Une 8 bits bien burnée !
Yu Suzuki vous connaissez ? Oui voilà Shenmue, c'est çà mais vous savez il n'a pas fait que çà.
Ah vous ne le saviez pas ? Le monsieur âgé aujourd’hui de 64 ans (en 2023) est derrière tout un tas de vieux hit de Sega comme par exemple Virtua Fighter, Virtua Racing, OutRun ou encore Space Harrier, rien que çà !
Des jeux qui parleront avant tout aux vieux, vous savez ces gens au ventre pendant et à la recherche d’une jeunesse définitivement perdue à grand renfort de crèmes anti-âges, de teintures pour les cheveux et on s’égare…
Ces mêmes vieux se souviennent comme moi d’After Burner, un jeu de tir aérien qui fît grand bruit dans les salles enfumées dans le cœur des années 1980. Aujourd’hui nous allons nous occuper de son adaptation la plus fameuse, d’un titre qui m’a fait personnellement rêvé (et pas qu’un peu), je parle bien sûr d’After Burner sur Sega Master System, titre paru le 12/12/1987 sur la Mark III, et quelques mois plus tard en occident vers mai 1988.
La cover PAL (toujours aussi distinguée…)
Le jeu ne comporte pas vraiment d’histoire, on sait juste qu’on est le pilote émérite d’un F-14 Thunder Cat (qui est un gros clin d’œil si ce n’est plus au F-14 Tomcat) et que vous devez sauvez le monde libre face à une invasion imminente d’ennemis indéterminés. Tout çà pour dire que l’on s’en fiche royalement. Pour votre culture, le titre du jeu de Sega vient du terme anglais afterburner donc traduit en français par la postcombustion, terme connu par les amateurs d’aviation militaire. La postcombustion ou post-combustion, souvent abrégée en « PC » et parfois dénommée « réchauffe », est un système utilisé par les avions militaires supersoniques pour augmenter temporairement la poussée fournie par un turboréacteur. Vous savez tout maintenant.
After Burner se compose de 18 niveaux, où le joueur est invité à piloter un avion en vue la 3e personne vu de dos. Le jeu entre dans la famille des dogfights, ou encore des rails-shooters : l’avion avance tout seul, vous devez simplement vous occuper à esquiver (dans une zone assez restreinte quand même) les projectiles ennemis et abattre ces mêmes ennemis.
La conversion sur la 8 bits de Sega est tout simplement grisante ! Le jeu défile à grande vitesse, et même si graphiquement on est quand même assez loin de l’arcade, les sensations sont là et bien là.
Pour mener à bien vos 18 missions, votre coucou se retrouve équiper d’une mitrailleuse lourde et de missiles. Les stages répondent à peu près tous au même schéma, à peu près car parfois vous aurez droit à un combat contre un boss, ou à une séquence de ravitaillement.
Animation et musique sont très convenables surtout ces dernières composées par Hiroshi Kawaguchi et qui se retrouve en quelque sorte sublimées par la puce FM-Sound de la Master System japonaise.
Cependant tout est loin d’être rose, et After Burner s’avère être un jeu qui a tout simplement été essoré par le temps, et l’usure qu’il provoque.
Bien que frénétique, le jeu est ennuyeux, s’avère répétitif à l’excès et surtout propose un niveau de difficulté d’une absurdité sans nom. Perdre à un jeu vidéo ne me dérange pas. Enfin cela ne me dérange pas à partir du moment où je comprends pourquoi j’ai perdu. Le problème d’After Burner c’est que l’on perd (hyper facilement) sans jamais savoir pourquoi. Cela vient certainement de son héritage de l’arcade (du business model de ce système basé sur une difficulté excessive), mais là pour une version domestique ce choix de game-design s’avère totalement malheureux.
Alors il existe bien une astuce pour passer tranquillement les 12 premiers niveaux (maintenez simplement sur diagonale bas gauche et vous éviterez tous les missiles et ennemis). Mais à partir du niveau 13 (tel vendredi 13) cette tactique s’effondre, et le titre de Yu Suzuki vous force de jouer à la « loyale ».
A titre personnel, je me suis acharné jusqu’au niveau 15, puis j’ai décidé d’abandonner face ce programme de pseudo-divertissement bien burné mais mal branlé (NB: séquence poètique), à la difficulté abusive et aux contrôles qui n’ont aucune putain de cohérence, car faisant la part belle à l’aléatoire.
Aujourd’hui on est vieux, on a les cheveux qui grisonnent, tout un tas de problèmes à gérer au quotidien, et surtout on a (bien) grandi. Et c’est à ce moment précis que l’on se rend compte, que jeunes, on était tout de même terriblement tolérant et bienveillant à accorder tout ce temps à un jeu qui, en fin de compte, ne mérite pas qu’on s’y attarde plus de deux heures.
Titre très aguicheur sur une Master System fringante, After Burner est l’archétype même du jeu qui a subi de plein fouet les ravages du temps et qui contredit l’adage populaire du « c’était mieux avant »…
Fiche Technique: Titre: After Burner Développeur: SEGA Éditeur: SEGA Genre: Shooting-Game Année: 1987 Autres suports: Arcade (X Board, Mega-Tech), Amiga, Atari ST, Amstrad CPC, Commodore 64, DOS, ZX Spectrum, MSX, FM Towns, 32X, NES Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
Tout est histoire de contexte à l'époque les jeux de guerre avait le vent en poupe pas besoin de scenario de l'action un joli rendu, les plus belles pièces venez de l'arcade.
After burners en arcade c'est surtout le grand spectacle le cabinet ect sur MS je ne l'ai pas eu mais je peux imaginer le sentiment de joie lorsque tu mets la cartouche en t' imaginant la version arcade et ses sensations et finalement revenir brutalement sur terre passe le fameux Push start.
Merci pour l'article
legato exact niveau contexte, faut dire la hype de fou à l'époque on venait d'avoir top gun au ciné et je parle même pas de la chasse au film vhs après
J'y avais joué étant gosse en salle d'arcade, j'avais eu les yeux qui brillaient quand la partie s'était lancée. Je pense que le fait de ne pas avoir accès à quasi tout tout de suite (contrairement à maintenant) aidait sans doute en terme d'émerveillement
ah c'est vrai que la borne d'After Burner 1 & 2 déchirait tout quand ce jeu est sorti en 1987.
D'ailleurs, on voit bien la borne dans Terminator 2.
Très influencé par le succès de Top Gun, il était vraiment la démonstration technique de Sega à l'époque en matière de 2D zoomée.
Mais quel gameplay limité une fois la baffe de l'arcade passée...
Toutefois, la version Master System était pas trop mal, meilleure que sur les ordinateurs de l'époque (la conversion en Europe était vraiment ignoble) mais forcément moins belle que sur Pc Engine et surtout Megadrive.
La version 32X est chouette mais en 30 ims
Il faudra attendre la Saturn pour avoir le 60 de l'arcade.
La version 3DS est particulièrement réussie.
A noter une suite fabuleuse en arcade puis sur PS3/X360 qui s'appelle After Burner Climax.
Indisponible maintenant à l'achat à cause des droits sur les avions, il peut encore se télécharger pour ceux qui l'ont acheté à l'époque tant que les stores de ces consoles sont dispos.
After burners en arcade c'est surtout le grand spectacle le cabinet ect sur MS je ne l'ai pas eu mais je peux imaginer le sentiment de joie lorsque tu mets la cartouche en t' imaginant la version arcade et ses sensations et finalement revenir brutalement sur terre passe le fameux Push start.
Merci pour l'article
http://www.youtube.com/watch?v=ZQZBdumCDWY
D'ailleurs, on voit bien la borne dans Terminator 2.
Très influencé par le succès de Top Gun, il était vraiment la démonstration technique de Sega à l'époque en matière de 2D zoomée.
Mais quel gameplay limité une fois la baffe de l'arcade passée...
Toutefois, la version Master System était pas trop mal, meilleure que sur les ordinateurs de l'époque (la conversion en Europe était vraiment ignoble) mais forcément moins belle que sur Pc Engine et surtout Megadrive.
La version 32X est chouette mais en 30 ims
Il faudra attendre la Saturn pour avoir le 60 de l'arcade.
La version 3DS est particulièrement réussie.
A noter une suite fabuleuse en arcade puis sur PS3/X360 qui s'appelle After Burner Climax.
Indisponible maintenant à l'achat à cause des droits sur les avions, il peut encore se télécharger pour ceux qui l'ont acheté à l'époque tant que les stores de ces consoles sont dispos.
Facile à lire, bien écrit. Pas long du tout.
Je galère en ce moment sur la rédaction d'un test que j'ai envie de poster, c'est le foutoir.
reza tout à fait, bien résumé
fan2jeux ben ça me va droit au coeur, j'aime bien aller à l'essentiel.