Directeur eSport chez Bandai Namco, Katsuhiro Harada est un nom important de la scène versus fighting. Après les déboires internes de l'EVO l'année dernière, le producteur de la célèbre licence Tekken avait décidé de rassembler certains éditeurs et studios via la Japan Fighting Game Publisher Roundtable pour continuer a alimenter l'actualité auprès des fans, mais sans compétition bien que l'idée d'en faire une lui paraissait fun à imaginer.
Alors que certains membres de la communauté s'inquiètent que Sony puisse être le propriétaire de l'EVO avec RTS (la division eSport d’Endeavor) par le biais d'une joint-venture, Katsuhiro Harada se veut plus que rassurant. Il a été consulté (et n'a sans doute pas été le seul) avant le rachat pour faire les choses dans les règles. Tout le monde a été d'accord sur un point essentiel, à savoir garder l'ouverture de la compétition eSport.
Je sais tout et je le savais. Nous, The Japan Fighting Game Makers Association, avons exigé que cet événement soit ouvert et équitable à tout moment, et surtout, nous sommes la source des jeux de combat. Donc je ne suis clairement pas inquiet. Nous formons une association avec les studios et éditeurs focalisés sur les jeux japonais depuis deux ans. Fondamentalement, nous nous connaissons sur de nombreux événements et nous avons conscience des intentions de chaque entreprise.
Sony a de son côté assuré que toutes les plateformes seront toujours les bienvenues à l'EVO. Rien ne change à part l'organisateur et l'ambition de la compétition.
Nous voulons préserver l'authenticité de l'EVO pour la communauté des jeux de combat et trouver des moyens créatifs, aux côtés de nos fans, pour faire grandir le tournoi et rendre ses événements et ses diffusions plus amusants, engageants et accessibles que jamais. Au fond, l'EVO restera ce qu'il a toujours été : une compétition ouverte qui donne aux fans de jeux de combat de différents pays une chance de se rencontrer, de tester leurs compétences et de nouer de nouvelles amitiés. Nous voulons également exprimer notre soutien au message de l'EVO concernant la création d'un environnement sûr et inclusif pour les joueurs. Chez PlayStation, nous en avons toujours fait notre priorité absolue. En tant qu'équipe collective, nous travaillerons en étroite collaboration pour faire en sorte que les futurs événements de l'EVO soient sûrs et accueillants pour l'ensemble de la communauté.
Quid de Super Smash Bros à l'EVO sous le pavillon de PlayStation ? Mark Julio, le responsable business de la compétition eSport, annonce que rien ne va changer sur ce point là également. Sony a d'ailleurs tout intérêt à continuer à mettre en avant Super Smash Bros pour respecter toutes les communautés comme promis (en plus de faire du chiffre vu la popularité de la licence), mais également s'accaparer la sympathie des joueurs et fans de SSB qui se sentent très souvent oublié voire même lâché par Nintendo. La firme de Kyoto a toujours eu un protectionnisme énorme de ses licences, et l'intégration de Smash à l'EVO a toujours été tendue même sans la présence de Sony.
Enfin, Daniel Ahmad, analyste chez Niko Partners et spécialiste du marché asiatique, a sous-entendu que Sony va accélérer dans le domaine du versus fighting avec la création d'un jeu de combat (un rachat de studio ? un nouveau studio dédié ?) pour étoffer son catalogue, en plus des traditionnels partenariats.
Sony n'a pas (encore) de jeu de combat first-party à succès, mais a clairement montré qu'il était prêt à investir (...) Il se concentrera sans doute sur le genre en construisant une plateforme eSport autour de la marque PlayStation, et en travaillant avec plus de third-party en termes de matériel et de contenu.