L'extrême compétitivité des chaînes britanniques engendre une guerre qui fait parfois descendre les prix des jeux très bas. Et ça n'est pas sans agacer le représentant de Konami en Europe.

MCV se fait l'écho de Kunio Neo, chef des opérations de Konami en Europe, qui demande à ce que la guerre des prix pratiquée au Royaume-Uni cesse, sous peine de voir le territoire, actuel numéro 1 dans sa zone, se faire éclipser. Cette réaction intervient à la suite des récentes initiatives de certaines boutiques, comme le site de GameStop qui proposait Deus Ex : Human Revolution à seulement 21£ (24€) la semaine passée. Tesco s'était aligné avec une offre à 30£ (34€). Des prix bien trop sacrifiés aux yeux du responsable de Konami Europe. « Les prix anglais sont très faibles. Les revendeurs réduisent toujours plus les tarifs, et les profits des éditeurs avec. Le Royaume-Uni est vraiment en train de souffrir », avance-t-il.

Mais pourquoi le pays de sa majesté est le seul à voir ses enseignes pratiquer de telles offres sur les jeux vidéo ? Gian Luzio, du site marchand Bee.com, explique cela par l'extrême compétitivité d'un pays où les grandes enseignes sont très nombreuses à se tirer la bourre pour les parts de marché. « Tandis que d'autres pays ont un ou deux acteurs majeurs (ndr : cocorico), nous en avons une dizaine qui possèdent tous au moins 5% des parts de marché. Ca veut dire que le consommateur a plus de choix et que le revendeur doit se battre pour gagner ce consommateur en trouvant un équilibre entre le prix et le service. »



L'opinion exprimée par Konami n'est pas unanime. Un autre éditeur au Royaume-Uni, qui n'a pas été nommé, a exprimé un tout autre avis sur la question. « J'envie mes homologues en France et en Allemagne, ils n'ont jamais à écouter les nombreux reproches au sujet des prix cassés, mais il n'y a rien que je puisse faire. Légalement, je ne peux pas leur demander de remonter les prix. Bien que ça puisse être frustrant, le résultat est que nous vendons plus de copies. Les autres sociétés parlent de dévaluation du marché, mais je pense qu'elles ne se plaignent pas en voyant combien d'unités supplémentaires elles ont livré. »