Amis gamers, bonsoir !
La dernière fois j’avais fait un article (un peu passé inaperçu, vu le jeu) pour donner mon avis sur Destiny Connect après l’avoir fini, je propose donc la même chose cette fois avec un autre titre peut-être un poil plus attendu : SaGa Scarlet Grace.
Le jeu a été annoncé en occident durant l’E3 2019, et vu que j’avais de toute façon envie de le prendre, je me dis que mon avis peut en intéresser certains !
Rappel du titre :
SaGa Scarlet Grace est le dernier « gros » jeu de la série du même nom (les SaGa, pour ceux qui connaissent pas), très populaire au Japon et beaucoup moins chez nous, dont les premiers épisodes arrivés chez nous ont été SaGa Frontier 2 et Unlimited SaGa. Progressivement, les Romancing arrivent, ce qui est une très bonne chose puisque ce sont probablement les meilleurs jeux de la saga (hum).
Scarlet Grace quand à lui, est d’abord sorti sur PSVita au Japon, et son (très) petit succès lui aura valu d’être porté sur différents supports (dont le mobile) dans une version améliorée sous-titrée Hiiro no Yabô (ambitions écarlates), qui est donc la version que j’ai acheté sur Switch en japonais et qui sera celle qui sortira en occident, avec encore quelques améliorations je crois.
En résumé, que vaut-il ?
Eh bien, selon vos goûts, il sera soit très bon, soit très mauvais. Au moins, ça c’est clair.
Je crois malheureusement que Scarlet Grace est de ces titres qui divisent assurément, et il y aura sûrement une plus grande proportion de gens pour le critiquer que de gens pour l’apprécier. Je suis néanmoins de cette seconde catégorie.
Tout comme les épisodes précédents de la série, il y a 4 personnages pour 4 scénarios différents. Je n’en ai fait qu’un seul, celui de Leonard, mais c’était largement suffisant pour voir ce que le jeu a à offrir. Car mine de rien, j’aurais mis près de 50h pour le finir !
Alors certes, on était au courant : le jeu est ultra daté et est plus proche d’un jeu PS2 qu’autre chose. L’aspect fait globalement très cheap, avec une world map en 2D où on court à toute vitesse pour rejoindre les différents points d’intérêts qui « popent » quand on en approche. Ça fait pas mal penser à Legend of Legacy sorti sur 3DS, d’ailleurs.
Oubliez aussi les cinématiques chiadées, ou même une quelconque forme de mise en scène : TOUTE l’histoire se déroule par les dialogues façon visual novel, avec le modèle 3D de chaque personnage 2D-ifié (ce n’est pas un artwork) qui se font face. On a vu plus glamour.
En somme, seuls les combats disposent d’une mise en scène soignée pour animer chacune des attaques disponibles dans le jeu, qui sont heureusement bien nombreuses.
De plus, le jeu est blindé de chargements ou de micro-freezes plus ou moins longs, qui ne paraîtront pas justifiés vu la faiblesse technique de l’ensemble du jeu... vous avez donc intérêt à être très patients.
4 personnages hauts en couleurs, pour 4 scénarios distincts malgré un boss de fin commun. On retrouve les dessins de Tomomi Kobayashi, un vrai régal.
La DA paraîtra aussi étrange pour certains, et je le comprends devant le côté bigarré de certains persos... Personnellement j’aime beaucoup les costumes et les couleurs employées, j’ai enfin l’impression d’avoir un univers de fantasy saupoudré d’une touche artistique à la japonaise, qui change de l’habituelle soupe que l’on nous sert à base de héros super stylay ténébreux-mais-pas-trop et de fillettes moé/kawaii à la poitrine plus ou moins proéminente.
La musique en rajoute une couche, c’est signé Kenji ito (pour ne pas changer les habitudes de la série) et Tsutomu Narita plus quelques autres, et c’est encore du très bon avec quelques chouettes musiques un brin médiévales qui mettent dans l’ambiance, et bien sûr des guitares/violons survoltés pour les combats (encore qu’un peu de changement cette fois n’aurait pas fait de mal, mais bon, au moins la qualité et l’inspiration sont là). Le seul souci, c’est qu’au cours d’une aventure on entend trèèèèès souvent les mêmes musiques (disons que vous allez passer 90 % de votre temps de jeu sur la worldmap et dans des combats, donc ce sont les deux musiques que vous allez entendre le plus souvent…)
Le scénario (enfin, les) sont eux aussi plutôt en retrait. Difficile pour moi de juger en fait, car le scénario de Leonard est le moins développé de tous : en gros, il tombe sur une femme mourante qui le conjure d’aller détruire un artefact dangereux dans une cité qui a disparu depuis des lustres ; sur un coup de tête complet, il accepte sans broncher (Leonard est un personnage très rigolo à suivre, à des kilomètres des clichés du genre, il n’en fait qu’à sa tête mais aussi bien dans le bon que dans le mauvais sens.). Et du coup, il parcourt le monde à la recherche d’indices pour trouver cette citée perdue. C’est tout.
Forcément, ça vend pas du rêve en l’état, mais il faut savoir que Scarlet Grace reprend un concept qui existait dans certains vieux RPG (dont les SaGa), à savoir la progression de l’histoire par évènements : à chaque zone ou ville que vous visitez, vous êtes susceptibles de déclencher un dialogue qui va donner lieu à une quête (un mini scénario), que vous serez libre de suivre ou non. On retrouve donc une véritable liberté dans la construction de l’histoire, avec ce sentiment que l’on construit l’histoire grâce à nos actions et non pas parce qu’on suit les rails scénaristiques sur lesquels on nous a mis (même si en vrai, beaucoup d’événements sont des histoires optionnelles, et seuls certains sont utiles pour faire avancer le scénario de son personnage). Personnellement je trouve que c’est une très bonne chose, ça permet de varier des éternels scénarios tout tracés et offre une grande liberté d’action ainsi qu’une petite rejouabilité (tous nos choix ont des conséquences, souvent il y a des meilleurs choix que d’autres, mais parfois les différents choix se valent en terme de résultat et de récompense, donc on se dit qu’on rejouera la prochaine fois en faisant d’autres choix).
Cela dit, je sais que certains ne seront pas du même avis et pesteront sur le manque d’indications pour savoir quoi faire et où aller. Car non seulement les objectifs ne sont pas clairement affichés (mais bon, en gros faut suivre les dialogues pour savoir où aller), mais en plus rien ne pourra vous permettre de deviner les conséquences de vos choix, et vous pourrez rater certains évènements, et donc certains objets/personnages à recruter à cause de ça. A l’ancienne, quoi. Donc ça va vraiment dépendre de comment vous appréhendez ce genre de système…
Autrement, de ce que j’ai pu lire sur le net, le scénario de Leonard est le plus simple, mais du coup aussi le plus libre (Leonardo peut d’emblée aller dans toutes les régions et faire toutes sortes d’évènements, là où c’est un peu plus dirigé avec d’autres personnages, comme Taria). Il me paraît du coup être le meilleur personnage pour profiter au maximum du gameplay du jeu, quitte à ce que le scénario en pâtisse. Tout ça pour dire que niveau histoire, c’est probablement plus intéressant avec les autres personnages que ce que j’ai pu tester.
Mais n’espérez pas choisir vous-même votre personnage lors de votre première run (sauf s’ils changent ça dans la version occidentale), car là encore c’est à l’ancienne, avec une série de questions un peu mystiques censées définir votre caractère, et donc le personnage que vous incarnerez. Une fois le jeu terminé une première fois, on débloque la possibilité de choisir directement notre prochain personnage.
La world map vous laisse plutôt libre, mais il faudra parfois visiter les lieux dans un ordre précis pour déclencher les bons événements.
Une autre feature sympa du jeu, mais qui là encore ne plaira peut-être pas à tout le monde : comme dans les précédents jeux SaGa, qui dit liberté de progression dit aussi liberté dans le choix des personnages. Scarlet Grace, et les SaGa d’une manière générale, font partie de ces jeux où on ne vous colle pas une équipe fixe de 6, 8 voire 10 persos sur tout le jeu, mais qui proposent de recruter une bonne pelletée de personnages (à priori, il y en a plus de 70 dans tout le jeu, mais tous ne peuvent pas être recrutés et dépendront surtout du scénario choisi) au cours de certains évènements ou en remplissant certaines conditions. Il est aussi possible de recruter les autres personnages principaux du jeu (dans mon scénario avec Leonard, j’ai pu recruter Ulpina).
Et forcément, le problème est toujours le même : à part le héros de votre scénario et un ou deux personnages qui l’accompagnent, tous les autres membres de votre équipe sont complètement osef, et ne dégageront leur peu de personnalité que par leur apparence et par leurs quelques lignes de dialogues en combat (les Suikoden, Chrono Cross, Radiata Stories ou même les anciens Fire Emblem ont ce même souci). En clair, l’intérêt de recruter des nouveaux persos va surtout résider dans la constitution d’une bonne équipe, donc comme aspect purement gameplay, pas tellement pour la profondeur de leur écriture.
Personnellement, c’est un aspect qui ne m’a jamais dérangé dans aucun jeu, j’ai toujours préféré au contraire avoir la possibilité de rencontrer tout un tas de personnages et de constituer mon équipe « à la tête du client » avec ceux qui me plaisent le plus (on a tous nos petits chouchous) quitte à faire travailler mon imagination pour leur donner plus de personnalité, que de me coltiner tout le long du jeu des personnages certes plus travaillés mais auxquels finalement je n’accroche pas !
Donc, pour résumer jusqu’ici, on a un jeu faible techniquement et pauvre en mise en scène, qui se rattrape éventuellement sur son univers ; et les choix de DA, de progression et de scénario/personnages peuvent autant être des points forts qui vous feront aimer le jeu que des aspects que vous détesterez et vous gâcheront l’expérience. Malheureusement, dans tous les cas, il va falloir surmonter un dernier obstacle, et pas des moindres :
le système de combat !
A vous de voir si vous accrochez ou non au design très atypique et coloré des personnages. Mais ce ne sera pas pour leur personnalité (hormis les 4 héros).
On attaque là le gros du jeu, car c’est en effet l’aspect le plus développé et le plus complexe de Scarlet Grace. Certes, il y a le passif de la série, qui a toujours été populaire pour ses idées de game design concernant les combats, mais cette fois on sent que les combats sont le cœur de jeu et que tout le reste a été créé autour, et non l’inverse. Donc si vous aimez les combats, vous aimerez le jeu, mais sinon… peu probable que vous apprécierez l’expérience.
Et cette fois encore, le système de combat de Scarlet Grace risque de largement diviser les joueurs, encore plus que pour ses autres aspects.
Autant être franc tout de suite :
ce système n’est PAS FAIT pour les joueurs du dimanche, qui veulent se détendre 5 minutes aux toilettes entre les courses et le changement des couches du petit dernier. Il est complexe, dur à maîtriser et à prendre en main, extrêmement frustrant par moment, et globalement, on en ch** sur tous les combats, même les plus faciles. Si vous vous êtes plaints du manque d’accessibilité d’un Sekiro ou d’un Crash Team Racing, il est clair que Scarlet Grace va vous faire rager tout autant si ce n’est plus, et vous donner envie de jeter votre console par la fenêtre. Je sais que c’est devenu surfait de le dire, mais tant pis : Ce jeu, c’est la
Darksoulisation du RPG à l’ancienne. Vous êtes prévenus.
Certes, la série a toujours été réputée pour une certaine forme de difficulté que les joueurs japonais adorent, mais pour le peu que je connais de la série, je crois bien que Scarlet Grace est quand même un degré au-dessus des autres.
Le système de jeu étant extrêmement étoffé, difficile de l’aborder de façon résumée, mais voici en gros comment se présente son fonctionnement :
- Vous avez une jauge temporelle d’action sur laquelle sont placés les alliés/ennemis en fonction de leur vitesse (à la FFX, si vous voyez). Certaines attaques feront déplacer votre personnage de quelques cases sur cette ligne temporelle, ou pourront ralentir un ennemi pour le faire agir plus tard. Un élément essentiel à prendre en compte pour gagner certains combats.
- Chaque personnage attaque via des skills en fonction de son arme. Chaque skill coûte un certain nombre de BP (Battle Points je crois, en gros l’équivalent des AP dans la plupart des jeux), donc à vous de gérer qui attaquera ou pas chaque tour, car les BP sont très généralement limités. Si un personnage ne fait pas d’action spécifique, il se place en mode défense.
- Les skills s’apprennent semi-aléatoirement, lorsqu’un personnage a une « illumination » après avoir attaqué (principe repris des anciens SaGa). Selon votre arme, vous pourrez apprendre certaines skills uniques. A force d’utiliser les mêmes skills, elles augmentent de rang, ce qui augmente leur efficacité et surtout diminue leur coût en BP.
- Hormis les skills d’attaque, vous trouverez trois types de skill de défense : Protect, pour prendre les coups à la place d’un allié désigné, Interrupt, qui déclenche une attaque si un ennemi utilise un certain type d’attaque, ou Counter, puissante contre-attaque si un ennemi attaque le personnage lui-même et permet d’annuler son attaque.
- Si vous parvenez à tuer un ennemi qui se trouvait entre au moins deux de vos persos sur la ligne temporelle d’action, vous déclenchez une attaque combinée avec tous les persos qui entouraient l’ennemi tué. Outre les gros dégâts occasionnés, l’attaque combinée diminue drastiquement le coût en BP des skilss des participants pour le prochain tour, c’est donc un élément crucial pour remporter les combats. Et bien sûr, les ennemis peuvent faire de même...
- Vos personnages sont placés avec des formations, que vous obtenez en recrutant plus de personnages. Les formations orientent votre stratégie (privilégier l’attaque ? La vitesse ? les altérations d’état ? Les attaques pour une certaine arme ?) grâce à divers bonus octroyés, et influent sur le nombre de BP que vous gagnez à chaque tour. Vous choisissez la formation au début du combat, vous ne pourrez pas en changer pendant. Certaines formations sont à double tranchant : j’en ai obtenue une par exemple qui me propose beaucoup de BP en début de combat, mais en contrepartie empoisonne toute mon équipe ! Et le poison fait TRÈS mal dans ce jeu…
- Des « miracles » peuvent se produire aléatoirement en combat, généralement en votre faveur (soin, boost de stat, attaque sur ennemi…). Le type de miracle dépend de votre formation actuelle et d’autres paramètres, mais il n’y a pas vraiment de possibilité d’influer sur la fréquence d’apparition de ces miracles.
- En plus de leur HP, les persos ont des LP (Life Points, bien sûr), qui correspondent au nombre de KO/morts qu’ils peuvent subir (principe repris des anciens SaGa). Tant qu’ils ont des LP, ils peuvent participer aux prochains combats. S’ils n’en ont plus, ils seront inutilisables pour un certain nombre de combats. La principale façon de regagner des LP, c’est de mettre le personnage sur le banc de touche et faire quelques combats (2 combats gagnés = 1 LP récupéré). Les occasions de faire remonter autrement les LP dans le jeu sont extrêmement rares…
- Concernant l’évolution des personnages, pas de gain d’XP ni de niveau, mais des gains semi-aléatoires de HP ou de degré de maîtrise d’arme/magie élémentale (principe repris des anciens SaGa). Les équipements et armes ne s’achètent pas, mais sont trouvés lors d’évènements ou améliorés à la forge avec les ingrédients gagnés après les combats. Plus vous forgez, plus le niveau de forge s’améliore, et plus vous aurez la possibilité de forger de meilleurs équipements.
Malheureusement, en dehors de ça, la montée en puissance de vos héros ne se fait pas vraiment sentir, car là encore comme les autres épisodes de la série (ou comme FF8, pour prendre un exemple plus parlant), les ennemis se renforcent en même temps que vous, vous assurant d’avoir toujours des adversaires coriaces peu importe le temps que vous passerez à faire du leveling.
Comme vous le voyez, c’est très complet, et on retrouve autant des mécaniques qui ont fait le succès de la série que des nouveautés plus ou moins modernes. Il y a encore pleins d’autres petits aspects qui pimentent le système de jeu (les rôles, les affinités élémentales, l’échange d’objets…) que je ne vais pas mentionner cette fois-ci. Mais à quoi servirait tout ce système de combat ultra-chiadé, s’il n’y avait pas une difficulté bien corsée pour le mettre en valeur ?
Bon, en toute honnêteté, je trouve la difficulté un poil abusée : les ennemis cognent très fort, sont pour la plupart des vrais sacs à PV, et n’hésitent pas à s’acharner sur vos persos les plus faibles quand vous êtes encore en train d’hésiter s’il faut utiliser vos BP pour protéger un personnage mourant ou lancer une grosse attaque et espérer abattre un adversaire (et donc augmenter vos chances de survie). Les combats sont divisés en quatre niveaux de difficulté, et la plupart du temps vous aurez le choix de ne pas combattre si vous pensez que le niveau est trop dur.
Sauf qu’en vrai, même les combats « easy » peuvent vous donner du fil à retordre, quand il n’est pas rare non plus que vous finissiez un combat « hard » avec un seul perso debout avec trois points de vie. Mais soyons positifs : vu que les ennemis se renforcent en même temps que vous, vous êtes « techniquement » capable, avec votre niveau actuel, de réussir n’importe quel niveau de combat, il faut juste trouver la bonne stratégie (et avoir une bonne dose de chance, faut l’admettre)... L’inconvénient, une fois encore, est que vous ne connaîtrez pas le nombre des ennemis à l’avance, au mieux seulement leur type. Vous êtes donc obligés de tenter le coup une première fois, quitte à devoir recommencer ensuite avec une stratégie mieux adaptée à votre adversaire. Et pour préserver vos précieux LP, vous risquez effectivement relancer le jeu (on peut sauvegarder n’importe quand, ouf) encore et encore pour retenter les combats… C’est, à mon avis, le point le plus frustrant, et ce qui m’aura donné envie plusieurs fois de laisser tomber ma partie.
Le jeu est très pauvre techniquement, mais au moins la mise en scène des attaques est hyper-soignée.
En général, je suis plutôt de l’école de ceux qui apprécie une bonne difficulté qui pousse à comprendre les mécaniques de jeu et à en tirer partie au maximum pour surmonter les obstacles, plutôt que d’imposer aux créateurs de JV une baisse de difficulté qui tire finalement tout le monde vers le bas. Bref, on dira sûrement par facilité que je suis élitiste, en vrai je préfère bien sûr que tout le monde puisse profiter d’un jeu, mais j’apprécie aussi parfois que certains jeux nous mettent à rude épreuve et nous obligent à faire preuve de réflexion ou réflexes, sans nous offrir la tentation d’un mode facile (bon ici, en vrai, on peut régler la difficulté des combats dans les options, mais je n’ai su ça qu’à la fin et j’ai joué en mode « Normal » tout du long...).
Pour Scarlet Grace, en revanche, si j’ai pris un grand plaisir à retrouver un système de combat très complet et difficile à prendre en main mais gratifiant une fois que c’est fait, loin du bourrinage des productions plus grand public, j’admets volontiers que j’ai trouvé le jeu très frustrant avec cette difficulté, tellement les combats sont un calvaire malgré tout le temps que l’on passe à essayer de les préparer, et encore plus quand on gagne simplement par chance et non pas parce que la stratégie a été efficace.
Je n’ai aucune idée de si la difficulté sera revue à la baisse pour la sortie occidentale, je l’espère pour vous sinon vous allez pleurer (ou alors, vous êtes juste plus doué que moi, c’est possible aussi

)
Quoiqu’il en soit, le système de combat, et le système de jeu d’une manière générale, sont une réussite, les fans japonais ne s’y sont pas trompés. Juste qu’il faut une patience infinie et une bonne compréhension des mécaniques de jeu pour venir à bout ne serait-ce que d’un des scénarios du titre. Et bien sûr, il faut voir le positif dans les différents aspects peu habituels du jeu, et fermer les yeux sur l’aspect technique au rabais. Si vous voulez tenter un JRPG à l’ambiance et au système atypiques et que vous n’avez pas peur d’une difficulté bien corsée, je vous recommande volontiers ce SaGa Scarlet Grace. Mais pour tous les autres, il est plus que probable que vous allez juste détester le jeu, sur un aspect ou un autre, et on ne vous en voudra pas pour ça.
De mon côté, j’ai été ravi de revoir toutes ces mécaniques (le choix de personnage de départ avec chacun son histoire, un univers médiéval qui change des production habituelles, le déroulement libre par évènement, le recrutement de personnages multiples, le système de combat complexe), mais je reconnais que mon plaisir de jeu a été un peu gâché par la difficulté excessive des combats et la progression poussive qui en découle (non parce qu’en vrai j’aurais probablement plié le scénario de Leonardo en moins de 15h si la difficulté avait été celle de n’importe quel RPG grand public. Mais j’en ai mis 50...). Mais globalement, je reste plutôt content de mon expérience, et je tenterais sûrement de faire les autres scénarios à l’occasion.
Je souhaite tout de même un petit succès en occident à ce jeu, histoire que SE se dise que la série à un potentiel chez nous (c’est déjà un peu le cas avec l’arrivée des Romancing Saga, et c’est très cool), et qu’on puisse voir arriver de nouveau un jour des J-RPG avec des mécaniques de ce genre, histoire de changer des productions habituelles qui ont tendance à se répéter un peu.
Résumé pour les flemmards des yeux :
Bien :
- Une ambiance et DA résolument différente des autres JRPG, ça fait plaisir
- L’OST réussie, même si on entend trop souvent certaines pistes
- Une progression par évènements, basée sur les choix du joueur, et donc non-linéaire
- Un bon petit nombre de persos à recruter, qui manquent malheureusement de personnalité
- Les héros, eux, restent intéressants et bien campés
- Le système de jeu très complet qui demande qu’on s’y attarde pour le maîtriser
- On retrouve l’essence des jeux SaGa
Pas bien :
- Qu’est-ce que c’est DUR, nomdidiou !
- Tout sauf une tuerie technique, zéro mise en scène (sauf en combat), chargements fréquents
- Peu d’indications sur les objectifs ou les conséquences de nos choix, certains se sentiront perdu
- Peu d’aide pour appréhender le système de jeu (malgré les tutos dans le menu), qui rebutera les moins téméraires
- Scénarios (au moins celui de Leonard) anecdotiques
- Vite répétitif, on passe 80 % du jeu à faire des combats, le reste à se balader sur la carte
- Du coup, probablement le moins accessible des épisodes de la SaGa, en étant réservé aux fans hardcore de RPG
Si vous avez pu tester le jeu et que vous voulez en discuter/donner votre avis, profitez-en dans les commentaires !
Bon en vrai ça peut attendre demain
J'avais pécho Unlimited Saga quant j'étais jeune, trop dur, je comprenais pas le système en plus jeu full Anglais à l'époque j'avais du mal et je l'ai revendu ... Je regrette aujourd'hui
hyoga57 Clairement, j'imagine que comparé aux Romancing Saga et Saga Frontier (j'imagine, car bien malheureusement je ne connais de la série qu'un bout de RS3 et les épisodes GB et leurs remakes sur DS), Scarlet Grace est loin d'être à la hauteur de ses aînés en terme de scénario et surtout, de technique et de mise en scène.
Mais je m'y attendais : j'ai pris le jeu comme un projet smartphone qui a été adapté sur consoles, car c'est un peu ce qu'il est finalement. Et comme tout projet mobile, on est loin de l'ambition des jeux pensés sur consoles... SE voulait sûrement tester un peu le public jap sur la licence sans trop se fouler, avec Imperial Saga à côté. Du coup je m'attendais pas à un truc du même gabarit que les anciens épisodes, donc j'ai pas été déçu.
De plus, si j'ai bien compris, la version Vita est une des premières versions du jeu, le jeu est ressorti plus tard sur PS4 et Switch, et il s'agit d'une version améliorée avec un peu plus de contenu et une correction de quelques défauts. Ca répare pas le manque d'ambition, mais ça fait passer la pilule un peu mieux. :/
ootaniisensei Thanks !
C'est pas la seule série de RPG réputée difficile (y'a les Megami Tensei, les Wizardry, plus récemment les Etrian Odyssey...), mais parmi celles de SquareEnix, oui, c'est sans doute la plus dure. M'enfin pour avoir tâté un peu Romancing Saga 3 sur SNES, y'a rien d'insurmontable, faut juste pas faire trop n'importe quoi et bien prendre en main les mécaniques du jeu ^^
Scarlet Grace m'a en revanche paru bien plus difficile, et ce dès le début...
De ce que j'ai compris, Unlimited Saga est finalement assez différent des Saga précédents, manquait lui aussi d'ambition et à modifié pleins de trucs qui ont perturbés les joueurs, du coup il a été critiqué par beaucoup de gens (moi qui lisait Gameplay RPG à l'époque, le magazine lui mettait 6/10...)
Bref, t'es ptet pas tombé sur le meilleur épisode
rbz On va pas se mentir, Romancing Saga 3 est probablement bien meilleur ^^'
Et pourtant, Romancing SaGa: Minstrel Song était déjà bien corsé, voire même un peu injuste parfois, on parlait de défi et d'exigence pour cette série bien avant que ce ne soit la mode pour les gamins du net en manque de reconnaissance avec Dark Souls.
Mais je doute qu'en dehors de l'aspect technique, cette version change quoi que ce soit. On se consolera avec Romancing SaGa 3, qui lui est vraiment très bon.
Chouette article au passage. Ça me rappelle l'époque ou j'en faisais des comme ça.
Ministrel Songs justement je l'ai toujours pas fait (alors que j'ai le jeu en version US), je comparerai à l'occasion ^^' Mais Romancing Saga 3 par exemple m'avait paru moins dur que Scarlet Grace, en tout cas au début alors que Scarlet Grace ça commence sec dès les premiers combats, et il faut du temps pour maitriser les subtilités de gameplay. Le truc, c'est que même une fois qu'on comprend comment ça marche, ça ne garanti absolument pas qu'on va s'en sortir pendant les combats... c'est un peu ça le plus frustrant :/
hyoga57 Merci, qu'est-ce que t'attends pour t'y remettre alors ?
Quand RS3 sortira chez nous, je te laisserais faire un papier dessus si tu veux
Non c'est sûr, cette version "plus" n'a pas amélioré la partie technique... enfin il paraît que les chargements étaient pires sur les premières versions, déjà que là c'est pas terrible ^^' Les ajouts, c'est effectivement plutôt des mini-scénario, nouveaux personnages, nouvelles armes/équipements... et quelques trucs pour les options, histoire d'améliorer un peu le confort de jeu.
J'ai oublié de préciser dans l'article, mais sur Switch en mode portable, le jeu peut se faire entièrement au tactile
Je pense plutôt opter pour un article sur la version Japonaise de Ys IX : Monstrum Nox, étant donné que je serais l'un des rares membres du site à l'acheter day-one.
Et a vrai dire, j'ai quelques reviews en cours, mais j'attends la fin de la canicule pour m'y mettre réellement.
Last Remnant par exemple est un très bon jeu ultra space qui offre un système assez dur de prime abord et finalement super grisant. Et au final bien qu'il soit assez inégal graphiquement, c'est un des rpg les plus marquant de la gen ps360.
Effectivement, on va dire que YsIX ça te correspond plus, en tout cas c'est pas moi qui vais écrire un article dessus, vu qu'il m'intéresse pas du tout :x
paprika Le temps d'aller sur sa page Wiki pour me rappeler qui s'était (désolé
Last Remnant est dans ma To do list, le jeu a l'air chouette et est un des derniers représentants des gros RPG ambitieux avant que le genre ne périclite sur la gen précédente... Je crois qu'il a pas été si bien reçu par le public à l'époque d'ailleurs, en tout cas niveau ventes.
Last Remnant est un jeu génial mais il a péché par une sortie Xbox 360 only et avec un moteur de jeu trop gourmand et mal optimisé le jeu souffrait de temps de chargement insupportables.
A la base ils voulaient créer une nouvelle saga forte comme FF donc oui c'était ambitieux. hélas ça n'avait pas le degrés de réalisation et l'optimisation technique de FFXIII. Sans parlé des combats qui sont super techniques et peuvent paraître obscur au départ.
La version PC a corrigé le tir. Par contre si tu l'achète renseigne toi car je sais qu'il l'ont ressorti ya peu sur pc et console et je suis pas sur que les voix jap soient disponibles sur tout les supports.
Et son système de jeu est vraiment très très intéressant. Imho/
On l'a fait en parallèle avec un pote et on a vraiment tripé à s’échanger des infos des découvertes sur le système des tips ... Non vraiment très bon souvenirs et un des rpg qui m'a le plus marqué de l'ère ps360. Bien plus que les prod Sakaguchi ou les Tales of de la même époque par exemple.
Ca me donne envie de lancer Last Remnant tout ça (j'ai la version Steam, mais pas remastered...), mais bon, il va quand même devoir attendre ^^'
Le système de jeu est sans doute pas facile à prendre en main, mais je pense pas que ce soit une purge non plus comme certains jeux... Bref, je verrais bien ça un jour !
Je crois que c'est hyoga57 qui en avait parlé.
Si il peut reconfirmer ou non la présence des voix jap dans last remnant remaster ?
Pour ma part j'ai la version pc original fr avec le dvd d'instal et les voix jap y sont.