Les consoles nouvelles générations sont en cruel manque de RPG japonais à l'heure actuelle. La Xbox 360 avait accueilli Enchanted Arms, un RPG sympathique par son système de combat mais peu intéressant du point de vue de l'histoire. Blue Dragon succéda à ce titre et malgré un déroulement ultra classique et un histoire banal, le jeu fut quand même un petit succès du point de vue amusement et longévité. Eternal Sonata arrive donc pour redresser un tableau pauvre et relativement terne, saura-t'il relever le défi ?
Eternal Sonata vous propose de revivre la dernnière nuit de l'illustre compositeur Fréderic Chopin, alors qu'il est sur son lit de mort à Paris. Pour autant, le jeu ne se déroule pas dans notre monde mais dans un monde révé par Chopin, plein de poésie et reprenant sous forme de métaphore les plus grandes histoires de sa vie. En plus de Chopin, le jeu se concentre sur deux autres personnages principaux Polka, une jeune fille possédant des pouvoirs magiques, ceci signifiant qu'elle mourra dans peu de temps, et Allegretto, un adolescent orphelin essayant de survivre dans sa ville. Les destins de ces deux protagonistes se croiseront rapidement quand leur quête de rencontrer le dirigeant du pays auront finalement le même but.
L'histoire du jeu est relativement classique, elle comprend des gentils, des méchants, des rebels et des traitres. Je n'en dirai pas plus afin de ne pas spoiler le scénario. Un point décevant du jeu est justement son scénario et les missions qui nous sont proposées dans celui-ci. La plupart des quêtes se résume à aller chercher un truc ou quelqu'un, battre le boss et c'est tout. Du classique, mais du classique assez peu passionnant. Par exemple, l'une des missions vous propose d'aller chercher un enfant car sa colègue à l'auberge a peur qu'il se fasse gronder par sa mère. Vous partez donc en quête du garçon, parler aux gens dans le village, pour finaler apprendre ce que vous saviez déjà le garçon se trouve dans les falaises. Quelques combats plus tard, vous le trouvez, mais vous devez battre le boss. Une fois votre tâche accomplie, le garçon vous remercie et vous rentrez à l'auberge. Ce genre de quête ne serait pas un problème si elle était une quête secondaire, mais elle est ici un passage obligé et ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autre de quêtes inintéressantes.
Je vais en finir avec l'aspect histoire du jeu en revenant sur les personnages. Si vous pensiez que l'on avait atteind le niveau zéro du charisme avec le méchant de Blue Dragon et bien vous aviez tord. Eternal Sonata va plus et vous propose le méchant méchant, vraiment bête, et inutile. Une sacrée performance quand on se souvient de Néné. Je ne m'attarderais pas sur la philosophie de bristrot du jeu, pas plus que je ne reviendrais sur la longueur des dialogues.
Le point positif de l'histoire du jeu est qu'entre les différents chapitres vous en apprendrez plus sur la vie de Chopin et sur ses compositions. Ces scènes d'interlude sont simplement composées de photos, de texte et de musique. Un mélange pas spéctaculaire mais qui permet de se concentrer sur la vie de Chopin et sa musique. Après avoir joué à ce jeu vous pourrez briller en société, au moins vous aurez appris quelque chose.
Bon, j'ai maintenant été assez méchant avec les aspects du jeu qui m'ont énervé, revenons aux points positifs. Le système de combat du jeu se base sur un mélange de tour par tour et de temps réél. Chaque personnage agit à son tour pendant un certains nombre de seconde. Pendant ce temps vous pouvez vous déplacer, frapper vos ennemis, utiliser un objet ou une compétence. Le jeu propose un système de compétence assez sympathique se basant sur l'ombre et la lumière. Chaque personnage possède deux compétences spéciales en combat, une lorsqu'il est dans une zone éclairée et une autre lorsqu'il se trouve dans une zone d'ombre. Les compétences sont différentes et ajoutent une touche de stratégie dans le placement de vos personnages sur l'air de combat. Un reproche cependant, les ennemis du jeux sont inintéressants, en tout cas je n'ai pas été motivé à tuer des chèvres ailées.
Lorsque vous n'êtes pas en train de combattre vous vous baladez dans les différents décors du jeu. Le jeu vous permet d'éviter vos ennemis puisqu'ils apparaissent sur la carte. Ils réapparaitront si vous revenez dans la zone. Concernant la technique, le jeu n'est pas spéctaculaire mais n'a nul besoin de l'être. Les graphismes du jeu sont magnifiques et pour reprendre un terme à la mode lors de la sortie des consoles 16 bits, c'est un vrai dessin animé intéractif. Le cell-shading est ici exploité à merveille. Pas besoin de milliard de polygones si on peut avoir des jeux avec un tel degré de finition.
La musique aussi est au dessus de la moyenne des productions actuelles, le contraire eut été anormal. Par contre, le reste de l'environnement sonore est bon sans être inoubliable.
Un dernier reproche, le jeu est très facile. Si vous voulez un peu de challenge vous devrez le finir une première pour pouvoir le recommencer dans un mode plus difficile.
Passons aux paragraphes imposés :
Jouabilité :
Le jeu est agréable et les phases de combats sont dynamiques, on ne s'endort pas en combattant.
Graphismes :
L'un des jeux les plus agréables visuellement de ces dernières années.
Son :
Les musiques sont envoutantes, les effets sonores bons, rien ne vient perturber l'harmonie sonore.
Intérêt :
Souffrant d'un scénario à la limite du supportable, de personnage un peu niais, le jeu est loin d'être parfait. Vous risquez de ne pas être transporté par ce jeu mais le gameplay vaut le détour.
En conclusion, Eternal Sonata n'est pas la perle que j'attendais, il souffre pour ça de trop de lacune dans le domaine scénaristique, d'une difficulté inexistante et de personnage sans vrai back ground. Heureusement, son gameplay et sa réalisation sont impressionnant et les interludes sur la vie de Chopin sont plaisants. Pas encore le grand RPG japonnais que la Xbox 360 attend.
Ma Note : 15/20