Street Fighter '89 ?
En 1989, Capcom s'apprêtait à lancer une suite potentielle de son célèbre jeu de combat, Street Fighter. Cependant, au lieu de continuer sur la voie des combats en un contre un, les développeurs ont opté pour une approche radicalement différente, donnant naissance à un chef-d'œuvre du genre "beat'em up" :
Final Fight.
Depuis sa sortie en 1989, Final Fight a tracé son chemin dans l'histoire du jeu vidéo en tant que pionnier du genre "beat'em up des années 1990", captivant les joueurs avec son action frénétique et ses personnages emblématiques. Développé par Capcom Production Studio 1, ce titre légendaire offre une expérience de jeu riche, combinant un charme rétro avec des éléments de gameplay intemporels.
Génèse du jeu :
Street Fighter '89, comme il était initialement connu au Japon, devait explorer davantage l'univers et les personnages de son prédécesseur. Cependant, les développeurs ont rapidement réalisé que le gameplay et l'esthétique prévus ne correspondaient pas à ce qu'ils avaient en tête. Au lieu de forcer une connexion artificielle avec Street Fighter, ils ont décidé de faire de Street Fighter '89 un jeu autonome, s'inspirant plutôt des jeux "beat'em up" populaires de l'époque. Donc, à la base, Final Fight est né de l'intention initiale de Capcom de créer une suite à Street Fighter.
Cependant, au lieu de continuer sur la voie des combats en un contre un, les développeurs ont opté pour une approche radicalement différente, donnant naissance à ce maitre-étalon du genre "beat'em up". Ainsi, Street Fighter '89, comme il était initialement connu au Japon, devait explorer davantage l'univers et les personnages de son prédécesseur.
Un Changement de cap :
Street Fighter '89 a été rebaptisé Final Fight pour mieux refléter son identité distincte et son objectif renouvelé. Cette décision a permis au jeu de s'épanouir pleinement en tant qu'expérience unique, plutôt que de rester dans l'ombre de son prétendu ainé. Cette nouvelle direction a également ouvert la voie à une expansion de l'univers Street Fighter, avec des personnages de Final Fight faisant des apparitions mémorables dans d'autres jeux de la série. Le jeu a rapidement pris son propre chemin pour devenir un titre unique, transportant les joueurs dans les rues tumultueuses de Metro City, où le maire badass Mike Haggar et ses alliés, Cody et Guy, luttent contre le crime et la corruption.
Un Akiman très inspiré :
Les personnages de Final Fight sont devenus des icônes du jeu vidéo grâce au talent du chara-designer Akira Yasuda, également connu sous le nom de "Akiman". De Mike Haggar, inspiré par le célèbre catcheur "Rowdy" Roddy Piper, à Cody, influencé par le personnage de Snake Plissken du film "New York 1997", chaque protagoniste est doté d'un charme unique.
Outre Mike Haggar, le personnage d'Andore fait référence à un autre catcheur célèbre : André le Géant. D'autres personnages ont également des influences spécifiques.
L'essence de la baston :
Final Fight transporte les joueurs dans les rues dangereuses de Metro City, où le maire Mike Haggar et ses alliés, Cody et Guy, se battent contre le crime et la corruption. Le jeu se déroule sur six niveaux palpitants, chacun présentant son propre ensemble d'ennemis redoutables et de boss impitoyables. Les joueurs doivent traverser chaque niveau en utilisant judicieusement les objets environnementaux et en déchaînant une variété de combos pour progresser.
Des héros charismatiques :
Les personnages de Final Fight sont devenus des icônes du jeu vidéo, avec des signes distincts et des personnalités inoubliables. Mike Haggar, le maire musclé de Metro City, Cody, le rebelle au grand cœur, et Guy, le ninja agile, sont parmi les protagonistes les plus appréciés de la franchise. Sans oublier les antagonistes redoutables comme le géant Andore et le gangster sinistre Belger.
André le géant, qui a inspiré Andore (et Hugo par la suite)
Censure et puritanisme américain :
À l'origine, Roxy était prévue pour être un personnage jouable, mais cette idée a été abandonnée et elle viendra garnir le rang des ennemis. L'un des points les plus controversés est la transformation du personnage de Poison dans la version américaine. Initialement féminine au Japon, elle est devenue transgenre dans la version américaine pour éviter des problèmes de censure liés à la violence contre les femmes dans les jeux vidéo.
Cependant, il est important de noter que l'histoire de Poison et la raison exacte de ce changement ont été sujettes à interprétation et débats parmi les fans du jeu. Certains ont vu ce changement comme une tentative de censure ou de gestion des controverses, tandis que d'autres ont apprécié la diversité ajoutée au jeu. En fin de compte, Poison est devenue l'un des personnages les plus reconnaissables de la série "Final Fight", indépendamment de son origine controversée.
La mélodie de la street :
La bande sonore de Final Fight, composée par Yoko Shimomura, colle parfaitement à l'action effrénée du jeu. Les thèmes musicaux dynamiques et entraînants captivent le joueur que nous sommes tout au long de notre périple à travers les rues dangereuses de Metro City, ajoutant une dimension assez épique à l'expérience de jeu. Chaque thème musical capture l'essence des différents niveaux et renforce l'immersion des joueurs dans l'univers vibrant de Metro City.
Une jolie baffe technique :
Les graphismes et les sprites de Final Fight ont été salués pour leur qualité et leur détail impressionnants, élevant l'esthétique du jeu à un niveau supérieur. Il ne faut pas oublier que le jeu date de 1989 ! Les personnages sont richement animés, avec des mouvements fluides et des expressions qui ajoutent à leur personnalité distincte, tandis que les environnements regorgent de détails saisissants.
Une Jouabilité Intuitive et Profonde :
Final Fight offre une jouabilité simple à prendre en main mais profonde dans ses mécaniques de combat. Les joueurs peuvent déchaîner une variété de combos et de techniques spéciales pour vaincre les hordes d'ennemis qui se dressent sur leur chemin, ajoutant une couche de stratégie à l'action frénétique.
Le gameplay de Final Fight allie habilement action frénétique et stratégie, offrant une expérience de jeu intense et gratifiante. Les joueurs peuvent également utiliser l'environnement à leur avantage pour vaincre les vagues d'ennemis qui se dressent sur leur chemin. Sabres, couteaux, barres de fer joncheront le sol des rues malfamées de Metro City. La jouabilité intuitive et la difficulté progressive garantissent une expérience captivante du début à la fin.
Poison Kiss
Un jeu pour les durs, les vrais :
Avec ses six niveaux variés et ses multiples ennemis et boss à affronter, Final Fight offre une durée de vie robuste qui garantit que les joueurs reviendront encore et encore pour relever le défi. La difficulté bien que progressive, reste vraiment élevé pour nos standards actuels. « One crediter » le jeu est une entreprise assez titanesque. Cela correspondait au business-model des salles d’arcades, où les bornes devaient (vraiment) se transformer en pompe à fric. Cependant tout cela est atténué aujourd’hui avec l’émulation ou les compilations retro qui autorisent les crédits infinis (et gratuits).
Baston rime avec adaptation :
Outre la version arcade, Final Fight a été porté sur diverses plateformes, y compris la Super Nintendo, où il a bénéficié d'une puce supplémentaire pour améliorer les graphismes. Par contre, on ne pouvait y jouer que seul, le personnage de Guy avait disparu du casting. Des adaptations ont également été réalisées sur d'autres consoles et ordinateurs personnels comme sur Mega-CD, version pas mal réussi, ou la très fidèle version Sharp X68000.
Apparitions dans d'autres Jeux :
Outre les jeux Street Fighter, les personnages de Final Fight ont fait des apparitions dans d'autres jeux Capcom. Mike Haggar, Cody, Guy, Poison, Rolento et Sodom sont tous apparus dans divers jeux de la licence Street Fighter et/ou dans les crossovers de Capcom en tant que combattants jouables ou personnages non jouables.
LE "POING" FINAL :
Final Fight reste un incontournable pour les amateurs de jeux rétro et d'action effrénée. Avec son casting mémorable, son gameplay addictif, sa bande sonore entraînante, ses graphismes de qualité, il demeure un classique intemporel qui mérite sa place dans l'histoire du jeu vidéo. Que vous soyez un vétéran nostalgique ou un joueur découvrant ce chef-d'œuvre du genre pour la première fois, Final Fight promet une expérience de jeu inoubliable. Du grand Capcom !
Fiche technique:
Titre original : Final Fight
Développeur : Capcom Production Studio 1
Éditeur : Capcom
Arcade System: CPS-1
Genre : Beat Them Up
Année de sortie initiale : 1989
Autres supports : Super Nintendo (1990), Amiga (1991), Atari ST (1991), Commodore 64 (1991), ZX Spectrum (1991), Amstrad CPC (1991), Sharp X68000 (1992), SEGA Mega-CD (1993), iPhone (2011)
Nombre de joueur(s): 2
Localisation:
NOTE PRESSE (Your Sinclair
59 - Novembre 1990)
Screenshots:
Mythique tout simplement !!
Merci pour ton test, toujours au top
Le plus important dans ce type de jeu...ils ont viré le mode 2 joueurs.
D'ou le succès de franchise concurrente d'en face Streets of Rage
Je ne savais pas que c’etait cody dans l’intro de sf2!
Pour une fois je me suis fié à une vieille info par dans un GameFan dans les années 2000. Ben apparement ils se sont plantés (et nous avec), Capcom a dévoilé l'identité des 2 personnages il y a quelques années.
https://streetfighter.fandom.com/wiki/Scott_and_Max
Et puis un jour, en allant dans une salle d'arcade j'ai vu ce jeu sur une borne. Piece de 10 Frs en poche, je lance le jeu (je l'ai fini un paquet de fois sur console, ça va etre facile, c'est le même titre). Et bordel je suis sur le c**, il est bien plus dur (et c'est qui ce Guy, je le connais pas)
En relançant le jeu chez moi, elle me parait bien fade ma version Snes. Pourquoi avoir supprimer le mode 2 joueurs (mode obligatoire pour un jeu de ce genre et de ce calibre), idem pour Guy ainsi que le niveau avec Rolento en boss (ils ont bien essayé de rattrapé le coup avec un Final Fight Guy sorti uniquement au Japon mais qui reste le même jeu, ils ont juste remplacer Cody par Guy, une honte)
Merci de m'avoir fait revivre ce moment de nostalgie, du coup je vais m'en faire une partie (version Mame sur ma Xbox moddé)