs moins aguérris. Il faut rester vigilant pour éviter de perdre ses Pikmins. Petite astuce : laissez germer vos pousses de Pikmins toute la nuit pour les récolter en fleur le lendemain matin. Ils deviendront plus forts et plus rapides.
Concernant la durée de vie du jeu, si l'on compare aux deux premiers Pikmins, elle semble satisfaisante. J'ai fini Pikmin 3 avec les 66 fruits en 19 heures d'après l'horloge du jeu qui ne prend en compte que les phases réellement jouées mais en réalité l'application Wii U m'indiquait 20 heures pasé sur Pikmin 3. Ce qui s'explique par les phases de dialogues et le temps de préparation où l'on peut consulter à loisir la carte sur le vaisseau spatial (Drake) qui ne sont pas pris en compte. Pourtant ces dialogues rajoutent de la profondeur au jeu et l'analyse de la carte permet de bien s'organiser avant d'atterir.
Pikmin 3 versus Pikmin premier du nom :
~ 100 jours possible grâce aux jus de fruits contre 30 jours de réserve d'air Hocotatien.
~ 66 fruits à récolter contre 30 parties du Dolphin.
~ 4 grandes zones et une zone de fin contre 3 grandes zones et une petite zone de début et une zone de fin.
~ 5 sortes de Pikmin contre 3.
~ 15 à 20 heures pour finir le jeu à 100% contre une dizaine d'heures environ.
Pikmin 3 versus Pikmin 2 :
~ 3 "généraux" contre 2 simultanément (Olimar et Louie + remplaçant surprise).
~ Pikmins Ailés et Roc avec leurs oignons alors que les Pikmins Violets et Blancs ne sont récupérables que dans les grottes.
~ Même nombre de grandes zones mais 201 trésors à trouver dans Pikmin 2 contre 66 fruits dans Pikmin 3. Toutefois pour finir Pikmin 2 il suffit de récolter 100 trésors. Les 100 autres trésors font partie de la seconde partie du jeu jouable avec Olimar et son patron.
Personnellement il y a 10 ans je n'avais pas fait cette seconde partie parceque les grottes innombrables et incessantes avaient fini par me lasser. J'ai toujours préféré les phases de jeu avec un temps limité à l'air libre. Du coup même si la durée de vie de Pikmin 2 doit avoisiner les 30 heures j'ai plus apprécié passé 20 heures à la surface de la planète dans Pikmin 3.
Sinon dans les 3 épisodes il y a un mode challenge qui pour ma part ne m'intéresse pas trop exepté le fait de pouvoir affronter à nouveau les boss de Pikmin 3 une fois battus en mode histoire. Les modes duels de Pikmin 2 et 3 sont bien sympa pour s'affronter en multijoueur local (si seulement Nintendo avait mis une fonction online j'aurai bien aimé me confronter à vous).
Au final Pikmin "1" était selon moi un peu trop court, Pikmin 2 un peu trop long alors que Pikmin 3 est long juste comme il faut pour maintenir l'intéret du joueur sans le lasser, sauf qu'on aura sans aucun doutte possible un futur gros DLC avec Olimar et Louie (à l'image du DLC New Super Luigi U de New Super Mario Bross U). Tant que ce futur DLC sera vendu à moindre coût je me laisserai tenter et s'il s'agit en fait d'un tout nouvel épisode, Pikmin 4 donc, il y a de fortes chances que je le prenne aussi de toute façon vu comment j'ai adoré Pikmin 3 et que je trouve que Nintendo est sur la bonne voix avec la licence Pikmin.
Pour finir subjectivement j'ai préféré avoir à récupérer des fruits et leurs graines dans Pikmin 3 que des parties du vaisseau spatial d'Olimar dans Pikmin "1" et surtout que des trésors dans Pikmin 2 dans le but de renflouer puis enrichir la société Hocotate fret dans laquelle travail Olimar. Le fait qu'Olimar soit revenu sur la planète des Pikmins pour le bien de ses enfants est déja plus honorable. J'espère une bonne idée de motivation pour Pikmin 4 ou l'éventuel DLC.
Petite scéance de + et de - pour la route :
+ scénario et histoire travaillés
+ variété des environnements et des créatures
+ graphismes et patte artistique
- certaines textures au sol moches et pluies un peu trop fréquentes
+ personnages attachants
+ boss épiques
+ genre statégique assez rare sur console
+ puzzles demandants réflexion
+ humour
+ les nouveaux Pikmins Roc et Ailés
- absence des Pikmins Violets et Blancs en mode histoire
+ défaut corrigé : le pathfinding qui faisait perdre des Pikmins dans les épisodes précédents
+ améliorations esthétique tel que les oignons mais aussi logique tel que les morceaux de ponts
- les ponts n'étant plus en bois il n'y a plus de bestioles qui viennent les manger
+ Plus besoin de séparer les Pikmins pour les choisir grâce à la barre de sélection
- lorsqu'on lance les Pikmins les uns après les autres ils ne viennent pas à côté du personnage mais ils restent sur place. C'est plus pratique car on perd moins de temps qu'avec l'animation mais c'est moins immersif
+ Raccourcis et mutli-tâche facilité par le Gamepad
- mise au repos des Pikmins dès qu'on agite le Gamepad
- visé aproximative au Gamepad
+ combo Wiimote/Nunchuk/Gamepad ultime
+ allonge étendu pour le rayon d'action des ordres et possibilité de locker
+ les boutons permettants de faire des roulades d'esquives à gauche ou à droite
- pas de choix de vue de jeu. La vue éloigné m'a manqué.
+ possibilité d'examiner le monde sous toutes les coutures grâce à l'appareil photo gyroscopique du Gamepad
Erreur de ma part j'ai zappé la commande d'assaut, croyant carément qu'il n'y avait pas de bouton permettant de grouper les Pikmins et de les envoyer tous en même temps acomplir une tâche comme le bouton jaune C de la Game Cube, alors qu'en fait si aussi bien au Gamepad qu'avec le combo Wiimote/Nunchuk on peut lancer un assaut en masse après avoir verrouillée une cible. Pour pallier à ce manque je dispersais les Pikmins au plus prêt de mes cibles pour qu'ils attaquent automatiquement. Bref n'oubliez pas de locker et de lancer des assauts d'envergure pour démultiplier vos forces (au Gamepad : ZL pour vérrouiller une cible puis B pour activer l'assaut ~ à la Wiimote + Nunchuk : Z pour vérrouiller et secouez le Nunchuk pour lancer l'assaut).
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posted the 08/06/2013 at 05:01 PM by
cuthbert
Ghibli
5 ans après Ponyo
Kaze Tachinu d'Hayao Miyasaki mèlera le biopic de Jiro Horikoshi (concepteur du Zero Fighter lors de la seconde guerre mondiale) et le roman Kaze Tachinu de Tatsuo Hori (roman autobiographique de 1937 de Tatsuo Hori et de sa fiancée Ayako Yano qui meurt d'une tuberculose pulmonaire).
Hayao Miyasaki ne veut plus faire d'histoire fantastique suite au drame de l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima. Son film permettra de comprendre pourquoi un homme comme lui existe : alors que sa génération adore les avions de combat et les tanks, le Japon a connu le pacifisme après avoir perdu la guerre, Miyasaki a vécu dans cette contradiction d'aimer les armes en temps de paix (il est née en 1941).
Attendez vous à un film sombre pour la première fois de la part d'Hayao Miyasaki, la base du film étant donc l'amour tragique ainsi que la passion d'un ingénieur qui transforme ses rêves en arme de guerre, autant dire que la mélancolie sera présente.
Joe Hisaishi compose la bande originale du film.
Synopsis : L'histoire commence avec Jiro Horikoshi à l'âge de dix ans où il désire faire un métier en rapport avec le ciel et où il ambitionne de devenir pilote. lorsqu'il est adulte il travaille sur des avions mais la guerre arrive. Il devrait élaborer un avion de combat pour un vaisseau de guerre.
posted the 07/27/2013 at 10:07 AM by
cuthbert
A découvrir
Suite à la confusion qui règne sur le net après une interview mal interpretté d'Alexandre Astier, relayé d'ailleurs par Greil93 sur Gamekyo plus tôt dans la journée lors de cet article : Kaamelott aura un livre VII !!, je tiens à clarifier la situation et par la même ocassion vous présenter Kaamelott Résistance (j'avais prévu cet article de longue date mais actualité oblige la publication s'en ai vue précipitée).

Kaamelott n'est pas mort ! Kaamelott reviendra sous forme audiovisuelle à la TV avec un spin-off et au cinéma pour une trilogie.
Par contre il faudra être patient car malheureusement à l'heure actuelle la situation semble être dans une impasse par la faute de certains bénéficiaires de l'exploitation de la marque Kaamelott. pourtant Alexandre Astier, M6 et d'autres producteurs désirent continuer l'aventure, la suite sera financé mais tant que ces problèmes d'exploitation et aussi tant qu'Alexandre Astier ne pourra pas travailler dans de bonnes conditions, le projet restera en stand-by.
Après la fin du livre VI on savait que la suite de l'histoire se passerai au cinéma mais depuis cette annonce Alexandre Astier voudrait réaliser un spin-off sans le Roi Arthur mais avec tous les autres personnages de Kaamelott sous forme de série télévisé ou téléfilm.
Dans le pire des cas on aura juste un recueil regroupant les textes et illustrations mais on peut grandement espérer un format audio-visuel.
Venons-en donc à Kaamelott Résistance qui suivra directement le livre VI avec la prise de pouvoir de Lancelot, la destruction par le feu de la table ronde, la traque des chevaliers et la naissance de la Résistance face à Lancelot le tyran.
Toutes ces informations proviennent du Comic-Con 2012, cliquez sur les images pour les agrandir afin de pouvoir lire de nombreux détails croustillants, hilarants et beaucoup d'informations intéressantes.
~ Lancelot agit en despote, il prive les habitants du royaume de Logres de leur liberté de mouvement, de rassemblement et incarcère tout dissident dans les geôles du chateau.
~ Le roi Loth d'Orcanie c'est rallié à Lancelot alors que d'autres comme Hervé de Rinel n'arrivent carrément pas à comprendre la situation.
~ Léodagan et séli sont contraints de rester en carmélide, pays avec presque plus de tourelles de garde que d'habitants, alors que Guenièvre s'y est réfugié et ignore les demandes insistantes de Lancelot pour devenir sa reine.
~ Bohort a fuit sur le continent où se trouve le plus de partisants à Arthur tel que le duc d'aquitaine (Alain Chabat).
~ Perceval et Karadoc font délibérément le choix de la Résistance dans le champs à côté de la taverne. Leur stratégie consiste à creuser des tunnels jusqu'au chateau en vue d'y pénétrer par surprise.
~ Yvain et Gauvin décident de rejoindre la Résistance par choix de facilité de compréhension car ils ne bittent rien aux intrigues politiques.
~ La Fée Viviane (la Dame du Lac) se reprend en main, fini la clocharde, elle va tout faire pour évincer Lancelot.
Les 3 images qui suivent regroupent un story-board plutôt drôle du rendez-vous entre les Petits pédestres (Yvain et Gauvain) et le fer de lance de la résistance sous-terraine (Perceval et Karadoc) : les Semi-Croustillants.
La trancription complète des textes d’Alexandre Astier de l'exposition faite par :
http://www.onenagros.org
Le nouvel Ordre
Une journée.
Il ne fallut qu’une seule journée pour balayer l’ancienne Fédération et installer un pouvoir nouveau sur le Royaume de Logres. La Garde Fédérale de Kaamelott, voyant arriver une armée commandée par leur ancien ministre, n’opposa pratiquement aucune résistance.
Certains soldats se convertirent même immédiatement et sans cacher leur contentement, adoptant l’habit blanc presque sur le champs et rejoignant les forces de Lancelot avant même qu’il fût midi. Les hommes furent lancés à travers la région pour dénicher les Chevaliers d’Arthur, les arrêter et confisquer leurs biens et leurs domaines.
Au crépuscule, les geôles de Kaamelott étaient pleines à craquer ; la Table Ronde, celle qu’Arthur avait toujours voulue en pierre, était brûlée. Tout juste dans les mûrs, Lancelot courut s’asseoir sur le Trône d’Arthur. Il donna tous ses ordres depuis ce poste, sans jamais le quitter de la journée, ne jetant qu’un regard concentré, de temps à autres, sur les vitraux illuminés.
Quand on vint lui dresser la liste des arrestations, il n’eut aucune réaction. Une seule chose l’intéressait : Arthur. L’avait-on trouvé ? Quand on lui annonça que, pour l’instant, aucun indice n’avait pu indiquer sa piste, il entra dans une rage folle. La victoire du jour ne comptait pas , alors qu’à présent, tout lui appartenait, alors que les pleins pouvoirs lui étaient acquis, il n’avait pas eu un seul instant de satisfaction. Pas un.
Sa jambe n’avait jamais cessé de trembler, il ne s’était assis sur le Trône qu’à demi, comme un enfant que l’on tient à table contre son gré et qui s’impatiente. Arthur. Tant que le spectre de celui qu’on appelait − risible surnom − « le juste » hanterait la forteresse de la possibilité de son retour, la légitimité de Lancelot auprès du peuple de Logres serait en péril. Alors que son prédécesseur avait su, petit à petit, obtenir la bienveillance de ses sujets, Lancelot, lui, devait s’imposer par la force, l’intimidation et la surveillance.
Le coup d’État de Lancelot avait inspiré des sentiments plus que divers chez les Chevaliers de la Table Ronde et avait strictement divisé le Royaume de Logres en deux groupes distincts: les Résistants et les Collaborateurs. Et, comme toujours et à tout propos, un troisième groupe avait fini par émerger, un groupe à qui il faut toujours le temps de la réflexion : celui des indécis, auquel on peut rallier sans hésiter celui de ceux qui s’en foutent.
Les membres de l’ancien gouvernement dont l’existence avait été profondément modifiée par les nouvelles directives du tyran avaient dû se positionner de manière tranchée. Pour la plupart, pas d’hésitation possible. Bohort, depuis toujours scandalisé par l’attitude de son cousin Lancelot, n’avait vu dans ce putsch qu’une manifestation supplémentaire de sa folie grandissante. Bien qu’ayant opté pour un courageux repli sur les terres de son père, à Gaunes, il entretenait vis-à-vis du nouvel ordre un profond mépris.
Léodagan, confiné en Carmélide par ordre de Lancelot, nourrissait tant de rancune au sujet de son tourmenteur qu’on le sentait parfaitement susceptible de se joindre à n’importe quel projet visant à le débouter. Les Chevaliers Perceval et Karadoc, dont la fidélité n’avait jamais été mise à mal, c’étaient immédiatement lancés dans la clandestinité la plus totale, se cachant des forces blanches de Lancelot pour manigancer d’ingénieux complots ; ils représentaient, sans aucun doute, le réflexe résistant le plus net et le plus convaincu. Pas une seconde ils n’avaient songé au danger dans lequel les précipiterait leur choix. Pour d’autres, comme le Roi Loth d’Orcanie, la situation était toute aussi claire : sa position aux côtés de Lancelot était d’une légitimité sans faille. Il avait participé au recrutement de l’armée blanche et même, avait financièrement couvert le putsch du Chevalier du Lac. Hervé de Rinel, quant à lui, n’avait encore rien décidé. En fait, dans son proche entourage, on pensait que hésitation était beaucoup moins dues à l’ambivalence de sa conviction politique qu’à sa parfaite incompréhension de la situation actuelle. D’ailleurs, quand on lui parlait de Lancelot, il répondait souvent : « Je suis pas sûr de savoir lequel c’est… »
Lancelot avait instauré un nouvel Ordre sur le Royaume. Les principes laxistes et utopiques de son prédécesseur étaient bien loin. Il était dorénavant interdit d’allumer la moindre torche, de la tombée de la nuit au lever du soleil. Tout point lumineux sur le territoire était considéré comme une tentative de guidage des groupes résistants, comme le signe d’une réunion secrète ou d’une quelconque activité illégale.
De plus, il était strictement interdit de se réunir à plus de sept personnes. « Pourquoi sept ? », avait demandé le Roi Loth à Lancelot lorsqu’il avait imposé ce décret. « Parce qu’à la Table Ronde, on était huit. » Personne n’avait osé formuler de commentaire, pas même le Seigneur Galessin qui, pourtant d’ordinaire prompt au cynisme, avait préféré s’abstenir au vu du caractère instable du nouveau Souverain.
De plus, il avait été décidé que tout déplacement de plus de dix lieues devait faire l’objet d’une demande de laissez passer. Des postes-péages avaient été disséminés dans tout le royaume et le moindre voyageur incapable de fournir une autorisation officielle était lourdement questionné et, bien souvent, mis aux arrêts. Quant aux anciens Chevaliers de la Table Ronde, ceux d’entre eux qui ne s’étaient pas rendus d’eux-mêmes et qui n’avaient pas souscrit à la démilitarisation totale de leur territoire ni signé l’imposant décret qui décrivait les nouvelles lois auxquelles ils devaient se soumettre, étaient assidûment recherchés dans tout le Royaume − y-compris dans sa partie continentale − et on encourageait vivement quiconque aurait pu les apercevoir à donner tous les renseignements possible pour aider à leur arrestation.
Et surtout, Lancelot avait clairement énoncé la priorité absolue : retrouver Arthur. Rien n’était plus important. On lui avait rapporté, une fois, que le bandit Venec était plus que renseigné à ce sujet et que, même, il était possible que ce fût lui, le jour du coup d’État, qui eût aidé Arthur à fuir. Lancelot, qui n’avait jamais prêté la moindre attention au marchand d’esclaves jusqu’alors, concentrait fiévreusement ses recherches sur lui.
Les clans soumis
L’ancien traité qui liait la Carmélide à Kaamelott était bien loin !
Léodagan, jadis, avait tout obtenu de son gendre Arthur : souveraineté monétaire, militaire, justice autonome… Souvent inspiré par les principes politiques sans compromis de son épouse Séli, il avait réussi un tour de force peu commun : placer son pays sous la coupe d’une fédération sans rien fédérer du tout qui ne lui appartint.
Rien ! Et tous ses privilèges d’avant − à part quelques uns véritablement trop barbares pour subsister − avaient été conservés, sous prétexte de tradition et d’identité. Kaamelott lui avait apporté, de son côté, tout un tas de rétributions diverses visant à promouvoir la protection de son territoire ; Léodagan de Carmélide, obnubilé par la défense et toutes les technologies − chères − qui s’y rapportent, avait tout balancé dans la fabrication de tourelles et d’engins de siège, bien qu’il n’eût jamais projeté d’assiéger qui que ce soit. Il profitait de son rattachement au Royaume de Logres tant qu’il pouvait et, en échange, ne lui rendait rien. Les réunions de la Table Ronde étaient le seul folklore arthurien auquel il acceptait de se livrer, à condition, bien sûr, que cela ne lui prît qu’un temps minime et ne lui coûtât rien.
Aurait-on pu humilier Léodagan de Carmélide plus sûrement qu’en lui ôtant sa souveraineté militaire ? Aurait-on pu lui asséner coup plus sévère qu’en démantelant sa chère armée ? Pire, pouvait-on le placer en situation plus inconfortable qu’en le livrant, affaibli et humilité, aux sarcasmes de son père Goustan le Cruel ?
Ultime péril : il vivait à présent confiné dans sa forteresse de Carmélide, face-à-face avec son épouse Séli, à la compagnie de laquelle il ne pouvait maintenant plus se soustraire. Lancelot et son putsch lui auraient été indifférents s’il n’en avait pas tant subi les conséquences… il regrettait cependant les heures où son gendre était sur le Trône de Bretagne ; vivre à présent sous le glaive insensé d’un Chevalier narcissique et illuminé lui promettait des instants pénibles, et son mépris des causes se trouvait, chose rare, bien fragile face à son grandissant besoin d’action.
Des tourelles. Des tourelles, des tourelles et encore des tourelles. Il y a pratiquement plus de tourelles en Carmélide que d’habitants. Et cette tendance avait évolué jusqu’au coup d’État de Lancelot : entre le peuple de Carmélide qui n’avait de cesse de déserter sa terre natale au profit de gouvernements plus souples et modernes − comme Kaamelott − et les tourelles qui continuaient à fleurir, on commençait à avoir du mal à trouver suffisamment de main d’œuvre pour assurer leur entretien, sans parler des roulements de garde qu’elles exigeaient.
Les tourelles de Carmélide étaient devenues une célébrité dans tout le royaume ; auraient-elles produit quoi que ce soit de négociable, le pays tout entier aurait connu une expansion florissante. Malheureusement, elles ne produisaient rien. Pire, plantées dans le sable des côtes, il y a bien longtemps qu’elles avaient découragé toute tentative d’invasion par la mer : bien mal habile capitaine aurait été celui qui aurait fait cap sur la Carmélide avec l’espoir concret de percer une pareille muraille !
Pourtant, les tourelles avaient continué de pousser jusqu’à ce que Lancelot grimpe sur le Trône d’Arthur, et seul un évènement de cette ampleur avait pu stopper leur propagation. Léodagan de Carmélide ne s’était pourtant pas attelé à une entreprise de si grande envergure par vocation artistique, pas plus que par simple folie, non… Tout simplement, le caractère inflexible du Sanguinaire se manifestait par le biais de ces tourelles : s’il avait pu, il aurait resserré les mailles de son curieux filets jusqu’à ce que le moindre hérisson soit immanquablement détecté et transpercé d’un carreau d’arbalète à sa simple tentative de pénétration du territoire de Carmélide, cette Carmélide où, tout simplement, on entre pas. Personne. D’ailleurs, Léodagan s’était toujours étonné qu’on puisse le lui reprocher. Il avait pourtant signé un traité de libre passage pour tous les peuples fédérés de Logres. Pourtant, à la question : « Pourquoi est-ce si difficile de rentrer chez vous ? », il n’avait qu’une réponse. « Pour commencer, vous n’avez rien à glander chez moi. Est-ce que je vais chez vous, moi ? Non. »
Lancelot n’imaginait pas régner sans Guenièvre à ses côtés. Même, il avait conscience que le spectre de Guenièvre, qui hantait son esprit jour et nuit, l’empêchait de se donner corps et âme à la Quête du Graal. Partout, la forteresse de Kaamelott portait les signes de sa bien-aimée ; partout, un objet, une pièce, une allée des jardins lui rappelait ses années au service du Roi Arthur, pendant lesquelles il avait, tous les jours, côtoyé celle qu’il avait toujours aimé en secret.
Guenièvre, elle, avait en mémoire leur vie en forêt, quand elle était partie, après une ultime trahison de son époux, avec Lancelot dans son camp retranché. Du temps que son amant organisait son armée séparatiste − celle-là même qui, plus tard, renverserait la Fédération d‘Arthur −, elle avait attendu, des semaines, des mois, regardant Lancelot devenir chaque jour un peu moins sensé, un peu plus malade. Elle l’avait vu passer tous les caps de sa folie tyrannique, jusqu’à le surprendre, même, à partir tout seul ou se lancer soudain à la poursuite d’un personnage en noir que personne à part lui ne voyait jamais.
Aujourd’hui, Guenièvre avait peur. Elle se souvenait du jour où Lancelot avait pénétré dans Kaamelott par la rivière souterraine, et où il l’avait assomée d’un coup de poing. Elle se souvenait qu’il l’avait séquestrée… Et même si, à présent, elle recevait chaque deux jours une missive de Lancelot, l’invitant à le rejoindre pour redevenir, à ses côtés, Reine de Bretagne, même si elle avait bien entendu dire que c’était Lancelot qui avait tiré Arthur des griffes de la mort au jour de son suicide, elle se cachait chez son père, en Carmélide, et attendait patiemment que Lancelot desserre son étreinte. Quant à ses parents, ils s’étaient persuadé qu’elle était folle, à la voir refuser la main d’un Souverain. Quelle femme courtise-t-on autant ? Qui peut prétendre être Reine d’un Roi un jour, et Reine de son rival le lendemain ? C’était inespéré. Mais Guenièvre se terrait. Et elle continuait à refuser Lancelot, attisant chaque jour un peu plus sa colère, prenant le risque qu’il s’en prenne à la Carmélide toute entière.
Le Royaume de Logres Continental était devenu la terre de tous les espoirs.
Éloigné du centre névralgique du gouvernement de Lancelot − Kaamelott − et séparé de lui par le bras de mer que les romains appellent Fretum Gallicum, le continent décourageait les forces de Lancelot. Trop vaste, il était pratiquement impossible d’y mener des recherches ; les dialectes s’y étaient multipliés, les traditions séculaires avaient subsisté : l’influence du Royaume Îlien y était, parfois, à peine perceptible.
Pour Lancelot, il régnait un tel mystère sur ce continent − qui était pourtant sous son joug − qu’il en était venu à se persuader qu’Arthur s’y cachait. Bien que personne ne lui donnât le moindre renseignement étayant cette théorie, il s’était mis à nourrir ce fantasme, globalement parce que c’est là-bas qu’il aurait été se cacher de Kaamelott, lui-même, si le besoin s’en était fait un jour sentir.
De plus, il savait qu’Arthur y avait des alliés. Le Chevalier Bohort, après le putsch, avait décidé de rentrer sur ses terres, à Gaunes. Il y avait aussi le Duc d’Aquitaine, qui avait toujours manifesté une sympathie pour Arthur. Il y avait Vannes, le fief du Chevalier Karado et de Mevanwi, l’ancienne amante du Roi… Oui, Arthur pouvait avoir trouvé vingt refuges sur le continent. Et Lancelot avait envoyé ses troupes, les mêmes que celles désignées pour porter la nouvelle du coup d’État, chez les anciens représentants continentaux de la Quête du Graal.
En vain. Arthur n’y était pas. Ou alors y était-il ? Il aurait un homme par acre de terre pour l’y dénicher. Lancelot avait aussi envoyé des espions, espérant qu’une conversation trahisse, un jour, la cachette de son rival… Rien. Si Arthur était chez Bohort ou chez le Duc d’Aquitaine, il y était si secrètement dissimulé que même les servantes, la garde ou les métayers ne prononçaient jamais un mot à son sujet. Lancelot, sentant le continent se soustraire à son autorité, l’imaginant même se moquer de lui et de l’absence d’Excalibur à sa ceinture, nourrissait une rancune grandissante. Il se promettait à lui-même de se débarrasser par les flamme de ce relief de l’ancienne Fédération, comme on ampute un membre qui ne répond plus aux ordres.
Résistance !
Ils n’avaient pas hésité une seconde.
Par fidélité à Arthur, certainement, mais aussi car ils avaient toujours considéré Lancelot comme quelqu’un de suspect dont il fallait se méfier, Perceval et Karadoc, à l’annonce du putsch, n’avaient pas mis longtemps à concevoir leur réponse.
En premier lieu, il fallait trouver un Quartir Général ; la taverne, qui jusque là leur avait servi de base, était étroitement surveillée par les hommes de Lancelot et l’endroit devait être considéré comme perdu. Cependant, à deux pas de cette taverne − il ne faut pas trop s’éloigner non plus − une clairière discrète répondait à leur attentes : elle avait été désignée comme centre névralgique de leurs futures actions terroristes.
À quel moment s’étaient-ils mis d’accord sur une tactique exclusivement souterraine ? C’est difficile à dire. Ils n’avaient cependant jamais douté une seconde de cette orientation pour laquelle ils n’avaient aucune connaissance, pas plus en combat en tunnel qu’en forage, minage, orientation, ni en aucune discipline en rapport avec l’excavation. Pire : leur Enchanteur Merlin, qui ne cessait d’ailleurs de le leur rappeler, voyait tous ses pouvoirs druidiques s’évanouir en milieu souterrain. Aucun appel possible aux forces habituelles : le ciel, la foudre, les animaux, à part les taupes aux lesquelles il n’avait, disait-il, aucun fluide.
Bien qu’elle n’eût jamais été clairement énoncée, la mission finale de la vaste entreprise du clan des Semi-Croustillants était de progresser, par le biais d’un réseau de galeries, jusque sous la forteresse de Kaamelott, dans laquelle ils pourraient s’introduire à la barbe de la garde. Avaient-ils réellement conscience du travail colossal que représentait le cavage du pays tout entier ? Oui, à les entendre… Mais rien n’avait réussi à les décourager ; l’idée même d’effectuer la moindre étape à l’air libre leur paraissait grotesque et, pensant aux autres groupes résistants dont on racontait partout les arrestations, ils ne pouvaient réprimer une quinte de rire à l’idée d’une telle ringardise et d’un tel manque d’inventivité.
Les Chevaliers Yvain et Gauvain avaient déjà eu, jadis, un mal fou à comprendre la notion d’indépendance, à l’époque où ils optèrent pour l’autonomie en fondant le Clan des Petits Pédestres.
La fièvre de l’émancipation les avait pris et ils s’étaient surtout attardés aux détails : un lieu sur la carte pour leur quartier général, un nom pour le clan (directement en rapport avec leur aversion pour les voyages à cheval)… ils avaient aussi longuement débattu de l’éventualité d’accueillir Demetra au sein de leur Clan, avant de décider de la marier, ni plus ni moins, à Yvain.
Mais la véritable nature d’un clan autonome, indépendant pour partie, mais soumis à l’autorité d’Arthur en de nombreux cas spécifiques, n’avait cessé de leur échapper. Et pour parfaire leur incertitude, à peine s’étaient-ils habitués à leur nouvelle vie, on vint leur apprendre qu’un putsch avait eu lieu, qu’Arthur, beau-frère de l’un et oncle de l’autre, était en fuite et introuvable et que Lancelot, ancien Ministre du Roi − qui avait si souvent joué les précepteurs pour leur apprendre patiemment les rudiments de la Chevalerie − était au pouvoir et pourchassait tous les anciens Chevaliers de la Table Ronde.
Ils mirent longtemps à comprendre la chose, à s’en faire une idée, et acceptèrent que la situation complexe qui leur avait jusqu’ici échappé venait d’être remplacée par une nouvelle donne encore plus impénétrable. Ils parvinrent tout de même, au sortir d’une interminable séance d’explications que le Seigneur Calogrenant avait eu la patience de s’infliger, à envisager qu’un choix se présentait à eux. Et ils n’avaient finalement pas hésité, en tout cas, pas autant qu’on aurait pu l’attendre… Leur voie serait celle de la Résistance.
La Résistance était finalement une position comme une autre : le terrorisme était une mission intimidante, certes, mais tellement plus aisée à comprendre que n’importe quelle circonvolution politique. Yvain et Gauvain n’étaient définitivement pas les hommes de l’intrigue et du calcul. Ils étaient les Chevaliers des causes limpides.
La Bannie
Viviane avait passé les pires années de son existence sous les traits d’une mendiante. Elle avait tant travaillé, pourtant, à maintenir le Roi Arthur sur son Trône, à lui conserver Excalibur à la ceinture, à l’encourager quand il le fallait, et il le fallait souvent…
Elle avait réussi à devenir la légendaire Dame du Lac que seul le fils de Pendragon était capable de voir. Patiemment, sous sa forme éthérée, elle avait orienté son protégé dans les méandres d’un Quête du Graal des plus approximatives, alors qu’elle se savait elle-même insuffisamment renseignée pour lui apporter les réponses qu’il exigeait toujours plus.
Et, quand Arthur lui avait échappé, quand il avait quitté si franchement la route du Graal sans qu’elle ne pût rien faire, on l’avait punie. Bannie de son plan, son premier contact avec le monde tangible fût le Lac Sacré dans lequel On la jeta. Et sa première action terrestre fut d’échapper à la noyade, se raccrochant aux racines et tâchant de survivre, alors que l’enveloppait une sensation terrible qu’elle n’avait jamais connu : le froid. Elle put, cependant, trouver le chemin de Kaamelott et y entrer clandestinement. Arthur la garda près de lui, un temps. Mais Viviane ne se remettait pas de sa propre impuissance. Rien. Elle ne pouvait rien faire.
Elle avait vu Arthur replanter Excalibur dans le Rocher, elle l’avait vu renoncer, attenter à ses jours… Mais quand le fou Lancelot vint au pouvoir, elle trouva en elle suffisamment de ressources pour passer à l’action. Le fils de Ban sur le Trône de Bretagne représentait pour elle une telle ignominie que son courage s’en était trouvé décuplé. Elle savait Lancelot sous la coupe de « la Réponse », la manifestation la plus inquiétante de l’échec humain, et elle était probablement l’unique personne sur Terre capable de présager de l’irrémédiable catastrophe qui se préparait. Le Monde aux mains des forces obscures…
Et elle, faible comme une humaine. Son temps d’errance était à présent terminé. Elle se tenait propre, elle s’habillait, peignait ses cheveux… Et mettait tout en œuvre, elle et quelques âmes courageuses qui s’étaient ralliées à sa cause, pour tenter de sauver le genre humain.
Décrets de Lancelot
Perceval et Karadoc
Toute personne ayant pu être amenée à voir, apercevoir, ou ayant entendu directement ou indirectement parler de deux individus répondant aux noms de Karadoc de Vannes et de Perceval le Gallois (ou Provençal le Gaulois selon certaines sources) a ordre de rentrer au contact au plus vite avec les instances de Kaamelott pour livrer ses informations. Complices de l’ancien Roi scélérat Arthur de Bretagne, Perceval et Karadoc − se prétendant toujours Chevaliers de la Table Ronde au service de la Quête du Graal − représentent une sérieuse menace terroriste pour le Royaume de Logres et sont activement recherchés par l’Armée Blanche. Il est rigoureusement interdit de prêter assistance aux deux malfaiteurs, sous peine d’encagement immédiat.
De même, toute information pouvant aider à l’arrestation de deux complices d’Arthur, Yvain − dit le « Chevalier au Lion » −, fils de Léodagan et Carmélide et Gauvain, fils du Roi Loth, doit être communiquée aux instances de Kaamelott.
Venec
Un dangereux malfaiteur répondant au nom de Venec, réputé marchand d’esclaves, trafiquant de fausse monnaie, de faux documents officiels, plusieurs fois reconnus coupable d’attaque de convois, de contrebande, de falsification, d’escroquerie, d’enlèvement, de proxénétisme et d’usurpation, est activement recherché par les instances juridiques de Kaamelott.
Cette personne est soupçonnée d’avoir directement prêté main forte au Roi félon Arthur Pendragon en lui trouvant refuge en en lui permettant d’échapper aux forces de Kaamelott qui le recherchent. Il serait même question que le dangereux Venec ait conduit le bâtard Arthur hors du Royaume de Logres, pour une destination qui reste inconnue, afin de le soustraire à son jugement.
Quiconque aurait des renseignements pouvant aider à l’arrestation du bandit Venec a ordre de se rendre au plus vite au bâtiment officiel le plus proche.

Lettre ouverte d'Alexandre Astier écrite début juin 2013
En temps normal, ces machins-là devraient rester derrière le rideau. Mais je lis tellement de choses confuses (même jusque dans la presse) à propos de la suite de Kaamelott que je vais tout de même écrire quelques lignes.
À ceux qui attirent mon attention sur le Crowdfunding et les scores astronomiques obtenus par tel ou tel, je précise que la suite de Kaamelott n'est pas un problème de fonds. Pas encore, en tout cas. Les investisseurs sont motivés et enthousiastes, avec des réserves prévisibles, comme pour tout prolongement d'une série à succès sur grand écran.
À ceux qui projettent d'incendier M6, je propose de freiner des quatre fers : la chaîne est, plus que jamais, aux côtés de Kaamelott et de sa suite. M6 est demandeuse de cette suite, impatiente et aussi triste que moi de l'embarras regrettable dans lequel se trouve le projet.
À ceux qui y vont à coups de « Sois sympa, fais-le ! », voire « De toute façon, vous les vedettes, il y a que le pognon qui compte ! Tu nous l'avais promis, tu le fais pas, t'es qu'une grosse salope à la solde du RPR. Je souhaite ton décès… », je réponds sans me fâcher que je n'ai pas plus besoin aujourd'hui de motivation pour écrire une suite que je n'en ai eu besoin pour écrire les quarante heures précédentes, sans parler des sept albums de BD. J'aime Kaamelott, j'ai la suite (et la fin) de l'histoire dans la poche, et je suis triste tous les jours que Dieu fait de ne pas être encore en mesure de la tourner. Ça me peine, ça m'énerve et je trouve ça terrible d'avoir inventé un décor et d'être dans la position écœurante de m'y voir interdit d'accès.
Quel est le problème ? Je ne peux pas trop en dire ; il se prépare certainement des choses un peu lourdes et on pourrait me reprocher d'avoir publiquement mis en cause telle ou telle partie. Pour faire simple, les contrats actuels m'obligent à travailler dans un contexte ridicule ; la situation a tellement changé depuis 2004 qu'il me semble impensable de me lancer dans dix ans de production (une trilogie cinéma et un spin-off Résistance) dans de telles conditions, tenu de simuler une collaboration avec certains dont l'incompétence éditoriale en ce qui concerne Kaamelott frôle le cynisme absolu et dont l'ahurissante cupidité est l'ultime solution de sortie. C'est la gerbe, croyez-moi.
C'est la gerbe mais c'est comme ça. Je me bats et me battrai bec et ongles pour avoir le droit de faire Kaamelott dans des conditions qui me conviennent (c'est quand même bibi qui bosse le plus sur cette affaire, il faut pas déconner), honnêtes, équitables et où les moyens ne sont utilisés qu'à faire un beau film, pas à raquer des péages.
De plus, Kaamelott — ce n'est peut-être pas évident pour tout le monde — n'est pas, loin s'en faut, la seule chose que j'aie à raconter.
À ceux qui ne jurent que par Kaamelott et qui ne désirent pas se rendre curieux du reste, je proposerai la patience. Je leur donne surtout l'assurance que j'engage tout ce que je peux pour sortir leur Kaamelott-chouchou de l'ornière imbécile dans laquelle elle se trouve. En attendant, la série BD continue, peut-être d'autres supports encore ; le seul blocage concernant l'audiovisuel.
Aux autres, séries, films, spectacles, BD sont déjà en chantier. Des histoires dont je suis, je ne le cache pas, très fier et que j'ai hâte de vous faire découvrir. Ça a d'ailleurs toujours été clair pour moi : moitié Kaamelott, moitié pas-Kaamelott… Pour le moment, c'est la moitié pas-Kaamelott qui prend, indépendamment de ma volonté, le dessus.
Tous les messages gentils qui me soutiennent dans cette épreuve merdique (j'aime bien les avocats mais je préfère tourner des films, croyez-moi) sont les bienvenus. Tous les messages d'insulte qui m'expliquent la vie et tout ce que je ne comprends pas ne me servent à rien.
Enfin, à ceux qui souhaitent partir en croisade contre les méchants, restez au chaud. D'une, vous ne savez pas contre qui gueuler et c'est malheureusement un état qui vous rapproche de Guethenoc et Roparzh (rematez-vous les épisodes, c'est pas fameux), et de deux, si un jour j'ai à vous demander de gueuler pour de bonnes raisons, vous serez déjà à moitié crevés. Vous cassez pas, je m'occupe de tout et je vous promets que je ferai tout pour que Kaamelott existe. J'ai trente-neuf ans dans quelques jours, j'ai encore quelques années avant qu'Arthur ne soit plus raccord. J'ai le temps. Vous aussi d'ailleurs ; statistiques à l'appui, je n'ai à m'excuser qu'auprès des plus de soixante-seize ans qui risquent, eux, peut-être, de louper la fin… Moi, je m'engage à me grouiller, eux, à arrêter de fumer, manger sain et marcher trente minutes par jour et tout va bien se passer.
Je vous embrasse. Non mais c'est vrai en plus. Je vous embrasse vraiment.
Forza.
A.
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posted the 07/26/2013 at 05:02 PM by
cuthbert
Avis
Spoil évident pour ceux qui n'ont pas fait le jeu.

Journey est un voyage certes mais pas dénué de sens. On remonte aux origines d'un monde, on suit son évolution jusqu'à sa déchéance, on se bat pour survivre pour au final atteindre un degrès d'évolution supérieur à la civilisation précédente.
Même si au début on peut croire à un pélerinage ou a un rite initatique, l'accomplissement de la quète élève le voyageur à un tel point qu'il amplifie ses capacités, pouvant carrément faire abstraction des lois de la gravité et se déplacer à grande vitesse dans les airs en adoptant une forme spectrale.
Rares doivent être ceux qui parviennent à réussir cet explot si l'on en juge par les centaines voir milliers de tombes qui jalonent le parcours. On emprunte un des nombreux chemins et j'imagine bien l'ampleur des tentatives vouées à l'échec. L'élu qui y parvient doit être un guide pour son peuple une fois de retour, il partage sans doutte ses nouvelles connaissances, élevant ses semblables au même niveau que lui en leur enseigant son savoir.
Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre.
Comment expliquez vous Journey ?

Petite critique rapide :
~ Trop court mais la longueur du jeu est parfaite si l'on fait le voyage d'une seule traite. J'aurai aimé des chemins alternatifs.
~ Varié dans les environnements et les teintes mais trop anguleux et épuré. Les bruitages dans le sable resemblent à des pas dans la neige alors que la neige paraît être du sable.
~ Ambiance onirique, opressante, original (OOOhhh
) avec les morceaux d'étoffes vivantes, bref dépaysant.
~ Facile à jouer voir trop simpliste cependant le but n'est pas la difficulté mais l'exploration et la poursuite du chemin.
~ Extrèmement agréable de glisser sur le sable, de virevolter d'un tissu à l'autre, jusqu'à carrément voler au sommet de la montagne.
~ Jolis effets de lumière, de scintillement, d'ombre mais aussi bonne bande son qui accentue l'aspect épique du jeu.
~ Le fait de devoir éviter les dragons guardiens et de ne pas les combattre mais plutôt d'agir furtivement est immersif et réaliste. D'ailleurs je pense que ce sont des armes qui ont échappé au ontrôle de la civilisation antérieur.
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posted the 07/25/2013 at 04:59 PM by
cuthbert
Avis

A première vue non si on se souvient que le new game plus de Super Mario Galaxy 2 sur Wii et de Super Mario 3D Land sur 3DS proposaient gratuitement de continuer l'aventure avec Luigi une fois le jeu fini avec Mario. En effet nul besoin de DLC payant dans ces 2 autres jeux de la licence Mario pour prolonger l'expérience de jeu.
Cependant on parcourait les mêmes niveaux avec des objectifs différents dans Super Mario Galaxy 2 ou simplement les mêmes niveaux dans Super Mario 3D Land alors que dans ce New Super Luigi U tous les niveaux sont inédits. Bien que la carte du monde ainsi que les boss restent inchangé depuis New Super Mario Bross U, c'est l'essentiel du jeu qui est modifié, les niveaux mais aussi le gameplay.
En effet la maniabilité change grandement (sauts plus longs et haut, glissade pour freiner, possibilité de flotter quelques instants dans l'air) mais aussi la manière de jouer puisqu'il faut se dépêcher à cause d'un timer limité à 100 secondes pour atteindre la fin des niveaux.
Les graphismes HD sont propres et fins et les arrières plans détaillés mais l'aspect de la zone de jeu est clairement dépouillé alors qu'on pourrait avoir un point de vue artistique bien plus beau (Donkey Kong Country Tropical Freeze ou Rayman Legends attirent bien plus l'oeil). Par contre le jeu fourmille d'ennemis très nombreux dans chaque niveau mais aussi très variés.
La difficulté est réhaussé, certains niveaux demanderont de la patience, de l'entraînement et du talent. On le constate avec les nombreux messages Miiverse directement intégrés au jeu qui témoignent du désarroi des joueurs les moins forts. En tout cas c'est un très bon point de New Super Luigi U qui propose un monde 9 avec 50% de niveaux réellement durs.
Avec la difficulté, le nombre élevé de nouveaux niveaux, le challenge des 3 pièces étoiles, les nouvelles fins alternatives de certains niveaux qui créent des racourcis et bien il faut beaucoup de temps pour découvrir tous les niveaux secrets et finir le jeu à 100%. La durée de vie pour être large varie de 15 à 20 heures en fonction de votre skill (perso j'ai mis environ 18 heures).
On revient au jeu même une fois fini grâce au mode multijoueur qui permet à 5 personnes de jouer en même temps. Le personnage de Carottin qui est désormais jouable permet aux plus jeunes de jouer sans le problème de la difficulté grâce à l'invulnérabilité du personnage. C'est une très bonne idée de permettre aux moins expérimentés de jouer en même temps que les autres joueurs.
Au final je ne regrette pas du tout avoir mis 20€ dans New Super Luigi U et mes neveux et nièces aiment y jouer.

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posted the 07/23/2013 at 04:47 PM by
cuthbert