« Il faut se contenter de ce qu’on a, mais pour apprendre, il faut
essayer et parfois échouer. »
« Personne ne doit me dire ce que je dois faire ou ne pas faire,
on peut seulement devenir ce que l’on est. »
« La vie, ça n’est pas comme une comédie musicale où on se
sent libéré où les rêves comme par magie se réalisent d’un seul
coup ! »
« Ne montre jamais aux autres qu’ils t’ont blessé. »
Byron Howard et Rich Moore , les réalisateurs de Zootopie, nous font découvrir l'origine de ce récit à travers des anecdotes et des révélations surprenantes sur son processus de production.
En explorant les recherches sur les mammifères , les réalisateurs et leurs équipes ont eu l’idée de créer cette ville utopique ou les animaux proies comme prédateurs vivent en harmonie.
Si l’aspect de l’univers de Zootopie est assez réaliste , c’est en grande partie grâce à l’équipe artistique qui a pu étudié les comportements d’animaux ( essentiellement dans leur habitat naturel au Kenya et ou dans des parcs animaliers) , ils ont pu ainsi capturer au mieux leurs manières de se déplacer, de communiquer et d’exprimer leurs émotions dans divers situations , ce qui en résulte des personnages plus réalistes que jamais.
Si les deux réalisateurs ont été bercé par les films Disney , l’un Byron Howard s’est inspiré de Robin des Bois et de Banbi pour créer les deux personnages principaux , Nick Wilde hérite des traits de caractère de Robin et Judy suit le design de Pan Pan et Bobby.
Il y a également une forte utilisation des concepts arts qui sont conçu par le directeur artistique des personnages , Guy Loftis et de ce fait, les images sont finement travaillées pour permettent aux modeleurs de savoir précisément où et comment placer les « rigs » (squelette du personnage), afin de procéder à l'application de la texture qui eux sont envoyés directement aux animateurs pour qu'ils créent les mouvement recherchés.
Les concepts art sont aussi utilisés pour créé un langage visuel propre , en traduisant l'esthétisme des planches dessinées dans un logiciel d'animation qui correspond bien au réalisme demandé , le résultat finale donne des personnages captivants et humanisés, sans toutefois négliger leur caractère animal.
Pour la conception des villes , il était question au départ d’une ville fermière pour Judy qui serait relié de plusieurs terriers qui eux auraient été reliés par une tonne de tunnels , une idée abandonné et remplacé par Lapinville qui est directement influencé par des villes du Kansas et par la série Smallville.
La plupart des différents quartiers qui compose la ville de Zootopie s’inspirent de lieux réel :
- Le District de la Forêt Tropicale associe les éléments naturels d’une foret à une architecture typique des constructions d'Amérique du Sud.
- Sourisville combine des éléments architecturaux provenant de villes européennes et asiatiques, tout en s'inspirant des façades d'anciennes écoles de New York du XVIIIe et XIXe siècle.
- La Place du Sahara puise son influence dans l'univers des casinos, des hôtels et des styles architecturaux des villes comme Beverly Hills et Las Vegas.
- La Gare Centrale de Savanna, est conçue selon le design en étoile de Disneyland, et accueille le quartier général de la police de Zootopie.
- Toundraville fait écho à l'architecture russe, ses maisons arborant des dômes rappellent directement les styles slaves et byzantins.
L’univers de Zootopie comporte 64 espèces animales différentes pour un travail colossale et difficile en animation, en raison de la variété des tailles des personnages, ainsi que le fait que la plupart d'entre eux soient principalement recouverts de fourrure.
Avec son humour atypique , son intrigue originale , ainsi que ses personnages fascinants et ses visuels soignés, Zootopie demeure une œuvre puissante, riche en messages impactant, et restera un film d'animation emblématique de Disney.
Le dernier village indépendant de la Gaule, la patrie d'Astérix et Obélix, doit sa supériorité face aux Romains à une potion magique, mais lorsque le Druide qui fabrique leur potion perd la mémoire, les villageois sont livrés à eux-mêmes face à la puissance de Rome.
Les Cinq épisodes de 30 minutes sortiront en 2025 sur Netflix.
Synopsis : Fujino, adolescente surdouée, a une confiance absolue en son talent. Kyômoto, elle, se terre dans sa chambre et pratique sans relâche. Deux jeunes filles d'une même ville de province, qu'une passion fervente pour le dessin va rapprocher et unir par un lien indéfectible..
Choqué, c’est le mot qui m’est venu à la fin de mon visionnage, je ne pensais pas que ce film d’animation me ferait ressentir autant d’émotions. Visuellement à couper le souffle de par sa direction artistique, Look Back propose quelque chose d’ assez puissant.
Dans ce one shot, Tatsuki Fujimoto aborde des thèmes comme la culpabilité dans une finesse qui m’a laissé de marbre, le réalisateur Kiyotaka Oshiyama enjolive à merveille cette adaptation en prenant soin de détailler chaque plan et couleurs pour un résultat splendide.
Durant ses 58 minutes, on y découvre les aventures de deux adolescentes passionnées par le dessin, rêvant de devenir mangaka, cette passion les réunira dans une amitié à la fois poignante et déchirante. Les quelques subtilités liées au métier rajoutent une petite touche d’originalité.
Look Back, captive dès les premières minutes, d’un rythme parfait passant par son excellente bande son, c’est une véritable expérience émotionnelle tant il réussit à nous transporter. Plus qu’un bijou de l’animation, c’est un réel chef d’œuvre.
« Rintarô » alias Shigeyuki Hayashi est né le 22 janvier 1941 à Tōkyō dans la région du Kantō, pendant son enfance, il grandit au contact de la nature.
« Je me souviens des paysages que je voyais chaque matin en sortant par la porte de la cuisine: cette image des Alpes japonaises est gravée dans ma mémoire »
À 8 ans, il découvre cette passion du cinéma à travers une projection de « La Fleur de pierre » d’Alexandre Ptouchko, diffusé dans le gymnase de son école.
«J’ai été davantage attiré par le projecteur que par l’écran. Pour moi, c’était une boîte magique d’où sortait une lumière et, au bout de cette lumière, il y avait un monde qui était projeté. C’était très mystérieux. Je me souviens de ma conversation avec le projectionniste qui m’avait dit que c'était un projecteur Bell & Howell de 16 mm.»
Rintarô, désormais collégien, regagne Tokyo et peut enfin se consacrer à sa passion pour le cinéma, une vocation encouragée par son père, un coiffeur cinéphile.
Très vite, il a su confectionné, une lanterne magique, et projette pour ses camarades son premier « film », une histoire de samouraïs qui était dessinée sur une pellicule artisanale en papier enduit de cire.
Après avoir quitté le collège en 1957, il expérimenta deux expériences professionnelles au sein de plusieurs sociétés spécialisées dans l'animation publicitaire. Et en 1958 à l’âge de 17 ans, il intégra la Toei en tant que salarié ou il participa pour la première fois en tant que coloriste sur le film « Le serpent Blanc » qui sortait cette même année.
«Le pays était en train de se reconstruire et il manquait du personnel partout. Par exemple, les paysans du Nord étaient très pauvres et beaucoup d’adolescents ont été envoyés à Tokyo à 13 ou 14 ans. C’est grâce à cette énergie très particulière que le Japon a pu se relever.»
Par la suite, il décroche un poste d'intervalliste sur les films « Sarutobi Sasuke, le jeune ninja » (1959) et « Alakazam , le petit Hercule » (1960) qui lui est réalisé par Ozamu Tezuka. Une chance inouïe pour Rintarô qui collabore avec Tezuka en intégrant son studio Mushi Production en 1961, lui permettant à la fois de participer à la mise en scène du court-métrage « Histoires du coin de la rue » (1962) et à la fois de devenir directeur d'épisode sur « Astro le petit robot » (1963-1966).
En 1965, à seulement 24 ans, Rintarô s'élève dans le milieu du cinéma en tant que réalisateur à la suite des adaptations d’Astro Boy et du Roi Léo et garde un souvenir assez fort de cette collaboration avec Tezuka et de son studio.
«C’est vraiment l’esprit de camaraderie qui nous a permis de travailler alors que les conditions étaient très mauvaises. C’est cette énergie invisible qui nous motivait!»
Après avoir ressenti une certaine frustration sur l’adaptation des Moumines , Rintarô retourne chez la Toei et était particulièrement intéressé par l’adaptation d’Albator le corsaire de l’espace de Leiji Matsumoto.(1978-1979) La série animée fut acclamée par les critiques et deviendra culte.
«Je voulais absolument un héros très différent des autres séries TV, un homme qui a connu l’échec et qui dégage une certaine mélancolie, se souvient le réalisateur. Je ne sais pas si vous connaissez bien le cinéma japonais mais il y a un acteur qui s’appelait Kôji Tsuruta et j’ai beaucoup pensé à lui pour créer le personnage d’Albator.»
Il poursuit sa carrière en réalisant « Galaxy Express 999 » (1979) et sa suite « Adieu, Galaxy Express 999 » (1981) ces deux premiers vrais films. Quelques années plus tard, il réalise le film d’animation Metropolis , adapté d’un manga de science-fiction de 1949 en prenant le risque de mélanger l’animation 2D traditionnelle avec la technologie 3D de l’époque. Rendant hommage à Osamu Tezuka, décédé en 1989, le père de Rintarô est lui décédé un peu avant sa sortie en 2001.
«Je n’ai jamais étudié le cinéma, je n’ai jamais lu de manuel, mais j’ai beaucoup appris en regardant des films italiens ou français avec mon père»
Après avoir passé six ans sur son autobiographie, Rintarô profite d’une retraite bien méritée, jusqu’à récemment en 2023 ou il réalisa un court-métrage d’animation muet de 25 min en hommage au réalisateur Sadao Yamanaka dont la conception des personnages a été confiée par Katsuhiro Ōtomo.(Akira)
Découvrez les secrets d’Arcane, la série qui a marqué les fans du monde entier ! Pascal Charrue, cofondateur du studio Fortiche et creative director, se confie sur la création de la saison 2. Au programme : des scènes marquantes comme l’épisode 207, une collaboration musicale avec Stromae et Pomme pour le titre ""Ma meilleure ennemie"", et des anecdotes inédites (spoiler : une histoire de coup de fil surprenant...
Entrez dans les coulisses d’une production hors norme, où chaque détail compte. Une équipe encore plus performante, des séquences uniques et une véritable implication émotionnelle… Plongez dans l’univers d’Arcane avec ce reportage exclusif.
Ses films ont donné d’ultimes lettres de noblesse au cinéma d’animation, accordant la magie de l’enfance avec le chaos du monde. Portrait d’un humble génie, inventeur de mondes merveilleux en quête d’une harmonie perdue.
Univers fabuleux, enfants comiques et débrouillards, forêts peuplées d’esprits, parcours initiatiques à l’inquiétante étrangeté… Depuis plus de quarante ans, les films de Hayao Miyazaki nous enchantent. Profondément japonais dans leur inspiration, ils ont cependant réussi à séduire le public occidental grâce à leur puissance visuelle et émotive, au service d’interrogations universelles. Né en pleine Seconde Guerre mondiale, leur créateur est un enfant des tourments du XXe siècle, et son œuvre s’en fait l’écho à de multiples égards. De Nausicaa à Princesse Mononoké, du Voyage de Chihiro au Château ambulant, elle met en scène une humanité obsédée par la conquête et la destruction, encline à un consumérisme qui déclenche la colère de la Nature. Une vision sombre qu’illuminent la fantaisie et l’humour, rassemblant enfants et adultes devant une même question : celle de notre devenir d’êtres humains.
Un homme animé
C’est un Miyazaki au travail que donne à voir ce documentaire riche en archives et analyses, partant du point charnière qu’a représenté la réalisation de Princesse Mononoké (1997), son premier film ouvertement pessimiste, pour remonter aux sources et raconter la formation de son regard unique. Un parcours laborieux, initié dans les équipes du studio d’animation Tôei, où sa ténacité fut grandement mise à l’épreuve avant qu’il trouve le moyen, à 40 ans passés, de mettre en œuvre ses idées personnelles. Travail, tâtonnements, rêverie : tels sont les maîtres mots de la "méthode" Miyazaki, qui s’apparente davantage à un processus instinctif, où la logique n’intervient pas. Attablé à son petit bureau dans le mythique Studio Ghibli, le réalisateur du Château dans le ciel dessine inlassablement, inventant ses histoires au fur et à mesure, n’en découvrant leur sens général qu’à force de superpositions.
Collaborateurs, proches et commentateurs décrivent un homme animé au sens premier du terme, c’est-à-dire traversé par un souffle : une forme de spiritualité issue de la culture ancestrale japonaise, qui invite à considérer l’espèce humaine comme une simple partie de la nature, dans un monde fait d’interconnexions. L’art de Miyazaki consiste à nous faire voir ces liens, dans un émerveillement empreint de la conscience que le chaos n’est jamais loin.
Durée : 83 min
Disponible du 13 décembre jusqu'au 11 janvier 2025 sur Arte.fr et à la télévision le vendredi 20 décembre à 22:45