Lionhead désormais out, les langues commencent à se délier sur la situation entre l'ancien studio et Microsoft. Une source anonyme proche du studio a livré quelques mots auprès de Eurogamer pour déclarer en premier lieu que, première surprise, Fable 4 a bien été en pré-production il y a longtemps.

On apprend ainsi que ce Fable 4 devait se situer dans un vaste Londres en fin d'époque victorienne (tout en gardant un cadre très fantasy), avec des machines volantes, de l'industrie et des clins d'oeil à la mythologie britannique, comme du Dr. Jekyll & Mr Hyde, ou encore le coup de Jack L'Éventreur, qui était en fait une Balverine déguisée en humain. Un Fable beaucoup plus sombre et graveleux, avec de l'humour noir, des prostituées… et au final une potentielle classification « R ».

Sauf que… Microsoft a dit non. Pas intéressé. Pas pour le contexte opté mais parce que le constructeur était dans « sa mauvaise période » pré-Xbox One, avec des ambitions qui n'allaient pas forcément dans le sens des plus gros joueurs.

La suite, on l'a connaît : McCormack (qui devait être à la tête de Fable 4) claque la porte de Lionhead, qui se retrouve à bosser sur des jeux XLA et du Kinect, avant d'amorcer le chantier de Fable Legends. Ce long entretien nous permet de découvrir toute la détresse des équipes qui sentaient le vent tourner depuis un moment sur une potentielle fermeture, et ont fait en sorte du coup « d'adopter » la stratégie de Microsoft, en « cochant les cases » qui allaient le plus dans le sens du constructeur, comme par exemple sortir également Fable Legends sur PC via Windows 10, avec compatibilité DirectX12.

Mais le projet prend beaucoup trop de temps et la facture grimpe à 75 millions de dollars, ce qui est bien trop élevé pour un titre censé être un free-to-play, un modèle économique qui demande une stratégie tout autre dans le développement.

Retour en 2016 où Microsoft sort d'une année 2015 pas aussi bonne qu'espérée, finissant par faire le choix de la fermeture au tout dernier moment. On rappelle que si des repreneurs étaient potentiellement au rendez-vous, Microsoft n'a pas souhaité vendre la licence Fable avec le reste du studio.


Ironie de la situation : Molyneux de son coté déclare que si on lui en donnait les moyens, avec carte blanche, il ne refuserait pas de produire un Fable 4, et avec un chien. Ou un équivalent du moins.