Sur les conseils avisés d’un membre helvète bien connu du site, décembre fut l’occasion de nourrir la Switch avec LE jeu de plateforme de l’année 2017, à savoir The End is Nigh, nouvelle production d’Edmund McMillen et Tyler Glaiel. Totalement passé sous mon radar et visiblement sous celui de beaucoup aussi, à regret, le nouveau titre d’un des développeurs de Super Meat Boy et Binding of Isaac est une merveille de précision sur différents points que cet avis va aborder, et l’un des titres marquants de 2017 personnellement.
L’intro, particulièrement drôle, vous permettra de découvrir le protagoniste principal de cet aventure, à savoir Ash, sorte de blob gélatineux adepte de
streaming et de vieilles cartouches de jeu ultra
hardcore. Pour les simples mortels, l’échec de cette séance poussera la dite masse informe à sortir de chez lui à la recherche de tumeurs et autres composants organiques pour se constituer un ami dans un monde particulièrement dangereux, où une sorte d’apocalypse a eu lieu. Pour les êtres divins maitrisant leurs manettes et les mouvements des protagonistes incarnés tel Chopin les mélodies de piano,
Youtube sera à même de dévoiler leur sort à la plèbe des joueurs que vous êtes, et dont je fais aussi partie.
Sobriété et quadri chromatisme au programme graphique.

Le jeu est une suite de tableaux « uniques » (600 en tout et pour tout) que vous devrez traverser dans une douzaine d’environnements différents, avec une tumeur à récupérer pour ceux de l’aventure principale, ce qui sera parfois source d’énigme. Chaque monde comporte quelques secrets, comme une poignée de méga-tumeurs et des cartouches de jeu à récupérer, souvent bien planquées et à l’accès difficile.
Comme vous pouvez le constater sur les différentes captures d’écran illustrant cet avis, la patte graphique est sommaire mais propre, ce qui permet de maintenir une lisibilité de l’action et des éléments optimale. Vous saurez toujours à quoi vous accrocher, où d’éventuels passages secrets se situent, quel chemin parcourir pour poursuivre votre aventure et aucun ennemi ne sera confondu avec des éléments du décor.
Le jeu saura se renouveler via l’ajout progressif de petits éléments, tel des ascenseurs gravitationnels, des blocs réagissant au mouvement, des nuages de gaz toxiques, les classiques plateformes temporaires ou encore des ennemis aux comportements variés mais toujours calibrés pour que le contrôle du joueur progresse et lui laisse un sentiment d’accomplissement croissant, tout en le forçant à exercer une emprise grandissante sur la maitrise du
gameplay et de ses nerfs.
Ash n’est pas limité en vies, et vous mourrez donc très souvent dans le jeu, sans avoir recours au
die & retry classique, à savoir la mort due à un élément non envisageable lors du lancement de vos actions : les tableaux, une fois les nouvelles mécaniques susnommées expérimentés, sont en effet théoriquement simples et seule la mise en application de la course parfaite est réellement difficile et facteur d’échecs. Mais vous saurez toujours les raisons pour lesquelles la réussite vous a échappé, ce qui vous incitera à retenter votre chance. Une fois, deux fois, jusqu’à ce que votre horloge vous rappelle qu’il est l’heure d’aller se coucher ou vaquer à vos occupations prévues. Le jeu est en effet addictif et les sessions courtes initialement prévues peuvent vite se muer en marathons. Pour peu que le goût du défi soit présent en vous telle la
hype dans l’industrie vidéoludique, le jeu est une belle saloperie chronophage qui vous plongera dans un tunnel de concentration dont vous ne ressortirez pas avant d’avoir accompli vos objectifs. En grande partie à cause de sa maniabilité plus précise (beaucoup plus précise) que la tentative annuelle d’EA de dérober quelques deniers supplémentaires à sa masse de clients.
Les secrets vous proposeront les défis les plus difficiles du jeu
Ash est en effet capable de trois mouvements en tout et pour tout : se déplacer, sauter et s’accrocher aux différents rebords rencontrés. Simple à appréhender mais difficile à maitriser parfaitement est une devise qui s’applique à merveille au titre. Le saut est impacté par la pression que vous mettrez sur la touche correspondante et il va falloir savoir doser cette première avec tact et, sur la fin, la maitriser parfaitement lors de séances de jeu qui vous demanderont d’enchaîner des séries de sauts hétérogènes avec des nerfs d’acier. Les pièges initiaux, relativement simples, cèderont en effet la place à toute une tripotée de trappes retorses. Là où les premiers tableaux demandaient un simple dosage du saut et/ou un sens du
timing relativement simple et tolérant, les derniers vous demanderont une partition parfaite des capacités de votre protagoniste et un enchainement au poil de cul près, avec moults obstacles placés avec un soin démoniaque en travers de votre route.
Fort heureusement pour le joueur, la maniabilité n’est jamais prise en défaut : outre une inertie nulle, la réactivité des contrôles et une gestion des collisions parfaite lui permettent de ne jamais pester contre le titre et de s’en prendre uniquement à lui-même en cas d’échec. Et ils seront répétés ces échecs : car si la traversée du titre peut donc s’accomplir assez facilement, l’obtention des tumeurs et secrets vous demandera une maitrise de votre personnage et une lecture des niveaux bien supérieures à celle demandée pour arriver à la fin des mondes.
Au niveau musicale, la bande son, outre des bruitages qui rendront dingues tous ceux que les sons de bouches rebutent, et émerveilleront les autres devant leur énergie sonore, est composée par
Ridiculon et est entièrement composée de réarrangements de musiques classiques (Tchaikovsky, Dorak et Liszt étant particulièrement représentés).
Après 25h de jeu, 8000 morts et 95% de la carte complétée, il est temps d'établir le résumé final.
LE JEU DANS LE JEU
Vous pourrez donc récupérer différentes cartouches lors de vos pérégrinations. Ce qui semble être un simple bonus est en fait un puits sans fond, où TEiN serait passé à la moulinette 8 bits. Outre des cartouches longues et construites sur le même principe que le jeu principal (avec des anneaux à récupérer en lieu et place des tumeurs), la difficulté proposée réservera l’accomplissement de ces niveaux ou défis optionnels aux plus doués d’entre vous.
Le titre des mini-jeux se moquent gentiment de différents classiques du JV.

Un écran que la majorité verra souvent, sans parler du dernier.
C'est simple de se faire un ami dans TEiN... Reste plus qu'à trouver les morceaux!
The End is Nigh est un jeu de plateforme 2D dur mais jamais injuste, au fort gout de reviens-y dans la bouche, avec une maniabilité parfaite et une lisibilité des épreuves à traverser jamais prise en défaut. Pour peu que le style graphique ne vous rebute, vous avez avec ce titre l’un des fleurons du genre et un titre bien plus riche qu’il n’y parait initialement, grâce à un renouvellement des situations et diverses épreuves épatant. 9/10 sans souci, et une pépite (temporaire) de plus à ajouter à la ludothèque Switch ou PC. Clairement un indispensable de l’année pour tous ceux que les défis annexes de Super Mario Odyssey ont laissé sur leur faim.
Le jeu est donc dispo sur ces deux plateformes en démat’ au prix de 15€ ou en boite de l’autre côté de l’Atlantique au tarif de plus ou moins 30€.

Les points rémission :
- Plus addictif que la radiothérapie pour le service cancérologie hospitalier
- Maniabilité parfaite
- Un level-design démoniaque établi dans les meilleurs caves de l’Enfer
- Les tumeurs à récupérer, qui imposent une autre façon d’appréhender les tableaux
- Les cartouches de jeu et leurs richesses
- Pour les masochistes, le Futur n'augure que du bon
Les points Croze-Marie :
- Trop bon, rend les autres jeux moins appréciables
- Musique répétitive pour les moins doués d’entre nous (et oui, après 200 morts sur le même tableau…)
J'aime ce jeu mais lui ne m'aime pas.
megaman en même temps, on sait que c'est les cartouches qui t'ont vraiment fait chavirer et pas le jeu principal
rbz entre celui-ci et Mariole Coraya (Sans compter Sonic Mania, Splasher et Rayman Legends), on peut dire que les possesseurs de Switch fans de plateforme auront été gâtés cette année
On va quand meme finir par se poser des questions. Il rogne ton esprit a petit feu. Attention.
Test sympathique comme toujours. Pas came par contre. J'avais un peu joué a SMB et j'avais pas reussi a accrocher.
Sinon que signifie ce 290e au dessus des tags ? On tente de faire passer un message subliminal ?
sonilka même une horloge cassée donne l'heure juste deux fois par jour
J'ai entendu parler de ce jeu, mais ayant reculé mon achat de la Switch et ne jouant pas sur PC, il devra attendre. A voir dans un avenir plus ou moins lointain.
completer la cartouche que tu gagne plus tard ne compte pas, mwarf
Ok je note
Après pour les trophées c'est un truc qui m'a jamais intéressé, et je pense que j'aurai déjà bien assez de mal à finir le jeu pour me préoccuper de ça
La je viens de terminer la super mega cart avec les 100 tableaux à enchaîner. C'était dur, mais le kiffe quand ca passe. Ce jeu est une tuerie. Le level design est juste somptueux, le contenu dantesque. Franchement pour le prix, sauté dessus sans hésiter.