description : L'idée de ce blog, c'est de parler des jeux « indépendants » (de notre volonté...à les faire connaître).
Ils prennent une place de plus en plus importante, sur tous les supports, donc nous parlerons des jeux « indés » qui sortiront quelque soit le support (qu'il soit « exclusif » - temporaire ou pas - ).
Mini Metro est sorti le 30 août dernier, uniquement en démat'. Jeu de simulation de lignes de métro, comme son nom l’indique, initialement paru sur mobiles et PC, le titre minimaliste des néo-zélandais de Dinosaur Polo Club (avec un logo d’une classe incommensurable, comme vous pouvez le constater ici) se voit donc adapté sur la portable de Nintendo.
Première inquiétude à lever pour ceux qui l’attendaient : on peut toujours jouer au tactile, et l’adaptation manette est parfaite en tous points, aucun souci ne viendra faire dérailler l’execution de vos ordres.
Vous pourrez donc tracer vos lignes, placer vos métros ou rames supplémentaires sans pester, et c’est une bonne chose, car le titre vous le demandera, à fortiori en fin de partie.
Car si les débuts vous laissent devant un plan de ville avec 3 stations à connecter, les derniers instants vous verront gérer un réseau complexe, qui demandera d’être réorganisé de manière efficiente. Mini Metro prend comme bases diverses villes mondiales (Londres, Paris, Melbourne, Séoul…) et vous place comme seul maître à bord du réseau métropolitain. Vous allez donc devoir connecter diverses stations (symbolisées chacune par un signe géométrique) en vous assurant qu’aucune d’entre elles n’excèdent ses capacités d’accueil: sur chaque ligne, un métro, capable de contenir 6 personnes, circulera et ramassera les usagers (possédant eux aussi des signes aléatoires) lorsqu’il croisera une station. Ces derniers seront donc symbolisés par des triangles, des ronds, des carrés, voir d’autres formes plus rares au fur et à mesure que la partie avance, et le jeu estimera leur transport réussi (vidant par là même vos métros) lorsqu’ils croiseront une station correspondant à leur signe. Inutile de construire une ligne desservant uniquement des stations rondes : vous vous retrouverez bien vite avec des passagers carrés ou triangulaires en train de faire les poireaux, jusqu’à ce que vos arrêts soient surchargés et qu’ils amènent ainsi le game over.
Parce qu’une courte vidéo de 30 secondes vaut toutes les explications du monde…
Il va donc falloir construire des réseaux de signes hétérogènes, en évitant les goulots d’étranglement, en essayant d’éviter d’avoir des virages en angle aigu (mauvais pour la vitesse de votre ligne) et pouvoir suivre la croissance exponentielle des stations : ces dernières apparaitront en effet en cours de jeu de manière aléatoire, et vous devrez donc les relier en optimisant au mieux vos transports de passagers. Au sujet de celles-ci, le facteur chance joue un rôle, il faut bien l’avouer : alors que certaines parties vous permettront de relier entre eux des signes hétérogènes sans problèmes particuliers, d’autres vous condamneront à un versant ouest de la carte uniquement doté de stations circulaires très éloignées de votre réseau par exemple.
Vous débuterez donc les parties avec 3 lignes potentielles et une poignée de tunnels/ponts (chaque carte comporte des cours d’eau), et chaque semaine un nouveau métro vous sera accordée (que vous pourrez placer sur la ligne de votre choix ou garder de côté pour une future nouvelle ligne ou en cas de coup dur), ainsi que divers bonus à sélectionner. Vous pourrez par exemple choisir d’obtenir une ligne ou des tunnels supplémentaires, une augmentation de la capacité d’accueil d’une station névralgique ou bien encore un wagon à ajouter à l’un de vos métros en circulation.
Vous pouvez constater ci-dessus l’évolution de la carte : les débuts sont aisés, les fins sont quant à elles plus ardues et il ne faudra pas hésiter à remanier vos tracés.
Si les premiers pas sont plutôt tranquilles et ne posent pas de problèmes, les fins de partie seront quant à elles bien plus corsées, avec des tunnels manquants, des séries de 3 signes identiques à la suite, des signes uniques desservis par une seule ligne avec des passagers du même signe qui s’accumulent sur les autres stations du réseau global, et il ne faudra pas hésiter à restructurer ce dernier, quitte à utiliser la pause qu’offre le jeu (il est aussi possible de faire écouler le temps en accéléré), quitte aussi à affecter des métros sur une autre ligne que leur originelle. Sachant que chaque carte a ses particularités, et que vos choix de bonus devront s’adapter à ces dernières : Le Caire ne possède par exemple que des petits wagons de 4 passagers, Osaka vous offre la possibilité d’utiliser le Shinkansen (bien plus rapide que les métros normaux)…
Le jeu propose trois modes : le normal, où vous pouvez réorganiser vos lignes et où la saturation d’une station met fin à la partie, le mode « sans fin », où la saturation n’existe pas, et enfin le mode « extrême », où il vous sera impossible de réorganiser le tracé de vos lignes. Le premier mode suscité permet de débloquer de nouvelles cartes, en obtenant un score défini sur certaines d’entre elles : ce sera cependant toujours relativement simple, étant donné que ça ne dépassera jamais les 500 passagers transportés à atteindre dans le « pire des cas ». Vous aurez aussi accès à un défi journalier, à l'issue duquel vous pourrez comparer votre score à celui d'autres joueurs (au niveau mondial visiblement).
Montreal, Stockholm (avec le mode nocturne activé), St Petersbourg : 3 villes où il faudra savoir gérer vos tunnels afin de ne pas laisser des stations desservies.
Le portage Switch, outre la maniabilité évoquée en début d’article, est propre : les chargements sont rapides, et hors un frame-rate aux fraises sur l’écran de sélection des cartes, aucun ralentissement ne viendra troubler la mise en place de votre réseau.
La conception graphique du titre s’accorde à merveille avec son sujet étant donné sa ressemblance voulue et totale avec les véritables plans de métro qu’on retrouve dans les grandes villes concernées. Vous pourrez passer en mode nocturne si vous le souhaitez, et un mode daltonien est dispo. Le jeu a été « traduit » en français, esperanto et autre foule de langues même si la lecture n’est vraiment pas nécessaire, l’esthétique et les codes visuels du titre expliquant tout ce qu’il y a à savoir.
Mini Metro est un titre qui réveillera le Guillaume Pepy qui sommeille en vous. Avec ses graphismes épurés et ses systèmes simples à appréhender, il arrive à scotcher à l’écran le joueur épris d’organisation via ses parties rapides, parfaites pour de courtes sessions, et la génération aléatoire des stations, qui garantit une rejouabilité certaine et de nouvelles difficultés à appréhender à chaque lancement du jeu. Un bon 7/10, qui, pour les plus maniaques d’entre nous, se voit accorder un point supplémentaire et qui, pour ceux qui auraient souhaité un peu plus de mécaniques de jeu (grèves, travaux, privatisations, touristes...), se voit retirer un point.
Les points TGV :
- Interface graphique soignée, lisible et raccord avec le thème
- Système simple mais efficace
- Bonus aléatoires aux forts impacts
- Cartes aux problématiques spécifiques
Les points RER B:
- Facteur chance présent, avec une distribution des stations parfois (très) hostile
- Quelques mécaniques supplémentaires auraient contribué à des fins plus variées
- Répétitif pour ceux dont la fibre organisatrice est plus faible
Captures d'écran effectuées sur Switch. Le jeu vaut 10 balles sinon sur l'e-shop.
terminagore le genre de jeu où tu lances une partie en te disant "bon allez, c'est parti pour 10 minutes", et une demi-heure après tu es encore dessus. Faut aimer l'organisation par contre, et le genre puzzle.
Acheté sur Switch...et immédiatement accro!
Fans de casse tête et d'ambiance douce, de visuels minimalistes et d'un petit prix avec une durée de vie énorme, foncez!
Génial
Sinon excellent test ^^
Je l'ai depuis plusieurs mois sur Android et c'est vrai qu'il est vraiment addictif.
Fans de casse tête et d'ambiance douce, de visuels minimalistes et d'un petit prix avec une durée de vie énorme, foncez!