Ubisoft veut encore faire des économies en se montrant ''sélectif'' sur ses investissements
Accompagnant l'annonce du nouveau (petit) report de Assassin's Creed Shadows, Ubisoft a fait savoir poursuivre sa volonté de restructuration avec 200 millions d'euros d'économies supplémentaires à effectuer pour la prochaine année fiscale (à compter du 1er avril 2025) en se montrant « très sélectif sur les investissements », ce qui se traduit dans un beau monde par : de bons jeux, et des jeux qui se vendent bien. Et si possible l'un et l'autre à la fois.
Car même s'il tente une esquive avec plus ou moins de souplesse lors de l'appel aux investisseurs, Yves Guillemot le sait, Tencent regarde attentivement sa proie chancelante, prêt à attendre le bon moment pour sauter dessus. Plusieurs retours de l'industrie dont les sources de Tom Henderson évoquent en effet un bras de fer en interne entre le clan Guillemot et le géant chinois avec ironiquement les mêmes attentes (davantage de billets injectés par Tencent chez Ubisoft) mais pas les mêmes objectifs : les Guillemot veulent garder le plein pouvoir, tandis que Tencent veut poser ses fesses à la sainte table de l'assemblée, et pas pour faire de la figuration.
Pour les Guillemot sous pression, il n'y a plus le choix : il faut petit à petit redorer l'image d'Ubisoft (d'où le nouveau report de AC Shadows pour parfaire l'expérience) et ainsi rassurer autant l'audience que le reste des actionnaires.
En fait, on est quelque part en train de revivre (d'une certaine façon) la tentative d'OPA par Vivendi avant que Ubisoft ne se débarrasse du prédateur en faisant exploser ses revenus avec l'apport des franchises The Division et Ghost Recon Wildlands. Le futur Assassin's Creed Shadows, dont Henderson indique que les précommandes sont très élevées (mais moins que Valhalla) ne sera que la première étape d'une longue route...
publié le 09/01/2025 à 20:15 par
Gamekyo
Cette phrase m'a fait penser à un documentaire animalier.
Pas vraiment : quand la tentive d'OPA a été rendue publique, l'action Ubisoft a explosé, ce qui demandait à Vivendi de rajouter 4 milliards de plus que prévu sur la table pour le rachat. Le Conseil d'Administration de Vivendi a refusé et Guillemot a proposé à Bolloré de revendre ses parts à Tencent pour que les 2 magnats bretons repartent la tête haute (Ubisoft gardait son indépendance et Vivendi faisait une plus value fort sympathique au passage).
S'il n'y avait pas eu Tencent, Vivendi n'aurait de toute façon pas pu faire l'acquisition d'Ubisoft.
Les studios Ubisoft continuent de produire des jeux similaires, car c’est ce qui s’est vendu pendant très longtemps. Pourtant, ils ont aussi tenté de proposer des jeux plus originaux, comme Mario et les Lapins Crétins ou Prince of Persia, qui étaient franchement réussis, mais dont les ventes ont été décevantes.
Maintenant, mets-toi à la place d’un investisseur. Préfères-tu miser sur une formule que tu maîtrises, où les joueurs se plaignent mais où les résultats financiers sont là ? Ou bien tenter de nouvelles expériences, avec le risque que les ventes ne suivent pas ?
Fallait acheter Prince of Persia etc... et boycotter les mauvais jeux comme Far Cry 6, Watchdog Legion etc.
ça fait des années que les joueurs demandent des splinter cell etc....voilà le resultat
Mais tant qu'ils continuent a faire du remaché... difficile de vouloir investir tous ses deniers dans leur prods. Une remise en question creative a plus petit budget est absolument nécessaire...
Maintenant pour les investisseurs, ils joueront toujours la sécurité, mais c'est peut-être aussi un problème, car de base un investissement dans ce type d'activité est toujours plus ou moins risqué. Donc s'ils veulent toujours être sûr de rentrer dans leurs frais, qu'ils aillent investir leur argent dans un truc qui rapporte à coup sûr, comme les sociétés d'autoroutes par exemple et qu'ils arrêtent de nous les briser en forçant les éditeurs/développeurs à nous servir toujours la même soupe.