Heartworm est un survival horror qui rend un vibrant hommage aux classiques de l’ère PlayStation 1, comme Resident Evil et Silent Hill.
Développé par Vincent Adinolfi et publié par DreadXP, ce titre indie mise sur une esthétique rétro et une ambiance mélancolique pour plonger les joueurs dans une expérience à la fois familière et unique.
Avec son style visuel PS1, ses mécaniques old-school et son exploration teintée de deuil, Heartworm cherche à capturer l’essence des survival horrors des années 90 tout en y insufflant une touche personnelle.
Voici un tour d’horizon du jeu, agrémenté de mes impressions et d’une note finale.
Un scénario empreint de chagrin
L’histoire de Heartworm suit Sam, une jeune femme rongée par le deuil après la mort de son grand-père.
Poussée par son désespoir, et son obsession pour la mort, elle découvre sur Internet des rumeurs au sujet d’une maison mystérieuse situé dans les montagnes, censée permettre de communiquer avec l’au-delà.
Animée par son désir d'obtenir des réponses, cette quête la mène dans un lieu étrange et inquiétant, où réalité et cauchemar se mêlent.
Le scénario n’est pas le point fort du jeu, mais il a le mérite d’exister et reste un minimum intéressant.
Par moments, il aborde des thématiques profondes, comme la gestion de la perte de proches, et également certaines réalités de la vie du quotidien, ce qui lui confère une certaine résonance émotionnelle, même si elle reste un peu sous-exploitée.
Le jeu contient trois fins de disponibles.
Et quelques très rares lignes de descriptions en anglais non traduites subsistent, mais cela reste anecdotique.
Une esthétique rétro réussie
Graphiquement, Heartworm est un véritable voyage dans le temps.
Les décors, dans la pure tradition des jeux PS1, utilisent des environnements pré-rendus avec des plans de caméra fixes, renforçant l’immersion dans cet univers légèrement oppressant.
Le jeu propose deux modes graphiques : un mode rétro, qui applique un filtre PS1 aliasé pour un rendu fidèle à l’époque, et un mode moderne, plus net, sans ce filtre.
Le mode rétro est particulièrement bien réalisé, avec cet effet granuleux qui ravira les amateurs de nostalgie.
Pour ma part, j’ai préféré jouer sans le filtre, mais le style visuel m’a tout de même séduit.
Il faut aimer ce genre d’esthétique PS1, mais si c’est votre tasse de thé, Heartworm coche toutes les cases.
L’optimisation est également irréprochable, avec une fluidité constante à 60 FPS et aucun micro-freeze, ce qui rend l’expérience techniquement très propre.
Gameplay : un hommage aux classiques
Heartworm s’inspire directement des mécaniques des survival horrors des années 90.
Les décors sont parsemés de caméras fixes, et fidèles à l’esprit des Resident Evil d’antan.
Les animations d’ouverture des portes, emblématiques du genre, sont présentes, mais peuvent être désactivées dans les paramètres pour les personnes qui préfèrent un rythme plus fluide.
Les sauvegardes, infinies, se font via un PC dans des salles sécurisées, un clin d’œil appréciable aux salles de sauvegarde classiques.
L’inventaire ressemble beaucoup à celui des trois premiers Resident Evil, et est limité. Mais il peut être agrandi au fil du jeu.
Des coffres de stockage permettent de gérer ses objets, ajoutant une couche de gestion à l’exploration.
Le jeu propose deux types de maniabilité : les contrôles tank à l’ancienne, typiques des survival horrors PS1, et une option moderne plus fluide.
J’ai trouvé, sur ce jeu, les contrôles modernes maladroits, mal adaptés aux caméras fixes, et je me suis donc rabattu sur les contrôles tank, joués à la croix directionnelle.
Ces derniers m’ont paru agréables et sans problème, offrant une expérience fidèle et confortable pour les habitués du genre.
Une arme originale, mais des combats décevants
L’arme principale de Heartworm est un appareil photo, utilisé pour vaincre les ennemis en les photographiant, dans un style rappelant un peu Fatal Frame/Project Zero.
Les pellicules, qui servent de munitions, sont limitées, ce qui force à gérer ses ressources avec soin.
Le flash de l'appareil photo permet également d'éclairer les zones sombres du jeu.
Deux modes de visée sont disponibles : un mode classique, où l’on oriente le personnage pour viser (comme dans les vieux Resident Evil), et un mode à l’épaule, plus moderne, inspiré de titres comme Resident Evil 4 Remake.
Malheureusement, les combats ne sont pas le point fort du jeu.
Le bestiaire est aussi plutôt limité, avec seulement quelques types d’ennemis, et les affrontements manquent de dynamisme.
Il est souvent préférable d’esquiver les ennemis plutôt que de les affronter.
Les trois boss du jeu, bien que visuellement impressionnants, avec ce type de graphismes, souffrent du même problème : leurs combats sont répétitifs et peu palpitants.
À noter également, qu'un mode arachnophobie remplace les araignées par un gros polygone rose disgracieux, mais je ne le conseille pas, car il nuit à l’immersion.
Puzzles et exploration
L’exploration est au cœur de Heartworm, avec des environnements quelques fois labyrinthiques qui incitent à fouiller chaque recoin.
Les énigmes, bien que peu nombreuses, sont intégrées à l’histoire et demandent un minimum de réflexion.
Cependant, elles ne m’ont pas particulièrement marqué, et certaines étant trop simples ou trop convenues.
Les puzzles ne brillent pas par leur originalité, mais ils restent fonctionnels et cohérents avec l’ambiance.
Une ambiance sonore réussie
La bande-son est un des points forts du jeu.
Les musiques, principalement au piano, oscillent entre mélancolie et tension, et sont toujours bien placées pour renforcer l’atmosphère.
Les effets sonores, des murmures effrayants aux bruits mécaniques, contribuent à maintenir une sensation d’insécurité.
Durée et contenu
J’ai mis environ 7 à 8 heures pour terminer Heartworm lors de ma première partie, ce qui est une durée respectable pour un survival horror indé.
Le jeu est globalement assez simple, sans mode de difficulté pour ajuster le challenge.
La présence de trois fins et de plusieurs costumes à débloquer encourage la rejouabilité, surtout pour les complétionnistes.
Une démo est également disponible pour ceux qui souhaitent tester le jeu avant de l’acheter.
Conclusion : un bon petit survival horror
Heartworm n’est pas un chef-d’œuvre, et il ne rivalise pas avec les meilleurs représentants du genre, AAA ou indé.
Cependant, il offre une expérience plaisante pour les amateurs de survival horror rétro.
Son ambiance, portée par une direction artistique soignée et une bande-son immersive, compense en partie des combats et des énigmes en demi-teinte.
À 13,31 euros, actuellement, son prix est attractif, surtout pour un jeu qui ne cherche pas à réinventer le genre, mais à rendre hommage à ses racines.
Si vous êtes nostalgique des survival horrors PS1 et que vous appréciez les récits teintés de mélancolie, Heartworm peut mérité le détour.