Dracula Wish
A l’annonce de Castlevania: Dracula X sur Super NES, les fans de la série de chasseurs de vampire de Konami nourrissaient de grands espoirs tout en explosant de joie. L’épisode si acclamé par la presse mais malheureusement peu accessible car tournant sur NEC CD-ROM arrive sur la 16 bits de Nintendo. Cependant à sa sortie en 1995, ce fût quelque peu la douche froide et depuis une question passionne les fans de Castlevania depuis des années : pourquoi Dracula X sur Super Nintendo est-il si décevant, surtout comparé à l’excellent Rondo of Blood, sorti deux ans plus tôt sur PC Engine CD ? Ce n’est pas juste une affaire de préférences ou de nostalgie : l’histoire de ce jeu est symptomatique d’une époque de transition, de décisions économiques, et d’une ambition artistique laissée sur le bord du chemin.
La jaquette US
En 1995, Konami publie Castlevania: Dracula X sur SNES (intitulé Vampire’s Kiss en Europe). Officiellement présenté comme un épisode à part entière, le jeu est en réalité une version profondément appauvrie et redessinée de Rondo of Blood (Akumajō Dracula X: Chi no Rondo), sorti en 1993 exclusivement sur PC Engine CD au Japon. Cette version CD avait tout pour elle : des cinématiques animées, une bande-son de haute qualité, des voix digitalisées, une structure de niveaux non linéaire avec plusieurs embranchements et même des personnages alternatifs à incarner, dont la fameuse Maria Renard.
Face à cela, Dracula X fait pâle figure. Il sort pourtant deux ans plus tard, mais paraît plus ancien, plus limité, plus rigide. Le gameplay, en particulier, est d’une raideur qui surprend pour un jeu aussi tardif dans la vie de la SNES : sauts figés, impossibilité de se retourner en l’air, absence totale de souplesse. Le moindre coup ennemi projette Richter Belmont en arrière dans le vide. Ce n’est pas qu’un hommage au game feel old school de la série : c’est une forme d’inertie non assumée, qui frustre plus qu’elle ne challenge. Une impression accentuée par la vitesse de jeu (bien lente) mais qui se permet en plus le luxe de ramer par moments, et notamment lors du combat contre La Mort, le boss de la tour de l’horloge, où j’ai cru que mon jeu était en train de crasher ! Des ralentissements hallucinants tout bonnement.
Le jeu démarre pourtant bien. Le premier niveau, dans un village en flammes, est esthétiquement superbe et offre une promesse d’ambiance gothique à la hauteur de la série. Malheureusement, cette qualité visuelle ne dure pas : après ce stage d’introduction flamboyant, le reste du jeu bascule dans une monotonie artistique gênante. Les décors deviennent répétitifs, les arrière-plans fades, les animations sommaires. Là où Rondo se distinguait par sa mise en scène et son identité forte, Dracula X semble se contenter d’un travail minimum. Le contraste est d’autant plus cruel que d'autres jeux SNES de la même année (Yoshi’s Island, Donkey Kong Country 2) repoussaient les limites techniques de la console.
Et pourtant… tout n’est pas à jeter. La bande-son, même compressée pour tenir sur une cartouche, reste de très bonne facture. Elle reprend intelligemment les thèmes marquants de Rondo, dans des versions SNES qui conservent une vraie puissance dramatique. Certains morceaux sont même parmi les meilleurs de l’ère 16-bit. C’est peut-être le seul aspect où Dracula X peut rivaliser avec son modèle, même à distance.
Alors, pourquoi un tel jeu, aussi limité, est-il sorti en 1995 ? La réponse est à chercher du côté des coulisses du développement.
Anette
Une adaptation sacrifiée sur l’autel du marketing
Le choix de ne pas porter Rondo of Blood tel quel sur SNES s’explique en partie par des contraintes techniques. La PC Engine CD profitait de la capacité du support CD pour stocker musiques orchestrées, cinématiques et dialogues. La cartouche SNES, même avec des puces avancées, ne pouvait pas contenir toutes ces données. Konami aurait dû tout reconstruire à la main, avec des compromis massifs. Plutôt que de réaliser un portage impossible, l’éditeur a opté pour une sorte de relecture simplifiée : un jeu “inspiré” de Rondo, fait sur mesure pour la SNES, mais avec un contenu allégé.
Mais cette explication technique n’est qu’une partie de l’histoire. En réalité, Dracula X est un produit commercial opportuniste, sorti en fin de vie de la Super Nintendo pour capitaliser sur un public occidental qui ne connaissait pas Rondo of Blood. Ce dernier n’avait jamais quitté le Japon, et la PC Engine CD était pratiquement inconnue en Amérique et en Europe. Pour Konami, cela représentait une opportunité : sortir un jeu “neuf” en Occident, basé sur un épisode culte… que personne n’avait jamais vu.
Le contexte industriel joue aussi : en 1995, les consoles 32-bit comme la PlayStation et la Saturn arrivaient sur le marché japonais, mais aux États-Unis, la SNES restait très populaire. Il y avait donc un parc de consoles énorme à exploiter, et Castlevania restait une licence forte. Le projet Dracula X semble avoir été conçu comme un jeu de remplissage, confié à une équipe secondaire chez Konami, avec un budget restreint, peu de temps, et aucune ambition particulière. Le créateur de Rondo, Tohru Hagihara, n’était d’ailleurs pas impliqué. Il préparait déjà, en parallèle, le futur chef-d'œuvre de la série : Symphony of the Night.
Verdict rétrospectif : un jeu fantôme, coincé entre deux époques
Avec le recul, Castlevania: Dracula X est vu aujourd’hui comme une sorte de “demake” frustrant. Il n’est pas catastrophique — certains niveaux restent bien conçus, le challenge est réel, et la bande-son est une belle réussite — mais il ne tient pas la comparaison. Ni avec Rondo of Blood, son modèle spirituel, ni avec Symphony of the Night, qui allait révolutionner la série deux ans plus tard.
Ce n’est pas un jeu bâclé, mais un jeu froidement exécuté, sans passion ni vision artistique, pensé pour remplir un calendrier de sortie et maintenir la présence de la marque Castlevania sur une console en fin de vie. Il arrive trop tard pour émerveiller, trop tôt pour être nostalgique. Un entre-deux gênant.
Un jeu correct, mais un Castlevania décevant
Dracula X sur SNES n’a jamais été pensé comme une œuvre d’exception. C’est un titre de transition, de compromis, un produit marketing déguisé en suite inédite. Son existence ne fait sens qu’en contexte : une tentative rapide, économique, de recycler un chef-d’œuvre méconnu pour un public occidental captif.
Et pourtant, malgré ses lacunes évidentes, il reste une pièce intéressante du puzzle Castlevania. Une anomalie historique, un jeu qui révèle autant sur l’industrie du jeu vidéo que sur la série elle-même.
Fiche technique: Titre original : Akumajou Dracula XX Développeur: KONAMI Editeur: KONAMI Genre: Action Année: 1995 Autres supports : - Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
Étonnamment je l’aime bien, les couleurs pastels rendent bien, effectivement le premier niveau est sublime et le reste beaucoup moins…
Bon par contre niveau jouabilite le 4 reste le meilleur et de loin !
" Un jeu correct, mais un Castlevania décevant" C'est effectivement comme ça que je le résumerai aussi.
Et passé le premier niveau qui claque bien, le reste est vraiment en demie-teinte comparé à l'original sur PC-Engine.
Comme tu le dis les musiques sont le point fort du jeu et les mélodies restent bien en tête.
Pour tout le reste Super Castlevania 4 reste mon champion...même les musiques
Excellent test. Un jeu qui fait pâle figure contrairement à la version PC-Engine. Je reste encore assez stupéfait sur le choix de level design sur le combat de dracula qui reste à mon goût un des pires.
Un Castlevania assez moyen dont au final tu as des niveaux qui n'ont rien avoir avec la version PCE-CD
Un très mauvais Castlevania...le premier niveau fait illusion et après c'est le vide stellaire: peu d'ennemis et souvent placé juste pour faire du remplissage, un level design absolument creux.
On pourra noter toutefois un style graphique différent de Castlevania 4.
Castlevania 4 l'écrase sur tous le spoints.
Ce Castlevania est sorti en fin de vie, sorti beaucoup trop tard, il donne l'impression que Konami a produit le jeu sans donner les moyens aux titre, on comprends que les développeurs se sont amusé sur Castlevania 4 içi pas grand chose à dire, c'ets juste propre trop propre.
D'ailleurs on te que les premiers jeux sfc de Konami sont les plus marquants:
Contra Spirit
Super Castlevania 4
Goemon Ganbare
Axelay
Graduis 3 ( portage arcade, le jeu est bon mais souffre de ralentissements importants sur certains passage )
puis sont arrivés
Tmnt turtle in time
international supertar soccer
mais on voit qu'à un moment c'était moins recherchés avec plusieurs Tiny toons par exemple ou des titres sans intérêt Sunset Riders (portage arcade), etc
en fin de vie on a eu des titres symaps mais moins fort Batman Returns, Sparkster...mention excellent tout même au The Adventures of Batman & Robin inspiré de la série TV.
Konami aura eu l'idée d'apporter en europe des titres comme l'énorme Assault Suit Valken (Cybernator) et Prince of Persia (un des meilleurs portages du jeu )
Tellement 1 déception cet épisode et surtout incompréhensible cette régression en qualité après le 4 et le X pc engine.
Même le remake de haunted castle est 10 fois plus soigné et intéressant à jouer que celui-ci. midomashakil
Probablement le plus mauvais épisode de la saga côte plate-former, version éco+ comme le dit le billet de Chi no Rondo où tu perds tellement en contenu, sans compter le level-design très pauvre et des décors incohérents (le fameux escalier flottant final où tu vois l'ensemble du château en arrière plan, une aberration! ).
Certes, les musiques sont de qualités correctes, même si on a aucune composition originale et je préfère le son CD du PC Engine.
Il y a bizarrement un boss inédit (le cerbère qui gueule comme une panthère... même ça, ils te font une bizarrerie ), mais on perd une dizaine de boss avec des choix hasardeux (le cross over Camilla et les attaques de Shaft).
L'épisode marketing comme tu le dis qui sacrifie tout le sel et la qualité de la série Castlevania pour un épisode loupé.
A la limite, l'artwork de la boxart est jolie.
Bon par contre niveau jouabilite le 4 reste le meilleur et de loin !
Et passé le premier niveau qui claque bien, le reste est vraiment en demie-teinte comparé à l'original sur PC-Engine.
Comme tu le dis les musiques sont le point fort du jeu et les mélodies restent bien en tête.
Pour tout le reste Super Castlevania 4 reste mon champion...même les musiques
Un Castlevania assez moyen dont au final tu as des niveaux qui n'ont rien avoir avec la version PCE-CD
Très bon test, qui résume bien la chose, un épisode inutile sachant l'existence de Rondo Of Blood.
darksly En 2025 la meilleure reste Requiem sur PS4 pour moi, surtout que le remake a très mal vieilli je trouve.
On pourra noter toutefois un style graphique différent de Castlevania 4.
Castlevania 4 l'écrase sur tous le spoints.
Ce Castlevania est sorti en fin de vie, sorti beaucoup trop tard, il donne l'impression que Konami a produit le jeu sans donner les moyens aux titre, on comprends que les développeurs se sont amusé sur Castlevania 4 içi pas grand chose à dire, c'ets juste propre trop propre.
D'ailleurs on te que les premiers jeux sfc de Konami sont les plus marquants:
Contra Spirit
Super Castlevania 4
Goemon Ganbare
Axelay
Graduis 3 ( portage arcade, le jeu est bon mais souffre de ralentissements importants sur certains passage )
puis sont arrivés
Tmnt turtle in time
international supertar soccer
mais on voit qu'à un moment c'était moins recherchés avec plusieurs Tiny toons par exemple ou des titres sans intérêt Sunset Riders (portage arcade), etc
en fin de vie on a eu des titres symaps mais moins fort Batman Returns, Sparkster...mention excellent tout même au The Adventures of Batman & Robin inspiré de la série TV.
Konami aura eu l'idée d'apporter en europe des titres comme l'énorme Assault Suit Valken (Cybernator) et Prince of Persia (un des meilleurs portages du jeu )
Même le remake de haunted castle est 10 fois plus soigné et intéressant à jouer que celui-ci.
midomashakil
Certes, les musiques sont de qualités correctes, même si on a aucune composition originale et je préfère le son CD du PC Engine.
Il y a bizarrement un boss inédit (le cerbère qui gueule comme une panthère... même ça, ils te font une bizarrerie
L'épisode marketing comme tu le dis qui sacrifie tout le sel et la qualité de la série Castlevania pour un épisode loupé.
A la limite, l'artwork de la boxart est jolie.
Voilà.