Le JVBlog
Cette année est celle de la consécration pour la Playstation 2. Largement devant en terme de chiffre et d’impact, Sony confirme ce succès en sortant en Europe la PS Two (la version light de sa grande sœur) accompagnée d’une pléthore de hits. Particulièrement en fin d’année avec de grandes licences comme Dragon Ball, Jak and Daxter, Ratchet and Clank ou Gradius qui élèvent la console de Sony au rang de succès populaire et commercial, une fois encore. Mais 2004 voit surtout l’avènement d’un jeu ambitieux qui va mettre la barre encore plus haute en terme de réalisme et de production cinématographique : Gran Theft Auto San Andreas, meilleure vente sur ce support avec environ 18 millions d’unités écoulées.
Une année chargée aussi d’un point de vue personnel, c’est à ce moment-là que j’ai commencé à travailler dans le milieu du jeu vidéo en tant que vendeur dans une célèbre franchise (pas celle qui commence par un « M », l’autre). Je ne saurai dire si cela a influé d’une façon ou d’une autre sur mon jugement, si l’euphorie des ventes de GTA à foison ou de PS Two en rupture de stock me sont montés à la tête, mais GTA San Andreas m’a fait l’effet d’une véritable bombe. Assister à l’impact symbolique d’un jeu, aussi bien en vrai que manette en main, m‘a fait ouvrir les yeux sur la force de ce média en tant qu‘œuvre culturelle à part entière.
Son point fort, comme toujours dans la série : l‘évolution du gameplay d‘un épisode à un autre (avant que la série ne se repose un peu sur ses lauriers en passant à la HD). Le jeu repousse encore plus loin les sensations de liberté. Rockstar North épate une nouvelle fois les joueurs en portant l’accent sur deux points précis : la caractérisation avancée du personnage et l’environnement complètement ouvert. Gros, maigre, tatoué, coupe afro, pantalon moulant, corps d’athlète, CJ le protagoniste principal de cet épisode représente parfaitement notre façon de jouer et de nous occuper de notre avatar vidéoludique. Un aspect emprunté sans complexe aux Sims qui permet de pousser le réalisme encore plus loin. La mise en scène cinématographique produit également son petit effet : on est dedans, au cœur d’un quartier pauvre, dans la peau d’un gangster fraîchement sorti de prison qui tente de se faire une nouvelle place dans la société et de faire la lumière sur le meurtre de sa mère.
L’épisode n’est pas mon préféré cependant, beaucoup moins déjanté que l’épisode Vice City, parodie hilarante de Scarface dans une ambiance année 80 « chemise hawaïenne et ferrari rose » kitchissime à la Miami Vice. La puissance est ailleurs : la richesse du contenu, les possibilités de gameplay hallucinantes et l’impact sur le joueur et l’industrie du jeu vidéo. J’aurai pu tricher une nouvelle fois en jouant sur les dates (Vice City est sorti sur Xbox en 2004) mais vous seriez passé à côté de tous ces détails croustillants sur ma vie. La célébrité a un prix…
posted the 01/13/2010 at 05:09 PM by
marcel