Voici un article de Julien C du site gameblog (je c'est que certain n'aime pas, nie le site, nie le rédacteur, mais ce n'est pas là où le débat nous intéresse), un avis que je trouve assez intéressant et dont certain on du se reconnaitre, (petit clin d’œil à Fab244) même si pour moi Shadow of the Colossus est une pépite, il m'est déjà arrivé d'être dans se cas de figure.
Aujourd'hui, c'est lundi confession...
Allez, entre nous, rassurez moi. Dites moi que, vous aussi, vous avez déjà éprouvé cette sensation d'être le seul à ne pas apprécier ce que la plupart qualifient de chef d'œuvre. Seul contre le reste du monde, on se sentirait presque penaud. Seul face à la dictature du bon goût et son cortège de qualificatifs onanistes : poésie, art, expérience & co. Et cela marche avec tout. Musique, cinéma, roman... et donc forcément avec le jeu vidéo.
Eh bien c'est ce que je ressens alors que je suis resté hermétique face à un monument inattaquable, un monstre sacré ludo-numérique : Shadow of the Colossus ! Pris à mon propre piège. Me voilà bien, moi dont les goûts personnels étaient calibrés pour me repaître de ces fameuses "expériences". Moi qui loue à l'envi ces titres tentant de mêler sensibilité artistique et gameplay expérimental. Moi qui était allé dégoter ICO alors qu'il tournait encore sur PSone. Moi qui avait été marqué au fer rouge pour la maestria du premier Ueda. Oui, j'étais programmé pour tomber en adoration éperdue devant Shadow... et puis patatra.
A-t-on le droit ne pas aimer un chef-d'oeuvre ?
Nous sommes en 2005. Après plusieurs heures et autant de colosses terrassés, non, rien à faire, je n'arrive pas à me laisser haper. Voyageur hébété, je reste à quai. J'ose l'affront ultime : je m'ennuie. Le jeu me frustre, trop boursouflé, parfois un rien prétentieux, trop éloigné du joueur. Que se passe-t-il ? Autour de moi, tout le monde glorifie le nouveau chef d'œuvre de Ueda et me regarde avec des grands yeux. Je me sens isolé, presque jugé. Je dois être passé à côté de quelque chose. Je culpabiliserais presque. Je me replonge donc dans l'aventure. Mais rien n'y fera. Je me tiens à ma première sensation : Shadow of the Colossus est un jeu trop ambitieux pour la PS2. Un jeu aussi esthétiquement phénoménal, que ludiquement bancal. Car s'il est impossible de mettre en cause son magnétisme, quid des ralentissements quasi permanents ? Quid des caméras pas toujours bien gérées ? Quid de cette vallée aussi hypnotisante… que vide, diaboliquement vide ? Aller-retour incessants. Point A, point B. Point A, point C. Point A, point D. Quid d'Agro, destrier certes étonnamment expressif, émouvant compagnon de route… mais aussi cheval le plus pénible de l'Histoire du jeu vidéo (un rocher ? Hop on se cabre et demi-tour automatique) ! Avec Shadow of the Colossus, Fumito Ueda a été trop gourmand et s'est laissé dévorer par son "art". Sans parler de quelques fautes de goût comme ces icônes roses semblant conçues à la va-vite avec une charte visuelle en inadéquation totale avec la noblesse de l'univers du jeu. Dur retour à la réalité.
Mais que suis-je devenu ? Me serais-je transformé en monstre sans cœur ? Je vous vois venir... Oui, bien sûr la chute des colosses me touche. Evidemment que la fin est, et restera, culte. Quelle beauté. Quelle remise en question. C'est un fait, mais le périple ludique pour y parvenir m'aura passablement frustré et nous parlons bien de jeu vidéo, non ? Hier, comme aujourd'hui en HD, rien n'a d'ailleurs changé dans cette remasterisation en forme de service minimum.
Voilà donc mon coming out ludique. Oui, au-delà de la grandeur de son visuel et de la profondeur de son message, je trouve que Shadow of the Colossus a oublié d'être un grand jeu. C'est mon avis et il n'engage que moi. Mais aujourd'hui, a-t-on le droit de ne pas aimer un tel chef d'oeuvre ? On aurait tendance à dire "oui"... si l'on ne courait pas immédiatement le risque de passer pour un ennemi du "beau dans le jeu vidéo", de la sacro-sainte pensée unique du "ce-jeu-vidéo-c'est-de-l'art-tu-vois"... Car dans les faits, ce n'est pas si facile d'aller à contre-courant, d'oser être pris pour "quelqu'un qui n'a rien compris" (mode sobre du "crétin") surtout face à des oeuvres dites cultes. Pourtant, je le clame : il est possible de louer les prises de risques, d'aimer les expériences visuelles, les voyages numériques... mais de ne pas apprécier Shadow of the Colossus ! Ce qui n'est pas le cas d'ICO, plus modeste dans sa structure, mais tellement mieux équilibré. Plus mature dans sa progression, dans sa volonté de toujours mettre le joueur au coeur de l'action, de le laisser en contrôle. A mes yeux, le voici, l'instant de grâce de Ueda.
Ne me reste plus qu'à souhaiter, du plus profond du coeur, que ce soit l'héritage, l'équilibre, la subtile science du gameplay, la maîtrise tout en retenue d'ICO qui couleront dans les veines numériques de The Last Guardian… où bien il ne restera plus que du hype, de l'art, mais pas forcément du jeu.
Apprécier un produit culturel étant par définition même subjectif, vous avez déjà dû rester de marbre face à des jeux adulés par le monde entier. N'hésitez pas partager ces sensations dans le forum. Car oui, aujourd'hui, l'heure est à la confession...
Et vous vous est-il arrivé d'être dans se cas-là, que ce soit pour un jeu ou autre chose ?

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publié le 25/10/2011 à 14:24 par
qbigaara49
si un aime pas géant vert et dormir sans une source de lumière, oui on aimerait pas ce jeu...
...xD
Ce genre de jeux me rappel fortement tout ces putains de communistes des beaux arts
des mecs ont retrouvé le test de JulienC à l'époque, où il avait mis la note presque parfaite en qualifiant le jeu de culte, magistral et tout le bordel. Alors pour sortir six ans plus tard "Nous sommes en 2005. Après plusieurs heures et autant de colosses terrassés, non, rien à faire, je n'arrive pas à me laisser haper.", c'est un peu se foutre de la gueule du monde.
Parce que je considère qu'il faut toujours respecter quelqu’un qui a des gout de chiotte ! ;-)
Shanks > JulienC ma tout l'air d'un fanfaron qui ne cherche qu'à pondre des avis intéressants et qui ne se soucis pas d'être cohérent ou non. Ca fait partie du métier je suppose
Moi, je n'aime pas Gears of war.
Mais par contre je le trouve superbe techniquement
Personne n'a le droit de dicter le goût des autres..
J'ai par exemple, détesté Mario Galaxy 1 !
C'est vrai. Il n'y a que Chuck norris qui peut le faire.
On devrait conclure cet article par cette phrase je pense
Par exemple pour Final Fantasy VII. Je le trouve surestimé comme pas deux, juste parce que c'est le premier FF en 3D et le premier à avoir foulé le sol français. Personne ne se souvient du CD2, tout le monde sait que la course des chocobo était une "pain in the ass" mais il est quand même "LE PLUS GRAND FF JAMAIS RÉALISÉ". Même l'engouement envers Sephiroth, je le comprends pas non plus.
A l'inverse, je pense que Castlevania: Lords Of Shadow est tuerie, et c'est pour moi la meilleure chose qui a pu arrivé à cette license qui commençait à s'ecrouler. Alors que d'autre pense que c'est une hérésie envers Castlevania.
Comme quoi, les goûts et les couleurs.
Après chacun ses gouts, on peut ne pas aimer ce que certains qualifient de chef d'oeuvre, ou au contraire aimer ce qui est considèré comme un navet .
Neokiller > La meme, idem pour KZ, Uncharted, Resistance, Halo, GoW ( gears ou god, a vous de voir) etc etc etc
Kiffer un jeu à sa juste valeur, c'est ça être un gamer
Cinématiques trop longues, on se perd un peu dans ce foutoir
-Gran Turismo 5 m'a aussi très déçu (trop de mise à jour, IA bif bof/système premium à la con etc...etc)
-Final Fantasy XIII, malgré une bonne grosse claque visuelle, je trouve qu'il met trop longtemps à démarrer, de plus, qui n'a pas pesté contre ces couloirs?
Bref, pas mal de bonne franchises qui ont loupées le coche de cette gen pour le moment
Bah il était pas mal Enter The Matrix ^-^
Moi c'est pire, j'ai aimé ce jeu....
Je comprend le coté frustrant de Shadow of The Collossus , je l'ai ressenti egalement au début mais une fois que je m'etait laissé emporté , j'avait adoré , par contre c'est le genre de jeu a ne pas refaire plusieurs fois sinon on casse la magie
Et moi c'est pire , j'ai aimé ce jeu
J'étais fan aveugle mais maintenant c'est fini, j'ai pas achete un dbz depuis budokai 3
Néanmoins, j'adore Crisis Core sur PSP. Déjà parce que l'univers est intéressant. Les musiques et le Game Play et le côté RPG. Mais c'est vraiment l'opus principal qui me déplaît.
L'art se trouve dans l'oeil de celui qui regarde.
Suzuki ne fait plus partie de SEGA depuis peu.
Shenmue 3 restera donc sans doute un joli rêve pour beaucoup mais rien de plus, hélas...
Et même qu'on dise que le jeu est nul > OK
Mais avec des arguments valables , merci .
De toute façon la il s'agit surtout d'une affaire du gout .
Je sais pas pourquoi mais ça ne m'étonne pas