Je vous en ai déjà parlé le mois dernier (ici), les entreprises américaines de transaction bancaire Mastercard et notamment VISA, ont commencé plus tôt dans l'année à poser des conditions d'utilisation des moyens de paiement avec des sites marchants comportant des contenus pour adultes (essentiellement manga et doujin aka "les manga amateurs", mais ça concerne par exemple aussi des plateformes vendant des jeux pour adulte), demandant jusqu'au retrait de ces contenus afin de continuer à utiliser leur service.
Des sites comme DMM (un mixe de Amazon/Steam avec magazine, manga, VOD et jeux), Skeb (service de commission artiste/client), Pixiv (portfolio pour artistes), Melonbooks/DLsite/Fanza (manga/doujin et jeux), même niconico (site de partage de vidéo, propriété de Kadokawa) n'étaient pas épargné et ont du se désister des services de VISA et Mastercard afin d'éviter la censure. Le site Manga Library Z, service de visionage de manga en ligne par le créateur du manga populaire Love Hina, a dû fermer pour ne pas avoir trouvé de moyen financier alternatif. A la suite de ça, Yoko Taro, le créateur des jeux Drakengard et NieR, avait vivement critiqué ce qui se passait avec ces entreprises américaines, dénonçant une ingérence sur les produits culturels japonais.
Depuis mon précédent article, Cietan Kitney le président de VISA Japan s'était exprimé dans une interview pour les journalistes japonais de Impress Watch, confirmant cette nouvelle politique pour VISA au Japon afin de garantir la bonne image de la marque. Ce mois-ci, ce sont les sites pictSPACE ou encore Pokedora, proposant du contenu pour adulte pour le public féminin (doujin ou encore CD audio), qui ont été contraint d'abandonner VISA et Mastercard comme moyen de paiement.
Aujourd'hui on apprend ainsi que VISA avait également averti ce 14 décembre la plateforme Aellune, un site de rencontre et mariage pour otaku, avant finalement de revenir en arrière. Au premier avertissement de VISA, Aellune avait demandé à ce que leur clients préparent à plutôtt réaliser des virements bancaires.
Ce nouveau coup de VISA commence à réveiller les politiciens japonais, dont Taro Yamada un élu de la Chambre des Conseillers (je ne connais pas le système politique japonais pour vous expliquer cela) qui prévient que si VISA continue leur démarche de censure sur le marché japonais, une loi pour contrecarrer ce plan sera proposée et débattue.
Les gens font ce qu'ils veulent avec leur argent.
Limiter à tout va les contenu payable par carte risque de faire le contraire
Comme pour tout on s'est fait niquer avec souvent la complicité des politiciens.
Notre chance était le savoir, mais il arrive au bout. C'est que notre aventure commence.
Ton argent ne t'appartient plus et ta liberté non plus.
C'est n'importe quoi là !
Il y a déjà des lois nationales contre les transactions et les objets illicites, ce n'est pas au secteur privé de doubler l'Etat.
Dire que certains ont applaudi quand Visa a bloqué les paiements des citoyens russes.
Résultat, aujourd'hui, Visa interdit l'achat d'un manga parce qu'il y'a un clone de Princesse Peach en lingerie. C'est quoi la prochaine étape ?
C'est de l'argent, leur taf c'est de faire circuler l'argent. Tant que c'est pas des transactions de produits illégaux.