Amateurs de la série Fire Emblem, je vous propose ce dossier rétrospective écrit par le blogueur Blondex pour Gameforever.
Un grand merci à lui.
En accord avec le site GF et ses auteurs, je vous propose ici le début du dossier, et la suite sera à votre dispition (en version illustrée)
ICI
Série considérée comme fondatrice du genre Tactical-RPG, Fire Emblem a toujours été une institution pour ceux qui la connaissent... c’est-à-dire quasiment personne en dehors du Japon ! Tout du moins, cela a été longtemps le cas ; 13 ans, pour être précis, avec la sortie du 7ème volet en occident. Pour quelles raisons obscures Nintendo n’a pas jugé bon de faire connaître Fire Emblem dans le monde jusqu’alors, et de ne la cantonner qu’au Japon ? Cette question mérite d’autant plus d’être posée que la série a aujourd’hui gagné la reconnaissance qu’elle aurait longtemps méritée. Parmi les réponses à apporter, impossible de passer sous silence une autre franchise incontournable de Nintendo, Super Smash Bros, à qui Fire Emblem doit énormément.
>
Naissance d’une série et d’un genre
En 1990 sort sur Famicom le premier Fire Emblem, créé par Shouzou Kaga et son équipe d’Intelligent Systems, un studio appartenant à Nintendo et sous la houlette de Gunpei Yokoi. Chargé habituellement du hardware au sein de la firme de Kyoto, Intelligent Systems a tout de même développé en 1988 un jeu de stratégie militaire, Famicom Wars (premier volet d’une série dont nous connaissons davantage les Advance Wars). Ce jeu servira d’inspiration pour l’aspect stratégique, auquel seront ajoutés des éléments de RPG (pour le gain en expérience des unités) ainsi qu’un univers heroic fantasy inspirés de Dragon Quest.
Le premier volet sous-titré Ankoku Ryu to Hikari no Tsurugi (en anglais, The Dark Dragon and the Sword of Light) se passe ainsi dans le continent d'Arkaneia, une contrée où magie et dragons font évidemment partie du décor. Le joueur suit les (més)aventures de Marth, prince déchu du royaume d’Altea, engagé dans la reconquête de son pays, puis la libération du monde tombé sous le joug de Medeus, l’incarnation du dragon des Ténèbres. Si vous avez bien suivi, il manque donc encore deux éléments pour parfaire la mythologie Fire Emblem – ainsi que les raisons d’un titre aussi long : le Sceau du Feu peut prendre plusieurs formes, mais est ici un bouclier sacré qui doit libérer le potentiel de son détenteur ; tandis que l’Épée de lumière, Falchion, peut vaincre le dragon. Toute cette mythologie ne saurait enfin être complète sans le célèbre thème principal de Fire Emblem, qui s’immisce dans absolument tous les volets de la série.
Dès ce premier Fire Emblem, on retrouve à l’état brut les fondements de la série. Vos unités se déplacent par cases sur une carte, et affrontent les ennemis, pour remplir un objectif principal : vaincre un boss et prendre son bastion. L’aspect stratégique prend toutefois une dimension particulière et tendue, puisque Fire Emblem instaure une quasi-règle d’or qui fait la marque de fabrique de la série : la mort permanente des alliés tombés sur le champ de bataille. À l’exception de Marth, dont la mort entraîne le Game Over, une unité perdue l’est pour de bon et ne reviendra pas (sauf exception) à la mission suivante. Les victoires à la Pyrrhus ne vous emmèneront donc pas bien loin ! D’ailleurs, petit aparté sur l’expression « Victoire à la Pyrrhus », souvent employée à tort et à travers, mais qui trouve ici parfaitement sa signification première puisque... Hé, mais non, ne partez pas, l’article n’est pas encore fini ! Bon, promis, je ne recommencerai plus ! Alors, oui, en sachant que vos unités perdues ne reviendront plus, vous devez les gérer au mieux et éviter les stratégies hasardeuses, d’autant que – et c’est une constante dans la série – l’ennemi ne manquera pas de s’acharner sur vos unités les plus faibles ou les plus isolées, et le jeu vous placera même parfois dans des situations de sacrifices nécessaires.
Comme si ce n’était pas suffisant, vos armes ont – sauf exception, là-aussi – une durée limitée, et il faudra gérer au mieux votre trésor de guerre pour acheter de bonnes armes ou les remplacer. Heureusement, votre avancée vous mènera à rencontrer sur votre route des alliés prêts à vous offrir leurs talents (archers, mages, guérisseurs ou encore dragons), à condition de les convaincre de rejoindre votre camp.
Premier volet forcément mythique, ce Fire Emblem a rencontré un succès surprise au Japon.
Le deuxième volet, Fire Emblem Gaiden, sort en 1991 dans le sillage du succès du premier volet, avec une formule légèrement remaniée, et un univers différent. Scénaristiquement, il ne s’agit donc pas d’une suite, mais d’une nouvelle histoire – d’où le terme « Gaiden ». Si le fond de jeu n’évolue pas fondamentalement, cet épisode tente des expérimentations qui ne seront parfois reprises que bien plus tard dans la série. Outre le fait que l’on contrôle cette fois deux armées et deux héros à leurs têtes (Alm et Celica), on se déplace sur une carte entre chaque mission, comme dans un Mario 3, avec possibilité de revenir dans son fief, où l’on peut se déplacer librement.
Pour chaque mission en revanche, le principe reste identique au premier volet.
Il n’est évidemment pas difficile d’expliquer pourquoi ces deux jeux ne sont jamais arrivés jusqu’à nous. Leurs sorties sont relativement tardives sur Famicom, mais de nombreuses productions japonaises datant de cette période ont pu malgré tout arriver en occident. Le genre du tactical-RPG, évidemment tout nouveau, ne fut pas jugé commercialement envisageable, ce d’autant plus que les jeux nécessitent une traduction intégrale bien plus importante que bon nombre de productions 8-bits : il était évidemment plus facile de localiser un jeu d’action avec peu de dialogues qu’un jeu d’aventure, et compte tenu du délai de traduction conséquent, de nombreux RPG de l’époque (la série Dragon Quest, Final Fantasy II et III...) n’avaient d’ailleurs pas fait le voyage.
Aujourd’hui, des traductions amateur existent et permettent de découvrir ces jeux fondateurs de la série, même s’ils se réservent avant tout aux puristes tant ils sont difficiles d’accès.
>
Les volets SNES
En deux épisodes, la série s’est forgé une réputation d’ores et déjà bien établie dans l’archipel nippon, mais est complètement inconnue en occident. Elle arrive sur Super Nintendo en 1994 seulement, avec Monsho no Nazo (Mystery of the Emblem), qui est à la fois un remake du premier volet, ainsi qu’une suite qui raconte la lutte du roi Marth contre un de ses anciens alliés, Hardin, corrompu par les ténèbres.
Une division en deux livres donc, mais une réalisation 16-bits toujours proche de ce qui a été fait auparavant. Le jeu gagne davantage de couleurs, et les combats sont agrémentés de décors changeant en fonction du lieu de bataille, mais les animations restent toujours aussi rudimentaires.
La suite en image
ICI !
Quelqu'un aurait un conseil pour bien commencer la série? Je me suis essayé pour l'instant à Heroes sur mobile et j'aime plutôt ça.
Après comme vrai épisode j'ai Shadow Dragon sur DS et je pensais commencer par celui-ci vu que c'est le remake du 1. J'ai aussi Sacred Stones sur GBA dont j'ai vu qu'il était l'un des plus facile à appréhender. Et j'ai aussi la trilogie Fates que je pensais faire en dernier. ^^
Apres la trilogie sur 3ds je trouve que les episodes ne se valent pas tous. Pas aimé héritage du tout.
Shadow Dragon, Sacred Stone, FE7/6, FE9/10, Awakening, Fates
Et les meilleurs pour la fin (mais en émulateur) : Genealogy of the Holy Wars et Thracia
J'avais d'ailleurs trouvé un dossier sympa sur un blog pour savoir comment aborder la série même si dans ce dossier il déconseille de commencer par Shadow Dragon pour les éléments de gameplay en moins mais justement si je commence par là je verrais pas le manque au niveau du gameplay et ça devrait plus passer que le faire après justement. Voici le lien si ça intéresse quelqu'un: https://www.nintendomaine.com/73202-bien-demarrer-avec-fire-emblem/
Je suis sur la version android comme beaucoup en ce moment mais aujourd'hui, si je suis sage, je me lance dans l'aventure des Fates en commençant par Héritage !
De rien c'est un plaisir.
Pour ceux et celles qui voudraient aller plus aux détails de chaque volet pour trouver celui qui vous correspond le mieux pour commencer, je vous invite à regarder les avis sur GF :
http://www.gameforever.fr/index.php?page=recherche&exp=fire+emblem
Blondex, l'auteur du dossier a rédigé un avis synthétique (en 1200 caractères) pour chaque épisode.