Yu-Gi-Oh! était un diamant brut de puissance commerciale, taillé et affiné par les meilleurs experts en marketing dans le but d'en faire une machine à imprimer les billets infatigable. Pensez donc, tout commence avec un manga publié dès 1996 qui dispose déjà de quelques éléments clés pour faire marcher la folie du merchandising, comme un jeu de carte à collectionner qui ne sert pas de vulgaire prétexte mais qui au contraire constitue véritablement le cœur du scénario. Très vite, une série animée est lancée, comme il est de coutume, même des manga bien moins populaires y ont eu droit. Pas tout à fait conçu dés le départ comme une licence multimédia, l'auteur du manga, Kazuki Takahashi est tout de même passionné de jeu de carte comme Magic the Gathering (1993) ou Spellfire (1994) et s'investit dans le développement et la cohérence des règles de son jeu de carte autant que dans la complexification du scénario de son manga. Mêlant joyeusement les mythologies égyptienne, viking et japonaise avec énormément de surnaturel et de fantaisie, de quoi nourrir un background qui s'étoffe à vue d’œil au fil des chapitre, Yu-Gi-Oh! est du pain béni pour toute société de jouet et autres produits dérivés.
Lorsque Konami acquiert les droits pour le Japon et Upperdeck pour les USA et l'Europe en 1999, le projet prend beaucoup d'ampleur et l'auteur prend l'expansion de son manga très au sérieux, à tel point que c'est lui qui s'occupera du design du jeu de carte qui en découle. Au fil des années, Yu-Gi-Oh! deviendra, en France notamment, le second jeu de carte à collectionner le plus populaire derrière l’indétrônable Magic the Gathering, et ceci quand bien même un tas de concurrents ont toqué à la porte du succès depuis (Pokemon, Star Wars, Harry Potter, Duel Masters, Warhammer, Beyblades, Dinosaur King, Final Fantasy …).
Konami ayant déjà des billes de bien placées dans le domaine du jeu vidéo et est également une des sociétés japonaises les plus ambitieuses en terme d'exploitation multimédia. Non content de gérer des salles d'arcade et de détenir des chaines de production de jukebox et autres pachinkos, ils entendent bien se diversifier vers les jeux de carte, les jouets, les mangas, les séries et films d'animation et même la production de drama (aussi appelé tokusatsu, autrement dit des mangas adaptés avec de véritables acteurs, très populaire au Japon). Dans un immense plan marketing de conquête du monde, Konami ne traine pas pour produire une volée de jeu vidéo à destination de nos machines favorites. Forbidden Memories n'est pas tout à fait le premier jeu de la licence mais il sera en tout cas le premier à être commercialisé (et traduit) en France, et c'est probablement celui qui sera le plus connu également.
Le jeu se place plus ou moins dans une réalité alternative au manga dans le sens où les évènements semble s'intégrer parfaitement à la continuité de l’œuvre d'origine sans pour autant tout chambouler. Si bien que dans les chapitres du manga parut après l'année de sortie du jeu, aucune mention n'est faite de tout ceci, un peu comme un épisode filler proprement intégré. Yugi Muto, un jeune lycéen frêle et d'ordinaire timide est en réalité un expert du jeu de carte Duel de Monstres. Accompagné de ses amis Anzu Mazaki (Téa Gardner en France), Katsuya Jonouchi (Joey Wheeler) et Hiroto Honda (Tristan Taylor, notez les noms américanisés particulièrement dégueulasses que les génies de 4Kids nous ont proposés...), ils s'adonnent à leur jeu favoris en affrontant de grands champions comme Seto Kaiba et Pegasus Jr Crawford. Mais ils découvrent bien vite que le jeu de carte est un puissant outil magique dont se servaient les pharaons et sorciers de l’Égypte Antique pour guerroyer et maitriser les forces du Mal ! Quand Yugi arrive à maitriser les pouvoirs de son artefact, le puzzle du Millénium, il découvre en lui l'esprit d'un ancien pharaon, expert dans le jeu de carte et détenant bien des secrets. Il découvrira par la suite d'autres élus comme lui, possédant des artefacts différents leur conférent d'incroyables pouvoirs et une lutte pour la domination du monde débutera à coup de monstres légendaires, de dimensions ténébreuses, de pouvoirs magiques et d'esprits démoniaques... Le jeu nous propose un parti intéressant qu'est celui de nous faire découvrir la vie d'Atem, alias Yami Yugi, l'alter-égo sombre et ''adulte'' du jeune Yugi cinq mille ans avant le début du manga, en plein cœur de l’Égypte Antique. En parallèle de la quête d'Atem visant à empêcher Nitemare de revenir (un diabolique sorcier), Yugi, dans son époque, participe à un tournoi de carte organisé par le champion du monde Seto Kaiba. D'autres personnages bien connus de la série y font leur apparition comme Insector Haga et Pegasus (qui dans la série a déjà affronté Yugi, d'où le fait qu'il semble s'agir d'une histoire alternative qui se passe peu après les évènements du manga), de quoi ravir les fan et remplir le cahier des charges !
Ce qu'on peut retenir de ce scénario est qu'en 1999, le manga n'en est qu'à ses débuts. D'ordinaire, un jeu aurait énormément brodé autour d'une intrigue pauvre déjà existante pour proposer une durée de vie convenable, mais ici ce ne fut pas tout à fait le cas. En effet, l'auteur même du manga s'étant pas mal investit dans l'élaboration du jeu, on y explore un pan entier de l'univers Yu-Gi-Oh! qui s'accorde très bien avec le matériaux d'origine. Mieux encore, tout le côté Égypte Antique du background est un préface à ce que deviendra le manga (le délire des pharaons commencera réellement qu'aux environs du volume 8 ). Autant dire que pour tout fan de la série, c'était un véritable rêve éveillé. Imaginez si dans un jeu Dragon Ball Z sur Super Nintendo, on avait eu les prémices de l'arc Majin Buu ou même la première apparition du légendaire Super Saïyen face à Freezer. Les mômes que nous étions seraient littéralement devenus fous de joie ! Les nombreux dialogues offrent plusieurs embranchements et si dans les faits, cela garanti une progression intéressante nourrit par des enjeux et un suspens sans cesse renouvelé, force est de constater que ça s'imbrique mal dans la narration que veut proposer Forbidden Memories. En effet, on regrette par exemple qu'il nous ai impossible d'effectuer des retour en arrière à certains embranchements de scénario ou de sauvegarder à certains points clés du cheminement. Le soucis étant que la difficulté est très variable et surtout très mal calibrée car on peut passer d'un duel relativement simple à un duel impossible avec un adversaire qui détient des cartes abominables. Les monstres affreusement puissants, avec pas moins de 4000 points d'attaque, vont se faire un plaisir de laminer votre armée au grand complet car le jeu n'offre pas la possibilité suffisante de s'entrainer, d'obtenir des cartes de haut niveau, et encore moins d'indice sur la puissance réelle de votre prochain adversaire.
Au début de la série animée, notamment, les règles du jeu se base énormément sur beaucoup d'éléments subjectifs. Un duelliste psychopathe qui utilise des lance-flammes installés dans l'arène, ce n'est pas une stratégie au jeu de carte, c'est juste une tentative de meurtre ; de la même façon, une carte qui comme par hasard gagne une seconde fonction miracle au moment où le scénario le réclame alors que ça fait quinze fois qu'un personnage l'utilise, c'était de coutume au début de Yu-Gi-Oh! ; et Pegasus qui use d'une carte qu'il est le seul à détenir au monde car c'est lui qui l'a créé, ce n'est toujours pas de la stratégie, c'est de la triche. Mais je divague.
Comme dit plus haut, l'auteur a tenu à affiner son jeu au fur et à mesure. Mais Forbidden Memories ne profite pas vraiment de cela. Ici, le jeu repose sur la force brute principalement. Les pièges et les magies n’ont pas beaucoup d’utilité, l’aspect stratégique passe donc à la trappe. Par exemple, la règle qui dit qu'un monstre puissant peut être placé en jeu en échange d'un sacrifice d'un ou deux autres monstres plus faibles n'existe pas au début du manga, elle sera introduite que plus tard. Ainsi, dès le début du jeu, les duel se terminent à grand renfort d'attaques apocalyptiques, de Dragon Blanc aux Yeux Bleus et de pluie de météorites comme s'il s'agissait de la bataille ultime de Final Fantasy VII … La finalité des duels se résument bien souvent à celui qui aura la chance de caser en premier ses monstres les plus forts sur le terrain pour pulvériser les points de vie de celui d'en face.
Dans un autre ordre d'idée, les monstres dit de rituel ne sont pas intégrés dans le jeu. Ce sont souvent des monstres très puissants comme le Magicien du Chaos Sombre ou le Seigneur du Rouge qui réclament la présence de cartes spéciales sur le terrain et qui répondent à des règles d'utilisation très spécifiques. Si bien que le noyau du gameplay repose quasi entièrement sur une autre façon d'invoquer les monstres les plus forts du jeu : les fusions. Et très vite dans le jeu, vos adversaires auront tendance à fusionner avec une facilité indécente les pires créatures pour former de véritables cheat ambulants, de quoi provoquer la fureur et l'amertume du joueur. Même en se servant de la petite astuce des rapports de force respectant les symboles des monstres (chaque monstre est rattaché à un symbole : Lune, Soleil, Mars, Venus, Saturne, Uranus, Pluton, Jupiter et Mercure) qui confère un bonus d'attaque si votre monstre a le bon symbole, il n'est vraiment pas aisé de prendre le dessus.
De prime abord, le système peut paraître complexe et le jeu ne propose aucun tutoriel. À l'heure du tout numérique, de Youtube et de Netflix, ce n'est probablement plus si grave. On se dit qu'il suffit de regarder le premier épisode de l'anime ou de télécharger un document pdf qui résume les règles de base du jeu. Il y a une tonne de let's play qui trainent également sur Youtube. Mais en 1999, rien de tout cela n'existait et les gosses ou adolescents que nous étions devaient se débrouiller. Il n'y a rien de pire et de plus contradictoire que l'absence de tutoriel dans un jeu dont le gameplay se base... justement sur un jeu ! Dans un jeu comme Castlevania ou Super Mario Bros., il n'est pas franchement nécessaire de suivre un tutoriel pour apprendre à sauter et à bouger son personnage, on est d'accord. Mais dans un jeu qui propose d'assembler des cartes aux effets variés pour élaborer une stratégie, bloquer les coups de l'adversaire et déjouer les pièges parfois retors de l'ordinateur, c'est absolument essentiel !
Donc, histoire de faire les choses bien, et puisque le jeu ne le fait pas à ma place (je suis forcé d'envisager le fait que mes lecteurs peuvent potentiellement ne pas connaître du tout Yu-Gi-Oh! ), je dois résumer le fonctionnement typique d'une partie de carte Yu-Gi-Oh!. Les duels se déroulent au tour par tour avec l'objectif, pour chaque duelliste, de réduire les 8000 points de l'adversaire à zéro. Les cartes de créatures seront donc les principales atouts pour remplir cet objectif. Mais contrairement à Magic, les chiffres accompagnant les monstres représentant non pas leurs points de vie mais leur force de frappe. L'adversaire peut se défendre en plaçant ses propres créatures en mode de défense, ce qui les feront encaisser les coups et épargnera ses précieux 8000 points de vie.
Outre les combats importants pour le scénario, on peut tester notre nouveau deck (paquet de 40 cartes) dans des matchs d'entrainement. Mais le véritable axe d'amélioration se trouve être celui de la boutique où bon nombre de carte sont disponible à l'achat. En gagnant des duels, on remporte une petite poignée d'étoiles qui servent de monnaie, de une à cinq généralement. Mais très vite, on constate avec effroi que des cartes réellement utiles comme le légendaire Dragon Blanc aux Yeux Bleus coûte le prix effarant de 999 999 étoiles. Il nous faudrait dés lors remporter des milliers de duels pour pouvoir en acquérir ne serait-ce qu'une seule. Et dire qu'il ne s'agit même pas du monstre ultime de Forbidden Memories, et que nos adversaire, via la fusion, peuvent nous imposer des créatures encore plus redoutables … !
C'est chiant. Car avec de nombreux paramètres à prendre en compte (alignement stellaire, types élémentaires des créatures qui donnent des bonus face à certains monstres précis comme dans Pokemon, fusions, pièges, magies...), on aperçoit lors de nos premiers duels une étendue de possibilité vraiment très intéressante. Mais avec des couacs comme celui des prix prohibitifs de la boutique ou des adversaires cheatés qui semblent piocher leurs meilleures cartes un peu trop facilement tandis que nous, on galère avec des monstres de merde pendant trois quart d'heure... ben ça gâche tout. Car sans la règle des sacrifices pour faire naître les monstres les plus forts, les petites merdes qui culminent à 800-1000 points d'attaque ne servent à rien. Ah si, ça peut servir, à faire des fusions par exemple. Mais comme le jeu ne répertorie aucune fusion possible (tout comme il n'indique pas quel signe astral est plus fort que l'autre), on y va un peu au pif et on en revient au constat de base : Forbidden Memories est chiant, très peu ergonomique, frustrant et mal calibré malgré une idée de fond qui a l'apparence d'un diamant brut.
Visuellement, Yu-Gi-Oh! n'est pas forcément l'apôtre du bon goût mais a toujours eu le mérite d'avoir un minimum de personnalité. Hormis les personnages qui ont parfois des coupes de cheveux absolument fantasques, le gros de l'intérêt de la série réside dans le design des créatures, très imaginatif. On dispose d'un panel assez vaste, de la simple petite boule de poils (Kuribo), au viking en armure (Axe Raider) en passant par une large collection de dragons (noir, bleu, démoniaque, squelettique, plus ou moins divin, y'en a pour tous les goûts ! ). Certains monstres comme le superbe Exodia, faisant appel à l'identité visuelle de la mythologie égyptienne sont devenus des icônes. D'autres comme Obelisk le Tourmenteur ou le Renoncé aux Mille Yeux offrent également leur lot de monstres titanesques. Konami a bien compris qu'avec un matériaux de base aussi imaginatif, il serait dommage de ne pas tenter d'en foutre plein les yeux aux joueurs. C'est une mission en bonne partie réussi puisque chaque monstres sont modélisés en 3D lors de leurs assauts. Nul doute que les développeurs ont été inspirés par les époustouflantes cinématiques des invocations de Final Fantasy VII et VIII sorti précédemment, même si dans Forbidden Memories, tout est fait de façon beaucoup plus modeste, naturellement. N'est pas Squaresoft qui veut. Les éclats lumineux divers et le jeu de couleur sont agréables à voir mais on déplorera tout de même un certain vide sur l'arène de jeu et une modélisation parfois vraiment primitive.
Malgré son succès retentissant, il semblerait que Yu-Gi-Oh! souffre d'une mauvaise réputation dans l'Hexagone. Pour les gens situés entre vingt et trente ans, il n'est pas rares que vous aillez put voir de près ou de loin un paquet de carte Yu-Gi-Oh! dans la cours de récréation. Primaire comme collège, un peu moins au lycée, probablement. Une large proportion d'enfant et d'adolescent ont été touché par le phénomène. Mais il n'était également pas rare qu'on se moque du petit camarade qui jouait à Yu-Gi-Oh! (alors que paradoxalement, c'était classe de jouer à Pokémon, celui qui avait la chance d'avoir la dernière version en date sur sa Gameboy devenait la coqueluche de la cours de récré …). Sans même trop savoir pourquoi on raillait les fan de Yu-Gi-Oh!, on le faisait, on suivait le mouvement, et pi c'est tout. D'ailleurs, selon les témoignages que m'ont donné plusieurs personnes d'horizon divers et variés, il semblerait que ce genre d'habitude soit bien de chez nous. Cocorico !
Mais alors, pourquoi Yu-Gi-Oh! jouissait d'une réputation de bidule pour môme quand bien même si on prenait le temps de creuser son système de jeu, on constaterait qu'il s'agit d'un jeu de carte à l'aspect stratégique très intéressant ? En grande partie à cause d'un anime qui a semé les graines de la discorde, en fait. Pour commencer, diffuser un anime dans une émission jeunesse, le matin principalement, avant que les enfants ne partent à l'école (M6 Kid, Canal J...), c'est donner une certaine image de marque à son produit. On s'adresse dés lors à une cible très précise de spectateur, les 6-12 ans. La fourchette peut sensiblement varier, mais globalement, ça reste le cœur de cible. L'anime en lui-même débute immédiatement son intrigue autour du jeu de carte alors que dans le manga, il faut attendre plusieurs volumes pour voir ce jeu se développer et prendre une place prépondérante.
Dans les premiers volumes du manga, une ambiance particulière est mise en place où le jeune Yugi agit sous l'impulsion de son double maléfique, égo qu'il ne semble d'ailleurs pas contrôler ni réguler. Cet égo se montre cruel et impitoyable et n'hésite pas à punir les personnages qui auraient portés préjudices à Yugi ou ses amis en leurs faisant connaître d'atroces souffrances physiques ou mentales. Sur un simple coup du sort, avec un jet de dés ou selon son bon vouloir, le double maléfique décide donc d'enfermer sa victime dans une dimension ténébreuse parallèle dont lui seul à le secret, tout cela instille une ambiance surnaturelle et obscure. Les expressions d'effroi sur le visage des victimes ou les promesses d'éternelles tortures de Yami Yugi tranchent littéralement avec la nature chétive et amicale de Yugi. Dans l'anime, tout cela est bien entendu édulcoré et Yami Yugi est présenté comme un personnage charismatique, sûr de lui, héroïque et disposant de pouvoirs magiques mais qui n'est en aucun cas sadique ou vindicatif. Globalement, bon nombre de personnage deviennent lisses et n'offrent aucune ambiguïté hormis quelques exceptions.
Les scénaristes ont également abusé de ficelles narratives grossières classant immédiatement l'anime Yu-Gi-Oh! dans la catégorie des show pour enfant. La morale à deux sous à base de ''l'amitié vaincra'' ou encore ''tu as perdu car tu es très méchant, tu utilise tes cartes pour faire du mal aux gens'' est le socle scénaristique d'une bonne partie du début de l'anime. Sans compter quelques personnages récurrents très peu élaborés qui se contentent de scander le nom de Yugi quand celui-ci livre un duel de carte un peu tendu ; et qui sont sciemment placés au-dessous du personnage principal de part leur profonde méconnaissance des enjeux et des règles d'un duel de carte. À cela s'ajoute des pirouettes scénaristiques feignantes qui conclut un duel où le héros s'est réellement mis dans la panade via un artifice plus que bienvenu. Du genre : ''Saperlipopute, je n'ai plus que 200 points de vie, et mon adversaire semble invincible, il a des monstres super forts et déjoue tout mes pièges. Ah, si seulement je pouvais piocher ma carte ultime, je serais sauvé ! Oh mais que voilà donc, je viens de piocher ma carte ultime, je vais pouvoir écraser mon adversaire d'un seul coup dans un improbable retournement de situation complètement pété. Que c'est pratique !''.
Les producteurs de la série, la société américaine 4Kids sont connus pour des pratiques de censure souvent abusives et Yu-Gi-Oh! en aura fait les frais. Les duels à mort et les véritables menaces de sévices mentaux accompagnées d'insultes disparaissent de la version française aux profits d'une avalanche de petites provocations plus ou moins agaçantes et ridicules, histoire de bien faire comprendre que les méchants sont très méchants et que les gentils sont très gentils. 4Kids a déjà subit de grosses polémiques notamment aux USA pour avoir censuré généreusement les scènes de combat de Shaman King, les détails à connotation érotique d'un dessin animé G.I. Joe, ou encore les éléments culturels de One Piece (un personnage qui mange une boulette de riz au Japon mangera un hamburger 100% américain une fois que 4Kids aura corrigé le tir, par exemple...). Bref, disons le clairement : 4Kids produit des dessins animés pour enfant, mais là où ça dérange, c'est qu'ils ont tendance à prendre les enfants pour des demeurés. Faire un dessin animé pour enfants ne veut pas dire faire des dialogues plats avec des blagues pas drôles toutes les deux minutes, des personnages sans envergure et de la censure à tout les étages.
Les jeux du genre étant encore assez rares, tant sur Playstation qu'ailleurs, et Yu-Gi-Oh! ayant la chance de bénéficier du concept parfait, Forbidden Memories aurait put facilement devenir un indispensable. À défaut d'autre chose, il reste le mètre étalon mais n'en reste pas moins un produit mal conçu. Il dispose d'un fond qu'on devine sans mal intéressant et riche de possibilité, mais tout est gâché par des soucis d’ergonomie et de logique. Les ennemis sont guidés par une difficulté très mal dosée qui fait plus penser à de la triche que de la stratégie pure, et le jeu est impitoyable envers le joueur. Ne comptez pas sur lui pour vous refiler un petit bonus ou une astuce afin d'apprendre les règles du jeu de carte. Forbidden Memories propose néanmoins un enrobage graphique séduisant grâce à une direction artistique inspirée de la part de l'auteur du manga : Kazuki Takahashi. De ceci découle une ambiance charmante qui mène le joueur vers le cœur d'un scénario si pas très original au moins plutôt bien construit, servit par une galerie de quelques personnages charismatiques.
Mais bon, si c'est le charisme des personnages et l'histoire de sorciers égyptiens et monstres enfermés dans des cartes qui vous intéresse, autant lire le manga, car le jeu lui, est mal fichu.
Faudra que je me lise le manga depuis le début pour voir les différences, j'ai vu que l'anime (en vostfr et vosta). J'avais pu voir comme grosse censure le duel de Mai contre Marik
terikku jamais fini, ni à l'époque ni récemment quand j'y ai rejoué pour ce test, les adversaire deviennent beaucoup trop cheaté au bout de la moitié du jeu et te sortent des monstres avec plus de 3000 ou 4000 points d'attaque en seulement trois tours de jeu. Quand ta meilleure carte n'est qu'un vulgaire monstre à 2700, ben tu l'as bien mauvaise quoi...
J'ai même pas voulu mater un let's play pour voir la fin
Et j'ai vu que les 40 premiers épisodes de la première série (jusqu'à la défaite de Pegasus, qui en VO est censé être mort après s'être fait volé son artefact du millénium, mais qui en VF est simplement "tomber malade" merci 4Kids). Sinon j'ai vu quelques épisodes éparses du reste de la série mais j'ai pas creusé plus loin pour le moment.
Graphismes: c'est moche comme le cul d'un âne.
Gameplay: rigide, pas fun, on a l'impression d'avoir un rendez-vous au proctologue.
Musiques: je préfère écouter mon album de bébé qui hurle et d'avion qui décolle plutôt que les musiques de ce jeu.
Durée de vie: quelques minutes, le temps d'avoir la gerber et d'éteindre la console.
Ce jeu !!! Il a tellement de défauts mais il possède néanmoins une aura de dingue. Surtout à l'époque où on était gamin et qu'on avait ces putains de cartes
Par chance j'ai pu finir le jeu car mon pote m'a transféré 3 dragons météor noir (3500 d'ATK !!).
hijikatamayora13 dans l'anime de Galop/4Kids c'est Bakura qui lui vole, et de mémoire on ne voit même pas la scène en vérité, c'est fait genre en hors-champs. AU moment où Yugi va pour rencontrer Pegasus avec son duel de carte afin qu'il tienne sa promesse et libère son grand-père, Yugi croise les gardes du corps de Pegasus dans les couloirs de son château et le transporte sur un fauteuil roulant.
Mais je n'ai pas été plus loin que l'épisode 40 de la série pour le moment.
anakaris Oui c'est vrai les souvenirs se mélanges et il me semble qu'il apparait dans Gx également.
Après tu prend juste les duels du début genre contre le magicien avec la scie circule ou le passage au café avec l'essence 4kids et la ver jpn c'est le jour et la nuit.
Après l'animé est déjà censuré dans la version jap et 4 kids à rajouter une couche supplémentaire le manga est la meilleure version pour profiter de l'histoire après si c'est pour les duels de cartes l'animé fait l'affaire
yamy merci pour la précision j'ai en effet bien envie de m'investir dans le manga, l'anime, au bout des 40 premiers épisodes j'ai déjà l'impression d'en avoir presque fait le tour.
Quelle ironie, quand tu as fait l'article "devinez le jeu de la lettre Y", j'ai tout de suite pensé à ce jeu, mais je me suis dégonflé en pensant "bah, de toute façon j'ai zéro point vu que j'ai jamais participé, à quoi ça sert" XD
Et si j'y pense, c'est bien parce qu'il a fait partie des jeux de mon enfance (ou adolescence, disons), donc pour moi il a une haute valeur nostalgique ^^
J'ai adoré les heures passées dessus, et je n'ai pas eu besoin de connaître parfaitement les règles des cartes pour me débrouiller à peu près (connaître le manga/l'anime suffit, le reste t'apprends sur le tas). Par contre, je ne l'ai jamais fini, et c'est bien possible que ce soit à cause de la difficulté XD Je me souviens quand même être arrivé au moment du scénario où on dirige de nouveau Yami Yugi dans l'égypte antique (en gros vers la fin du tournoi de Kaiba je crois). Mais j'avoue que j'ai surtout dosé le jeu à deux avec un pote !
Le jeu était déjà relativement moche pour l'époque (je le trouvais déjà moche, mais mes objets de comparaisons c'était les FF, donc voilà, mes attentes étaient hautes !) mais c'était quand même classe pour un gamin d'avoir les animations des attaques des monstres en 3D... que tu zappes au bout de quelques visionnages parce qu'elles prennent 2 à 5 minutes chacune XD Déjà que les duels sont longs, ça devenait un supplice avec les cinématiques.
Le jeu doit être clairement une purge a jouer aujourd'hui (je me souviens que le premier jeu vidéo Yu-Gi-Oh a avoir reçu une bonne note dans la presse française était le premier Worldwide Edition sur GBA, premier jeu qui respectait les règles officielles des cartes et notamment le sacrifice de monstres), mais ne sous-estime pas les gamins de l'époque
Muni d'un exemplaire de Kids Mania -ou autre magazine proposant des soluces de JV-, on avait la liste de toutes les cartes du jeu ainsi que les fusions réalisables ^^ Et le top, c'était d'avoir le code des cartes que tu pouvais alors directement invoquer dans le jeu (limité à 1 seul exemplaire par carte, certes)! Ouais ok, tu étais censé ACHETER les cartes en booster et utiliser le code qu'il y avait dessus pour "transférer" ta carte dans le jeu, mais en même temps, puisqu'on pouvait tout avoir avec un guide... Bah oui, comment vous croyiez qu'on jouait aux jeux quand on était gamins, certainement pas à la loyale C'est limite si l'achat d'un guide/magazine de soluce était pas une évidence sur certains jeux à l'époque (genre les premiers pokémons, il était quasi indispensable d'avoir un guide pour savoir où trouver certains poké, quels poké étaient dans quelles versions, quelles attaques ils pouvaient apprendre, etc. Sans ça, on perd la moitié du fun du jeu à devoir deviner tout ça par sois-même !)
Ahlàlà, c'était le bon temps... XD De nos jours, tout est sur internet avant même la sortie du jeu, y'a plus de défi, y'a plus de suspense, même plus d'efforts ! Avant fallait sacrifier son argent de poche et se bouger pour aller acheter le magazine ! Cette jeunesse qui se perd... (oui je fais exprès le vieux con, rassurez-vous)
Et sinon, j'ai tiqué quand tu as dit que Forbidden Memories était le premier épisode sorti en France et traduit... Car je me souviens très bien avoir commencé les jeux par l'épisode Duel des Ténèbres sur GBC, lui aussi traduit ! (et encore plus craqué au niveau des règles) Mais après vérification sur la fiche jv.com, cet épisode est sorti le 27 novembre 2002... soit la semaine d'après la sortie de Forbidden Memories XD Je te concèdes donc la victoire.
Hein, le test ? Bah il est super, comme d'habitude !
tolgafury aucune chance, ça n'a jamais été des AAA et ça restera un genre de jeu de niche. Par principe, jouer à un jeu de carte, c'est mieux en vrai, avec un ami. Puis bon en France faut avouer que le pic de popularité de la série est derrière elle aujourd'hui
gunstarred merci . La notice était contenu sur un second CD parce que selon les explications officielles elle était trop volumineuse pour la faire sous forme de livret. Mais bon, par principe, avec un genre de jeu pareil, on s'attend à un minimum d'apprentissage avant de lancer le joueur dans le bain.
randyofmana j'adore tes interventions plein de passion non vraiment, ça change des éternelles bagarres de pro vs pro, ça fait du bien à voir, tu es un nouveau membre mais d'ors et déjà bien sympathique, merci de ton passage
De la passion, j'en vois partout sur le site, après faut voir si elle est dirigée de la bonne manière !
Perso je trouve ça plus rigolo de raconter ses anecdotes persos (même si la moitié des gens en ont probablement rien à carrer) que de se prendre le chou pour savoir si tel jeu rend mieux en 4k sur PS4 Pro ou sur Xbox Scorpio ou que sais-je Mais les gens font ce qu'ils veulent, hein !
Sur ce, j'ai un Landstalker tout pixélisé qui attend que je le finisse...
randyofmanaMais les gens font ce qu'ils veulent, hein !
Dans la limite du raisonnable et dans le respect des autres, oué j'veux bien.
Mais beaucoup de bons membres ont quitté Gamekyo car ils en avaient ras le bol des bagarres de troll et des articles putaclic, et ça je peux parfaitement le comprendre.
C'est pour cela que des membres comme toi font du bien au site, avec tes commentaires sympa, ta bonne humeur, tes articles travaillés (les avis sur les JRPG par exemple). Comme tu dis, ça change de "hey lol la PS4 Pro elle est pourri elle fait tourner tel jeu avec 2 fps de moins que ma Xbox lelilol"
anakarisDans la limite du raisonnable et dans le respect des autres, oué j'veux bien.
Oui, si seulement... je me demande d'ailleurs pourquoi certains sont si prompt aux propos cassants et à l'agressivité verbale sur le net (surtout quand ça concerne un sujet de loisir comme le JV, c'est pas comme si c'était à propos de religion ou de politique), mais je crois que je n'aurais la réponse
Bah écoute, ravi si mes interventions "sympa" te plaisent, ma bonne humeur n'est pas souvent au rendez-vous mais j'essaierai de la montrer plus régulièrement
anakaris Oui c'est vrai tu as raison. En faite quand je parle de AAA je parle d'un jeu ambitieux style AA ... Mais c'est vrai que c'est un genre de jeu de niche même si la licence est ( était ) populaire.
Faudra que je me lise le manga depuis le début pour voir les différences, j'ai vu que l'anime (en vostfr et vosta). J'avais pu voir comme grosse censure le duel de Mai contre Marik
J'ai même pas voulu mater un let's play pour voir la fin
Et j'ai vu que les 40 premiers épisodes de la première série (jusqu'à la défaite de Pegasus, qui en VO est censé être mort après s'être fait volé son artefact du millénium, mais qui en VF est simplement "tomber malade"
Quand je l’ai fini j’ai sauté de joie comme rarement.
Il y a eu des jeux pas trop mal pour Yu-Gi-Oh! sur DS ou PSP avec la série Tag Battle Force par exemple.
Graphismes: c'est moche comme le cul d'un âne.
Gameplay: rigide, pas fun, on a l'impression d'avoir un rendez-vous au proctologue.
Musiques: je préfère écouter mon album de bébé qui hurle et d'avion qui décolle plutôt que les musiques de ce jeu.
Durée de vie: quelques minutes, le temps d'avoir la gerber et d'éteindre la console.
Note: 21/20.
Voilà
La boite la musique
Par chance j'ai pu finir le jeu car mon pote m'a transféré 3 dragons météor noir (3500 d'ATK !!).
Mais je n'ai pas été plus loin que l'épisode 40 de la série pour le moment.
Après tu prend juste les duels du début genre contre le magicien avec la scie circule ou le passage au café avec l'essence 4kids et la ver jpn c'est le jour et la nuit.
Après l'animé est déjà censuré dans la version jap et 4 kids à rajouter une couche supplémentaire le manga est la meilleure version pour profiter de l'histoire après si c'est pour les duels de cartes l'animé fait l'affaire
Et si j'y pense, c'est bien parce qu'il a fait partie des jeux de mon enfance (ou adolescence, disons), donc pour moi il a une haute valeur nostalgique ^^
J'ai adoré les heures passées dessus, et je n'ai pas eu besoin de connaître parfaitement les règles des cartes pour me débrouiller à peu près
Le jeu était déjà relativement moche pour l'époque (je le trouvais déjà moche, mais mes objets de comparaisons c'était les FF, donc voilà, mes attentes étaient hautes !) mais c'était quand même classe pour un gamin d'avoir les animations des attaques des monstres en 3D... que tu zappes au bout de quelques visionnages parce qu'elles prennent 2 à 5 minutes chacune XD Déjà que les duels sont longs, ça devenait un supplice avec les cinématiques.
Le jeu doit être clairement une purge a jouer aujourd'hui (je me souviens que le premier jeu vidéo Yu-Gi-Oh a avoir reçu une bonne note dans la presse française était le premier Worldwide Edition sur GBA, premier jeu qui respectait les règles officielles des cartes et notamment le sacrifice de monstres), mais ne sous-estime pas les gamins de l'époque
Muni d'un exemplaire de Kids Mania -ou autre magazine proposant des soluces de JV-, on avait la liste de toutes les cartes du jeu ainsi que les fusions réalisables ^^ Et le top, c'était d'avoir le code des cartes que tu pouvais alors directement invoquer dans le jeu (limité à 1 seul exemplaire par carte, certes)! Ouais ok, tu étais censé ACHETER les cartes en booster et utiliser le code qu'il y avait dessus pour "transférer" ta carte dans le jeu, mais en même temps, puisqu'on pouvait tout avoir avec un guide... Bah oui, comment vous croyiez qu'on jouait aux jeux quand on était gamins, certainement pas à la loyale
Ahlàlà, c'était le bon temps... XD De nos jours, tout est sur internet avant même la sortie du jeu, y'a plus de défi, y'a plus de suspense, même plus d'efforts ! Avant fallait sacrifier son argent de poche et se bouger pour aller acheter le magazine ! Cette jeunesse qui se perd... (oui je fais exprès le vieux con, rassurez-vous)
Et sinon, j'ai tiqué quand tu as dit que Forbidden Memories était le premier épisode sorti en France et traduit... Car je me souviens très bien avoir commencé les jeux par l'épisode Duel des Ténèbres sur GBC, lui aussi traduit ! (et encore plus craqué au niveau des règles) Mais après vérification sur la fiche jv.com, cet épisode est sorti le 27 novembre 2002... soit la semaine d'après la sortie de Forbidden Memories XD Je te concèdes donc la victoire.
Hein, le test ? Bah il est super, comme d'habitude !
Si il n'y a pas de tuto dans le jeu, il y a peut-être des Infos dans la notice ?
gunstarred merci
randyofmana j'adore tes interventions plein de passion
De la passion, j'en vois partout sur le site, après faut voir si elle est dirigée de la bonne manière !
Perso je trouve ça plus rigolo de raconter ses anecdotes persos (même si la moitié des gens en ont probablement rien à carrer) que de se prendre le chou pour savoir si tel jeu rend mieux en 4k sur PS4 Pro ou sur Xbox Scorpio ou que sais-je
Sur ce, j'ai un Landstalker tout pixélisé qui attend que je le finisse...
Dans la limite du raisonnable et dans le respect des autres, oué j'veux bien.
Mais beaucoup de bons membres ont quitté Gamekyo car ils en avaient ras le bol des bagarres de troll et des articles putaclic, et ça je peux parfaitement le comprendre.
C'est pour cela que des membres comme toi font du bien au site, avec tes commentaires sympa, ta bonne humeur, tes articles travaillés (les avis sur les JRPG par exemple). Comme tu dis, ça change de "hey lol la PS4 Pro elle est pourri elle fait tourner tel jeu avec 2 fps de moins que ma Xbox lelilol"
Oui, si seulement... je me demande d'ailleurs pourquoi certains sont si prompt aux propos cassants et à l'agressivité verbale sur le net (surtout quand ça concerne un sujet de loisir comme le JV, c'est pas comme si c'était à propos de religion ou de politique), mais je crois que je n'aurais la réponse
Bah écoute, ravi si mes interventions "sympa" te plaisent, ma bonne humeur n'est pas souvent au rendez-vous mais j'essaierai de la montrer plus régulièrement