Mitenso nous a fait le coup un peu plus tôt aujourd'hui, alors à mon tour (à vrai dire, je devais faire cet article ce week end mais j'attendais de jouer suffisamment à Final Fantasy XV et The Last Guardian pour pouvoir les noter correctement). Heureusement, j'ai joué à suffisamment de jeux différents de Mitenso pour pouvoir éviter de faire un vulgaire doublon.
Inutile de me demander "et tel jeu ?", "et celui-là ?" etc, si les jeux de 2016 auxquels vous pensez ne sont pas dans la liste suivante, c'est que je n'y ai pas joué tout simplement. Ou en tout cas pas assez pour pouvoir juger de leur valeur globale de façon honnête.
Forza Horizon 3 : 9
The Last Guardian : 8
The Witness : 8
Ratchet & Clank : 8
Uncharted 4 A Thief's End : 8
Doom : 8
Battlefield 1 : 8
Dishonored 2 : 8
Trackmania Turbo : 8
Furi : 8
Epistory : Typing Chronicles : 8
Salt & Sanctuary : 7,5
Aragami : 7,5
World of Final Fantasy : 7,5
Lucky's Tale (Oculus Rift) : 7,5
Digimon Story : Cyber Sleuth : 7,5
Abzû : 7
Season After Fall : 7
The Flame in the Flood : 7
Gears of War 4 : 7
Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm 4 : 6,5
Final Fantasy XV : 6
Quantum Break : 6
Pokken Tournament : 5
Star Fox Zero : 5
Paper Mario : Color Splash : 5
Metroid Prime : Federation Force : 4
Mighty No. 9 : 4
Virginia : 4
Umbrella Corps : 3
Pankapu : 3
Note moyenne de l'année 2016: 6,65
En bref, un riche cru plombé uniquement par quelques soft avec qui je n'ai aucune pitié et aucune honte à être très sévère.
À noter que si Forza Horizon 3 mérite la note faramineuse de 9/10 pour moi, cela n'en fait pas pour autant mon GOTY. Subjectivement, je pense ce titre réservé à Ratchet & Clank, Doom ou encore The Last Guardian.
Furi
Genres: action - boss rush
Développeur: The Game Bakers
Éditeur: The Game Bakers
Supports: Steam, Playstation 4
Sortie: 5 juillet 2016
Fondé par deux anciens d'Ubisoft, le studio français The Game Bakers livre une véritable déclaration d'amour aux jeux d'action qui ont bercé leurs premiers émois vidéoludiques. Et la plupart des votre, d'ailleurs. Le principe est simple et rappelle qu'il y a trente ans, on n'avait pas besoin d'un véritable canevas d'embranchement scénaristique complexe pour s'amuser. Il faut s'évader d'une prison, et pour se faire, on doit affronter une galerie de personnage au design, à la personnalité et aux techniques de combat uniques.
Furi se permet de mélanger les genres, entre action, combat, shoot them up, il brasse un héritage culturel vidéoludique riche. Se faisant, il offre au joueur une palette de technique vaste qu'il faudra maitriser tour à tour, parfois toutes à la fois pour venir à bout des boss. Furi est difficile, ou exigeant comme je préfère le dire. L'aspect méritoire est essentiel, il renvoi directement là encore aux fin des années 80, début 90, où on ne bouclait pas un jeu en deux ou trois heures en sirotant un jus de fruit passion-ananas à la paille et en feuilletant le dernier tome de Naruto en parallèle. Chaque détail est fait pour que vous soyez satisfait de vous-même après avoir farouchement lutté pour remporter la victoire, au terme d'une intense session de concentration. Même le mode de difficulté le plus bas, intitulé "promenade" se permet d'envoyer une petite pichenette aux joueurs paresseux.
Le gameplay précis et intransigeant s'accompagne d'une direction artistique chiadée qui donne envie de constamment se surpasser. Immergeant le joueur dans un trip absolu, le père du manga Afro Samurai: Takashi Okazaki et une bande-son électro moderne oscillant entre le Carpenter Brut et The Toxic Avenger offrent une identité forte à une action débridée.
Malgré tout, Furi n'est pas parfait, et le reflet de sa jouabilité jouissive et fun à souhait n'est autre que ses phases d'entre-combat mollassonnes et inutiles. Notre personnage devient alors étonnamment apathique, condamné à déambuler dans des décors certes visuellement très réussis mais absents de toute interaction ou aucune histoire n'est, ne serait-ce qu'effleurée. Un véritable jeu d'arcade en somme.
L'expérience globale se veut jouissive, mais excluante si vous n'avez ni la patience, ni les réflexes nécessaires pour voir le bout de cette aventure qui peut vite devenir punitive. Il se peut aussi que vous soyez déçu si vous privilégiez le scénario ou l’interaction entre les personnages dans un jeu. Patchwork de référence succulente, entre Okami, Afro Samurai, Devil May Cry, Psyvariar, Metal Gear Solid et encore tant d'autres, Furi est clairement une expérience à vivre pour se forger son propre avis.
8/10
N'hésitez pas à me donner votre note du jeu si vous voulez lui en attribuer une, pour l'article suivant on fera une moyenne
Metroid Prime: Federation Force
Genre: FPS
Développeur: Next Level Games
Éditeur: Nintendo
Support: 3DS
Sortie: 2 septembre 2016
Dans la famille des idées de merde, on en a vu défiler des cousins débiles et des p'tits frères consanguins, alors année après année, on se demande comment faire pire. C'est à croire que les éditeurs se tirent la bourre pour remporter le jackpot du plus gros foirage de la génération. Mais au final, on en revient aux classiques. On prend un nom mythique pour le coller sur un petit jeu sans ambition, sans budget et sans talent en espérant en vendre des cartons entiers sur la seule sensation que procure les souvenirs du dit nom.
Ainsi, on obtient Metroid Prime: Federation Force qui cumule les tares plus ou moins sévères. Générique, sans ambition, au design quelconque. Il jure de part son look SD avec un univers d'ensemble plutôt réaliste, fantastique, voir même des fois carrément effrayant dont les inspirations le liant à la saga de cinéma Alien n'est plus à démontrer. Samus Aran, la célèbre héroïne de la franchise n'est même pas présente, on se rend vite compte que Federation Force a très peu à voir avec Metroid.
D'un point de vue structurel, là aussi, on a du mal à justifier son nom. Bien que spin-off, le jeu s'éloigne beaucoup trop de l'ADN de la série, et en plus il le fait très mal ! Le level design complexe et les sections ingénieusement imbriquées les une dans les autres ne sont plus. La progression prend la forme de missions séparées de dix ou quinze minutes chacune plutôt qu'une vaste aventure en continue dans un environnement directement relié par des portes, des couloirs et des ascenseurs.
Tous le sel de Metroid s'envole en fumée, la fascination qu'on avait devant l'intelligence du level design s'évapore. L'ambiance oppressante et qui jouait sans ménagement avec notre claustrophobie et notre capacité à s'orienter dans d'incroyables dédales ne fait plus partie des points forts de ce jeu.
Dur à digérer quand en plus de ça, on doit se farcir des graphismes 3D datés, aliasés, une modélisation taillée à la hache et un bestiaire lambda.
En coop, en revanche, il est possible que le jeu vous fasse vivre quelques parties sympa, le soft ayant été, de toute évidence, conçu pour cela de base. L'équilibre se créer tout naturellement entre combats et phases d'énigme où bien souvent, chaque joueur aura son rôle à jouer.
Définitivement, Federation Force insulte la belle saga qu'est Metroid et qui jusque là avait (presque) connu un sans faute. Ce n'est pas la trilogie des Zelda de la CD-i pour Metroid, mais bon... Moche, sans personnalité ni ambition, on sent le jeu qui n'a si peu de chose que Nintendo a décidé de lui refiler au moins un nom clinquant pour la forme (et pour contenter les rares crédules qui réclament à cor et à cris le retour de Metroid depuis des lustres). Un jeu a ranger aux côtés des adaptations de dessin animé produites uniquement pour vendre du jouet en plastique.
4/10
N'hésitez pas à me donner votre note du jeu si vous voulez lui en attribuer une, pour l'article suivant on fera une moyenne
Pokkén Tournament
Genre: combat
Développeur: Namco
Éditeur: The Pokémon Company
Support: Wii U, Arcade
Sortie: 18 mars 2016
Voici un jeu qu'il est intriguant. Soyons honnête, on l'attendait depuis vingt ans, depuis toujours en fait. Entre temps, on a quand même put avoir les Stadium et Colosseum, mais ça n'a jamais été le panacée. Alors quand on nous dit que les géniteurs de la saga Tekken s'attaquent à nos charmants et familiers petits monstres pour en faire un jeu de baston, on se dit qu'il y a un réel coup à jouer.
Là où Namco a eu du flair, c'est d'éviter le piège de la facilité et bricoler un ersatz de Super Smash Bros. exclusivement avec Pikachu et sa bande. Ainsi, on obtient un jeu hybride qui a sa propre mécanique. On retrouve un feeling qu'est habitué à proposer les adaptations de manga de baston tel que les Dragon Ball et Naruto. Les combats se segmentent en deux phases, la première, celle de terrain permet aux joueurs de se déplacer dans l'arène (aux décors souvent trop sommaires, dommage), la phase d'approche sera intéressante uniquement dans l'optique où vous contrôlerez un Pokémon efficace à distance comme Lugulabre (même si avec la présence d'un mur à proximité on peut aussi tenter un petit enchainement supplémentaire). Sinon, on passe à la phase de combat proprement dite où on évolue bel et bien comme dans un jeu de combat classique avec un panel de combo et de subtilité telle que les cancel.
On dénote vite un manque de profondeur dans le gameplay. Pokémon essaye de se la jouer Tekken sans proposer la liste de technique pléthorique. Pokémon essaye de se la jouer Naruto sans la pêche et la fluidité de ses déplacements... Pire encore, ce mélange de phase déplacement/combat perturbe plus qu'il ne séduit, ce système brise toute idée de combat rythmé ! Ajouté à cela un cruel déséquilibre entre les types de Pokémon (le type dit "puissant" profite d'une force de frappe abusive grâce à leur projection typiquement Tekken), sans compter que le roster aurait gagné à être bien mieux fourni histoire de développer le metagame (si tant est qu'on puisse réellement développer des stratégies de combat avec une jouabilité si... originale). Même si le jeu propose un mode aventure relativement classique, on sent que ce n'est pas assez creusé, que les développeurs ne se sont pas donnés à fond.
Cela se ressent encore plus par une technique déficiente, comme dit plus haut: décors vides, mais aussi modélisation relativement sommaire, assemblage de polygones parfois un peu merdique, temps de chargement à rallonge et interface un brin trop chargée.
Un terrible gâchis, en somme. Ça tourne vite en rond, c'est brouillon, ça peine à trouver un système idoine et une véritable identité de jeu, c'est même parfois feignant en terme de contenu (le panel de Pokémon jouables rikiki...) et ça ne rend strictement pas honneur aux capacités techniques de la Wii U. La pauvre console de Nintendo n'avait pas besoin de ça maintenant. Désormais on peut le dire, c'est foutu pour elle, elle baisse le rideau pour la dernière fois !
5/10
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Naruto Shippūden: Ultimate Ninja Storm 4
Genre: combat
Développeur: CyberConnect2
Éditeur: Bandai Namco Games
Support: PS4, Xbox One, PC
Sortie: 5 février 2016
Les jeux vidéo estampillés Naruto, ça fait déjà un moment qu'on en bouffe. Rien que sur console de salon en ne comptant que la série principale (les Ultimate Ninja), on doit lorgner autour de la quinzaine de titres en environ autant d'année (j'ai pas vérifié, mais je suppose qu'on en est pas loin). Aussi, la licence rapportant toujours un bon petit pactole à ses exploitants, il est logique de voir arriver sur les consoles nouvelle génération une itération toute neuve.
Enfin, toute neuve, c'est vide dit. Puisque la recette traditionnelle du jeu de combat très dynamique de CyberConnect2 ne change ici pas vraiment, si ce n'est l'ajout d'un vrai mode tag que les fans réclamaient depuis des plombes. Autrement, les combats quand bien même on pourrait les résumer à un vulgaire matraquage du bouton rond (je connais pas l'équivalent pour la Xbox One) peuvent devenir explosifs et relativement sympa grâce à un panel de techniques variées propres aux personnages du manga. Sans compter la possibilité de contre, de combo, de break, d'attaque ultime en coopération (suffit de réunir un trio de guerriers qui vont ensemble, comme Naruto, Sasuke et Sakura) et même celle de courir sur les murs tel un véritable ninja pour ajouter une dose de mise en scène d'enfer !
Si le manga Shippūden était parti dans le gros WTF, rendant parfois la course à la puissance de ce bon vieux Dragon Ball totalement out tant l'auteur en rajoutait des tonnes par dessus, le jeu suit bien le tracé de son modèle papier. Ainsi, le mode Histoire fou le feu à la manette et propose tout ce que Naruto a de plus spectaculaire à offrir (compensant un mode Aventure assommant d'ennui). La réalisation déçoit pourtant sur plusieurs aspects. Quand la caméra se calme un peu, qu'il n'est plus question d'en mettre plein les yeux avec des gros plans ahurissants et du précalculé, on constate que les personnages n'ont pas vraiment gagné en détails, que leurs costumes sont toujours aussi sommairement lissés, leurs traits assez grossiers et les textures fades.
Nous sommes étrangement resté bloqué sur Playstation 3 et Xbox 360, à croire !
Le contenu reste, à l'instar du casting pléthorique (voir bordélique) satisfaisant avec notamment un mode online riche et dynamique où des évènements sont régulièrement organisés et où le code réseau est tout à fait de qualité.
En bref, Naruto Shippūden Ultimate Ninja Storm 4 (putain, ça m'a prit 3 mois à écrire ce titre à la con !) ne révolutionne que dalle, pire, il est un brin feignant sur l'aspect visuel et se base énormément sur des acquis bien fignolés au fil des années. Gameplay solide quoique toujours gravitant autour d'un matraquage intensif de bouton unique, contenu qui s'est naturellement étoffé au fil du temps notamment avec le scénario qui s'est développé et les personnages qui se sont multipliés et une mise en scène du tonnerre qui rappelle agréablement un certain Asura's Wrath du même développeur.
Mais on aurait aimé un peu plus d'ambition, un très gros morceau afin de fortement marquer le coup du passage à la génération suivante, histoire qu'on ai pas besoin de se retaper une énième suite qui se sentira obligé d'essayer d'améliorer encore un petit peu l'expérience en 2017...
6,5/10
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