Le survival horror revient cette année en force, mais entre in Silent Hill qui ne semble pas au niveau de ces prédécesseurs, un Resident Evil 5 qui devient définitivement un jeu d'action dans un univers horrifique, il ne restait pas grand chose à se mettre sous la dent pour les véritables fans de survival horror. ET c'est là que Dead Space apparait, EA s'essaie à ce style de jeu, un coup de maitre ?
Avec Capcom et Konami nous avions pris l'habitude de survival horror dans un monde contemporain. EA bouleverse cette habitude en nous plaçant dans un monde futuriste du type Alien. LEs hommes ont colonnisé l'espace et comme la terre n'a plus de ressources naturelles des vaisseaux ont été créés afin d'aller exploser des planètes et raffiner leur ressources naturelles. Vous jouez donc le rôle d'un ingénieur chargé de réparer ces dits vaisseaux, qui est appelé en urgence sur l'Ishimura pour réparer le système de communication. Bien entendu ce sera un peu plus compliqué que prévu, avec des monstres aux formes plus ou moins humaines.
Les monstres, parlons-en. Très clairement issus d'humains, les monstres du jeu peuvent s'avérer dérangeant. En effet, outre les monstres de base, vous devrez affronter des pseudos bébés à tentacules, des trucs enceintes qui jettent de pseudos foetus. Le bestiaire est donc dérangeant sans être particulièrement inédits. Le jeu est aussi dérangeant du fait des détails apportés au jeu. Le vaisseau est une zone sans vie humaine ou presque, mais les ravages des légions ennemis sont visibles dans tous les lieux visités et particulièrement dans les lieux de vie. Les traces de sang sont particulièrement réalistes et participent à l'atmosphère du jeu. La pression dans le jeu vient aussi du fait que les munitions sont limités et que chaque tir raté amène un stress supplémentaire. Le jeu innove aussi au niveau de la manière de tuer vos adversaires. Cette fois-ci vous allez devoir démembrer vos adversaires et de différentes manières en fonction des situations.
L'atmosphère du jeu est renforcée par la réalisation graphique sans faille du jeu. EA maitrise bien les machines de nouvelles générations et ça se voit. Ombre et lumière participent à l'angoisse procurée par le jeu. Que d'appréhension après une action de voir la lumière passer au rouge et les speakers du vaisseau annoncer une mise en quarantaine. La gestion sonore du jeu est digne des films aliens. Le scénario, un rien banal, ne vient pas gacher la fête mais ne sera pas totallement mémorable.
Le gameplay du jeu est lui particulièrement agréable. En effet son seul défaut est le manque de demi tour rapide, même cela peut être interprété comme un choix de gameplay. Pour le reste le jeu se joue comme Resident Evil 4, avec tout comme son prédécesseur la possibilité d'améliorer son armement et sa combinaison de survie. Le jeu propose aussi certaines phases sans gravité ce qui modifie la physique (encore heureux) et donc l'approche du gameplay. Ces phases sont très agréables car couplées avec les pouvoirs de ralentissement de votre combinaison et de télékinésie cela amène certaines fois des puzzles assez sympathique mais toujours logique. A noter aussi, une astuce pour ne pas se perdre via l'affichage d'un fil d'arianne disponible à tout moment sur simple pression du stick droit.
Passons aux paragraphes imposés :
Jouabilité :
Du très bon travail, en dehors de rares problèmes de caméra dans les zones sans gravité et le manque d'un demi tour rapide.
Graphismes :
Des graphismes impressionnants et non tape à l'oeil. Les détails du jeu vont jusqu'à l'animation des artères de membres coupés des ennemis.
Son :
Pour en profiter, jouer dans le noir avec un ensemble home cinema et vous vous croirez dans Alien.
Intérêt :
Le meilleur survival horror depuis Resident Evil 4, sans aucun doute.
En conclusion, EA réalise avec Dead Space un coup de maitre. Le jeu est agréable, bien pensé, relativement long pour le genre (12 heures), beau. Un grand jeu qui marquera cette génération. En attendant Resident Evil 5 qui devra s'employer pour arriver à ce niveau, Dead Space trone, pour cette génération, tout en haut des survival horror.
Ma note : 18/20