Traduction partielle de l'interview de GameIndustry et commentaires par Official Oculus Rift.

Le projet Oculus Rift n'en finit plus de gagner des points et de convaincre l'industrie vidéoludique dans son ensemble. Aussi, après le soutient de taille apporté par l'illustre informaticien de génie (et à ses heures perdues créateur de jeux vidéo donc) John Carmack, qui a démissionné de son poste de directeur d'id Software (ah oué, quand même) pour se consacrer exclusivement à son rôle au sein de Oculus VR, c'est au tour de David De Martini de rejoindre le navire.

Le sieur ayant été pendant de longues années un des directeurs exécutifs de Electronic Arts, il se retrouve désormais publishing responsable (en gros, responsable de la communication mondiale) de la société en charge du fameux projet de casque à réalité virtuelle. Aussi, c'est à GameIndustry Int. Qu'il a décidé de confier quelques une de ses pensées.

''Pour être tout à fait honnête, j'étais prêts à partir en retraite après avoir quitté EA il y a quelques mois, je pensais avoir vu la majorité de ce qu'il y a à voir dans le monde du jeu vidéo. Mais en m'y attardant de plus prêts, j'ai constaté que le projet Oculus Rift était plus intéressant que tout ce que j'ai put faire dans toute ma carrière. J'avais prévu de faire quelques parties de golf par semaine avec des amis, finalement, je me retrouve ici et j'en suis très heureux ! Oculus Rift est le projet le plus passionnant sur lequel je puisse travaillé depuis Rock Band !''

L'ancien CEO de EA, John Riccitiello dira d'ailleurs de son ancien collègue qu'il a déjà vu la technologie Oculus Rift à ses prémices, mais qu'à l'époque il était difficile de s'y intéresser et d'avoir confiance en ce projet car rien n'était concret. À cette époque, SONY et Microsoft bataillait encore comme des chiffonniers pour imposer leur ''malheureux'' PS Move et Kinect (dixit Riccitiello himself). Il dira aussi de De Martini qu'il est probablement l'un des meilleurs dans l'industrie actuelle pour pouvoir faire venir des grands noms et attirer du personnel très compétent au sein du projet Oculus Rift afin que ce dernier se développe convenablement.

''J'ai pris un vol, sans trop savoir vers quoi j'allais, et j'ai put tester la chose en quelques minutes . J'ai été bluffé, et j'ai signé !'' lance De Martini, plein d'entrain.

Désormais membre important de la société, sont rôle sera d'entrer en contact avec les développeurs, petits comme grands afin de vanter les mérites de l'Oculus Rift, établir des projets de jeu et/ou d'application et ainsi chapeauter un ensemble de développement via Oculus Rift. Son travail viendra s'ajouter à des partenaires de renom déjà recensés aux côtés de Oculus VR à l'image de Valve (Half-Life, Steam, DotA), CCP (EvE Online, Dust 514), Unity Technologies (créateur du moteur 3D Unity à licence gratuite) ou encore Epic Games (Gears of War).

''Je pense que ce qu vous allez voir bientôt sera la continuité logique de ce qui a été annoncé dernièrement (ND Anakaris : le financement à hauteur de 75 millions de $ du projet ainsi que la démission de Carmack pour rejoindre Oculus VR), chaque jour et chaque semaine est fait une chose au sein de cette entreprise qui confirme que ce qui va être proposé bientôt sera grand et révolutionnaire. Et quand vous verrez ce que j'ai eu l'occasion de voir en coulisse, vous, tout comme les EA, Activision, Ubisoft et autre n’hésiteront pas à sauter le pas avec nous !''



Le vice-président de Oculus VR, Nate Mitchell s'exprime lui aussi brièvement : ''Nous savons très bien que le public qui s'intéresse à l'Oculus Rift ne réclame pas que la présence de EA ou Activision derrière le projet, mais de choses réellement exclusive et intéressante. Du jamais vu, vraiment.'' Il poursuit : ''Je pense qu'il y a une réelle demande à propos de l'Oculus Rift, autant sur console que sur PC. Même si selon moi le cycle d'existence de la PS4 et de la X1 tel qu'il apparaît aujourd'hui me semble trop court pour arriver à temps à quelque chose de réellement bon avec l'Oculus Rift. Si cette évidence se concrétise dans les années à venir, il se pourrait bien que l'ont décide de faire quelques chose d'autre, de notre côté (ND Anakaris : serait-il en train de nous dire à demi-mot que l'Oculus Rift pourrait devenir une console de jeu à part entière?!). Il y a beaucoup d'enthousiasme de tout part, pour autant, il faut encore que nous jaugeons concrètement tout cela pour être fixé.'' Il nous fait part plus amplement de ses doutes quant aux capacités des consoles de salon actuelles à propos du Rift : ''La technologie de la VR avance si vite que je crois qu'il sera nécessaire d'avoir un bon PC pour en profiter pleinement. Le problème des consoles étant que leur hardware est conçu au début d'un cycle et qu'il ne change pas radicalement pendant de longues années ; Sur PC, il y a des paliers qui sont atteint chaque jours, et tout est très évolutif, il suffit parfois de changer une petite puce ou une carte quelconque à 60$ pour booster significativement les ressources de son ordinateur.''

De Martini est tout de même conscient de la difficulté de la tâche qui l'attend : ''Concrètement, rien n'a été vraiment fait. Il va falloir convaincre plus d'investisseurs et des développeurs de s'engager sur une technologie qui n'a rien prouvée et qui n'a été testée, pour le moment, que par une poignée de bêta-testeur. Mais bêta-testeur ne signifie pas essentiellement consommateur. Pour le moment, nous n'avons aucune unité commercialisable. De ce fait, les développeurs nous demande toujours quand pourrions nous commercialiser le Rift, combien d'unité pourrions nous fournir aux magasins etc. Ils réclament des réponses précises et spécifiques, c'est normal, on avancent tous vers l'inconnu. C'est aussi ainsi que nous discutons régulièrement de nos avancées, afin de recentrer nos objectifs, et de progresser encore.''

Il continue de nous montrer sa lucidité en disant : ''Jusqu'à présent, la VR n'a pas était très populaire, les différents essais, commercialisés ou non ayant été très peu concluant. Tout reste à prouver, encore une fois, nous le savons. La technologie souffre d'une stigmate qui sera dure à gommer, la stigmate d'un produit gadget, très peu fiable et qui apporte aucune sensation ni aucune utilité. Mais cette fois-ci, un cap va être passé, et je suis persuadé que le Rift une fois en action va en convaincre plus d'un, il suffit juste de s'y essayer et de jouer un minimum le jeu.''

Il finit par imagé l'évolution de la VR par rapport à ce qu'il se faisait il y a 15 ans, avec les téléphones mobiles. Il conclu par une déclaration assez intéressante : ''Les gens sont fatigués de l'industrie du jeu vidéo de ces 10 dernières année, qui ne cesse de courir après la puissance brute, la ''fidélité graphique'', et le réalisme. Plus personne ne se soucie du réalisme aujourd'hui, les graphismes sont déjà assez exceptionnels comme ça, et je doute que de réel bond en avant comme ce fut le cas entre la 2D et la 3D par exemple puisse encore être possible avec des moyens techniques traditionnels. C'est ici que le Rift entre en jeu. L'oculus Rift ne fera peut-être pas en sorte que les jeux soit réellement plus beaux ou plus réalistes qu'aujourd'hui sur PS4 et X1, mais il procurera de nouvelles sortes de sensation, il changera la façon de voir un jeu vidéo. C'est l'essentiel de notre démarche.''