J'avais déjà partagé l'histoire de la Gamecube que vous pouvez retrouver ici puis celle de la PlayStation 1ici, maintenant on passe à celle de la Saturn. Comme d'habitude je vous invite à regarder la vidéo qui est vraiment intéressante. Un peu plus de 7min.Mais pour ceux qui préfère lire , j'ai essayé de résumer (bon ce n'est pas vraiment un résumé) le truc un peu plus bas. S'il y a des erreurs dans l'histoire, je vous invite comme d'habitude à me les notifier dans les commentaires.
Avant de débuter, on rappel la franche réussite de SEGA of America qu’on doit en partie à un homme son dirigeant Tom Kalinske. Souvenez-vous, la mégadrive ne connaîtra pas un franc succès au pays du soleil levant totalement dominé par la Super Nes. Mais aux States, Kalinske adopte une stratégie nettement plus offensive avec deux mesures phares : baisser le prix de la console et avoir une équipe de développement afin de proposer des jeux destinés au marché américain.
De son côté, Sega of Japan prévoit déjà une nouvelle console pour pallier son semi-échec qui a les faibles ventes au Japon, une console qui reprendrait le concept 32 bits de certaines bornes arcades. Kalinske trouve cette idée ridicule. Les ventes de la mégadrive au moins en occident sont plus que correct. Pourquoi mettre à mort une console qui se porte si bien ?
Hayao Nakayama le patron de Sega n’a que faire de l’avis de Kalinske et annonce fièrement une console nouvelle génération baptisé Saturn. Après il n’y a rien à craindre; la super Nes est encore toute récente et ce n’est certainement pas l’apparition d’une Atari Jaguar qui vont effrayer Sega l’un des deux leaders du marché mondial des consoles. Et pourtant SONY annonce sa propre console, la playstation et celle-ci semble se munir d’une technologie bien plus avancé que ce qu’avait prévu SEGA. Pour ne pas être largué, Nakayama exige que l’on revoit le projet de la Saturn et pour booster ces capacités, un second processeur sera intégré à la console.
C’est en novembre 1994, que la console sort au Japon et c’est un pari gagnant pour Nakayama. La console connait des débuts très prometteur et notamment grâce à un jeu qui fait énormément de bruits dans les salles d’arcade Virtua Fighter. Voilà qu’il est possible de jouer chez soi à un titre criant de réalisme. La saturn impressionne et les ventes sont supérieurs à celle de la PlayStation. Niveau design la console reste très proche de son aîné. On conserve la couleur noire bien qu’elle soit un peu plus imposante. La manette ressemble elle-aussi à celle de la mégadrive même si on y retrouve bien-sûre les fameuses gâchettes qu’a démocratisé celle de la Super NES.
La saturn va accueillir de très bon titres: nous allons avoir d’excellentes conversions des hits d’arcades de Sega. Sega Rally ou Daytona USA sont des jeux techniquement impressionnants qui cartonnent en Salle et la saturn est capable de les faire tourner sans le moindre ralentissement ; House of the dead un classique du jeu de tir, Sega Worldwide Soccer 98 est pour l’époque à couper le souffle de plus le jeu possède les licences de la FIFA , Athlete Kings est également très réussi, Guardian Heroes est un excellent beat them all avec ses mécaniques propres aux RPG qu’il incorpore , pour les jeux d’aventures il y a les excellents Residents Evil et Tomb Raider, un peu moins connu il y a Panzer Dragoon un shoot them up et il s’agit sans aucun doute d’une des meilleurs exclusivités de la console, culte pour beaucoup il y a Nights into dreams, pour du frisson Sega développera un bon titre à la Resident Evil nommé Deep fear, terminons par Burning Rangers un jeu d’action qui sortira en fin de vie de la console.
Nous sommes chez SEGA ça c’est une évidence mais pour exister sur le marché mondial il va falloir s’imposer au pays de l’oncle Sam . On l’a dit la saturn est un réel succès au Japon. Ainsi Kalinske pressé par Sega of Japan doit annoncer la console pour le marché américain à l’E3 de 1995. Celui-ci annonce que la console se trouve déjà au magasin au prix de 400 dollars. Seulement quelques instants plus tard c’est Sony qui annonce sa console au doux prix de 300 dollars. C’est un énorme coup dur pour la saturn. Deux consoles aux caractéristiques assez proches mais avec une différence de 100 dollars. Ce n’est pas rien. Il faut réagir, trouver une solution et vite. Nakayama est formel; la production de la mégadrive, le marketing, les jeux, tout doit être stoppé pour focaliser l’intégralité du budjet à la saturn. Kalinske proteste et pointe Nintendo, la Super Nes continue à se vendre et de nouveau jeu porteur sortent sur la machine. Mais rien à faire, Sega ne compte pas louper le coche avec sa saturn. Kalinske donnera alors sa démission de Sega of America. Et combattant jusqu’au bout Sega tentera de faire au moins jeu égal avec la playstation. Ce qui ne sera jamais le cas. Cette dernière étant un immense succès aux Etats-Unis puis en Europe. Et quand Sony annoncera un certain Final Fantasy VII même au Japon le rapport de force finira par s’inverser. C’est un échec cuisant. Sega est obligé d’abandonner sa saturn au grand désespoir des fans qui attendaient de nombreux jeux annoncés qui ne verront donc jamais le jour.
Elle aura eu le mérite de bousculer Sony, d’être la concurrente principale avant l’arrivée de la Nintendo 64 de la PlayStation avec de très bons titres dont certains figurent encore aujourd’hui dans les grands classiques du jeu vidéo.