qu'avec l'autre blondasse, là, mais c'est cool quand
même !
Sa musculature monumentale s'ébroua, comme lorsqu'un taureau furieux s'apprête à bondir sur sa cible, sa poigne d'acier se referma sur le manche de son imposant glaive tandis que son regard malveillant et acéré se planta sur le malheureux que Kaor avait à ses pieds. L'autre n'était qu'un paysan à la gueule carrée, mastiquant ce qui lui restait de chicots après s'être fait rentrer dedans par son imposant adversaire impitoyable. Sa petite lance en bois brisée lui prédisait un destin semblable. Kaor, engoncé dans son plastron couleur cuivre brandit son épée et trancha d'un coup net, l'air siffla, et le crâne du maroufle se fendit en deux, laissant s'échapper une cascade d'hémoglobine. Mais Kaor n'eut pas le temps de savourer cette victoire sur son opposant que déjà, un second énergumène s'approchait dans son dos. Le guerrier sauvage et brutal fit volte-face pour assener un violent coup de coude au visage du second impudent qui tomba à la renverse. Sans attendre, Kaor se jeta sur lui et entreprit de lui corroyer la tronche à grand coup de poing jusqu'à ce que les fragments de ses os crâniens soient suffisamment émietté pour en faire une salade. Kaor soupira longuement, ses muscles puissants se détendirent, un sourire satisfait lui vint aux lèvres. Son front large ruisselait de sueur et son torse volumineux gonflait sous ses respirations profondes. Il entendit une voix caverneuse l'interpeller :
- « Euh, frangin ... » Il s'agissait du frère de Kaor, Igor, portrait craché de son abruti d'ainé à ceci prêt que lui portait une armure d'argent et une hache à double tranchant en lieux et place d'une épée. Kaor lui prêta attention.
- « Je crois que t'as fait une boulette, le type a qui t'as écrasé la face par terre, c'était le fermier du village, il voulait nous remercier d'avoir sauver ses poules... » Dit Igor, penaud et sincèrement affligé.
- « Fallait le dire avant, c'tous des baltringues de toutes manières ! » Rétorqua Kaor avant de jeter un regard aventureux vers l'horizon...
Voilà comment aurait put débuter l'histoire de Legend, parce que dans ce jeu, on ne perd définitivement pas de temps à tergiverser. On défonce la gueule de tout le monde sans discernement et le moins que l'ont puisse dire, c'est que c'est incroyablement fun. Mais la véritable histoire du jeu est la suivante. Kaor (et à l'occasion son frère, Igor, car Legend est jouable en coopération, on y reviendra) parcourt le monde de Selleck (oué, comme le gars qui joue Magnum). Ses habitants subissent depuis des décennies les attaques de bandits, pillards et autres créatures démoniaques, aussi, le guerrier désire mener l'assaut sur la forteresse de Beldor. Du nom de l'ancien tyran qui l'occupait, la forteresse est désormais au mains de Clovis (comme le roi des Francs) et le destin vous guidera jusqu'à la bataille finale où il faudra raboter le pif de ce malotru sur le tranchant de votre lame. Scénario anecdotique s'il en est, comme toujours dans les beat them all et les jeux d'action plus globalement, il est surtout prétexte à vous faire visiter une pelletée d'endroits tous plus malfamés les un que les autres.
Legend assume sans équivoque ses racines oldies et sa nature de beat them all bas de plafond. La recette d'un bon jeu d'action du début des années 90 sur 16-bits est on ne peut plus simple, et les deux petits gars de chez Arcade Zone l'ont bien compris : en foutre plein les mirettes aux joueurs. L'action y est débridée, l'amusement porté à son paroxysme, la fluidité et l'impact des combats étudiés pour donner un max de sensation au bout de la manette ! Se revendiquant plus ou moins ouvertement de quelques inspirations de bon goût (Golden Axe de SEGA, Knights of the Round de Capcom...), Legend combine tout les meilleurs éléments du genre pour un final divertissant et solide. Pour vous défendre, un combo et un coup retourné pour virer le malandrin qui aurait la mauvaise idée de vous attaquer par derrière, et à la manière des hit de SEGA, une besace de potions afin d'user d'une magie destructrice. Comme dans tout bon beat them all, on peut gérer l'espace et l'afflux d'ennemi avec une technique à la puissance qui va de pair avec sa porté très large. Le coup de pied sauté permet en effet de se dégager et de se déplacer rapidement d'un côté à l'autre de l'écran. Ajouter à cela une attaque spéciale qui en contrepartie de ses effets entame un peu la barre de vie et une parade via les gâchettes R et L du pad, et vous obtenez un panel de possibilité tout ce qui a de plus traditionnel pour ce genre de jeu. L'efficacité et la simplicité d'appréhension du gameplay sert Legend et en fait un jeu abordable, à la difficulté agréable notamment grâce aux continus infinis. Cela compense les autres ténor du genre beat them all couramment trop frustrant pour le commun des joueurs.
Mais outre son gameplay sans fioriture, c'est son aspect technique et graphique qui s'engage à assener gifles sur gifles aux joueurs. Legend nous fait déambuler dans son univers médiéval fantastique où le maitre mot semble en être plusieurs en réalité : voyage, variété, level design. On débute dans la campagne où des péquenauds en haillon viennent déguster la pointe de notre glaive et au bout duquel on croise un perchiste grand et malingre mais véloce. Au delà de la forêt ainsi traversée, un marécage brumeux est gardé par un arbre vivant maléfique au faciès creusé dans son écorce particulièrement effrayant. Le niveau d'après se déroule dans l'auberge d'une ville sombre et battue par les pluie venteuse. L'établissement louche et grand comme une église nous propose de castagner ses clients les plus inhospitaliers à grand coup de pompe dans les gencives. Puis vient le tour de magiciens reclus dans leur temple à l'architecture gothique du plus bel effet. Et ça ne s'arrête jamais, on sillonne le pays (avec une progression tracée sur une carte en mode 7) et on pourfend à tour de bras les ostrogoths nous barrant la route. On voit du pays, avec la possibilité de parcourir un niveau secret si on ne parvient pas à vaincre le mini-boss arbalétrier (il nous emmène dans des cachots desquels il faudra s'évader, très bonne idée que de vous épargner le game over pour vous faire explorer un niveau bonus à la place!).
Tout au long de ses niveaux à l'ambiance galvanisante, Legend nous sert un festin d'effets techniques et de sprite de qualité. Ces derniers sont volumineux, les boss sont réellement impressionnants. En sus d'une animation travaillée, on découvre des décors qui de prime abord semble ordinaire voir quelconque mais qui bénéficie d'une gestion de la couleur attrayante. Voir le rosée du lever de soleil à travers les vitraux du temple occulte tandis qu'on déchiquètent les sombres encapuchonnés par paquet entier ajoute quelque chose de presque poétique à la scène, d'épique et de grandiose. Les teintes qui oscillent entre le bleuet et le barbeaux des brumes du marécages offre à ce décors un mysticisme et une sombreur intéressante également.
Le soft d'Arcade Zone se la raconte, peut-être parfois trop. Effet de transparence et de brouillard, mode 7 (un passage où on dégringole le long d'une pente rocheuse sur une plate-forme a de quoi donner le vertige), distorsion (lorsque cet espèce de crâne de zombie vient vomir son pouvoir surnaturel sur les ennemis quand on invoque une magie ; ou quand on traverse l'antre enflammé d'un dragon). Bref, Legend s'efforce de sans cesse nous taper dans l’œil avec générosité, c'est un véritable festival. On croirait que les concepteurs ont tout simplement listé chaque possibilité technique réalisable sur la SNES et ont battit le jeu tout entier autour de cela en cochant les cases du cahiers des charges graphiques une par une au fil du développement.
Malheureusement, un tel déluge d'effet et de beauté a un coût que Arcade Zone n'a pas toujours sut payer. À de rare occasion où l'écran est submergé de brigands à avoiner sans ménagement, la fluidité aussi en prend un coup dans la gueule, genre dommage collatéral. Quelques micro ralentissements sont à noter au même titre que de très léger clignotements sur les sprite ennemis ou sur l'affichage des barre de vie de notre personnage. Aussi, l'usage parfois impressionnant et plaisant des éléments décoratifs en premier plan a de quoi laisser circonspect. La plupart du temps, ça aide à l'immersion, ça bouleverse la perspective et donne une profondeur inégalable au décors. Batman Returns sur Super Nintendo gérait très bien cela également. Mais lors de certains passages, Legend s'apparente plus à Fantasia sur Megadrive, avec ses colonnes et poutres envahissant bien trop l'écran et nuisant fortement à la visibilité de l'action, dommage !
Reste une ambiance immersive à souhait notamment via des musiques très dans les tons et parfois très mélodiques (la premier, Overworld, est une de mes musiques favorites touts soft SNES confondus!) et a des bruitages percutants. Le métal cinglant des épées s'entrechoquant et les bruits sourds de botes qui frappent les sacs de viandes que sont nos adversaires entrainent une puissance monté de virilisme incontrôlable en nous et assure un plaisir de jouer authentique. Sans détour, on abandonne son cerveau sur le côté du canapé pendant quelques heures de jeu et on martèle les boutons afin de découper en rondelle à tour de bras quiconque s'opposera à nous, et c'est jouissif ! L'équilibre fait entre challenge et difficulté et les surprises assurés régulièrement par un level design ingénieux et des prouesses techniques en nombre garantissent un potentiel de divertissement ultra élevé à Legend. Et pour un jeu vidéo, savoir divertir est essentiel.
Il est d'autant plus dommage que le jeu d'Arcade Zone n'ai pas bénéficier du succès qui lui été légitimement dut. La faute principalement à une distribution très confidentielle notamment en Europe. Si la Super Nintendo a compté bon nombre de beat them all de qualité dans sa ludothèque, assez peu sont parvenus jusque chez nous. Undercover Cops, Sonic Blastman II, The Peace Keepers (Rival Turf 3) et tant d'autres n'ont jamais eu la chance de sortir en France. Si bien que le créneau était largement prenable, hormis avec un ou deux Final Fight se baladant ici et là, il y avait de la place pour un concurrent supplémentaire. Même les soft de références précédemment cités comme Knights of the Round et King of Dragons ne sont pas sortis en Europe. D'autant plus navrant que les jeux français n'ont jamais été boudé de part chez nous. Astérix, Spirou, Mr.Nutz, Rayman et tant d'autres, tous on eu un impact culturel et commercial significatif peu importe les consoles sur lesquelles ils existaient. L'éditeur européen, Sony Imagesoft, était probablement plus occupé à la médiatisation de soft plus bankable tels que l'adaptation de Cliffhanger sur 16-bits (le film avec Stallone) ou les aventures de la célèbre souris Mickey Mouse dans Mickey Mania (test disponible ici dans sa version Playstation) sorti dans les mêmes eaux.
Legend est un jeu injustement oublié et mésestimé, quand bien même il aurait gagné un semblant de notoriété grâce à Internet ces dernières années. Très beau, parfaitement jouable, avec une durée de vie honnête, des décors et des situations variés et un fun indéniable, le soft d'Arcade Zone est une franche réussite. S'inspirant des plus grands, Legend bénéficie néanmoins d'une forte personnalité qui lui est propre. Les ''petits'' français Carlo Perconti et Lyes Belaïdouni signent une impressionnante œuvre à même de rivaliser avec les meilleures productions japonaises du genre et que ce soit dans les années 90 ou aujourd'hui en France, cela reste excessivement rare et donc remarquable.
Dommage que ces deux purs talents du jeu vidéo français se fassent si discret depuis des années …
Perso pour l'avoir testé il m’aie assez vite tombé des mains (comme leur autre jeu, l'horrible Iron Commando et ses sac a PV tout les 3 pas), je suis assez ettonné de cet article positif; faudrait que je le relance.
Bien que repetitif le gameplay etait genial avec un ressenti de l'impact et de la lourdeur de l'arme excellente.La snes est poussé a fond avec des sprites enorme et ses effets graphiques+ les musiques sont typés amiga..
Et jouable a 2 en meme temps, un super jeu.
Putain par contre le mec dans la video maîtrise pas du tout le retourné d'épé qui est quand meme un peu le coeur du gameplay avec le skill et le timing adéquat necessaire, il fait que sautiller..
Bon jeu malheureusement très méconnu. Franchement chapeau à nos deux français qui ont fait ça avec leur petit studio à l'époque... Dommage qu'il n'ait pas eu le succès qu'il méritait.
birmoukabukidarkslyarngrimrockin pour le coup je soupçonne Sony d'avoir été des gros clochards avec le petit studio Arcade Zone à l'époque. Le contexte est assez particulier. Le projet Playstation est déjà officiellement annoncé et le partenariat entre Nintendo et Sony est rendu caduc, Nintendo ira faire des affaires (désastreuses) avec Phillips et Sony tentera sa chance avec divers acteurs du domaine comme SEGA mais finira par se lancer seul.
Ainsi, ils mettent la main sur Psygnosis pour les aider à dénicher des jeux (édition ou développement interne) pour nourrir le catalogue de leur Playstation, prévu pour fin 94 au Japon. On devine donc qu'à partir de fin 93-94, éditer des jeux sur Super Nintendo ou ailleurs n'était plus la priorité de Sony, mais de là on peut envisager trois hypothèses:
1 - Le contrat liant Arcade Zone à Sony Imagesoft date d'avant l'officialisation de la Playstation si bien que Sony s'était engagé a éditer Legend sur SNES. Se retirer du contrat leur aurait peut-être couté cher au tribunal ou je ne sais quoi alors bon gré malgré ils ont continué jusqu'à la sortie du jeu mais sans non plus dépenser des fortunes pour le promouvoir. D'où le fait que Legend soit passé totalement inaperçu à sa sortie.
2 - Peut-être que même en ayant officialisé leur Playsation et en ayant été poignardé dans le dos par Nintendo, il voulait secrètement essayer de reconquérir Nintendo. C'est pour cela que même en 1994, année supposée de la sortie de la Playstation (et donc où le gros des effectifs de Sony étaient occupés sur ce projet de console à CD révolutionnaire), Sony continuait d'éditer des jeux sur SNES. L'objectif de Sony étant de s'imposer de gré ou de force sur SNES en sortant des jeux avec un fort potentiel commercial (quitte à éditer tout et n'importe quoi et à ratisser large) pour devenir un incontournable de l'édition sur SNES. Ceci afin de pousser Nintendo à revenir la queue entre les pattes vers Sony pour relancer le projet SNES-CD. Cette seconde hypothèse est très sérieuse et avancée par plusieurs analystes stratégie et économie du domaine du jeu vidéo depuis quelques années. Mais force est de constater que si c'est vrai, la stratégie de Sony était couillue, car vouloir s'imposer "de force" comme éditeur assez indispensable pour que Nintendo s'agenouille devant Sony c'était prétentieux. Alors qu'à côté des VRAI mastodontes comme Capcom ou Squaresoft réalisaient déjà des ventes monstrueuses sur SNES.
3 - Legend fut mal distribué et est passé inaperçu tout simplement car Sony n'a pas cru au projet en fin de compte. À la même époque, des jeux visiblement plus bankable comme les adaptions de cinéma Cliffhanger ou des jeux à mascotte infiniment plus connue comme Mickey Mania était dans les tiroirs de Sony. Il est reconnu que Sony durant cette période cherchaient en priorité des projet de jeu 3D ambitieux afin de démontrer tout le côté révolutionnaire de sa Playstation et faire profiter les joueurs des merveilles du CD etc, si bien qu'un petit projet de jeu 2D tel que Legend devait les intéresser au strict minimum. D'où une campagne de communication très timide et une distribution bâclée.
anakaris je penses que c'est plutot. L'hypothese 1, la 2 etaot trop compliqué a mettre en place et kutaragi avait plutot le souhait de devenir un geant du hardware a ce pm moment la
Et jouable a 2 en meme temps, un super jeu.
Marrant que tu mentionnes Nightmare Busters, je viens de m en faire une session
Mais ça reste encore l'un de mes BTA préféré (nostalgie tout ça)
Ainsi, ils mettent la main sur Psygnosis pour les aider à dénicher des jeux (édition ou développement interne) pour nourrir le catalogue de leur Playstation, prévu pour fin 94 au Japon. On devine donc qu'à partir de fin 93-94, éditer des jeux sur Super Nintendo ou ailleurs n'était plus la priorité de Sony, mais de là on peut envisager trois hypothèses:
1 - Le contrat liant Arcade Zone à Sony Imagesoft date d'avant l'officialisation de la Playstation si bien que Sony s'était engagé a éditer Legend sur SNES. Se retirer du contrat leur aurait peut-être couté cher au tribunal ou je ne sais quoi alors bon gré malgré ils ont continué jusqu'à la sortie du jeu mais sans non plus dépenser des fortunes pour le promouvoir. D'où le fait que Legend soit passé totalement inaperçu à sa sortie.
2 - Peut-être que même en ayant officialisé leur Playsation et en ayant été poignardé dans le dos par Nintendo, il voulait secrètement essayer de reconquérir Nintendo. C'est pour cela que même en 1994, année supposée de la sortie de la Playstation (et donc où le gros des effectifs de Sony étaient occupés sur ce projet de console à CD révolutionnaire), Sony continuait d'éditer des jeux sur SNES. L'objectif de Sony étant de s'imposer de gré ou de force sur SNES en sortant des jeux avec un fort potentiel commercial (quitte à éditer tout et n'importe quoi et à ratisser large) pour devenir un incontournable de l'édition sur SNES. Ceci afin de pousser Nintendo à revenir la queue entre les pattes vers Sony pour relancer le projet SNES-CD. Cette seconde hypothèse est très sérieuse et avancée par plusieurs analystes stratégie et économie du domaine du jeu vidéo depuis quelques années. Mais force est de constater que si c'est vrai, la stratégie de Sony était couillue, car vouloir s'imposer "de force" comme éditeur assez indispensable pour que Nintendo s'agenouille devant Sony c'était prétentieux. Alors qu'à côté des VRAI mastodontes comme Capcom ou Squaresoft réalisaient déjà des ventes monstrueuses sur SNES.
3 - Legend fut mal distribué et est passé inaperçu tout simplement car Sony n'a pas cru au projet en fin de compte. À la même époque, des jeux visiblement plus bankable comme les adaptions de cinéma Cliffhanger ou des jeux à mascotte infiniment plus connue comme Mickey Mania était dans les tiroirs de Sony. Il est reconnu que Sony durant cette période cherchaient en priorité des projet de jeu 3D ambitieux afin de démontrer tout le côté révolutionnaire de sa Playstation et faire profiter les joueurs des merveilles du CD etc, si bien qu'un petit projet de jeu 2D tel que Legend devait les intéresser au strict minimum. D'où une campagne de communication très timide et une distribution bâclée.
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