Le niveau du barrage dans les Tortues Ninja (NES), le niveau 9 dans Battletoads (NES), Hydrocity Zone de Sonic 3 (Megadrive), le Big Shell inondé de Metal Gear Solid 2 (PS2)... en général, les niveaux aquatiques même dans les meilleurs jeux, ce n'est pas une bonne idée. Difficile, labyrinthique, ennuyeux, frustrant. Alors imaginez si un jeu tout entier vous propose pas moins de vingt-sept niveaux entièrement situés sous l'eau. L'horreur assurée ? Pas si sûr !
On quitte les consoles Nintendo pour faire un tour du coté de la concurrence directe de l'époque, SEGA et sa Megadrive. Si Nintendo prouve par la créativité de ses jeux que la firme de Kyoto aime concevoir des recettes de gameplay soignée, ils n'ont pas l'exclusivité de l'originalité. Parce qu'il est difficile de prétendre qu'Ecco the Dolphin ne l'était pas dans le paysage vidéoludique de 1992. À cette époque, nos héros de jeu vidéo typiques étaient Mario, Sonic, Simon Belmont, Donatello et sa bande de frangin à carapace, etc. Un plombier moustachu, un hérisson super athlète, un chasseur de vampires, des tortues adeptes des arts-martiaux... il nous arrivait aussi d'embarquer à bord d'une furieuse voiture de course dans Out Run ou à bord d'un vaisseau spatial surpuissant dans Thunderforce pour éradiquer la menace extra-terrestre à grand renfort de bombes et de rayon laser. Mais aider un dauphin tout ce qui a de plus pacifique à retrouver sa famille kidnappée à travers les océans du monde entier ? Voilà qui a de quoi sérieusement interloquer dans le catalogue des consoles 16-bits, peu importe leur constructeur !
Le scénario, aussi remarquable que son concept même nous raconte donc la disparition de la famille d'Ecco le dauphin, mais pas seulement. En effet, toutes les espèces maritimes du coin semble s'être tout bonnement volatilisées ! On assiste au début du jeu à une étrange tempête, puis plus rien. Le vide océanique, le silence, la solitude, la peur. Ecco n'est pas le genre de héros prompt à tout ruiner sur son passage pour sauver sa dulcinée. Non, il est vulnérable, mais courageux et un long voyage l'attend. Son périple le conduira dans des contrées lointaines comme l'Arctique, ou au cœur des ruines de l'Atlantide, le fameux continent perdu jusqu'à la découverte d'un portail temporel capable de l'emmener à la préhistoire ! Au fil de son incroyable épopée, il découvrira que les espèces maritimes de touts lieux et de toutes époques sont menacées par une race extra-terrestre se nourrissant avidement de la chaire de poisson et de crustacé en tout genre. Au départ parti pour retrouver sa famille, il finira par lutter pour sauver la vie elle-même au delà des mers et du temps.
Oui, c'est complètement fou, le scénario surprend et part dans des travers que jamais on n'aurait soupçonné la première fois en insérant la cartouche dans la console. Mais c'est un excellent prétexte à la visite d'une foultitude d'environnements exaltants dont la cohérence est étonnamment solide. La première chose qui frappe, c'est les paysages dans lesquels on évolue. Ecco nous place dans les océans et les mers de façon intégrale. De là découle un gameplay singulier où la notion de mouvement et de liberté est quasi révolutionnaire sur console de salon en 1992. La liberté d'action est si grande que la linéarité est largement atténuée et bon nombre de joueurs avouent ne pas avoir suivi la ligne directrice du scénario et de l'aventure de prime abord afin de barboter dans le premier niveau et effectuer des bonds hors de la surface pour épater la galerie. De plus, Novotrade, le studio hongrois à l'origine du jeu a savamment étudié sa copie. S'il n'y a aucune contrainte liée à la terre ferme comme dans les autres jeux de plate-forme et d'aventure, telle que la gravité, les développeurs ont eu la présence d'esprit d'adapter leur gameplay en fonction de l'élément constitutif principal de l'environnement : l'eau. Ainsi, il faut savoir que Ecco est un dauphin (nan, sans déconner ?! ), et qu'en tant que tel, il se classe parmi les mammifères. Si bien qu'il n'est pas capable de rester sous l'eau indéfiniment à la façon d'un poisson. Il lui faut régulièrement revenir à la surface pour reprendre une bouffé d'air frais ! Ce simple procédé tout ce qui a de plus réaliste obligera le joueur à calculer un minimum son parcours. Notamment lorsqu'il s'apprêtera à parcourir un des nombreux labyrinthes sous-marins à travers coraux et ruines antiques qui se dresseront sur son chemin.
Ecco n'est pas Mario lorsqu'il s'agit de piquer un cent mètre dans les pâturages du Royaume Champignon, certes, mais ce n'est pas une boule de pétanque pour autant ! Il est agile et très capable, notre p'tit cétacé ! Il peut aller aussi vite que le rital de Nintendo grâce au bouton C qu'on tapote pour accélérer et au bouton B qui permet de se propulser agressivement. Cela lui permet par exemple de détruire certains obstacles pour passer à travers. La charge sert également à vaincre certains ennemis, parce qu'il ne faut pas lui chier sur les nageoires, à Ecco ! Un autre de ses pouvoirs lui sera particulièrement utile, là aussi calqué sur ce que les dauphins de notre réalité sont capables de faire tous les jours : le sonar. Au début, il ne servira qu'à confectionner une petite partie d'un plan grâce aux ondes qui se répercutent sur les obstacles et divers éléments du décors. Utile lorsqu'on est perdu dans les labyrinthes d'un fonds marins inhospitaliers. Plus tard, un autre dauphin rencontré durant la quête apprendra au jeune Ecco à se servir de son sonar comme d'une arme. Enfin, le saut, magnifique acrobatie de notre souple camarade est utile au-delà de l'aspect esthétique. En effet, dans certains niveaux plus particulièrement, il vous faudra bondir par dessus les récifs pour rejoindre l'autre côté, les fonds marins étant obstrués par des amas de roche infranchissables autrement. Cela demande un peu de technique par endroits, et plusieurs essais seront nécessaires.
Ce qui m'amène à un des sérieux problèmes d'Ecco the Dolphin, sa difficulté. Novotrade est parfois sans pitié. On est bien entendu pas si proche du niveau de cruauté d'un Battletoads, mais certains passages ont de quoi mettre vos nerfs à vifs. Les sauts au dessus des récifs, millimétrés, ne sont qu'un amuse-gueule. Le jeu accumule une collection de tares de conception qui donne une courbe de progression illogique et déséquilibrée. Pêle-mêle on peut citer l'absence de checkpoint dans des niveaux parfois très longs (le dernier, un véritable parcours du combattant!), ce qui nous oblige à refaire l'intégralité du level dés que la mort survient. Les mots de passe, présents (pour un jeu comportant 27 niveaux, ce n'est pas un exploit, c'est juste normal) sauf celui du dernier boss (très difficile) qui est donné seulement … après l'avoir vaincu ! Certains types d'ennemis comme les crabes et les araignées de mers qui, si vous passez dans leur champ d'action vous traquerons à travers une sacré portion du niveau, vous obligeant à les affronter si vous ne voulez pas vous retrouver pris au piège face à plusieurs monstres. Ce qui signerait votre arrêt de mort immédiatement. À l'inverse, dans d'autres niveaux où la difficulté reste très raisonnable, le jeu se montre fort généreux en disposant ça et là des Glyph, des sortes de cristaux aquatiques qui vous octroi invincibilité temporaire et régénération de vie. On aurait aimé pouvoir bénéficier d'un petit avantage comme celui-ci dans les niveaux les plus incroyablement ardus, plutôt que dans ceux qui s'apparentent à une baignade dans la piscine familiale une douce après-midi d'été !
Ajouter à cela les courants marins qui vous repousserons irrémédiablement, vous forçant soit à persévérer en manipulant un Ecco alourdit et ralentit à l’excès, soit en cherchant un autre chemin plus aisé, et le repop de la horde d'ennemis qui s’exécute dés lors qu'on quitte les environs de quelques mètres, et vous obtiendrez le challenge d'un jeu coriace. Le contraste est saisissant entre les rafraichissantes et grisantes sensations de liberté que nous procure Ecco et ses fantastiques capacités à se mouvoir, et l’implacable réalité de n'être qu'une proie parmi une horde de prédateurs marins affamés.
Contraste d'autant plus saisissant au vue de l'ambiance graphique du soft, particulièrement onirique. Contrairement à ce qu'on aurait put penser, les niveaux ne se font pas si rébarbatifs que cela. La dominante de bleu et d'eau est de évidence quelque chose qui bridera la découverte d'une certaine façon au bout de plusieurs heures de jeu, mais c'est un parti pris qu'Ecco assume entièrement et qui est indissociable de son gameplay et de son identité. Les graphistes de Novotrade ont été malin et se sont servi de toute la palette de bleu, de mauve et de blanc à leur disposition pour donner plus de variété et de subtilité aux fonds marins. On aurait put croire également que les océans que l'ont parcours soient vides et ternes, mais il n'en est rien. On joue ici intelligemment avec la lumière (un rayon de soleil qui perce à travers la surface de l'eau, illuminant un passage comme la nef d'une église à travers un vitrail...), des fonds d'écrans riches en dégradés superbes de finesses et autres halo vaporeux sont là pour donner l'illusion que les fonds marins sont tous sauf sombres et sans vie. Le sol sous-marin est souvent jonché de coquillages multicolores, de plantes aquatiques et de formations sédimentaires aux formes variées tandis que la faune est très bien représentées. Crabes, araignées de mers, requins, dauphins, baleines bleues, pieuvres, méduses et tant d'autres, toute la vaste famille des créatures marines est passée en revue. L'aspect de leur sprite est agréable à l’œil, et Novotrade n'a pas commis l'erreur d'utiliser une technique comme la digitalisation (Mortal Kombat) qui aurait rendu le tout plus réaliste peut-être, mais terriblement plus froid.
Certain niveaux ont fait montre d'une recherche esthétique évidente et contribue à donner à Ecco the Dolphin cette notion de grande aventure. En effet, comme dit plus haut, le scénario nous mène dans des endroits aussi surprenants que Atlantis, ville-monument témoins d'un passé glorieux aujourd'hui révolu. Le continent mythique a bel et bien existé d'après le jeu de Novotrade, et même que le peuple atlante serait entré en guerre avec les Vortex, les vils extra-terrestres se nourrissant de poissons et de crustacés par paquebots entiers. Mais les atlantes furent vaincus, leur villes ruinées, si bien qu'ils fabriquèrent un portail temporel pour partir se cacher au cœur de la préhistoire. Le marbre et les colonnades, sculptures et décorations raffinées furent engloutis par les eaux et seul un être comme Ecco peut encore les explorer aujourd'hui. La visite d'un décors antique et fascinant comme celui-là donne une toute autre tournure à l'ambiance du jeu. La dorure de la décoration des murs se marient très bien avec l'argent du marbre et l'accompagnement musical contribue à nous embarquer dans ce monde énigmatique.
Le niveau de la préhistoire est également un des plus beaux du jeu. Le sol marin se voit envahi par des cratères et bouches de volcans en activité, des hippocampes géants vous barrent la route et des fossiles s’amoncèlent aux fonds des eaux. Même les décors hors de l'eau, véritables panoramas de montagnes rocheuses sur fond de ciel azuréen offre un dégradé de couleur sublime, rappelant fortement Shadow of the Beast sur Amiga (avec beaucoup moins de niveau de parallaxe, ceci dit). Ça vaut réellement la peine de persévérer et de faire l'effort de vaincre la difficulté du jeu pour pouvoir assister à ce genre de découverte visuelle inestimable. La dernière paire de niveaux tranchent radicalement avec l'ambiance douce et onirique des niveaux précédemment décrits. On débarque en effet dans l'antre des monstres extra-terrestres responsables du massacre de l'eco-système marin depuis des millénaires (ah bah non, ce ne sont pas les Hommes, nous aurait-on menti ? :nerd : ). Le jeu devient brutalement plus sombre, plus inquiétant. L'architecture garde sa complexité avec des passages dans tous les sens, mais les décors ne sont plus fait de roche ou de glacier, ni de beau marbre ou de corail. Le métal agressif et les étranges machines tubulaires occupent le terrain tandis que les poissons et autres crabes laissent leur place à des monstruosités tentaculaires tout droit sorties d'un film de Ridley Scott. Le danger est permanent. C'est désormais une guerre féroce qu'Ecco doit mener contre cette race hideuse et là où une attaque suffisait généralement à vaincre les poissons et crustacés d'avant, il faut désormais plusieurs assaut pour venir à bout d'un Vortex. Par ailleurs, le scrolling est désormais forcé, vous obligeant sans cesse à aller de l'avant, à vaincre rapidement vos ennemis et à trouver votre chemin dans ce labyrinthe infernal avant d'être rattraper par les meurtriers rebords du cadre. Quand on a passé tout le jeu avec un scrolling libre, ça fait un choc.
L'animation n'est pas en reste, même s'il convient de relativiser un peu. Les nombreux mouvements d'Ecco sont d'une fluidité exemplaire, sa capacité à se mouvoir librement dans un élément aussi fluctuant que l'eau est retranscrite à merveille. D'autant que le joueur peut choisir de se déplacer à l'envie dans toutes les directions possibles. À l'inverse, on regrettera le manque d'animation sur certaines créatures, notamment les Vortex qui ont l'air d'être de véritables blocs de pixel inflexibles. On aurait également apprécié plus de niveau de scrolling différentiel afin d'exploiter au mieux les magnifiques décors de pixel-art. Ceci dit, gardons à l'esprit que pour un jeu de 1992 sur Megadrive, Ecco the Dolphin réalise une prouesse et est dotée d'une patte artistique subtile et ravissante. Il se démarque fortement du reste des jeux vidéo d'époque et ceci de la plus belle des manières !
Côté son, là encore on s'approche de la perfection quand bien même il faudrait relever quelques petits bémols (son, bémol, c'est bon tu l'as ? ). Tout d'abord, certains bruitages sont stridents et notoirement désagréables à entendre quand ils se répètent cinquante fois dans un même niveau, pendant que nous cherchons désespérément une sortie où le moyen de franchir un pic de difficulté. Le sonar par exemple est de ceux-là, le cri de douleur plaintif et cruel du petit Ecco l'est aussi. En mettant le jeu en pause puis en appuyant sur A, on peut supprimer les musiques mais pas les bruitages; on aurait préféré le contraire. Spencer Nilsen, Brian Coburn et András Magyari, le trio de compositeurs du jeu ont donné naissance à une OST qui n'est pas totalement homogène mais qui a en tout cas énormément de charme. Nous avons déjà découvert ensemble (ou pas) Jurassic Beach dans le 28ème numéro de VGM (clic ici si tu veux retrouver l'article), qui délivrait une ambiance sauvage et apaisante en adéquation avec l'environnement primitif et préhistorique dépeint dans ce sublime niveau. Mais d'autres pistes valent largement le détour comme l'infiniment triste Ice Zone, thème musical de la banquise où on y rencontre Big Blue, une baleine bleue sage et amicale. Les notes fragiles et lancinantes de flûte associées aux sons cristallins qui se répercutent comme sur des murs de glaces donnent à ce niveau des aspects de terre désolée. Vidée de toute son essence, orpheline de toute sa vie. Affliction invisible mais incroyablement palpable, la banquise d'Ecco the Dolphin est visuellement et musicalement un des petits joyaux d'émotion que très peu de jeu peuvent se targuer d'avoir. Comment ne pas évoquer également le très étrange Welcome to the Machine, aux notes distordues, nous embarquant dans le monde dénaturé et inhumain des Vortex.
Ed Annunziata, le génial concepteur du jeu, véritable personnage aux convictions fortes (spiritisme, écologisme...) aurait demandé à son équipe de compositeur de s'inspirer de ce que faisait à l'époque le groupe de rock Pink Floyd pour illustrer musicalement les derniers niveaux du jeu, ceux dans l'antre des envahisseurs extra-terrestres.
Ecco est peut-être un jeu entièrement aquatique mais il est loin des cauchemars cités en début de test. Au contraire, il se rapproche allégrement du rêve. S'il commet quelques fautes d'équilibrage notamment liées à la difficulté de son périple, on ne saurait lui en tenir rigueur totalement tant le jeu dispose d'un tas d'autres qualités. Il est original, cela ne fait aucun doute, et au début des années 90, cela constituait déjà un très gros atout. Il se différencie largement des aventures trop connues de Mario, des bagarreurs de Streets of Rage ou des bolides furieux de Super Monaco GP. Il est beau également, là encore, c'est indéniable. Celui qui vous dira que son propos tant que son aspect visuel n'a pas quelque chose de simple et de beau est un idiot. Léger, onirique, et en même temps pas tant que cela. Ecco ose une chose à l'époque encore outrageusement rare dans le jeu vidéo : proposer une réflexion sur des sujets d'ordinaire considérés comme trop compliqués, trop ''adultes''. Écologie, condition animale, cohabitation entre les espèces … tant de sujet chers au cœur du concepteur américain Ed Annunziata, véritable guide spirituel du studio Novotrade.
Magnifique, imaginatif, recherché, passionnant, les superlatifs ne manquent pas pour ce soft tout bonnement incontournable, indissociable de la marque SEGA.
Haaaaa alors là je te fais une bise sur la fesse droite pour ton test de ce jeu !! Ecco a bercé une partie de ma jeunesse, c'est le premier jeu que je me sois acheté en dehors de celui qui était fournis avec la console, et sur ma première console à moi (Game Gear). J'ai cru virer à la dépression avec la difficulté du jeu (la forteresse engloutie ... ce labyrinthe) mais ce n'était rien comparé au bonheur que me procurait le jeu de façon globale.
Encore merci pour ce moment de nostalgie Très bon test. Et j'espère en voir sur sa fabuleuse suite, Ecco Les Marées du Temps (un des plus beaux jeux 16bits) ainsi que le volet Dreamcast (Ecco Defender of the Future) tout aussi mythique
Je n'étais pas peu fier de l'avoir fini à l'époque sur megadrive.. je l'avais fini en pleine nuit... heureux mais déçu qu'il y ait une fin... c'est con hein...
Un de mes tout premiers jeux sur la console de mes parents (j'avais 3 ans!), je me souviens surtout qu'il était vachement beau pour l'époque en effet. Sympa le test
shanks idem y a eu trop de jeux ou je me suis pété les dents étant gosse et avec le temps en vieillissant je les finis ou refinis histoire de remettre les pendules à l'heure.
shanks c'est ce que je me demandais justement dans un article VGM l'an dernier à propos d'Ecco the Dolphin, au même moment dans l'actualité on parlait du retour hypothétique de Perfect Dark et je me demandais si commercialement parlant, un projet comme Ecco sur nos consoles modernes seraient encore viable. Déjà à l'époque c'était tellement différent de ce qu'on avait l'habitude d'avoir (Mario, Sonic, Out Run, Golden Axe, Streets of Rage, Aladdin, Tortues Ninja...) que c'était pas gagné.
Mais pour rebondir sur ta fameuse période con (on l'a tous eu), ne serait-il pas temps de redonner sa chance à ce fameux Young Merlin sur SNES ? (en vrai je connais le jeu mais je sais pas ce qu'il vaut, t'as le droit de le détruire s'il faut )
raiko je préfère une bise sur la fesse du milieux stp
J'ai choisi Ecco pour le test de la lettre E parce que déjà de base, c'est le 1er jeu qui me vient en tête avec cette lettre. Ça été mon choix primaire dès le début, mais j'ai quand même fait une short list pour voir si il n'y aurait pas un autre jeu avec la lettre E qui puisse m'intéresser encore plus. Mais finalement je me suis rendu compte que je n'ai fait qu'effleurer les grands classiques de SEGA des années 90, la gamme Nintendo a eu droit a beaucoup plus d'attention de la part de Retro Gamekyo par exemple.
Donc j'ai choisi Ecco histoire de compenser un peu et équilibrer entre Nintendo et SEGA
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raikotitipicassoJe n'étais pas peu fier de l'avoir fini à l'époque sur megadrive.. je l'avais fini en pleine nuit... heureux mais déçu qu'il y ait une fin... c'est con hein...
C'est la marque des grands jeu, un sentiment de vide en te disant que c'est fini
Ça m'est arrivé dans un tas de jeu, surtout étant plus jeune car j'avais une capacité à me laisser absorber infiniment plus qu'aujourd'hui par les bons jeux (l'insouciance de la jeunesse, sûrement). Après la fin de Final Fantasy VII-VIII-IX-X, GTA Vice City et d'autres (des jeux particulièrement longs et immersifs), je revenais tristement à la réalité (et c'était moche) et je me demandais littéralement ce que je devais faire maintenant
Pour d'autres jeux qui offrent des sessions de jeu plus courtes comme des jeux de combat ou des shoot them up, ça ne m'est jamais arrivé par exemple.
oui c'est exactement ça. l'immersion dans le jeu te fais vivre une sorte d'aventure dont tu es le héros.. et quand tu sors de ça, tu atterris dans la banalité de la vie.
Encore merci pour ce moment de nostalgie
Sinon je ne savais pas que s'était Vallejo pour la jaquette, agréablement surpris, d'autant plus que j'adore cet artiste.
Toujours perdu, je comprenais rien.
Mais c’était la période con vu que je n’aimais pas non plus à l’époque Metroid et Zelda 3
La franchise aura au moins eu le mérite de surprendre par son style et son « héros » au point qu’on ne peut que s’en souvenir aujourd’hui.
Je serais pas contre un revival, maintenant que j’ai le cerveau suffisamment développé pour accepter l’exploration de l’inconnue.
Mais pour rebondir sur ta fameuse période con (on l'a tous eu), ne serait-il pas temps de redonner sa chance à ce fameux Young Merlin sur SNES ? (en vrai je connais le jeu mais je sais pas ce qu'il vaut, t'as le droit de le détruire s'il faut
J'ai choisi Ecco pour le test de la lettre E parce que déjà de base, c'est le 1er jeu qui me vient en tête avec cette lettre. Ça été mon choix primaire dès le début, mais j'ai quand même fait une short list pour voir si il n'y aurait pas un autre jeu avec la lettre E qui puisse m'intéresser encore plus. Mais finalement je me suis rendu compte que je n'ai fait qu'effleurer les grands classiques de SEGA des années 90, la gamme Nintendo a eu droit a beaucoup plus d'attention de la part de Retro Gamekyo par exemple.
Donc j'ai choisi Ecco histoire de compenser un peu et équilibrer entre Nintendo et SEGA
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raiko titipicasso Je n'étais pas peu fier de l'avoir fini à l'époque sur megadrive.. je l'avais fini en pleine nuit... heureux mais déçu qu'il y ait une fin... c'est con hein...
C'est la marque des grands jeu, un sentiment de vide en te disant que c'est fini
Ça m'est arrivé dans un tas de jeu, surtout étant plus jeune car j'avais une capacité à me laisser absorber infiniment plus qu'aujourd'hui par les bons jeux (l'insouciance de la jeunesse, sûrement). Après la fin de Final Fantasy VII-VIII-IX-X, GTA Vice City et d'autres (des jeux particulièrement longs et immersifs), je revenais tristement à la réalité (et c'était moche) et je me demandais littéralement ce que je devais faire maintenant
Pour d'autres jeux qui offrent des sessions de jeu plus courtes comme des jeux de combat ou des shoot them up, ça ne m'est jamais arrivé par exemple.
oui c'est exactement ça. l'immersion dans le jeu te fais vivre une sorte d'aventure dont tu es le héros.. et quand tu sors de ça, tu atterris dans la banalité de la vie.
Young Merlin, rien que d'avoir regardé le début d'un let's play, j'ai compris que mieux vaut laisser ce truc dans mes souvenirs.