Le JVBlog
La petite exception du top. En 2003 deux jeux m’ont laissé sur les fesses. Impossible de les départager tant ces deux jeux sont des chefs d’œuvre et symbolisent les derniers soubresauts d’un Nintendo inventif et original sur ses grandes licences. Difficile de croire qu’il s’agit de la même boite qui lancera un peu plus tard la mode parasite des programmes d’entrainement du cerveau et de fitness du pauvre devant sa télé...
The Legend of Zelda Wind Waker : l’épisode nécessaire
En 1998, le choc est immense et de nombreux joueurs restent encore admiratif devant une telle qualité générale, la retranscription parfaite d’un univers enchanteur en 3D dans toute sa splendeur. Ocarina of Time sur Nintendo 64 est passé par là et met tout le monde d’accord. Seulement voilà, on fait quoi ensuite ? C’est très simple, on s’appelle Shigeru Miyamoto et on prend tout le monde à contre-sens en proposant une aventure à mille lieux de ce que tout le monde attendait. Exit la carrure chevaleresque, « réaliste » du héros. Place à la bouille enfantine, facétieuse du nouveau Link, le tout embelli grâce à un procédé révolutionnaire : le cell-shading.
Wind Waker est le vent de fraîcheur dont avait besoin la série pour éviter de tomber dans la caricature et la facilité d‘une simple mise à jour graphique. Miyamoto a compris cela avant le probable désastre, il faut conserver une âme enfantine pour développer un univers onirique, et le jeu vidéo plus que quelconque autre média peut se permettre de tenter ce genre de revirement pour explorer de nouvelles pistes. Le jeu sort et la claque Nintendo fait son effet, la patte du créateur de Mario et Pikmin envoute instantanément : une animation fluide, un humour enfantin, une sensation envoutante de liberté s’empare alors du joueur, complètement libre d’aller où il le désire, au rythme du vent. Le jeu délaisse quelque peu l’enchainement de donjon pour se baser sur un aspect contemplatif, sur l’exploration (forcée dirons certains) et le développement du background de l’univers. Le sort réservé à Hyrule en a surpris plus d’un. L’histoire nous prouvera que Miyamoto avait raison, le retour à la charte graphique initiale pour l’épisode suivant, Twilight Princess, s’avère au final être un remake de l’ambiance Ocarina of Time. La refonte graphique est là, le jeu est très jolie visuellement, mais peine à convaincre sur le fond. Wind Waker a mis la barre très haute.
Metroid Prime : transposition alchimique
Autre jeu marquant de cette année 2003, Metroid Prime a prouvé qu’un FPS parfaitement jouable sur console de salon était possible. A l’époque Nintendo parlait même de First Person Adventure, vantant alors les mérites de la partie exploration du jeu extrêmement poussée, essentielle-même pour qui veut cerner toute l’histoire de la planète Tallon IV. Le jeu connait un vif succès critique malgré l’appréhension naturel du passage à la vue subjective. Les raisons parlent d'elles-mêmes , tout simplement parce que cette vision est l’un des points forts majeur du jeu. Les reflets de lumière, la buée, les gouttes d‘eau, la respiration, tout le travail sur la visière de Samus justifie à elle seule l’expérience au cœur de l’armure de l’héroïne. Ajouté à cela la possibilité de scanner tout son environnement, d’analyser chaque être organique, système informatique ou autres ruines d’une civilisation passée rend l’aventure immersive à un point rarement atteint dans ce type de jeu. La jouabilité n’est pas en reste avec un système d’upgrade exploitant intelligemment chaque bouton de la manette, fait rare qui mérite d’être souligné. Une coordination entre les sensations tactiques et visuelles parfaites associée à une richesse graphique impressionnante (jungle, glace, volcan, fonds marins) place Metroid Prime au rang d’exemple de passage de la 2D à la 3D qui font date dans le jeu vidéo.
posted the 01/11/2010 at 11:19 PM by
marcel
WW, je n'ai pas du tout aimé.
Par contre j'ai été extrêmement déçu par Zelda TP. J'espère qu'Aonuma va se rattraper avec le prochain Zelda sur Wii. Il est probable que Nintendo fasse comme avec OoT et MM et réutilisent le moteur de jeu de TP. Quoi qu'il en soit j'espère qu'il y aura une idée aussi originale que celles d'MM et de WW.
En tout cas c'est vrai que chez Nintendo ils sont maîtres des passages 2D/3D réussis : Mario, Zelda, Metroid sont passés en 3D avec succès et se sont même payés le luxe de marquer l'histoire. On ne peut pas en dire autant de Sonic par exemple.. Reste pour Nintendo à trouver une bonne idée pour le passage en 3D de Pokémon !
Ces deux là font partis de mes jeux préférés !