Quinze jours plus tard, ils trônent donc toujours dans le salon et la chambre de ma fille de trois ans, et comptent parmi ses jouets préférés du moment, qu’elle n’a pour ainsi dire jamais délaissés depuis leur assemblage. Le piano et la maison ont sa préférence et chaque jour fut l’occasion d’en percer un peu plus les secrets, révélant au passage une profondeur de jeu que l’on ne soupçonnait pas à la première découverte...Par tâtonnements progressifs, ma fille a mémorisé l’ordre de ces séquences et est ainsi en mesure de s’adonner à une partie de bowling pour gagner quelques fruits et légumes, avant de revenir au salon de la maison et de nourrir son hôte.
Cela peut paraître anecdotique, mais mises à part ses demandes insistantes pour me voir battre la fleur ou la pomme de terre de Cuphead, c’est tout simplement sa première expérience vidéoludique en quasi-autonomie.
Quant au carton en lui-même,
il a très bien encaissé les différentes manipulations : pas de déchirures ni de pliures au bout de ces quinze jours d’usage intensif et maladroit, même pour les éléments soumis au plus rude régime comme les touches du piano ou les anses du sac-robot. Nous pouvons donc définitivement tordre le cou à la plus grand crainte qui précédait la sortie des deux kits -
le carton est vraiment solide, tout en se révélant suffisamment souple pour faciliter le montage. Il était difficile de faire mieux sur ce point. Revers de la médaille, les Toy-Con sont donc robustes mais encombrants : inutile de lorgner vers la poubelle jaune, vous ne l’utiliserez pas de sitôt les concernant et vous devrez donc, bon gré mal gré, leur trouver une (sacrée) place dans votre intérieur.
À bien regarder dans la boîte d’origine, il vous reste en effet une série de planches et d’élastiques sur les bras : vous allez immédiatement les mettre à profit pour réinventer et compléter vos premiers Toy-Con.
Un vrai tour de force, alors que l’on était déjà charmé par l’inventivité et l’ingéniosité des montages initiaux. Mais là encore, il est impossible de brûler les étapes et de lorgner directement du côté des ultimes leçons : comptez près de trois heures d’exploration progressive, en martelant le bouton A du Joy-Con de droite, pour reparcourir chacun de vos montages avant d’atteindre le bouquet final.
La partie dédiée aux Joy-Con (vingt-deux leçons à elle seule, que l’on retrouve indifféremment sur les deux kits) est la plus instructive et la plus réussie : elle passe en revue l’ensemble des technologies qui donne vie aux Toy-Con. Fonctionnement du gyroscope ou de l’accéléromètre, principe de la lumière infrarouge ou de la réfraction et même décorticage de tous les composants qui se tapissent sous l’écran de la Switch : le cours se ponctue de multiples expériences au cours desquelles vous êtes invité à manipuler les Joy-Con pour mieux comprendre leur fonctionnement.
Un vrai bon point, clair et bien expliqué.
Tous les jouets gagnent ainsi en complexité et en intérêt,
la palme revenant à la moto et au piano.
La prise en main n’est pas évidente, mais les musiciens les plus aguerris sont déjà parvenus à créer des morceaux très impressionnants, façon Mario Paint de la grande époque. Il ne serait donc pas étonnant qu’à la manière de ce lointain cousin,
des mélomanes continuent d’exploiter les Toy-Con pendant de longues années encore.
En dépit de sa narration un brin lourdingue, la section Découvrir remplit donc le rôle qu’elle s’est fixée :
les explications sont claires, des quiz viennent conclure chaque partie pour vérifier l’étendue de vos connaissances et vous donnez un second souffle à chaque jouet.
L’atelier du Nintendo Labo est donc une formidable idée dont se sont déjà emparés des milliers d’utilisateurs afin de créer des projets ultra-complexes.
On réservera évidemment l’atelier à des joueurs plus âgés, mais après quelques heures en sa compagnie, il apparaît clairement que
c’est un outil sur lequel on devra compter pendant des années. Une vraie bonne manière de conclure en apothéose le Nintendo Labo et d’en faire, bien au-delà d’une pile de planches en carton,
un outil ludique diablement original et innovant.
Gamekult
Pour moi, bêtise et curiosité, les deux faces de la même médailles.
Parce que certain croyais que vendre du carton a 90€, c'était aussi facile?
Il y a eu de la recherche, et des essais avant de trouver le carton qui se manipule bien, tous en étant assez solide pour durer...
Les haters, en faite connaisse rien...
wilhelm kuroni ca fascine autant que les meubles et oeuvres d’art en carton. Il y’a quelque chose là-dedans de l’ordre de l’innovation. Ce n’est pas commun,c’est du carton, oui mais c’est solide, écologique et recyclable... donc "bon" (moins pire) pour la planète. C’est le gros bon point... d’ou l’engouement. C’est une très belle idée et en plus ca favorise la créativité et les travaux manuels.
Si vous perdez vos maisons, vous aurez encore de quoi dormir dans la rue...
On ne fait pas de statistiques sur un échantillon réduit.
Pour la qualité du carton, il vaut mieux qu'elle soit très bonne vu le prix. C'est la moindre des choses.
Enfin bref, chacun jugera de l'intérêt de Nintendo labo...