Le procès des anciens responsables d’Ubisoft, en cours depuis le 2 juin au tribunal correctionnel de Bobigny, a franchi une étape importante ce jeudi 5 juin avec les réquisitions du ministère public.
Le procureur a demandé des peines de prison avec sursis à l’encontre des trois prévenus, tous jugés pour harcèlement moral, sexuel, ou tentative d’agression sexuelle.
Parmi eux,
Tommy François, ancien vice-président éditorial du groupe, fait face aux réquisitions les plus lourdes :
trois ans de prison avec sursis, 30 000 € d’amende, et trois ans d’inéligibilité.
Serge Hascoët, longtemps considéré comme l’homme fort de la création chez
Ubisoft, risque
18 mois de prison avec sursis et 45 000 € d’amende.
Quant à
Guillaume Patrux, ancien game director,
le parquet requiert 15 mois de sursis et 10 000 € d’amende.
Tout au long du procès, les prévenus ont invoqué un manque de souvenirs, voire une absence de conscience des faits reprochés. Les avocats des parties civiles ont pointé une posture de déni et rappelé les responsabilités légales des managers en matière de protection des salariés.
"Ce n’est pas seulement la logique, c’est le Code du travail", a résumé l’une des avocates, représentant cinq anciens salariés et
le syndicat Solidaires Informatique.
Ce procès ne porte pas uniquement sur des comportements individuels : il met en lumière un fonctionnement d’ensemble, marqué selon les plaignants par une
"culture viriliste et puérile", historiquement installée au sein d’Ubisoft. Une dynamique décrite comme systémique, où la parole des victimes était ignorée, banalisée, voire moquée.
L’absence d’Ubisoft en tant que personne morale dans ce procès interroge.
Ni la direction des ressources humaines ni le PDG Yves Guillemot ne comparaissent, alors même qu’ils ont été régulièrement cités dans les témoignages et avaient fait l’objet de citations à comparaître via les syndicats.
Un choix qui alimente le sentiment d’un procès incomplet, incapable d’aller au bout de la logique de responsabilité.
Pour les syndicats et les parties civiles, cette impunité structurelle constitue l’angle mort du dossier.
Si des peines sont prononcées, elles marqueront une reconnaissance de la gravité des faits. Mais l’absence de poursuites envers Ubisoft en tant qu’organisation laisse la question du changement en suspens.
C'est vrai que ce serait bien que ça aille au-delà des "lampistes"...
Montrer que les temps ont changé, c'est montrer sa posture de culpabilité. Assumer d'avoir été de gros porcs, c'est déjà montrer qu'on a conscience ses actes et ensuite tu peux parler de changement d'esprit et de repentance.
Ne pas assumer, dire "pas la même époque" et "on me disait rien", ça veut dire quoi si ce n'est que si l'époque venait de nouveau à changer avec des RH pourris jusqu'à l'os, tu recommenceras donc ?
Couillons...
C'est la ligne de conduite de tous les Hommes aux responsabilités, notamment politique; ça n'assume plus rien en cas de problème , et rien ne leur arrive
Pour les syndicats et les parties civiles, cette impunité structurelle constitue l’angle mort du dossier. Si des peines sont prononcées, elles marqueront une reconnaissance de la gravité des faits. Mais l’absence de poursuites envers Ubisoft en tant qu’organisation laisse la question du changement en suspens.
Ça me fume ça quand même... Les RHs sont pas là pour faire de la décoration. Ce serait peut-être bien d'assumer et d'engager la responsabilité personnelle des RH pour s'assurer qu'un problème aussi grave que du harcèlement ne soit pas ignoré au travail.
C'est peut-être les gens qui occupaient ce poste qui s'en sortaient le mieux quand même dans cette histoire. Ils étaient au courant de tout et n'ont rien fait...
Et la direction même pas mise en cause... Comme quoi fermer les yeux en disant qu'on ne savait rien, ca continuera encore et encore vu qu'on est même pas responsable...
Ca prend la tune de responsable, mais ca assume aucune responsabilité, suffit de fermer les yeux et de ne pas être au courant. Comme quoi être responsable ca ne veut plus rien dire de nos jours.
Ben fais le mal il t arrivera rien ...
Regardez déjà l'état des club de foot français ...
Regardez ce qui se passe à Paris, ceux qui ont pillés des magasins, cassés des restau et autres et attaqués la Police s'en tirent tous la avec des stages de citoyenneté et de petites peines de sursis...
Donc ici je suis meme pas surpris.
La seul repentance acceptables su était d’assumer en prenant conscience qu’on a était dans l’erreur et causé du tords sans remords, et ensuite faire de vrai séances de psychothérapie en plus d’assumer les conséquences. Mais le soucis qui se pose au-delà des cas cité c’est que le système judiciaire est un jeu de dupe et il pousse à vouloir juste t’en sortir.
Et t'es pas censé avoir un devoir de réserve en tant que force de l'ordre sur la critique de la justice ? T'es franchement limite.
Les juges devraient appliquer la loi au sens strict, pas donner leur opinion perso, personne n'a voté pour les juges le peuple ne les a pas elus, en revanche le peuple a elu les gens qui créent les lois, c'est ca la democratie, la republique des juges personne n'en veut.
En commencer ton post par "ferme la" c'est bien vu sur un forum, au final t'es bien en phase avec ce que tu defends, tu veux museler les opinions differentes.
Je ne suis qu'un forumeur et fan de JV ici, j'ai le droit de donner un avis.