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Windjammers. Si ce nom fait frétiller les amateurs de rétro gaming, d'arcade, et de la Neo-Geo, il doit être inconnu pour la majorité d’entre vous. Rassurez-vous je ne vous en tiendrais pas rigueur et vais essayer de transmettre à travers cet article mon amour pour le dit titre.
De loin comme de près il faut avouer que Windjammers ne paie pas de mine. Derrière une 2D quelconque s’exhibe un design relativement immonde et un gameplay assez simpliste. Quant à la bande son mieux vaut ne pas évoquer l’unique thème présent… Autant dire qu’en solitaire la masturbation semble un meilleur moyen d’occuper son temps. Même si ce côté kitch contribue au charme général vous aurez déjà compris que tout l’intérêt réside dans le multijoueurs. Passons aux explications concrètes.

Windjammers s’apparente à un jeu de frisbee ; chacun dans sa moitié de terrain avec pour seul objectif de lancer le disque hors de portée de l’adversaire. On peut pour cela user des murs, d’éventuelles particularités de l’arène, d’effets et coups spéciaux. L’ensemble reste extrêmement simpliste : une touche pour lober, l’autre pour un lancé normal. Moyennant le timing de la réception un coup spécial se déclenchera et différera suivant le bouton pressé. A vous de marier tout cela à la fluidité de vos déplacements et votre sens tactique.
Un match se déroule en deux rounds gagnants. Le premier à douze points ou celui en tête à la fin du temps imparti se voit récompensé. Le score évolue par tranche de deux (lob gagnant), trois, et cinq (zone rouge), et de ce système émerge une saveur particulière : l’absence totale de Fair-play ! J’ai quatre points d’avance à trois secondes de la fin ? Pas de problème ; je campe devant ma zone rouge et ne prend même pas la peine de défendre ailleurs, fais-toi plaisir ! Un exemple parmi tant d’autres de stratégie foireuse qui contribue directement au charme du jeu. La tension monte progressivement et devient parfois insoutenable, notamment lors des matchs à morts, équivalents du Golden Goal. Il faut le vivre pour le croire, mais le fun est juste énorme.

Six combattants répartis de façon traditionnelle : rapides, équilibrés, puissants. Autant d’arènes avec quelques spécificités, et un seul mode de jeu… Encore une fois la façade ne fait pas rêver, mais comme déjà dit l’intérêt du titre est ailleurs. Certains regretteront l’impossibilité de régler la durée des matchs, à tort car on réalise vite que le plaisir et l’intensité des duels dépend de ce rythme très soutenu.
Reste à convaincre un ami de squatter votre émulateur Neo-Geo (ou mieux) alors que vos consoles current-gen lui font de l’œil. Vous devriez ensuite découvrir un principe addictif et fun au possible. En ce qui me concerne Windjammers est, et restera, un incontournable des soirées gaming au même titre qu’un Mario Kart pour ne pas le citer. C’est dire la performance.
je vous met la pâtée à tous dessus ;-)
ah et pour les montpellierains il est dispo à la sale d'arcade :-)
http://www.youtube.com/watch?v=jMOjWczkFQU&feature=player_embedded#!
D'ailleurs j'ai encore ma cartouche MVS.
Tout comme Beach Spikers sur Gamecube, quel dommage qu'il n'y ait jamais eu de suite...