description : Pour les mélomanes (et pour les autres, après tout, y'a pas de raison), venez découvrir ou (re)découvrir des merveilles musicales issues de notre loisir favoris: le jeu vidéo !
Le mot d'ordre: la variété. Hors de question de se contenter d'écouter en boucle du Final Fantasy ou du The Legend of Zelda, même si ces deux sagas légendaires seront représentées généreusement sur Video Games Music !
De la Nintendo NES à la Playstation 4, en passant par le PC et la Megadrive ou encore l'Amiga et la Xbox 360, le RPG, les jeux de baston, les jeux de course ou encore les point'n'clik et les ovni vidéoludiques se donnent rendez-vous en musique ici !
Quand Gran Turismo fut commercialisé par Sony Computer Entertainment, le constructeur de la Playstation ne s'est pas pas bien longtemps caché de ses ambitions démesurées. Prenant le pari de faire de GT la Rolls-Royce des jeux de courses automobiles, Sony a immédiatement placé le titre de Polyphony Digital en tête de file de ses produits phare dans le domaine de l'amusement. Parie réussi haut la main aujourd'hui, avec une série qui s'est écoulée à plus de 70 millions d'unités sur une seule et même gamme de console.
Aussi, Sony s'est donné les moyens de son ambition, et quand ils ont dit vouloir faire de Gran Turismo le représentant de luxe du genre en terme de jeu vidéo, ils n'y sont pas aller de main morte. Considérant touts les aspects qu'un jeu vidéo puisse comporter, c'est tant les graphismes, haut de gamme et la jouabilité complète que la bande-son raffinée qui furent à l'étude. En découle, pour toute la série une identité musicale aux ambiances feutrées, mêlant jazzy cool et sobre et electro-pop entêtantes. Typiquement "dans le move", donnant de véritables airs de showroom privés pour milliardaires adeptes de bolides de course aux menus de Gran Turismo.
Les compositeurs Mitsuharu Ura & Furani signent là une musique relaxante et agréable à écouter, quoique peut-être pas à trop forte dose. Sélectionnée pour Gran Turismo 5, elle plaira probablement aux amateurs de musique électronique en tout genre.
Si il y a bien une chose d'intelligente que Square-Enix ai fait ces dix dernières années, c'est mettre le grappin sur Eidos. Non pas, forcément, pour leur force de travail et leurs équipes de programmeurs, mais surtout pour le vivier de licence de qualité que l'éditeur britannique possède. Hitman, Tomb Raider, Fear Effect, Dark Project, Legacy of Kain, Commandos... il y a de quoi faire ! Et bien entendu, celui qui nous intéresse aujourd'hui, la licence qui a eu l'honneur de monter le jeu vidéo dans une toute nouvelle sphère de réflexion plus mature, plus réfléchie, aux côté de Metal Gear Solid et autres Half-Life, j'ai nommé Deus Ex !
Ambitieux, le retour de Deus Ex se veut grandiose. Il traite de thèmes scénaristiques pas tout à fait inédits dans le jeu vidéo mais s'emploie à le faire avec une incroyable maturité, avec sérieux et fatalisme afin d'installer une ambiance lourde et obscur absolument fascinante. Pour bien faire, le compositeur, Michael McCann (Spinter Cell: Double Agent) a travaillé trois longues années sur l'OST du soft, ceci afin de parfaitement s'imprégner de l'ambiance, de saisir toutes les nuances et de donner au jeu un accompagnent sonore qui lui est propre.
Dans le jeu, les musiques sont discrètes mais renforcent l’ambiance sombre. Globalement, les nombreux titres d'ambiance rendent très palpable une atmosphère de fin du monde lente et sourde à laquelle on doit faire face du début à la fin. Pour ce faire, de nombreux outils sont utilisés, cordes de guitares électriques qui résonnent, échos souterrains, chœurs désespérés à souhait ...
Pour autant, l'aspect mélodique et rythmique de la bande-son n'est pas négligé. En démontre Hung Hua Brothel au son électro dynamique qui propose en plein milieux une variante sonore très intéressante. Ou The Hole qui donne à l'écoute une variation mélodique subtile dut au jonglage des rythmes de sa partition.
Mais la piste qui nous intéresse ici est Everybody Lies, que tout le monde sera normalement en mesure de reconnaitre si vous avez fait le jeu. Elle intervient lors de la cinématique clôturant votre visite à Montréal où une importante partie du scénario se dévoile. La première partie, douce, met en place une série de voix féminines reposantes. Le morceau commence à s'emballer vers 1:17, avec des sons plus forts, des sortes de cornes de brumes digitalisées (histoire de rappeler le thème principal de l'histoire, où rien n'est réellement naturel, tout est électronique, mécanique...) braillent, jusqu'à aboutir sur un thème de combat très puissant à 2:10. Le morceau finit par une accalmie rejoignant la première partie de Everybody Lies.
Il y a de tout dans cette superbe piste, de la mélancolie, de la pureté, du rythme qui tabasse les oreilles pour accompagner un combat de boss remarquable, et surtout une partition qui s'allie parfaitement à une scène cinématique grandiose, dont peu de joueurs se sont tiré indemne. Deus Ex: Human Revolution bouscule, provoque des émotions, étonne et défi le joueur dans ses convictions, et la bande-son y est pour pas mal !
Il est évident que nous pourrions parler de quelques autres thèmes, tel que l'incontournable Icarus et ses versions dérivées, Namir ou encore Detroit Marketplace. Mais ce sera pour une prochaine fois .
Vous reprendrez bien un peu de Final Fantasy ? Bien sur que oui, quelle question
Ce bon vieux Nobuo Uematsu nous gratifie d'une OST globalement très bonne pour ce Final Fantasy VII, bien qu'on puisse légitimement y trouver à redire. Certes, la qualité sonore de certaines pistes laisse réellement à désirer (difficulté à dompter la puce sonore de la Playstation ? Matériel mal géré ? Programmation sur format CD capricieuse ?), certes les thèmes d'ambiance qui n'ont pas beaucoup de valeur en dehors du jeu et en dehors de la nostalgie qu'on leur prêtent sont nombreux, mais reste que la bande-son de Final Fantasy VII a du charme.
Et le thème de Tifa fait partie de ces morceaux qui donne une identité au jeu, mélancolique et douce à souhait. Il dépeint ainsi en quelques notes le portait de la jeune Tifa, dont la paire de loches ( ) n'a pas fini d'impressionner les joueurs. La mélodie est résolument belle. Elle accompagne de façon assez juste un personnage qui parait forte et courageuse mais qui au fond est émotive et attentionnée envers son entourage. On a toujours soupçonné Tifa d'être secrètement amoureuse de Cloud, et ce thème qui transpire une certaine tendresse contribue à le penser encore plus. On ressent en sus une sorte de tristesse notamment assurée par des notes longues et un rythme très lent, idéal pour souligner la vie quotidienne très difficile de Tifa au sein des taudis de Midgar.
Probablement pas le meilleur thème de personnage qu'ai jamais vu un Final Fantasy, mais un bien bon travail de Uematsu tout de même.
Nous sommes nombreux à avoir été touchés par la merveilleuse aventure toute en poésie et en contemplation que nous propose Abzû, la récente petite pépite indépendante star du Store Playstation, aussi disponible sur Steam.
Eh bien, pour ceux qui n'en aurait pas assez de ce genre d'aventure maritime, et qui rêverait d'un retour glorieux d'Ecco sur console moderne, voici qui devrait vous plaire.
Voici un des jeux indé qui m'a le plus marqué ces dernières années, et il date déjà d'il y a un petit moment puisqu'il est sorti en 2009 sur PC: il s'agit de Aquaria du studio Bit Blot (surtout composé de Alec Holowka et Derek Yu, le premier étant le créateur de I'm O.K - A Murder Simulator et le second plus connu le géniteur de Spelunky ! )
Aquaria est le fruit d'influences diverses, habile mélange d'aventure et d'action qui alterne les séquences d'exploration et de shoot'em up. La construction cohérente du monde et l'obtention progressive des pouvoirs façon jeu de rôle rappelle fortement Castlevania et l'univers graphique ainsi que son ambiance onirique renvoi plus vers un Endless Ocean en 2D. Portées par la douce voix de la narratrice face à laquelle je suis tombé sous le charme, les premières heures de jeu font montre d'une progression scénaristique intelligente entre émotion et découverte.
Mais la véritable clé de voûte d'Aquaria, c'est sa musique vraiment exceptionnelle, et je pèse mes mots. Dès le menu du jeu, elle vous plonge dans un univers sonore qui a de grande chance de vous suivre même une fois le jeu éteint. Prenant la forme d'une paire de boucle de musiques séquencées (ce qui donne une partition se répétant autant de fois que nécessaire et changeant de façon fluide et immédiate quand l'action à l'écran en a besoin), l’idyllique voyage sous-marin s'accompagne de compositions légères et entrainantes. Les aventures, émotions et nouveaux fantastiques environnements parcourus par Naija, la frêle mais belle héroïne que nous contrôlons se voit épouser à la perfection par des musiques tantôt délicates, tantôt sensationnelles avec une précision stupéfiante.
Alec Holowka réussi un coup de maître absolu, son The Traveller (Open Waters I) est tout simplement magique. Garni d'un léger beat synthétique pour le rythme, la composition se pare d'instruments à vent et d'une harpe qui vous emporte à travers les océans colorés aussi léger qu'un nuage. Avec une telle musique d'entrée de jeu, l'histoire, qui nous compte le périple d'une naïade en plein questionnement existentiel et qui désire découvrir la nature véritable du monde n'en est que plus agréable.
Bravo Alec Holowka, bravo Bit Blot, bravo Aquaria !
On est bien sur Super Nintendo, alors autant y rester un peu, non ?
Aujourd'hui, on (re ?)découvre un thème pas très long, à peine plus d'une minute, mais qui dispose d'une mélodie typiquement 16-bits. Il s'agit de rien d'autre que le thème de Perfect Cell dans Dragon Ball Z: Super Butōden sorti en 1993 sur Super Nintendo !
Mémorable à souhait. Avec le recul, il semblerait qu'une tendance se dégage de la musique des jeux vidéo retro, plus particulièrement ceux sur 16-bits comparés à ceux bénéficiant d'orchestration et de l'avancée des technologies. Ainsi, dans l'impossibilité d'envoyer de la musique de qualité d'un point de vue purement sonore, les processeurs sons des Super Nintendo et autre Megadrive étant trop peu évolués, les compositeurs se penchaient d'avantage sur le côté entêtant des mélodies, travaillaient plus les tempos et les rythmes afin de créer des musiques tellement remarquables qu'on n'avait aucun mal à les mémoriser et à les chantonner même des jours après avoir jouer au jeu !
Ce thème, en compagnie de quelque autres présents dans les anciens jeux de combat Dragon Ball (le thème de Vegeta dans Super Butōden 3, par exemple) est en tout cas un de ceux que j'ai l'habitude de fredonner à l'occasion, même après avoir découvert le soft de Tose et de Bandai il y a plus de 20 ans !
En ce jour de repos dominical, je vous propose de profiter de la douceur d'un des premiers thèmes musicaux qu'on entend dans Illusion of Time (Illusion of Gaia au Japon) sur Super Nintendo.
Ce jeu d'action-aventure mâtiné de RPG à la sauce Quintet fait partie d'un triptyque dont le premier volet serait Soul Blazer et le dernier Terranigma, Illusion of Time venant se placer entre les deux. Bourré de bonnes idées de gameplay et doté d'une ambiance unique, ce soft édité par l'autre très grand spécialiste du RPG de l'époque rival de Squaresoft: Enix, n'a pas put tenir la comparaison face aux écrasants Zelda 3 et Seiken Densetsu.
Mais il n'empêche qu'il a des atouts à faire valoir, à commencer par son histoire originale qui mèneront le joueur dans des environnements très librement inspirés de notre propre monde, puisque c'est le temple d'Angkor (initialement situé au Cambodge), les plaines Nazca (situées au Pérou, où sont gravés à même le sol des géoglyphes (des dessins, si vous préferez) parfois grands de plusieurs kilomètres ! Un lieux mythologique et archéologique majeur de l'Histoire de l'Humanité) ou encore les pyramides d'Egypte que nous devrons explorer à travers Illusion of Time. Sans compter que nous devrons rencontrer des personnages fascinant tel que Mentor de Rhodes ou Jonas (le prophète) qui se fait avalé par la baleine Moby Dick tandis que nous utiliseront le pouvoirs de Chrysaor (fils de Poséidon et Méduse) pour sauver le monde...
Une fantastique fresque uchronique mêlant savamment mythologie d'influence extrêmement variées et éléments fantaisistes propres à la scénariste du jeu, une auteur de manga très prolifique mais assez peu connue hors Japon: Moto Hagio.
La musique n'est pas en reste avec Yasuhiro Kawasaki (qui composera plus tard le sympathique Dokuro sur PS VITA par exemple). Ici, le thème de la première ville, South Cap est des plus enjoué. Le parti pris de laisser les cris des mouettes au début de la très mélodique composition au lieu de les cantonner à une bibliothèque numérique de bruitages accentue le côté portuaire et estival de l'ambiance qui se dégage de la musique. Entre 1.12 et 1.33, une petite variation de clochette épurée et scintillante vient s'intercaler entre le rythme principal afin de faire ressortir un peu le côté merveilleux du jeu, propre à tout bon RPG 16-bits qui se respecte ; motif qui se répètera à la fin de la seconde minute de musique.
Lorsque la conclusion (ou pas) de la saga de jeu qui aura redéfini le genre action de notre loisir favoris était sur le point de sortir, le 10 mai dernier, je me suis relancé dans Uncharted (non, pas avec la collection, mais bel et bien en version d'origine sur PS3) car j'avais souvenir que c'était un jeu assez sympa, mais quand même loin d'être parfait. Et j'ai souvenir surtout qu'il s'est fait taillé en cure-dent de façon rétroactive quand on a découvert à quel point sa suite, Uncharted 2 était un indispensable bien au-delà de son prédécesseur.
Et à peine lancé le disque dans la machine que j'entends le thème musical qui nous importe ce soir. N'ayant pas touché au moindre Uncharted depuis 2011, j'avais donc eu tendance à oublier certaine chose, je l'avoue, dont son OST.
Et si en rejouant au premier opus de la série j'ai constaté qu'il proposait une bande-son relativement convenue, portée par des compositions souvent à base de tambours grandiloquent mais ne suivant pas une mélodie de grande saveur la plupart du temps. Une ambiance de jungle, faisant appel aux sentiments d'aventure et soulignant bien les découvertes et l’exploration qui sont offertes par le jeu. Par ci par là, on pense reconnaitre quelques notes communes aux films du genre King Kong ou La Momie, mais dans l'ensemble, l'OST ne fait que remplir son rôle d'accompagnement, sans jamais transcender l'image.
Cependant, le thème principal du jeu, et accessoirement celui du héros, Nate's Theme, est d'un tout autre calibre. Ne durant même pas deux minutes, il allie force, mélodie, montée en puissance jouissive sur un ton très glorieux et héroïque, et se permet même une rupture de rythme pour mieux relancer la machine à émotion à environ 0.43. Greg Edmonson signe un thème de qualité, offrant une belle identité à Nathan Drake et contribuant à rendre l'ensemble de la bande-son d'Uncharted un peu moins conventionnel et dispensable !
On avait déjà parlé du compositeur Tomohito Nishiura (VGM#2: Professeur Layton et l'Etrange Village - Ferris Wheel Park), et comme l'actualité nous guide un peu vers le studio Level-5, c'est tout naturellement que j'ai eu envie d'aborder à nouveau le travail du monsieur.
Cette fois-ci, on quitte la petite portable de Nintendo pour atterrir sur une autre console qui a explosé les records, la Playstation 2 ! Et quand on met Level-5 et Playstation 2 dans la même phrase, les amoureux du RPG savent de quoi on va parler. Le studio qu'on surnommait déjà à l'époque le nouveau Squaresoft (entre temps, y'a eu un bug dans la matrice...) ayant enchainé les pépites durant toute l'air 128-bits sur le monolithe noir de SONY.
Si Rogue Galaxy présentent des musiques typiques de l'univers vaste et riche du J-RPG (en vrac Hazardous Desert, The Jungle of Jyuraika, The Misty Town...) pour accompagner l’exploration des villes et environnements un peu moins accueillant, certaines autres se veulent un peu au delà des normes. Le Marie Glennecia ou The Relic's Song (celle dont il est question aujourd'hui) ont l'ambition de proposer un chant et une orchestration.
Ainsi, The Relic's Song, le thème du combat final s'offre la prestation de la voix résonnante de Katsuyuki Yamasaki, dont le chant quasiment monocorde du début à la fin s'apparente à s'y méprendre à une sorte de prière funeste ; contrastant avec la voix mélodieuse et bien plus cristalline de Yayoi Ono, l'interprète de La Marie Glennecia.
Après des premières passes d'armes concluantes sur Dark Cloud et Dark Chronicle, Nishiura prouve qu'il est capable de créer des musiques plus ambitieuses, plus expérimentales aussi et qui, surtout, s'accordent parfaitement avec les évènements des jeux sur lesquels il travaille. Ça ne fait peut-être pas le poids face à d'autres cadors du genre comme ceux que peuvent proposer les Final Fantasy ou les Dragon Quest, en terme d'éloquence, de puissance et d'impact sonore, mais ça reste une piste intéressante de l'OST de Rogue Galaxy !
Bon, en réalité, il n'est jamais parti très longtemps, le dernier jeu vidéo en date du célèbre hérisson bleu étant Sonic Lost World, sorti en 2014 et les dérivés de la série animée avec les Boom (dont un va sortir en fin d'année). Mais ce fut tant des ratages complets que quelques fans en sont morts de tristesse, probablement ... Alors autant dire qu'un Sonic Mania qui semble authentique et très apparenté aux bons vieux jeux de la Megadrive, ça se prend !
Le dernier opus de qualité assez régulièrement cité est Generations, sorti sur Playstation 3, Xbox 360 et PC en 2011. Le concept de SEGA de proposer un Sonic type 16-bits avec Sonic Mania et un Sonic plus moderne, probablement en 3D avec son second projet prévu pour 2017 n'est pas sans rappeler un concept déjà éculé avec ce Generations. En effet, ce dernier proposait déjà aux joueurs deux aventures en une, l'une menée avec un Sonic rondouillard et rigolo issu tout droit de la Megadrive, et l'autre où on accompagnait un Sonic jeune, élancé et cool dans de folles escapades. Pour bien faire les choses, les plus célèbres stages des jeux classiques des années 90 ont été refait et les musiques remixées. Véritable réussite sur tous les points, gameplay (enfin) maitrisé, univers graphique chatoyant, bande-son anthologique et forte valeur nostalgique ont contribué à la reconnaissance de Sonic Generations.
Aujourd'hui, ce n'est pas un morceau d'une très vieille bande-son de Sonic qui nous intéresse, puisque celle-ci est apparue à l'origine dans le tant décrié Sonic The Hedgehog, celui de 2006. Reprise dans Generations dans le stage Crisis City Act 2. Composée par Tomoya Ohtani (ChuChu Rocket!, Billy Hatcher and the Giant Egg) puis arrangée par Takahiko Iguchi et le collectif Crusher Kimura Strings, la piste accompagne un des niveaux les plus marquants de toute l'histoire de Sonic avec une ville en proie aux flammes et à la destruction.
Si la piste d'origine se voulait assez énergique et emprunte d'une ambiance alarmiste, presque défaitiste (un peu trop pour un Sonic ? ), le remix moderne de Generations lui fait gagner en vitesse, en puissance. L'épique côtoie le dynamisme d'une partition de violons complètement délirante, délivrant une force supplémentaire à une mélodie déjà très entêtante de base. Ces violons, si jouissifs, si endiablés... et quand bien même ils reviennent très régulièrement au cours de ce long morceau, on ne s'en lasse pas le moins du monde ! Un ajout de batterie électronique pour le rythme de fond contribue définitivement à rendre ce Crisis City Modern bien plus punchy que son modèle classique.
D'aucun dirait que cette musique ressemble beaucoup au thème de combat contre Zinnia (Pokémon Rubis & Saphir) en terme de séquence, de structure et même sur certaines sonorités. Toujours est-il que Crisis City classique et moderne restent parmi les musiques les plus mémorables de toute la saga Sonic avec un rythme d'enfer, une mélodie accrocheuse à souhait et une passion débordante distillée par de furieux instruments à cordes !
En général, je me fiche des Assassin's Creed, pour être honnête, je trouve même que c'est surévalué. D'épisode en épisode, c'est de plus en plus buggué jusqu'à l'os, feignant, pas très amusant, répétitif, avec certains personnages qui frisent le 0 absolu du charisme ... depuis le 2 je n'ai vraiment plus été emballé par cette série.
Mais je dois avouer que l'opus spin-off Chronicles China sorti en toute discrétion en 2015 m'a un peu réconcilié avec Assassin's Creed. Niveau gameplay, c'est relativement différent de la recette de base, ça respire un peu le frais et le neuf côté aspect visuel, et franchement c'est pas du luxe parce que 1 jeu tout les ans pendant 10 ans, ça gonfle vite. En plus de ça, niveau scénario, ça s'imbrique de façon intéressante avec le reste de la période des années 1500 puisque notre nouvelle héroïne, la chinoise Shao Jun est l'élève du maître assassin Ezio Auditore, bien connu des fans de la première heure ; tout en sachant se rendre indépendant de tout le reste de la saga en explorant des contrées jusqu'alors totalement inconnues.
Ici, c'est le Main Theme composé par Aaron Miller et Mark Rutherford qui propose son ambiance et ses notes typiquement orientale pour une OST d'ensemble discrète mais efficace. On notera la présence d'une reprise du fameux thème "Ezio's Family" (qui est probablement le thème le plus connu de toute la série à force d'être reprit dans les AC de la sorte), ce qui fera je pense très plaisir aux inconditionnels de la saga.