Encensé et controversé à la fois, le nouveau jeu des hollandais de Guerilla Games commence après tant d'attente à se dévoiler aux yeux du monde avec un premier tour de piste en ligne au travers de cette preview bien remplie.


Killzone 2 fut l'un des premiers véritables jeux de la Playstation 3 ayant été annoncé en 2005 avec une très belle cinématique longtemps vantée comme étant faite de séquences in-game, alors qu'en fait non. Puis Sony tente de calmer le jeu en nous indiquant que si bien qu'au moment de la diffusion il puisse s'agir d'images de synthèse pré-calculées, c'était pour nous montrer à quoi le jeu ressemblerait une fois disponible. Un challenge de taille pour les développeurs de Guerilla Games. A en voir la version d'aujourd'hui, les hollandais aiment les défis et le relèvent avec brio. Le jeu est spectaculairement beau, et si on peut toujours différencier certains points entre la première cinématique et le jeu actuel, il faut tout de même noter que le titre tabasse méchamment sévère, pour rester courtois, sur la console de Sony. On comprend mieux la stratégie de l'éditeur concernant le report de sa sortie, initialement prévue pour la fin 2008. Un rendez-vous face à face avec l'autre FPS de l'éditeur (à savoir Resistance 2), n'aurait laissé que très peu d'espoir de réussite au jeu d'Insomniacs Games.

Première mise en bouche sur quelques niveaux, dont il nous est impossible de dire s'ils suivent ou non l'ordre chronologique des missions et du scénario, ou s'ils sont balancés au hasard dans le but de nous montrer sûrement les meilleurs passages du jeu. Notre version dispose de 6 niveaux, qui se déroulent pour les cinq premiers dans un univers urbain, et le dernier nous sort un peu de cette ville étriquée : il nous offre comme champ de bataille une vaste zone de sable, de ruines et de taule. Une dernière map constituant un signe pour nous montrer que le jeu pourrait être plus diversifié que ce qu'on pouvait penser d'après les quelques trailers diffusés jusqu'à présent. Plus technique que graphique, c'est là où le jeu se positionne. A titre de comparaison, beaucoup m'ont demandé si je préférais Gears of War, une des vitrines technologiques de la Xbox 360, ou Killzone 2. A cette question, je leur réponds comme aujourd'hui : l'un est technique, l'autre graphique. La différence est que dans le titre de Guerilla Games, tout se joue sur l'immersion. Les décors sont soigneusement modélisés, les effets de particules fusent dans tous les sens, les animations sont diverses et variées, et le tout dans une ambiance de désordre le plus total. Graphiquement et au niveau des textures, par contre, il est en-deçà du jeu d'Epic sur la machine concurrente. Des textures fades, souvent plates qui nous font penser à celles utilisé pour un Metal Gear Solid. Lorsque l'on se retrouve dans le dernier niveau en extérieur, le placage est souvent grossier, un peu trop lisse et étiré. Nous sommes bien conscients qu'il s'agisse ici d'un review code datant d'octobre 2008 et que tout cela est amené à changer d'ici la release prévue pour la fin du mois de janvier.

Cette grosse démo de mise en bouche nous proposait donc 6 niveaux dont un boss avec une action intense et soutenue. En terme de gameplay, pas de quoi révolutionner le genre. On se retrouve devant un énième FPS mélangeant bourrinage sans retenu et avec bons réflexes. On avance, on tire dans le tas en masse ou par sélection afin d'affaiblir ses assaillants en leur retirant les armes lourdes. L'ensemble du jeu est une parfaite mise en scène bien scriptée, où la réalisation prend le pas permanant sur l'action afin de ne pas s'ennuyer. Le jeu pourrait se qualifier de COD4-like dans un univers différent façon SF et plus sombre. Les niveaux sont ouverts, vastes mais linéaires, où il est inutile de chercher plusieurs chemins : toutes les routes mènent vers le même point. Killzone 2 est un très gros jeu, qui n'invente rien, mais qui promet de proposer une expérience forte à tous les amateurs de FPS.