Quand Panoramix ne se rappelle plus comment préparer la potion magique, Astérix, Obélix et les irréductibles Gaulois doivent redoubler d'ingéniosité pour résister à l'envahisseur.
Les cinq épisodes de 30 minutes réalisée par Alain Chabat sortiront le 30 avril sur Netflix
Masaaki Yuasa est originaire de Fukuoka, où il est né le 16 mars 1965, dans la préfecture située sur l'île de Kyūshū. N’étant pas très bon en dessin, et alors qu’il était au collège, c’est après avoir vu le château de Cagliostro de Hayao Miyazaki, qu'il envisage une carrière dans l'animation. En suivant des études d'art à l'Université industriel de Kyūshū, il intègre en 1987 le studio d'animation Ajiadō. Après avoir travaillé sur des films grand public comme Doraemon ou Crayon Shin Chan , il réalise pour la premier fois son film Mind Game, au studios 4°C.
En 2007, il prend part à l'omnibus Genius Party, qui regroupe des figures emblématiques de l'animation japonaise telles que Shoji Kawamori, Shinichiro Watanabe, Mahiro Maeda et Kōji Morimoto. Il a également réalisé Kemonozume en 2006 et Kaiba en 2008 pour le studio Madhouse.
Masaaki Yuasa à une approche bien différente par rapport à d’autres réalisateurs, d’une imagination débordante, il n’hésite pas à être audacieux dans sa proposition comme dans son style. En collaborant avec Eunyoug Choi sur l’épisode « La chaîne alimentaire » de la série Adventure Time en 2014, les deux partagent cette même vision de l’animation, la création de Science Saru en 2013 leur permet d’exprimer au mieux leurs idées tout en ayant une certaine liberté créative.
De ce fait, cette certaine créativité émergea par un mélange d’une animation traditionnel aux outils numériques, et c'est en 2017 que Science Saru s’est fait connaître en se lançant dans un long-métrage nommé Lou et l'île aux sirènes. Un projet d’une très grande échelle est réalisé en un temps record et propose cette même combinaison d'animation. Pendant que le film avait fini sa post - production, un autre est aussitôt produit en même temps pour une sortie la même année, il s’agit de Night Is Short, Walk On Girl , l'adaptation du roman de Tomihiko Morimi , une comédie romantique aux péripéties burlesques représentant le monde de la nuit à Kyoto.
Étant un grand fan de l’œuvre de Gô Nagai , le talentueux Masaaki Yuasa concrétise en 2018 la flamboyante adaptation de Devilman CryBaby , pour Science Saru c’était un défi de taille, le manga datant de 1972 à eu une certaine modernité graphique pour son époque. Masaaki Yuasa connu pour son travail sur Space Dandy ou Ping Pong the animation se lâche librement avec cette adaptation, son animation, d'une fluidité remarquable, offre une expérience visuelle exubérante et captivante, Yuasa n’hésite pas à moderniser son contenu, tout en demeurant fidèle à son essence et à son scénario d'origine.
Après un énorme succès dans le monde entier, et de nombreux prix remportés, le studio dégaine en 2019, le long-métrage Ride Your Wave toujours réalisé par Yuasa et produit par Choi. Un long-métrage à la thématique romantique qui reçoit pas mal de bonnes critiques.
Le 25 mars 2020, Masaaki Yuasa a quitté son poste de PDG de Science Saru , pour se reposer, Eunyoung Choi annonce qu'en plus de poursuivre sa collaboration avec Yuasa sur de futurs projets, le studio souhaite également explorer de nouvelles opportunités avec d'autres réalisateurs.
Cette même année est marquée par l’arrivée de deux séries d’animation, la première Keep Your Hands Off Eizouken! est une adaptation du manga de Sumito Owara racontant toute les étapes de conception d'un anime fait par un club d’un établissement scolaire. La série se distingue par son originalité suivie d’une direction artistique soignée tout en abordant avec brio l’imaginaire des personnages.
La seconde est inspirée d’un roman de Sakyo Komatsu , Japan Sinks 2020 prend place juste après les Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020 dans un contexte de survie causé par un séisme au Japon.
Mi-2021, le studio enchaîne les projets dans un contexte qui fait face à une vague de critiques sur les conditions de travail des animateurs dans l'animation japonaise, d'anciens animateurs de Science Saru mettent en lumière divers problèmes associés à l’ambition du studio ainsi qu'à la gestion de leur charge de travail, qui leur impose des phases de crunch en raison de la production de trop nombreux projets pour un studio de petite envergure.
The Heike Story est diffusé la même année, onze épisodes basés sur le roman Heike Monogatari de Hideo Furukawa , une épopée japonaise écrite au XIIe siècle qui est produite par Naoko Yamada (A Silent Voice)
Après avoir réalisé deux épisodes pour la série Star Wars Vision , le long métrage Inu-Oh en 2022 est aussi inspiré du roman de Hideo Furukawa , un projet dirigé par Masaaki Yuasa qui mélange des genres musicaux et des danses dans une animation bien fluide.
Le studio rajoute en plus The Tatami Time Machine Blues , une adaptation qui fait suite à The Tatami Galaxy , une série courte réalisée par Shingo Natsume (One-Punch Man)
L’année suivante sort un certain Scott Pilgrim Takes off basé sur la série de comics Scott Pilgrim par Bryan Lee O'Malley. Le studio réputé pour son talent à été choisi pour produire la série au coté de O'Malley et Grabinski qui ont assuré son écriture et désiraient capturer l'essence de la bande dessinée et du film, tout en actualisant certains éléments des vingt années qui ont suivi la première publication de la bande dessinée. Cette série propose une approche originale grâce à son animation de haute qualité, accompagnée d'une intrigue qui s'avère bien efficace, et par rapport au comics ou au jeu vidéo, la série parvient a enrichir à la fois son univers et ces personnages.
The Colors Within , réalisé par Naoko Yamada est le dernier long-métrage en date du studio, sortit en juin dernier le projet réuni trois personnages aux sensibilités singulières qui se retrouvent pour jouer de la musique.
Pendant la production de l’animé Dandadan, le géant Tōhō entreprend le rachat du studio afin de renforcer sa capacité de production dans le domaine de l'animation. L’adaptation animée de Dandadan est par ailleurs excellente au passage, capturant à merveille l’essence du manga, Science Saru démontre encore une fois son énorme talent de créativité et on espère une belle continuité avec sa saison 2 en juillet, tout comme l’adaptation du manga Sanda en octobre ou encore l’intrigante nouvelle série Ghost in the Shell, prévue en 2026.
S’adaptant à tout type de public, Science Saru continue d’expérimenter, et d’innover l’animation de manière générale, un studio talentueux qui exprime une créativité et une passion qui dépassent le simple divertissement.
«Il y a deux sortes de métaux dans cette casse : la ferraille, et les œuvres d'arts.
Si tu dois manger quelque chose, mange la ferraille. Ce qui se trouve en cet instant DANS TA BOUCHE, C'EST DE L'ART !»
Jeune talent prometteur dans le domaine de l'animation Brad Bird débute sa carrière chez Disney et à peine âgé de 14 ans, il réussit à décrocher un stage lui donnant l'opportunité de côtoyer des figures emblématiques telles que Milt Kahl, un des principaux animateurs de la société, qui a travaillé sur des films comme Blanche Neige et les sept nains, Pinocchio ou encore Bernard et Bianca. Après avoir suivi des études au California Institute of the Arts, il retourne chez Disney où il est recruté en tant qu'animateur principal pour le film Rox et Rouky. Plus tard il est rapidement licencié par Disney et s'oriente alors vers le petit écran, devenant consultant puis réalisateur sur des séries comme Les Simpson, avant de lancer sa propre série animée Family Dog, qui est basée sur un épisode de la série Histoires Fantastiques de Steven Spielberg.
À la suite de l’énorme succès du Roi Lion en 1994, plusieurs studios, y compris la Warner, tirent parti de cet engouement pour proposer leurs propres films d'animation. La Warner se tourne alors vers le talentueux réalisateur et lui propose dans un premier temps un scénario nommé «Ray Gunn» , un récit polar noir de science-fiction. Ce projet annulé et pensé en 2D à l’époque par la Warner sera plus tard ressuscité par Skydance en long-métrage d'animation 3d prévu en 2026 sur Netflix.
Désirant maintenir sa coopération avec Bird, la Warner lui suggère de se pencher sur un projet qui n'a pas avancé depuis un certain temps, Le Géant de Fer. Initialement imaginé comme une comédie musicale, Bird remanie complètement le projet proposant l'idée ingénieuse de situer l'intrigue dans les années 50, en plein milieu de la Guerre Froide, tout en exploitant la paranoïa ambiante de l'époque liée à la menace nucléaire. Il choisit également de focaliser l'histoire sur une thématique fondamentale de la science-fiction : l'émergence d'une âme dans une arme robotique.
En éliminant les éléments de la comédie musicale, Brad Bird introduit de nombreux personnages, tels qu'un agent du gouvernement et Dean, tout en transformant la mère d'Hogarth en une mère célibataire. En fin de compte, l'approche de Bird s'éloigne considérablement du livre qui l'inspire. La Warner avait beau valider les idées du réalisateur, niveau finance, c’était plus que limite, le projet est donc impacté par une baisse de budget, ce qui ne décourage pas Brad Bird pour autant en réalisant des prouesses sur le plan créatif que technique. En utilisant le logiciel After Effect tout en mélangeant des images dessinées à la main avec de la 3D pour le robot, Bird a pu compter sur l’aide de Joe Johnston (le réalisateur de Jumanji) qui a d’ailleurs conçu le design du robot.
Cette hybridation entre l’After Effect et les images dessinées ont créé un véritable contraste 2d/ 3d ou les intégrations du robot en 3D sont quasi invisibles. Si Brad Bird était à fond sur cette production, la Warner à carrément sacrifié sa promotion conduisant à un bide au box-office.
Si le film est toujours aussi agréable à visionner , Le Géant de Fer est une œuvre culte et admirable d’une richesse intéressante par ces thèmes matures , tant pour l’enfant que pour l’adulte , ces nombreux clins d’œil sont une vrai déclarations d’amour à la science-fiction.
Akira Matsumoto, de son nom complet, est né en 1938 à Kurume, dans le département de Fukuoka, il est décédé le 13 février 2023 à Tokyo. Reconnu comme l'un des grands maîtres du manga et de l'animation au Japon, il a accumulé au total plus de 200 volumes reliés de ses créations et a participé à la réalisation de plus de 50 films d'animation.
À seulement 16 ans, alors qu'il prévoit de suivre des études en ingénierie, il soumet des planches d'une nouvelle intitulée "Mitsubachi no Bōken" (les aventures de l'abeille) au magazine Manga Shonen, spécialisé dans les récits courts en quatre cases (yonkoma), qui cherche à élargir son travail en engageant des auteurs capables de réaliser des histoires plus longues. C'est de cette manière qu'il est choisie pour le tout premier concours des jeunes auteurs, où il obtient le titre de lauréat. Et c'est en 1954 qu'il entame sa carrière.
Inspirées par le style visuel d'Osamu Tezuka , on dit que le maître aurait fait appel à lui via un télégramme, alors qu'il avait des difficultés à terminer son œuvre à temps. Ce moment restera unique, car c'est la seule fois qu'il prêtera son talent à un autre mangaka.
Dès son adolescence, dans les années 1950, Leiji Matsumoto conçoit le personnage du Capitaine Harlock, également connu sous le nom d'Albator. Nommé à l'époque capitaine « Kingston » , Matsumoto s’est inspirée en grande partie du légendaire samouraï Miyamoto Musashi pour créer Albator. Le personnage apparaîtra pour la première fois en 1969 dans le manga Dai-Kaizoku Captain Harlock. C'est en 1977 que le personnage deviendra populaire avec le manga Capitaine Albator et son adaptation sur le petit écran, Albator, le corsaire de l'espace.
"J’étais en troisième année de collège, j’avais 14 ans et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à dessiner un personnage qui lui ressemblait beaucoup. C’était juste pour m’amuser, pour un fanzine comme on dit maintenant, c’était plutôt pour amuser mes camarades de classe, ça n’allait pas chercher très loin. Dès le début, il avait sa balafre, il lui manquait un œil. Harlock c’est un personnage qui est né à l’intérieur de moi, de manière assez spontanée."
Il découvre dans son enfance les valeurs d'empathie, de fraternité et de pacifisme, des qualités que l'on peut retrouver dans son œuvre.
Son expérience personnelle, surtout celle de son enfance durant la Seconde Guerre mondiale, à nourrit son inspiration. De son père pilote, il apprend que l’ennemi n’est pas forcément mauvais.
"Ce sont des notions d'espoir, de rêve, de partage, du sens, de fraternité parmi les êtres humains. Je crois en cette idée qu'il n'y a pas de frontières, qu'il faut s'unir avec ses amis pour défendre des valeurs qui nous sont chères"
Pour échapper à un quotidien difficile, il développe dès son plus jeune âge une passion pour l'espace, encouragé par sa grande sœur qui lui narre des récits de science-fiction. Grâce aux dessins animés rapportés par son père des États-Unis, il s'initie à l'univers de l'animation et, à l'âge de cinq ans, il a pu analyse le processus de création de l’animation, image par image.
Par ailleurs la personnalité et les valeurs d’Albator découlent directement du Bushido, le code d'honneur des samouraïs. Ce personnage permet à Leiji Matsumoto de souligner les valeurs de ténacité associés à cette culture.
«Chez les samouraïs, on dit qu’on ne sort pas son sabre sans être déterminé à lutter jusqu’à la mort. Ce n’est pas un geste gratuit. Et donc, Harlock, c’est un peu la même chose, c’est-à-dire qu’à partir du moment où il fait quelque chose, il va jusqu’au bout. C’est dans ce sens qu’il y a du bushido : c’est la détermination dans le geste, dans l’acte. On ne fait pas les choses sans réfléchir, sur une impulsion, on ne les fait que si on est prêt à aller jusqu’au bout des choses »
Grâce au succès de la série animée, qui par la suite à été adaptée au cinéma, le père d'Albator a pu partager ses valeurs à travers son œuvre.
"Il ne faut pas avoir peur de pleurer, car ce n'est pas quelque chose de honteux, par contre, il est selon moi honteux d’abandonner ses rêves."
Le film Albator , le corsaire de l’espace sortit en 2013 reprend les prémisses de sa légende , réalisé pour la première fois en images de synthèse , ce film profite d’une bonne réalisation et d’une histoire plus sombre que d’habitude , le tout en restant très proche de la vision de Leiji Matsumoto.
Mugen est un féroce guerrier au style de combat plutôt sauvage alors que Jin est un samurai très habile au style traditionnel. Ces deux samouraïs n'ont vraiment rien en commun mais leurs routes semblent se croiser. Mugen erre dans un salon de thé où il sauve la vie d'une jeune serveuse : Fû. Jin fait alors son apparition dans le salon de thé, Mugen sent qu'il est fort et ne peut s'empêcher de le défier. Fû les convainc de la suivre afin de retrouver un mystérieux samurai qui sent comme les tournesols. C'est alors que commence leur long et périlleux voyage...
- Fuu Kasumi « Bon, ça suffit ! Vous m'avez fait une promesse. Vous n'avez pas oublié, n'est-ce pas ? Jusqu'à ce que nous trouvions le "samouraï qui sent le tournesol", vous n'êtes pas autorisés à vous entre-tuer !"
Jin « Je n'ai aucune envie de te tuer. En fait, vous ne valez pas la peine d'être tué. Te tuer ne ferait que ternir ma lame. »
Mugen «Ne vivez pas votre vie en inventant des excuses.Celui qui fait vos choix, c'est vous-même !»
Réalisé par le talentueux Shinichiro Watanabe , l’après Cowboy Bepop se dessine en 2004 avec la sortie de Samurai Champloo , une autre série devenue aussi culte au fils des années. Proposant 26 épisodes, cette animé originale nous fait voyager au Japon à travers une perspective différente de la période Edo (1603-186 Ce Japon est revisité avec cette vision créative et original qui s’appuie principalement sur un mélange improbable entre les éléments historiques japonais avec des influences hip-hop. D’ailleurs, le titre « Champloo » provient du « chanpuru » une spécialité d’Okinawa mêlant des ingrédients de plusieurs traditions culinaires. Le titre évoque l'essence du Japon traditionnel, incarnée par les samouraïs tout s'appuyant sur une culture fusionnée, offrant une perspective singulière sur un Japon ré imaginé , rythmé par une bande-son hip-hop captivante.
Un mélange qui caractérise bien les projets originaux de Shinichiro Watanabe, et ce, « road trip » bien barré ne déroge pas à la règle. Pour le personnage de Mugen , signifiant « infini » est caractérisé par la couleur rouge symbolisant sa sauvagerie et sa colère, allant même jusqu’à son style de combat imprévisible évoquant le breakdance. Son sabre étranger fait directement écho à la non-appartenance à l’ordre samouraï traditionnel.
Jin, qui signifie "bienveillance", est teinté de bleu symbole de l’eau qui peut être calme comme dévastateur. Cette teinte reflète autant la noblesse que la mélancolie. Ces deux sabres montrent cette icône du samouraï traditionnel issu de cette époque. Le rose est utilisé pour Fuu et met en avant sa féminité, elle est aussi symbole de lumière et de bonheur permettant à la série d’éviter de tomber dans un excès de sérieux. Son nom désigne le « vent » soufflant le début d’une grande aventure.
Une aventure nimbée de nombreuses péripéties qui prennent la forme d’un road trip dans ce Japon si particulier. Et Shinichiro Watanabe n’a rien laissé au hasard , puisqu’il puise dans de nombreux lieux réels pour transporter nos trois personnages et nous avec, dès l’épisode 1, on est transporté dans la banlieue d’Edo à Yokohama. On peut vite apercevoir dans l’épisode 5, le quartier historique de Sawara situé dans la préfecture de Chiba.
Là encore dans l’épisode 6, pendant leur tourisme dans la capital, on aperçoit très distinctement le temple Senso-ji et sa célèbre porte Kaminarimon.
Pendant la période Edo, les déplacements s'effectuaient par de vastes routes principales, des villages d'étape étaient créés pour permettre aux voyageurs de se reposer et de se ravitailler. Les deux principales routes, parmi les plus connues et utilisées, étaient la Nakasendo (69 villages) , qui reliait Edo à Kyoto à travers les montagnes , et le Tokaido (53 villages), reliant Edo à Kyoto. Si nos trois protagonistes parcourent le Tokaido dans cette œuvre , il existait sur cette même route des postes de contrôle qui étaient mis en place pour filtrer les passants et les marchandises, dans le but de prévenir l'importation d'armes et de produits illégaux, ainsi que la fuite de personnes recherchées. Dès l’épisode 9, on peut apercevoir le poste de contrôle de Hakone qui était sans doute le plus célèbre et le plus craint.
Le voyage continue dans la baie d'Ise, située entre les préfectures d'Aichi et de Mie, scène des épisodes 13 et 14 de Samurai Champloo. On explore alors un Japon en bord de mer, comportant de petites îles aux mains des pirates.
L’aventure se poursuit dans le Kansai, la région regroupant Kyoto et Osaka. C'est à Osaka que se passe l'épisode 15, qui présente à la fois le château d'Osaka, les quartiers animés de la ville, la culture ninja typique de la région, et la complexité de son marché noir. Après la traversé du Kansai , la quête de nos personnages se prolonge à Hiroshima , un épisode délirant au cœur du château de Hiroshima.
Le road trip ne s’arrête pas là et nous mène à Kyushu, au sud-ouest du Japon. Durant l'épisode 21, Jin fait la connaissance d'un ermite au milieu des montagnes , qui est une référence à Miyamoto Musashi, l’un des samurai les plus célèbres de l’histoire du Japon.
Le périple se termine pendant l’épisode final de Samurai Champloo ou les 3 protagonistes finissent par atteindre l‘île d’Ikitsuki, un lieu célèbre pour ses falaises côtières.
Si la réalisation est plutôt soigné avec un découpage de l’action qui respecte plutôt bien les combats au sabre , sa musique constitue une part importante dans la série. Derrière cette bande son déjanté , elle est essentiellement composé par Nujabe, Force of Nature et Tsuchie des grands nom du Hip Hop japonais , un choix de piste musical qui transpose un mélange audacieux et original collant parfaitement à ce genre d’univers. Par ailleurs le résultat est juste bluffant dans les moments calmes comme dans les phases de combat et donne une ambiance unique à la série.
Samurai Champloo restera une œuvre exceptionnel , et fait littéralement voyagé le spectateur à travers un univers à la fois atypique et captivant. Marqué d’une bande son harmonieuse , elle offre une aventure grandiose au coté de trois personnages attachant.
Alors qu'il n'était qu'un enfant Bruce Wayne vit ses parents se faire assassiner sous ses yeux. Devenu adulte Bruce joue durant la journée les hommes d'affaires et revêt secrètement chaque nuit le costume de Batman un sombre héros masqué qui s'évertue à défendre Gotham City face à une panoplie de criminels aussi désaxés que hauts en couleur.
Face au succès de la série, les Tiny Toons, la Warner a décidé de créer plusieurs nouvelles séries animées, y compris une série consacrée à Batman. Suite à cette initiative Bruce Timm a commencé à illustrer Batman, tandis qu'Eric Radomski s'est attelé à réaliser les décors.
Avec seulement une connaissance du film de 1966 et celui de Tim Burton, Bruce Timm et Eric Radomski se sont partiellement influencés de ces derniers en y incorporant un univers inspiré de l’art déco des années 1940 de New York. Plus tard, le mélange appelé « Dark Déco » émergea aussitôt. Si cet aspect est très important, son coté rétro futuriste l’est tout autant pour une ville de Gotham très réaliste et sombre, les véhicules de police par exemple garde cette temporalité des années 40 alors que les hélicoptères et le design de la Batmobile est assez futuriste tout en étant cohérent avec cette époque. Ses décors sombres sont en grande partie dus à un arrière-plan dessiné sur du papier noir, et ces couleurs « vintages » sont directement inspirées des dessins animés Superman des années 1940 ainsi que plusieurs films comme Le Cabinet du Docteur Caligari (1921) , Citizen Kane ou Metropolis. (1927)
L’animation des personnages devait aller à l’essentiel, le manque de temps alloué dans le planning a entraîné une insuffisance de détails concernant les costumes des personnages.
Bruce Timm : « Je savais que, à vingt-quatre dessins par seconde, chaque petite ligne devait être tracée des milliers de fois ; plus il y a de lignes sur un personnage, moins un animateur a le temps de tracer ces lignes correctement, en particulier sur un budget et un planning pour la télévision. Résultat : une mauvaise animation. »
Le character designer Kevin Nowlan affirme que des personnes réelles ont inspiré des personnages, tels que Rhea Perlman pour Jesse et George Will pour le Ventriloque. L'apparence du Pingouin est reprise du film Batman : Le Défi (Batman Returns), avec ses difformités et sa chevelure noire en arrière, tout comme Catwoman, qui adopte la chevelure blonde de Michelle Pfeiffer. Le costume de Double-Face est divisé en deux parties distinctes, l'une noire et l'autre blanche, pour accentuer son conflit intérieur.
Plusieurs studios d’animation ont animé les 65 premiers épisodes et TMS a également animé le générique d'introduction de la première saison. La série introduit pour la première fois le personnage féminin d’Harley Queen, l’acolyte officiel du Joker. Le célèbre scénariste Paul Dini a eu l’idée du personnage en regardant la prestation de son amie Arleen Sorkin déguisée en arlequin lors d’un épisode des Jours et des vies. Harley Quenn devait apparaître sur un seul épisode, mais Dini insista auprès de Timm pour l’inclure dans la série.
Lors de la scène d’introduction où l’on voit Batman qui regarde du haut d'un immeuble de Gotham City avec un éclair derrière lui est un un mélange entre la couverture du comics Batman: The Dark Knight Returns (1986) de Frank Miller et le dernier plan du film Batman de 1989.
Sa musique thème est signé par Danny Elfman qui reprend un peu le film de 1989 qu'il avait composé.
Si la série n’a pas pris une ride , elle reste intemporelle tant ces qualités sont nombreuses , chaque minutes de ces épisodes sont mémorable , son style visuel , son intrigue et ces personnages en font l'une des meilleures séries d'animation.
«- La fleur qui s'épanouit dans l'adversité est la plus rare et la plus belle de toutes. - Majesté. - On ne rencontre pas une file comme ça à chaque dynastie !»
«- Qui êtes-vous ? - Ton pire cauchemar !»
Sorti en 1998 Mulan tire son inspiration d'un poème chinois du même nom, une héroïne très appréciée qui a inspiré de nombreux écrivains au fil des siècles.
En juin 1994, les réalisateurs Tony Bandcroft et Bary Cook, accompagnés de dix membres de l’équipe de Mulan, ont passé trois semaines en Chine pour effectuer un voyage de recherche. Cette expérience leur a permis de s'immerger dans la culture chinoise et d'apporter davantage d'authenticité à leur récit animé.
Malgré un style visuel épuré, la réalisation de Mulan a eu un processus plus ou moins long et complexe. L'équipe et ses réalisateurs ont consacré plus de cinq ans à la recherche du style graphique parfait pour leur film et il avait initialement choisi d'utiliser l'aquarelle afin de se rapprocher le plus possible des estampes chinoises. Un style qui sera finalement abandonné, mais l’intervention de Hans Bacher le directeur artistique des décors change la donne, en associant l’art chinois avec des formes basiques, le résultat final offre un style graphique épuré et raffiné, très proche de la peinture chinoise.
Tout en respectant l’œuvre originelle en le simplifiant pour le plus grand nombre, le personnage de la grand-mère a été rajouté entre temps pour ajouter une petite dose de comédie dans ce récit de guerre. Par ailleurs, il emprunte plusieurs caractéristiques des dynasties Han et Tang.
Mulan a été créé par l'artiste taïwanaise Chen-Yi Chang, qui avait pour mission de concilier les styles des divers dessinateurs impliqués dans le projet. Chaque personnage est représenté de manière simple, mais néanmoins de manière réaliste.
Sans nul doute, et ce, malgré les années , Mulan reste toujours aussi captivant et novateur. L’animation n’a pas pris une ride, c’est sans conteste un des meilleurs Disney de l’époque.
Humains, monstres et créatures des profondeurs marines se rencontrent dans ce drame d'animation fantastique. THE WITCHER : LES SIRÈNES DES ABYSSES, disponible le 11 février, seulement sur Netflix.
« Il faut se contenter de ce qu’on a, mais pour apprendre, il faut
essayer et parfois échouer. »
« Personne ne doit me dire ce que je dois faire ou ne pas faire,
on peut seulement devenir ce que l’on est. »
« La vie, ça n’est pas comme une comédie musicale où on se
sent libéré où les rêves comme par magie se réalisent d’un seul
coup ! »
« Ne montre jamais aux autres qu’ils t’ont blessé. »
Byron Howard et Rich Moore , les réalisateurs de Zootopie, nous font découvrir l'origine de ce récit à travers des anecdotes et des révélations surprenantes sur son processus de production.
En explorant les recherches sur les mammifères , les réalisateurs et leurs équipes ont eu l’idée de créer cette ville utopique ou les animaux proies comme prédateurs vivent en harmonie.
Si l’aspect de l’univers de Zootopie est assez réaliste , c’est en grande partie grâce à l’équipe artistique qui a pu étudié les comportements d’animaux ( essentiellement dans leur habitat naturel au Kenya et ou dans des parcs animaliers) , ils ont pu ainsi capturer au mieux leurs manières de se déplacer, de communiquer et d’exprimer leurs émotions dans divers situations , ce qui en résulte des personnages plus réalistes que jamais.
Si les deux réalisateurs ont été bercé par les films Disney , l’un Byron Howard s’est inspiré de Robin des Bois et de Banbi pour créer les deux personnages principaux , Nick Wilde hérite des traits de caractère de Robin et Judy suit le design de Pan Pan et Bobby.
Il y a également une forte utilisation des concepts arts qui sont conçu par le directeur artistique des personnages , Guy Loftis et de ce fait, les images sont finement travaillées pour permettent aux modeleurs de savoir précisément où et comment placer les « rigs » (squelette du personnage), afin de procéder à l'application de la texture qui eux sont envoyés directement aux animateurs pour qu'ils créent les mouvement recherchés.
Les concepts art sont aussi utilisés pour créé un langage visuel propre , en traduisant l'esthétisme des planches dessinées dans un logiciel d'animation qui correspond bien au réalisme demandé , le résultat finale donne des personnages captivants et humanisés, sans toutefois négliger leur caractère animal.
Pour la conception des villes , il était question au départ d’une ville fermière pour Judy qui serait relié de plusieurs terriers qui eux auraient été reliés par une tonne de tunnels , une idée abandonné et remplacé par Lapinville qui est directement influencé par des villes du Kansas et par la série Smallville.
La plupart des différents quartiers qui compose la ville de Zootopie s’inspirent de lieux réel :
- Le District de la Forêt Tropicale associe les éléments naturels d’une foret à une architecture typique des constructions d'Amérique du Sud.
- Sourisville combine des éléments architecturaux provenant de villes européennes et asiatiques, tout en s'inspirant des façades d'anciennes écoles de New York du XVIIIe et XIXe siècle.
- La Place du Sahara puise son influence dans l'univers des casinos, des hôtels et des styles architecturaux des villes comme Beverly Hills et Las Vegas.
- La Gare Centrale de Savanna, est conçue selon le design en étoile de Disneyland, et accueille le quartier général de la police de Zootopie.
- Toundraville fait écho à l'architecture russe, ses maisons arborant des dômes rappellent directement les styles slaves et byzantins.
L’univers de Zootopie comporte 64 espèces animales différentes pour un travail colossale et difficile en animation, en raison de la variété des tailles des personnages, ainsi que le fait que la plupart d'entre eux soient principalement recouverts de fourrure.
Avec son humour atypique , son intrigue originale , ainsi que ses personnages fascinants et ses visuels soignés, Zootopie demeure une œuvre puissante, riche en messages impactant, et restera un film d'animation emblématique de Disney.