Cowboy Bebop, une série d’animation culte qui ne se présente plus est créé par Shinichiro Watanabe , un autre génie de l’animation de la même trempe que d’autres. Il met souvent en avant la musique dans ces œuvres comme avec Samurai Champloo et son Hip-hop ou encore avec Space Dandy et son coté Funk. Il n’hésite pas a concevoir quelque chose d’original qui n’a jamais été fait auparavant. En travaillant et en collaborant avec la compositrice Yōko Kanno, Cowboy Bebop a le Jazz dans le sang, se mélangeant parfaitement avec son univers de science-fiction. Shinichiro Watanabe a eu une révélation en écoutant la bande originale de Ghost in the Shell : Stand Alone Complex composé par Yōko Kanno , des personnages comme Faye ou Jet ont été inspiré par les chansons My Funny Valentine et Black Dog de Led Zeppelin. Et Spike, fait référence à une superstar du cinéma d'action japonais du nom de Yusaku Matsuda.
Avec 26 épisodes, seulement, la série rend hommage à de nombreuses icônes de la Pop culture, passant d'Alien à Taxi Driver à Desperado. À bord du Bebop, Shinichiro Watanabe réussis avec brio de croiser et de mélanger le genre science fiction avec le mythe du cow-boy dans une ambiance très jazz blues des années 1940.
Shinichiro Watanabe : « Lors de la création de Cowboy Bebop , je pensais qu'il serait intéressant d'ajouter différents éléments disparates pour créer quelque chose d'entièrement nouveau. »
« Pour Samurai Champloo, nous envisagions d'écouter de la musique hip hop, et de regarder un paquet de dramas japonais traditionnels - des dramas à l'ancienne - c'était le genre d'image que j'avais en tête lorsque je rassemblais ces idées. Space Dandy était quant à lui très inspiré par la SF et la musique des années 80, c'est d'ailleurs en mélangeant ces deux thèmes que j'ai créé cette œuvre. »
« L'anime qui m'a le plus inspiré et qui a probablement eu une forte influence sur mon travail est Lupin III, plus particulièrement ses premières séries » précise Watanabe, en comparant Lupin à Spike. « Sans oublier Opération Dragon, Dirty Harry et bien sûr Blade Runner. Ces films m'ont définitivement inspiré. »
« Beaucoup de gens m'ont dit que Space Dandy était assez proche des Gardiens de la Galaxie », ajoute-t-il. « Ils ont cependant été crées sensiblement à la même époque, et c'est seulement après avoir terminé Dandy que j'ai réellement pris conscience de leurs similitudes : ah ouais c'est vrai qu'ils ont une approche et un univers très similaires.»
« Ecoute-moi bien, Jim Hawkins, tu as en toi les prémisses de la grandeur ! Seulement, il faut t'accrocher à la barre et choisir toi-même ton propre cap ! Et, ce jour-là, j'espère être là, contemplant tes voiles inondées de lumière ! »
Né le 8 novembre 1953 à Chicago, John Musker sait dès son plus jeune âge qu'il voudra être animateur. Au lycée il dessine pour le journal de son école, de même à l'université où il obtiendra une license d'anglais. John Musker déménage ensuite en Californie pour suivre des cours à CalArts, célèbre école d'Art où Disney forme ses futurs recrues. C'est durant un stage au sein des studios Disney que John Musker débute finalement sa carrière d'animateur, ses responsables ayant été très impressionnés par le talent du jeune homme. John passe ainsi directement de l'école aux studios, sans même avoir eu le temps d'obtenir son diplôme. Il débute en tant qu'animateur sur le court métrage The Small One et Peter et Elliott le Dragon. Il passe ensuite superviseur de l'animation sur Rox et Rouky , production durant laquelle il fait la connaissance de Ron Clements.
Né le 25 avril 1953 à Sioux City dans l'Iowa, Ron Clements commence a s'intéresser à l'animation lorsqu'il découvre Pinocchio au cinéma à l'âge de 10 ans. Adolescent il réalise ses premières séquences d'animation grâce à une caméra super 8, ce qui lui permis de gagner un peu d'argent en réalisant quelques publicités animées pour des commerçants locaux. Le jeune Ron déménage ensuite en Californie pour concrétiser son rêve : travailler pour Disney. Malheureusement le studio ne recrute pas à ce moment là. Ron se rabat alors sur un poste d'animateur chez Hanna Barbara, tout en suivant les cours du soir à CalArts. Après avoir obtenu son diplôme, Ron Clements rentre finalement aux studios Disney en tant qu'apprenti animateur, sous la houlette de Frank Thomas, qui lui apprendra les bases du métier. Il débute ainsi sa carrière en tant qu'animateur sur Les Aventures de Bernard et Bianca et Peter et Elliott le Dragon.
Après sa rencontre avec John Musker durant la production de Rox et Rouky, les deux compères deviennent scénaristes sur Taram et le Chaudron Magique avant de passer réalisateurs sur Basil , Détective Privé. C'est avec leur seconde réalisation (La Petite Sirène) que John et Ron entrent dans le cercle très fermé des réalisateurs stars de la maison. Nous les retrouvons ensuite à la réalisation d'Aladdin, autre immense succès des studios. Leur réalisation suivante, Hercule, n'aura pas le même privilège... Après La Planète au Trésor, et la fermeture annoncée du département 2D, John Musker et Ron Clements partent en retraite anticipée, ne se retrouvant plus dans ce studios en pleine restructuration. Avec l'arrivée de John Lasseter à la tête des Walt Disney Animation Studios, les deux réalisateurs font leur grand retour et ont notamment dirigé le projet 2D , La Princesse et la Grenouille.
Réalisé par ce duo de réalisateurs, le 43e long-métrage de Disney sous le nom de La planète aux trésors était une idée de projet remontant à 1985. Et à cette époque, les technologies étaient assez limitées pour réaliser ce grand film d’aventures. Ron Clements a cherché à concevoir, à travers La Planète au Trésor, un monde bien plus accueillant que dans la majorité des longs-métrages de science-fiction. Contrairement aux films en prises de vues réelles, l'animation offre une plus grande marge de manœuvre en termes de couleurs et d'espaces, il n'y a avait pas besoin de "vide spatial" ni de combinaisons pour les personnages grâce au concept d'Etherium de Ron Clements permettant d'avoir un monde où tout l'univers posséderait une atmosphère. Le scénariste Rob Edward était au côté des deux réalisateurs pour transposer au mieux L'Île au Trésor, le roman de Robert Louis Stevenson dans cette aventure spatiale. L'objectif consistait à combiner l'époque où se déroule l'histoire du roman avec un univers fantastique et futuriste. Et au vu de cette difficulté, il a été décidé d’incorporer 70 % d'ancien avec 30 % de fantastique.
Les deux réalisateur John Musker , Ron Clements :"Nous souhaitions créer un nouveau monde qui n'appartienne ni au passé ni au futur. J'ai toujours apprécié la science-fiction et depuis que j'ai commencé à travailler chez Disney, j'ai eu envie de traduire ce genre dans un film du studio. Mais je ne voulais pas de quelque chose de high-tech ni de trop futuriste qui pourrait devenir daté. L'Île au trésor m'a semblé idéal parce que l'intrigue est intemporelle. Nous avons voulu faire notre film comme si Stevenson avait écrit un roman fantastique et de science-fiction. C'est comme si le futur était vu depuis le XVIIIème siècle. Il n'y a ni ordinateurs, ni télévisions, mais plutôt des éléments du siècle passé qui aurait pu être transplanté dans le futur. L'alliance des symboles de la piraterie et de l'univers donne un résultat surprenant de cohérence. Nous avons abouti à notre propre combinaison d'éléments en nous inspirant fortement du passé afin de lui donner une chaleur dont le genre est habituellement dépourvu."
La direction artistique était confiée à Andy Gaskill (Winnie l'Ourson) , et son style « "romanesque classique" a la particularité d'avoir des touches de pinceaux assez visibles qui débordent de couleurs chaudes permettant d’avoir des environnements vivant propre au film.
Dan Cooper, superviseur des décors : "On procède toujours en peignant touche par touche, mais au lieu d'utiliser un pinceau, on emploie un stylet. Obtenir ce style visuel "peinture à l'huile" à la main aurait été impossible parce qu'il faut compter six mois à un an de séchage par peinture. Avec l'ordinateur, on obtient exactement le même aspect instantanément."
Les animateurs ont d’ailleurs utilisé la technique du "Deep Canvas" qui permet de peindre sur des formes géométriques 3D animées par ordinateur. Le personnage de John Silver a exigé un travail d’équipe entre Glen Keane qui a dessiné les esquisses et Eric Daniels qui les retravaillent numériquement. Un personnage qui est un mélange de 2d pour son corps et 3d pour son bras bionique. James Newton Howard (Dinosaure , Atlantide l’empire perdu) revient pour une troisième collaboration musicale avec Disney et composera principalement les musiques du film.
La planète aux trésors : Un nouvel univers sortira en 2002 et malgré un accueil critique positif, c’est finalement un échec financier.
The Seven Deadly Sins : Four Knights of the Apocalypse saison 2 / 6 octobre
MF Ghost Saison 2 / 6 octobre
KamiErabi GOD.app Saison 2 / 2 Octobre
After-school Hanako-kun Saison 2 / 7 octobre
Dandadan / 4 octobre
Dragon Ball Daima / 11 Octobre
Ranma 1/2 – Remake / 5 octobre
Trillion Game / 3 Octobre
Synopsis : Haru, tchatcheur de génie, rencontre Gaku, un geek timide mais rempli de compétences cachées. Ensemble, ils vont former un duo de choc dont l'objectif ultime sera d'accumuler un trillion de dollars, assez pour obtenir tout ce que le monde peut offrir !
Criminelles Fiançailles / 7 octobre
Blue Box / 3 Octobre
Ao no Miburo/ 19 Octobre
Mechanical Arms / Octobre
A Terrified Teacher at Ghoul School ! / Octobre
Gundam : Requiem pour une vengeance / 17 octobre
Tomb Raider La légende de Lara Croft / 10 octobre
Arcane Saison 2 / Premier acte le 9 novembre , le second le 16 novembre et la conclusion le 23 novembre
Disney annonce un troisième volet pour les Indestructibles. Si Vice Versa 2 connaît un succès record, rien n'arrêtera Pixar et Disney à faire des suites. Brad Bird retourne donc à la réalisation de se troisième volet.
Pixar annonce un nouveau film sous le nom de "Hoppers" pour le printemps 2026. Suivi d'un premier teaser pour Toy story 5 qui débarquera en 2026 au cinéma avec l'idée des portables, des tablettes, dans le quotidien des enfants et les conséquences pour les jouets.
Zootopie 2 prévu pour fin 2025 donne un peu de ces nouvelles, certains personnages du premier opus feront leurs retours et d'autres seront totalement nouveaux, c'est le cas de se serpent Garry qui sera le grand méchant du film.
Nouvelle bande annonce pour Vaiana 2 qui sortira le 27 novembre au cinéma.
Phillip Bradley Bird, alias Brad Birdest né le 24 septembre 1957 à Kalispell dans le Montana. Passionné par le dessin depuis toujours, c'est au cours d'une visite des Walt Disney Animation Studios à l'âge de 11 ans que le jeune Brad annonça qu'il voudrait devenir animateur. Il réalisa alors son premier court métrage d'animation, qu'il mit deux ans à terminer, Le Lièvre et la Tortue. Ce petit film lui valut d'être remarqué par Milt Kahl, animateur légendaire des Walt Disney Animation Studios qui devint son mentor. Néanmoins, Brad continua ses études et fut diplômé de la Corvallis High School, dans l'Oregon en 1975. Trois ans plus tard, Brad entra à la California Institute of the Arts (CalArts), dans la première année du programme de formation des animateurs. C'est là-bas qu'il fait la connaissance de nombreux autres futurs talents tels que Tim Burton, John Lasseter, Glen Keane, John Musker ou Ron Clements.
Brad Bird débute sa carrière en tant qu'animateur aux Walt Disney Animation Studios sur Rox et Rouky. Il quittera les studios avant même la sortie du film. Brad travaille alors sur de nombreuses séries animées au département animation, ainsi que sur deux films, Animalympics (1980) et The Plague Dogs (1982). En 1987 il crée la série animée Family Dogs avant de rejoindre les rangs de la célèbre série animée Les Simpson en 1989 pour laquelle il sera réalisateur de plusieurs épisodes ainsi que consultant durant huit saisons. Il rejoint ensuite les studios Warner au milieu des années 90 pour réaliser son premier long métrage d'animation, Le Géant de Fer (1999). Beau succès critique mais quelque peu boudé par le public, ce film marquera un tournant dans sa carrière, lui permettant d'acquérir une véritable reconnaissance artistique. C'est alors que John Lasseter l’aide a rejoindre les studios Pixar pour réaliser un nouveau long métrage. Après Les Indestructibles, Brad Bird récupérera la réalisation de Ratatouille avant de se tourner vers le film live avec le blockbuster Mission Impossible : Protocole Fantôme ou encore le film A la poursuite de Demain. Il retournera dans l’animation et réalisera plus tard la suite des aventures des Indestructibles en 2018.
Les premiers concepts des personnages des Indestructibles ont été réalisé plus de dix ans avant le début de la production. Épaulé par Lou Romano et Ralph Eggleston a la direction artistique, Teddy Newton et Tony Fuclie s’occupent tout deux de la création des personnages. L’artiste Teddy Newton a notamment travaillé très tôt sur le projet, réalisant même plusieurs collages, mettant en avant les couleurs de manière à les rendre plus stylisées. Il réalisa aussi des sculptures des personnages pour les artistes 3d permettant de mieux en comprendre les formes. Pour la toute première fois du studio, Les Indestructibles était le premier film incorporant tous des humains, le défi était de taille pour les animateurs de Pixar, et les personnages réalistes ont demandé un énorme travail surtout au niveau des chevelures en images de synthèse comme celle de Violet ou encore certaines musculatures de Bob. Le court-métrage « le jeu d’échec » en 1997 a d’ailleurs contribué à l’étude des mouvements pour aider au mieux les animateurs.
Pour créer les Indestructibles, Brad Bird puise un peu dans sa vie personnelle et s’inspire des films des années 1960 pour donner une vraie authenticité a son œuvre tout en créant une esthétique unique pour ce film et sa suite.
Brad Bird : "J’ai été inspiré par des séries et films d’espionnage tels que la franchise James Bond, Mission impossible, Des agents très spéciaux Notre Homme Flint ou encore le dessin animé d’aventures diffusé en prime time Johnny Quest. C’est l’alliance d’élégance et de décontraction propre aux divertissements des années 1960 que nous avons essayé de reproduire à l’écran."
"J’ai réalisé que ce qui m’intéressait le plus dans l’histoire, c’était la dynamique entre les personnages de la famille Parr, et non leur identité de super-héros. Je pense que les spectateurs se sont identifiés à eux et que c’est la raison pour laquelle ils les ont tant plébiscités. Les Indestructibles et Les Indestructibles 2 racontent avant tout l’histoire d’une famille."
L’ambiance atypique qui se dégage de ce Pixar a notamment été baignée dans des décors aux architectures très contemporaines avec cette petite touche futuriste qui se ressent dans la variété des environnements.
Ralph Eggleston le chef décorateur : "Notre objectif n’était pas de montrer les années 50 telles qu’elles ont existé mais telles que les gens se les représentent, en optant pour un style rétro-futuriste inventé."
"La justesse avec laquelle Brad a écrit les personnages et l’histoire nous a permis de créer un univers très caricatural. Nous n’avons pas cherché à créer un monde réaliste mais un monde vraisemblable, et sa vraisemblance est assurée par l’histoire bien plus que par les décors. Les personnages sont incroyablement authentiques – quand bien même les chevilles de Bob mesurent à peine plus de cinq centimètres de diamètre alors que ses épaules ne passent pas dans une porte !"
Dans sa suite sortit en 2018, le personnage d’Helen Parr alias Elastigirl est beaucoup plus mis en avant , un parallèle au premier film où on suivait le point de vue de Mr Indestructible. Par ailleurs, cette héroïne existait déjà dans une autre version issue des comic book Doom Patrol qui fut publié entre 1963 et 1968. Dave Mullins , un des chefs animateurs raconte la supervision du personnage dans les deux films à travers un processus de sa modélisation vers son animation 3d.
"Nous avons pu faire des choses qui étaient encore impossibles sur le premier film. Quand j’ai animé Elastigirl la première fois, j’avais défini mon propre cahier des charges, mes propres règles. Sur le deuxième, nous avons pu les appliquer et nous en servir comme base pour encore améliorer les choses."
"Le rig d’animation d’Hélène est capable de s’étirer, mais nous avons créé un second rig qui ajoute plein de fioritures à partir du rig créé pour Hank dans Le Monde de Dory et qui a également été utilisé pour la langue de Dante dans Coco"
Et comment ne pas parler du personnage de Jack-Jack , qui dans le premier film avait certes un rôle très secondaire pour ce révélé être très convaincant dans les Indestructibles 2, et c’est d’ailleurs Tony Fucile un des chefs animateur qui nous parle un peu plus en détail de l’étude des mouvements de Jack-Jack.
"Nous avons étudié la manière dont bougent les bébés. Ils ont toutes sortes de gestes particuliers que seule une observation détaillée permet d’identifier. La manière dont ils marchent sur leurs orteils, la façon dont ils se rattrapent quand ils tombent… C’est un mélange de capacités athlétiques quand ils parviennent à maîtriser leur corps, et de déplacement maladroit et d’équilibre chancelant quand ils n’y arrivent pas."
Si les Indestructibles de Brad Bird ont su captiver son public en 2004 par sa prouesse technique, sa bande son et son scénario, sa suite en 2018 reste une assez bonne continuité du sans-faute de l’époque, une époque légendaire pour le studio Pixar.
Le film Le garçon et le Héron réalisé par Hayao Miyazaki navigue entre le bon et le moins bon.
Dès les premières minutes, on y retrouve cette patte artistique familière de Miyazaki, son animation met toujours une bonne gifle au monde de l'animation et est toujours aussi splendide sur pas mal de plan. (La scène de l'incendie au début m'a scotcher)
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le film, la faute à un début assez lent et trop contemplatif. En somme, j'ai été admiratif durant la première partie du film qui équivaut à la première heure, et de ce côté mystérieux qui s'y dégageait.
La seconde partie part un peu trop dans tous les sens même si l'univers construit est intelligemment bien pensé. Le scénario est assez décousu, et sa lecture n'est pas très claire par moment, ça s'enchaîne dans une bulle d'incompréhension pour au final avoir une conclusion expédiée et brouillonne.
Le Garçon et le Héron qui d'ailleurs aurait pu garder son titre original est au final mitigé pour ma part. Il profite d'une réalisation magnifique, de musiques quelque peu discrètes, d'une première partie plutôt chouette, mais il est vite rattrapé par sa narration cryptique et de son rythme qui est assez inégal. Ses personnages auraient pu profiter d'un meilleur développement et d'une meilleure histoire.
L'imaginaire, film réalisé par le studio Ponoc se révèle être très basique.
Je m'attendais à quelque chose d'assez féerique et poétique, sur presque 2 h de film, j'ai trouvé que c'était trop long pour pas-grand-chose. Si le choix artistique et les décors sont plutôt sympas aux premiers abords, son animation et ces couleurs reste très terne. Et la proposition est terriblement fainéante.
Le scénario n'apporte aucune prise de risque, du déjà vu en somme même au niveau de son thème puisant dans presque du plagiat raté.
En clair, l'imaginaire n'imagine pas grand chose d'original, ennuyeux dans sa forme comme dans son fond.
Disponible dès aujourd'hui Batman : Caped Crusader signe le retour de l'homme chauve-souris sous le regard des producteurs exécutifs J.J. Abrams, Matt Reeves, et Bruce Timm qui a contribué au monde de l'animation avec Batman : La Série Animée.
Synospsis : Homme d'affaires, Bruce Wayne devient Batman pour protéger Gotham City des criminels. Sa croisade pour la justice attire des alliés inattendus au sein du GCPD et de l'hôtel de ville, mais ses actions ont des ramifications mortelles et imprévues.
Durant le Festival International du Film d'Animation d'Annecy , Crunchyroll a eu l’occasion de rencontrer le studio d’animation français, Fortiche Production et plus particulièrement les différents co-fondateurs du studio. On en apprend plus sur les diverses inspirations de leurs productions, mais aussi de pouvoir un jour réaliser une adaptation du manga Vagabond de Takehiko Inoue.
Des clips de musique "plus courts" à un format plus long de série, comment avez-vous réussi à faire grandir votre production ?
Pascal Charrue : Fortiche Studio a traversé plusieurs phases de transformation dans son développement. Nos fondateurs Pascal Charrue, Jérôme Combe et Arnaud Delord ont chacun apporté une expertise diverse et pourtant complémentaire sur la table. À l'origine, nous étions concentrés sur la production de publicités, clips musicaux et des cinématiques de jeux vidéo. Notre contribution au clip musical de Gorillaz a été une étape importante, elle a montré notre capacité à répondre aux normes créatives internationales.
Notre tournant a eu lieu lorsque Christian Linke, showrunner d'Arcane, a été captivé par la direction créative et l'esthétique générale que nous avions développé avec le clip La Gaviota. Cette collaboration a suscité son intérêt et a conduit à notre partenariat sur plusieurs projets cinématiques, comme le clip Get Jinxed en 2013. Cette opportunité a eu un impact important sur les dynamiques de notre studio, nécessitant une expansion pour répondre aux exigences des projets de Riot Games.
Avec les saisons 1 et 2 d'Arcane, nous avons connu une croissance organique, construit une équipe d'individus passionnés et talentueux qui ont formé des départements solides sur tous les plans. En 2020, notre expansion a continué avec le lancement du studio Las Palmas dans les îles Canaries et une autre branche à Montpellier. Évoluer d'une petite équipe à 450 personnes n'a pas été sans défis, mais l'équipe de talents loyaux, qui sont nos premiers ambassadeurs, a été cruciale dans le maintien de l'esprit Fortiche.
Encourager la créativité et l'innovation est l'un de nos forces principales. Même en structurant nos activités pour mener à bien des projets de plus grande envergure, nous avons priorisé la culture de l'initiative et de la liberté créative. Cet équilibre nous a permis de grandir efficacement, tout en gardant cette essence créative qui définit le studio Fortiche.
Vous êtes-vous déjà inspirés des studios d'animation historiques dans votre façon d'aborder des projets ?
Charrue : Absolument, les studios d'animation historiques ont grandement influencé notre approche de Fortiche. Comme Jérôme Combe le mentionne souvent, Fortiche est un mélange subtil d'animation de l'Occident et d'anime de l'Orient. Cette fusion nous permet d'attirer à la fois les adultes et les jeunes avec un contenu grand public, ce que le Japon maîtrise depuis des décennies à travers les mangas et les animes.
Nous sommes de grands fans de réalisateurs d'anime comme Satoshi Kon, Katsuhiro Otomo, Mamoru Hosoda et Hayao Miyazaki. Ces réalisateurs sont connus pour leur capacité à diriger des personnages comme de véritables acteurs, en transmettant des émotions et du drame grâce à un mélange subtil d'esthétique et de techniques de réalisation en prise de vues réelles. Cette approche des personnages et de la narration est pour nous une source d'admiration et nous nous efforçons de l'intégrer dans nos propres projets.
Cependant, notre inspiration ne se limite pas à l'animation. Les films d'action hollywoodiens et asiatiques nous influencent également. Des réalisateurs connus pour leurs scènes d'action intenses et chorégraphiées et leur profondeur émotionnelle, tels que John Woo, ont laissé leur empreinte sur notre narration et nos séquences d'action. La combinaison de ces influences orientales et occidentales, ainsi que du cinéma d'action live-action, nous permet de créer une animation visuellement époustouflante, riche sur le plan narratif et attrayante pour un public mondial.
Lors d'une discussion sur Reddit, vous avez parlé d'influences venues d'anime dans la première saison. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Charrue : L'univers des anime offre une richesse narrative et visuelle inégalée, et chez Fortiche, nous y puisons beaucoup d'inspiration. Il est naturel de penser à des maîtres comme Satoshi Kon (Paprika, Perfect Blue) pour des personnages comme Jinx. Kon explore des thèmes complexes tels que la paranoïa et la perte d'identité. Ainsi, il crée des films d'animation destinés à un public adulte, ce qui correspond parfaitement aux ambitions de Fortiche.
Les mangakas comme Naoki Urasawa (Yawara!, Monster, 20th Century Boys) nous ont également influencé. Il traite les personnages secondaires avec la même profondeur et la même importance que les protagonistes. Cela se reflète dans notre propre approche, dans laquelle chaque personnage, même secondaire, fait l'objet d'une attention particulière afin d'enrichir l'univers global de nos histoires.
L'anthologie Memories, qui réunit des créateurs comme Kon, Otomo et Morimoto, constitue une autre influence majeure. Je suis récemment tombé sur un documentaire dans lequel ils parlent de leur admiration pour des réalisateurs comme Kubrick et d'autres cinéastes de renommée mondiale qui réalisent des films en prise de vues réelles. Cette intersection entre la sensibilité du live-action et la narration de l'animation est très importante pour nous à Fortiche, parce que nous voulons combiner ces éléments pour créer quelque chose de vraiment unique.
Y a-t-il des productions récentes d'anime qui vous ont marqué et qui vous ont donné envie de faire comme eux ?
Charrue : Il y a certainement une variété de productions qui attisent notre curiosité pour diverses raisons, que ce soit pour leurs qualités visuelles ou techniques, ou simplement pour leur sujet. Cependant, nous sommes souvent plus influencés par celles réalisées en live-action. Nous essayons de trouver notre propre voie en incitant à l'originalité.
Je dois admettre qu'en raison de contraintes de temps, je ne regarde pas autant d'anime qu'avant. En revanche, le plus récent qui a vraiment attiré mon attention était Cyberpunk: Edgerunners de Hiroyuki Imaishi au Studio Trigger. Comme il s'agit également d'une adaptation d'un jeu vidéo, je l'ai d'abord regardé par curiosité. Bien que ce soit très différent d'Arcane, ils ont réussi à incorporer de l'émotion dans l'histoire, ce que nous nous efforçons toujours de faire dans notre travail.
Chez Fortiche, nous souhaitons tracer notre propre voie et d'apporter quelque chose d'original, tout en appréciant et en nous inspirant de différentes productions.
Y a-t-il des anime en 3D qui, selon vous, illustrent particulièrement bien l'utilisation de l'animation 3D ?
Charrue : Il existe plusieurs styles d'animation, chacun convenant à des objectifs créatifs spécifiques. Lors des premiers tests d'Arcane, nous avons expérimenté différents styles de cadrage. Souhaitant capturer les émotions de nos personnages et nous rapprocher d'un ressenti en prise de vues réelles, nous avons décidé d'opter pour un style d'animation fluide et classique à 24 images par seconde. Cependant, si cela a du sens pour l'histoire que nous voulons raconter, nous sommes toujours ouverts à l'exploration de nouveaux styles d'animation.
Si vous pouviez adapter n'importe quel manga en anime, lequel aimeriez-vous créer avec votre équipe ?
Charrue : C'est une question difficile. La première adaptation qui me vient en tête serait Vagabond de Takehiko Inoue. Il s'agit d'un chef-d'œuvre d'une profondeur incroyable et d'un dessin à couper le souffle qui serait fascinant d'animer. Bien que les œuvres de Naoki Urasawa aient été adaptées à de nombreuses reprises, elle reste une source d'inspiration importante pour nous.
Il est essentiel de trouver les œuvres qui ont vraiment besoin d'être animés lorsque l'on envisage d'adapter un manga. Souvent, le simple fait que le rythme d'un manga, que vous contrôlez en tant que lecteur, ne se traduit pas toujours bien en animation, me déçoit dans certaines adaptations.
Pour rappel la saison 2 d’Arcane sera disponible courant novembre sur Netflix.