Alien 3 était un film sombre, jouant patiemment avec la claustrophobie latente chez chacun d'entre-nous, exceptionnel dans son ambiance. C'était un très bon film, bien que le début de l'intrigue qui fait disparaître une des personnages les plus importants aux yeux de Cameron (la petite fille, Newt) ai déplu à beaucoup de monde. Mais tout aussi bon que soit le film, il n'était pas facile de l'adapter en un jeu vidéo d'action, contrairement à son prédécesseur plus martial, le Aliens de James Cameron. C'est pourtant ce que décidèrent de faire Acclaim en s'adressant au jeune studio Probe Software, déjà connu pour diverses choses comme les conversions de Mortal Kombat sur micro-ordinateur, le médiocre Robocop 3 ou encore le jeu Terminator 2 : The Arcade Game. Autant dire que ça souffle le chaud et le froid avec une nette propension à se faire du blé sur le dos des quelques licences cinématographiques juteuses du moment. Pourtant, on comprend vite pourquoi Probe fut sélectionné par Acclaim. Tout d'abord, car ils étaient déjà très proches d'Acclaim, cela ne fait aucun doute. Mais aussi car c'est un développeur qui avait l'habitude d'une certaine technique de développement qui il faut l'avouer fonctionnait bien pour retranscrire le visuel d'un film comme celui d'Alien 3. Cette technique, on l'a tous connu sur des jeux comme Mortal Kombat ou Batman Forever (du même studio, d'ailleurs), la digitalisation.
Ce n'était pas tout à fait le même procédé popularisé par Acclaim et Midway qui consistait à photographier de véritables acteurs dans différentes poses afin de digitaliser leur image pour les transformer en pixels. Mais on en était très proche tout de même. Pour autant, est-ce qu'un jeu qui respecte l'ambiance visuelle de son matériaux d'inspiration est à considérer comme un bon jeu ? Pas sûr, pas du tout même.
Pour rappel, l'histoire débute quelque temps après qu'Ellen Ripley ai réussie à s'échapper de la planète LV-426 où elle a affrontée une horde d'Alien. Mais un œuf Alien éclot à l'intérieur du vaisseau dans lequel elle s'est enfuie. Le facehugger endommage l'appareil qui est forcé d'évacuer ses passagers, placés en état de cryostase. La capsule de sauvetage quitte le vaisseau et s'écrase peu après sur Fiorina 16, planète où est installé un pénitencier de haute sécurité. La planète, balayée par des vents puissants est très inhospitalière, et le centre carcéral est un des pires de l'Humanité à travers les mondes colonisés. Il abrite les criminels les plus dangereux que la race humaine ai comptés... Très vite, les lieux sont rendus encore plus dangereux avec l'apparition d'une nouvelle créature xénomorphe avide de chair fraiche. Il est temps à Ellen Ripley de reprendre du service pour exterminer la menace intergalactique...
Comme dit plus haut, l'une des qualités du titre est qu'il était assez fidèle au film, visuellement parlant. Bien enrobé, Alien 3 avait des atouts graphiques à faire valoir. Le début du jeu nous présente une saynète en pixel art du plus bel effet (absente de la version Megadrive, sortie un an plus tôt). Les décors sont relativement détaillés tandis que l'animation est très satisfaisante (sauf quand Ripley saute, avec son cul en arrière, on dirait une putain d'autruche hyperactive). La démarche de l'Alien est fluide et constituée de suffisamment de frame pour rendre la bête menaçante. De plus, les décors ne sont pas aussi répétitifs qu'on pourrait le craindre. Puisqu'on peut visiter à travers la prison, outre ses sombres couloirs, le fourneau – lieux d'une scène marquante du long-métrage -, ses extérieurs brumeux sous la pleine Lune digne d'un véritable cimetière loin dans l'espace, ou encore ses égouts verdâtres remplis d’œufs de facehugger comme un champ de mines xénomorphiques. On retrouve l'ambiance oppressante du film. La technique de digitalisation de Probe fait ses preuves avec un tel univers graphique, obscur mélange entre le biologique et la mécanique tout droit tiré de l'esprit fertile mais étrange de H.R. Giger (rip). Probe a même pensé à quelques astuces visuelles pour renforcer l'ambiance claustrophobique de son soft et garantir une immersion optimale au joueur. En atteste les bords de l'écran volontairement obscurci de façon diffuse comme pour faire comprendre au joueur qu'au-delà de la pénombre qu'il faudra irrémédiablement explorer se trouve le danger. Effet très réussi d'autant qu'il ne gêne pas la lisibilité ni la maniabilité.
L'ambiance du soft, saisissante grâce à de bons graphismes l'est tout autant grâce à la bande-son. D'aucun dirait que les musiques sont lentes et ennuyeuses, elles sont surtout, selon moi, très bien adaptées. L'OST comporte autant de musiques atmosphériques comme on pourrait l'entendre dans les deux premiers films, que de musiques d'action signées Elliot Goldenthal pour Alien 3. Certaines même sont des reprises étonnamment bien fichues du film. Les bruitages ne sont pas en reste puisqu'ils ajoutent de la percussion à l'action. Le hurlement d'agonie du xénomorphe lorsqu'on lui explose le crane à coup de grenade est particulièrement jouissif, tandis qu'il éclate dans une gerbe de muscle et d'acide devant nos yeux !
Avec le temps, il parut clair que Probe faisait parti de ses studios de développement doué avec la technique, disposant de graphistes compétents, mais n'ayant aucun don pour le ludique. Ses gameplay étaient souvent tordus, mal calibrés et parfois même mortellement ennuyeux, difficiles et frustrants. Malheureusement, si Alien 3 est beau, il ne déroge pas à la règle.
Le jeu se découpe en série de missions qui reprennent fidèlement ce qu'on peut y voir dans le film. Ou à tout le moins, les objectifs de missions proposent de réaliser des actions qui iraient très bien dans un long-métrage typique de la série. À savoir souder des portes et colmater des brèches pour barrer le chemin des xénomorphes, sauver des prisonniers, bricoler des machines diverses, ou encore – ça reste un jeu vidéo – l'extermination pure et simple des créatures belliqueuses d'une zone donnée. Seulement voilà, la variété de tout cela n'est qu'illusoire. Pour chacun des six stages, vous devrez réaliser chaque objectifs de mission une fois dans l'ordre que vous voulez. Et à terme, la répétitivité se faire sentir. Il y a toujours eu une certaine tendance dans l'adaptation vidéoludique de film. Cette tendance, c'est de vouloir à tout prix exploiter une scène de dix malheureuses secondes dans le film pour en faire un niveau de jeu tout entier, parfois plus encore, ceci afin d'allonger artificiellement la durée de vie. Pour Alien 3, c'est de cela dont on parle, mais à son paroxysme. Son nombre de mission élevé garanti bien entendu une durée de vie conséquente (on dépasse allégrement les cinq ou six heures, ce qui pour un jeu d'action de cette époque est pas si mal que ça, au contraire), mais les allers-retours (le niveaux 3... bordel!) qui trainent en longueur de façon abracadabrante font énormément de tords au jeu de Probe.
Alien 3 tient de Super Metroid pour l'exploration et pour certains passages bien retranscrit où Ellen se retrouve cruellement seule dans des coursives froides et sombres ; et de Super Probotector pour l'aspect shoot'n run. Mais tout cela, en moins bon que les originaux, évidemment. Certain level d'Alien 3 sont de sacrés labyrinthes assez mal fichus qui se plaisent à énerver le joueur, bien loin du level design tortueux mais étudié de l'aventure de Samus Aran. Surtout qu'Ellen (qui a d'ailleurs largement inspirée le personnage de Metroid), ne dispose pas de son arsenal de gadget pour débloquer passage secret et chemin de traverse à travers la map. L'exploration en devient aussitôt bien plus monotone. On soupçonne les concepteurs d'avoir volontairement omit quelques facilités d'indication (des panneaux, des terminaux informatiques pour afficher la carte plus fréquents, etc) pour faire perdre du temps au joueur. Et si ce n'est pas les niveaux mal conçus qui auront raison de votre patience, ce sera les vagues d'Aliens à exploser au fusil mitrailleur. En cela, le soft se fait subitement bien moins fidèle au film dans lequel la partie de cache-cache avec la créature durait du début à la fin. Ici, c'est des vagues de dizaines de créatures qu'il faut atomiser à l'aide de trois (seulement, aie!) armes : fusil d'assaut, grenade et lance-flamme. Mais le bât blesse lorsqu'on se rend compte que les cohortes d'Aliens sont aussi faciles à être éradiquer qu'une tribu de moucherons à la bave légèrement vinaigrée. L'action gagne en brutalité ce que l'ambiance perd en authenticité car le jeu devient parfois une véritable promenade de santé à coup d'explosions et de fusillades tonitruantes, ce qui est totalement absent du film. Cerise sur le gâteau de l'incohérence, les grenades qui, si elles faisaient des dégâts impressionnants armées dans un lanceur approprié dans Aliens (Alien 2), ici ne font pas plus de bobo qu'un Chamallow lancé à la tronche de votre petite sœur.
Dommage, car les grenades auraient put être salvatrices contre les facehugger, notamment. Car ces bestioles sont plus petites que les autres, ainsi, elles sont plus difficiles à viser. Sauf que la maniabilité bancale n'aide pas. Il n'est possible de tirer en diagonale qu'en courant (là où Super Probotector le permettait en station fixe). Vos chances de toucher correctement au but est assez faible et il vous faudra balayer l'écran comme un demeuré pour espérer toucher une créature de quelques pixel de haut. Heureusement, les bonus en vie et en munition sont suffisants et réapparaissent régulièrement dans les portions de niveau pour ne pas tomber à court trop régulièrement. Autre soucis qui pourtant découle d'un bon point, initialement. L'animation. Comme dit plus haut, elle est satisfaisante, Ripley est réellement bien animée et dispose d'une palette de mouvement agréable à voir. Cependant, tout cela se fait avec une certaine lenteur, si bien que votre réactivité sera mise à rude épreuve pour affronter les garnisons d'Aliens qui vous tomberons sur le râble. La gestion des sauts passablement approximative, rend finalement la progression aussi pénible que frustrante. Il vous arrivera régulièrement de sauter trop tard pour esquiver un monstre, ou louper une corniche car la frame d'animation de trop aura trompé votre timing. Dernier soucis de maniabilité et pas des moindres, l'utilisation curieuse des boutons de la manette. Comme si le pad SNES ne comportait pas suffisamment de bouton pour pouvoir gérer toutes les actions possibles dans le jeu. Ainsi, si X, Y et A sont alloués à la gestion des armes, le bouton Y le sera aussi pour la touche d'action comme le saut évoqué plus haut ou l'examination d'un écran informatique. Alors, pour dissocier l'utilisation du lance-flamme attribué à Y et le saut, lui aussi attribué à Y, les développeurs ont ajouté une fonction de menu défilant à L et R. Pour faire simple, il faut d'abord appuyer sur L ou R pour sélectionner le lance-flamme et une double pression rapide sur Y sera requise pour pouvoir utiliser l'arme. Autant dire que l'intuitivité de tout ce joyeux bordel est réduit à néant et bien souvent, l'Alien ne vous laissera pas le temps de bidouiller vos boutons avant de vous sauter au visage ! Quant au bouton Select, il ouvre un radar pas franchement nécessaire qui s’éteint aussitôt qu'on ouvre le feu avec son arme. Il faut alors sans cesse presser Select pour bénéficier du radar, alors qu'il aurait put facilement être placé en transparence sur l'écran pendant qu'on se déplace et qu'on tire...
Malheureusement, la fluidité, le fun et l'intuitivité d'un gameplay nerveux comme celui de Super Probotector est mal maitrisé par les gens de Probe. Avoir un grand modèle ne suffit pas pour faire un grand jeu.
Alien 3 est un drôle de jeu, dans le mauvais sens du terme. Il est traitre. Son bel enrobage est trompeur. Il est un peu comme ces saloperies de tête à claque qu'on avait tous comme camarade à l'école. Avec son joli sourire enjôleur, sa petite chemise bien taillée, et qui par derrière insultait ta mère, volait ta carte Pokémon préférée et renversait ton assiette à la cantine et qui allait quand même chouiner à la maitresse pour que tu te fasses punir. La maniabilité réclame de la persévérance et quoique vous fassiez, vous ferez toujours une bêtise regrettable qui ne sera que très rarement pardonnée par le jeu. Le game over, cruel, vous renverra au début du niveau avec sa ribambelle de mission répétitive à recommencer tandis que le level design se plaira à vous voir déambuler dans des zones affreusement vides avant de vous noyer dans un assaut de monstre. Alien 3 est un cauchemar qui joue bien son jeu, il fait attention à ne pas abusivement réduire votre plaisir de jeu en cendre par un subtil mélange de passage correct et de passage à s'en arracher les cheveux. Ça fait illusion pendant un temps, notre attention est comme aspirée et la lenteur de l'action va de paire avec l'épuisement moral qu'on éprouve en s'ennuyant ferme dans les coursives de la prison de Fiorina 16. Mais vu d'ensemble, Alien 3 reste bel et bien un jeu très moyen. Joli, mais excellent diffuseur de poudre aux yeux pour cacher son absence quasi total de consistance et de profondeur, tout autant que de fun. Fun qui, je le répèterais probablement jamais assez, est un aspect selon moi primordial dans un jeu vidéo, en particuliers sur des machines aussi désuètes que la Super Nintendo.
À noter que Alien 3 n'est pas sorti uniquement sur Super Nintendo, mais aussi sur Megadrive, Game Gear, Master System, NES, Amiga et d'autre. Mais il ne s'agit pas vraiment du même jeu question gameplay, bien qu'ils furent développés par le même studio: Probe Software. On aura donc peut-être un jour l'occasion d'en parler dans un article qui leur sera réservé !
Franchement j'y est joué sur SNES à ce jeu mais il ne m'es pas résté dans ma tête comme un tres bon jeu , juste un defouloir et basta rien de bien je dirais
shanks celui-là c'est la version Megadrive Comme tu peux le voir, très différente rien qu'au niveau graphique.
lion93 les 2 prochains retro test sont issus de film comme le titre de l'event l'indique, "Retro Gamekyo fait son cinéma !". Donc non (vu que Tintin au Tibet c'est une BD à la base, on est d'accord ^^), mais un jour pourquoi pas. Y'a des choses à dire sur ce jeu, c'est certain !
negan Fable ? Un pseudo RPG surévalué, développé par un vantard et un menteur patenté, et idolatré par une bande de fanboy Xbouzeux. Le voilà ton test. Bye bye. (je déconne hein, pourquoi pas un jour, mais pour le moment je préfère me concentrer sur les jeux et les consoles antérieures aux années 2000 )
voxen ça devait être l'excellent Alien vs Predator sur PC alors, non ? Où on pouvait jouer trois factions, les Aliens, les Predators et les Spacemarines
J'avais adoré ce jeu, avec son lance flamme , dont la dernière upgrade donnée une flamme bleu en mode butagaz ! Pas mal répétitif avec ces hotages et le nom des salle(corridor 3 ,4 ,5 etc, et les furnace...)
J avais bien aimé ce jeu à l époque un ami me l avais prêté, je suis allez assez loin dans le jeu mais jamais fini a l époque...
Je lui donne 80% de valeur nostalgique ( à titre perso bien sûr)
Je me souviens des œufs d Aliens qui explosais avec « un gerbouli » lol et pleins de petits Aliens qui en sortais ou évidement ces couloirs interminables monter-descendre.
Un bon jeu malgré tout.
Je sais pas si c'est le même que sur Megadrive, mais je l'avais vraiment bien aimé celui-la a l'époque. Totalement HS mais ça me fait penser au Aliens Infestation sur DS de Wayforward qui m'avait bien fait plaisir genre oldschool de l'époque.
voxen un jeu bien sympa aussi, du même studio d'ailleurs. Comme je dis au début du retro test, ils ont soufflé le chaud et le froid avec des bons jeux comme Alien Trilogy et parfois des truc emmerdant et à la difficulté hardcore frustrante comme Batman Forever. Leur alliance avec Acclaim aura fini de les tuer en enchainant des projets de troisième zone, des jeux à licence fades et en perdant toute créativité.
hatefield nop c'est pas le même. La version ci-dessus, sur SNES est unique. Les autres version (Megadrive etc) sont aussi développées par Probe Software, sorti à peu prêt à la même période, mais son assez différentes au moins d'un point de vue graphique
Chaque mission demandait de sauver x infectés sous un enfoiré de chrono.
Jamais passé le deuxième stage
no no
Un vrai "Alien 3" adapté du film.
anakaris
c'était lui, je l'ai retrouvé
http://games4win.com/up/alien-3_2.jpg
lion93 les 2 prochains retro test sont issus de film comme le titre de l'event l'indique, "Retro Gamekyo fait son cinéma !". Donc non (vu que Tintin au Tibet c'est une BD à la base, on est d'accord ^^), mais un jour pourquoi pas. Y'a des choses à dire sur ce jeu, c'est certain !
negan Fable ? Un pseudo RPG surévalué, développé par un vantard et un menteur patenté, et idolatré par une bande de fanboy Xbouzeux. Le voilà ton test. Bye bye.
Shanks j'ai rien a dire tu sais ce que ton cœur doit faire !
pas grave, je suis "endurant"
"Il n'est possible de tirer en diagonale qu'en courant"
C'est trop chiant dans se cas là.
Je lui donne 80% de valeur nostalgique ( à titre perso bien sûr)
Je me souviens des œufs d Aliens qui explosais avec « un gerbouli » lol et pleins de petits Aliens qui en sortais ou évidement ces couloirs interminables monter-descendre.
Un bon jeu malgré tout.
hatefield nop c'est pas le même. La version ci-dessus, sur SNES est unique. Les autres version (Megadrive etc) sont aussi développées par Probe Software, sorti à peu prêt à la même période, mais son assez différentes au moins d'un point de vue graphique