Tales of Recyclage ?
Sorti sur une superbe Xbox 360, Tales of Vesperia garde sur une certaine place de choix dans le cœur des joueurs européens que nous sommes car il fût longtemps l’un des rares à poser ses valises chez nous.
Histoire de fêter dignement le 10e anniversaire du jeu, et dans la même occasion de nous caresser dans le sens du poil nous joueurs d’Europe (mais pas que), Bandai Namco eut la bonne idée de ressortir en janvier 2019 son RPG fameux dans une édition complète qui se nomme sobrement chez nous Tales of Vesperia : Definitive Edition.
N’ayant pas joué à l’épisode Xbox 360, j’ai donc découvert complètement cet épisode dans sa version Switch. Il n’y aura donc pas de comparaison possible entre la version précédente (les différentes versions récentes aussi) et celle-là, mais je sais que cette version Definitive amène les DLC de la version PS3 (disponible qu’au Japon), un Flynn jouable, des quêtes en plus, des costumes. Bref, de toute façon si vous voulez faire toutes les éditions, libre à vous, ici je me concentrerai uniquement et exclusivement sur cette version Switch.
Dans le monde de Terca Lumeiris, l'aer règne en tant que force primordiale, donnant naissance aux humains et aux monstres qui peuplent ce monde. Pour protéger les humains des dangers extérieurs, notamment des monstres, des barrières nommées « blastia » entourent les villes, assurant également les besoins essentiels de leurs habitants.
À Zaphias, la capitale de Terca Lumeiris, plus précisément dans ses baffons, Yuri Lowell, un ancien chevalier impérial qui a démissionné en désaccord avec l'empire, consacre désormais ses efforts à aider les laissés pour compte de son quartier. Un jour, une inondation submerge le quartier inférieur où il vit, provenant de la fontaine centrale. Intrigué, Yuri découvre que le noyau de la fontaine qui protège son quartier, l'aque blastia, a mystérieusement disparu. Informé qu’un puissant mage répondant au nom de Mordio est le dernier à avoir été vu près du blastia, Yuri décide de se rendre dans le quartier noble pour enquêter sur la chose.
Lors d'une tentative d'intrusion dans une résidence noble, Yuri est appréhendé par les gardes et jeté en prison. Au cours de son évasion, il rencontre une jeune fille du nom d’Estellise poursuivie par les gardes. Cette dernière semble rechercher un certain Flynn, un ami d'enfance de Yuri, ce qui le pousse à vouloir l'aider tout en ne perdant pas de vue son objectif principal : retrouver Mordio et récupérer l'aque blastia, coûte que coûte.
Voilà le point de départ de Tales of Vesperia. Par la suite, notre duo de départ fera mout rencontres comme le jeune et peureux Karol, la caractérielle Rita, l’elfe à gros seins Judith, ou encore Raven le vieux (35 ans, oui c’est TRES VIEUX dans un J-RPG) qui est là pour amuser la galerie.
L’histoire dans l’ensemble passe assez bien, et se laisse suivre dans grand souci. Les personnages sont très attachants, le doublage japonais n’y est d’ailleurs pas étranger. Mais j’ai soulevé quelques problèmes que je vous partage ici :
Prévisibilité narrative : Malgré des personnages bien développés et des éléments de narration complexes, certains aspects du scénario peuvent sembler prévisibles pour les joueurs familiers avec le RPG nippon (un peu à l’ancienne). Les rebondissements et les événements clés peuvent être anticipés, ce qui peut réduire l'impact émotionnel de certaines révélations. Aussi, par moment, certains actes n’ont finalement peu de conséquences. (Escapades nocturnes de Yuri…)
Manque d'originalité dans les quêtes secondaires : Bien que le jeu propose une grande variété de quêtes secondaires, celles-ci peuvent parfois manquer d'originalité dans leur conception et leur exécution. Les objectifs des quêtes peuvent sembler répétitifs, ce qui peut diminuer l'enthousiasme du joueur à les compléter. Je ne m’y suis peu intéressé personnellement.
Scénario moins complexe que d'autres jeux de la série : Comparé à certains autres jeux de la série "Tales of", le scénario de "Vesperia" pourrait être perçu comme moins complexe ou profond dans ses thèmes et ses intrigues. J’aurais aimé une exploration plus approfondie des motivations des personnages et des enjeux politiques ou sociaux du monde du jeu.
Utilisation de trop de clichés narratifs : Bien que le jeu présente des personnages intéressants et charismatiques, il pourrait être critiqué pour son utilisation excessive de clichés narratifs, tels que le héros rebelle qui défie l'autorité ou la quête de vengeance personnelle, la fille idéale, l’intello caractérielle, le petit gars qui se chie dessus, le vieux un peu lubrique... Certains joueurs pourraient souhaiter une approche plus originale et novatrice dans la construction du récit.
Équilibrage entre l'histoire principale et les éléments optionnels : Certains joueurs pourraient trouver que le jeu ne parvient pas à équilibrer de manière optimale l'histoire principale avec les éléments optionnels tels que les recettes de cuisine et les synthèses d'armes. Cela pourrait conduire à une sensation de déséquilibre dans la progression du jeu et dans l'attention portée aux différents aspects de l'expérience de jeu. En gros, quand ça ne blablate pas à outrance, on passe notre temps une (très) bonne partie dans les menus. Le jeu dispose en effet de pas mal de longueurs avec des dialogues entre les personnages de votre équipe beaucoup trop nombreux.
En ce qui concerne le game-system, il reste fidèle à la série des Tales of, et nous allons le décrire assez succinctement pour les non-initiés.
Le système de combat de "Tales of Vesperia" est en temps réel, ce qui signifie que les joueurs peuvent contrôler directement les mouvements de leur personnage pendant les combats. Les attaques, esquives et blocages se font en temps réel, offrant une expérience dynamique et immersive.
Les combats se déroulent sur un plan en deux dimensions, où les personnages et les ennemis se déplacent librement. Les joueurs peuvent sélectionner les actions de leur personnage à partir d'un menu et les exécuter en temps réel.
Chaque personnage possède un ensemble d'Artes, des compétences spéciales qui peuvent être utilisées en combat. Les Artes sont débloquées et améliorées au fur et à mesure que le personnage gagne de l'expérience. Les joueurs peuvent également équiper des compétences passives qui améliorent les capacités de leur personnage.
"Tales of Vesperia" introduit un nouveau système appelé la jauge de surcharge (ou hors-limites). Cette jauge se remplit au fur et à mesure que le personnage attaque ou reçoit des dégâts. Une fois pleine, elle permet au personnage d'exécuter des attaques spéciales dévastatrices appelées Mystic Artes.
Les joueurs doivent adopter une stratégie efficace en combat en utilisant les compétences et les Artes de leurs personnages de manière tactique. La gestion des ressources telles que la santé et les points de magie est également importante pour assurer la survie de l'équipe pendant les combats. Les joueurs peuvent personnaliser les techniques de combat de leurs personnages en ajustant leurs compétences, équipements et Artes. Cela permet de créer des combinaisons uniques et d'adapter le style de combat à chaque situation.
On en a parlé un peu précédemment, dans "Tales of Vesperia", les recettes de cuisine jouent un rôle important dans le jeu. Les joueurs peuvent collecter des ingrédients à travers le monde et les utiliser pour cuisiner différents plats. Chaque plat confère des bonus temporaires aux personnages, tels que l'augmentation des points de vie, la régénération des points de magie ou l'amélioration des statistiques en combat. La découverte de nouvelles recettes et la préparation de plats spéciaux deviennent donc une partie intégrante de la progression du jeu.
Les joueurs peuvent également fabriquer et améliorer leurs armes grâce au système de synthèse d'armes. En collectant des matériaux spécifiques et en les combinant dans les ateliers appropriés, les personnages peuvent créer des armes plus puissantes avec des statistiques améliorées et des compétences spéciales. Cette fonctionnalité permet aux joueurs de personnaliser les capacités de combat de leurs personnages selon leurs préférences et leur style de jeu. Cela rappelle pour les connaisseurs un certain Final Fantasy IX et ses compétences à obtenir sur les armes.
D’ailleurs parmi les similitudes avec le hit de Square-Enix, on peut citer l'esthétique visuelle et artistique, notamment le design des personnages et des environnements qui évoquent une atmosphère fantastique et médiévale. De plus, les deux jeux présentent des éléments de narration complexes et des personnages bien développés.
Techniquement le titre de Bandai Namco vieillit bien malgré ses 10 longues années. La patte artistique n’y est pas étrangère, tout comme la colorimétrie. Sur Switch, en mode portable, le résultat est propre et sans bavures. Le tout est bien animé sauf à de rares occasions (vers la fin) où on peut observer certains ralentissements.
La bande sonore est de qualité (sauf quelques thèmes un peu courts, qui bouclent trop vite à mon goût), le doublage japonais l’est tout autant. A moins d’être passionné par la langue anglaise, oubliez le doublage américain.
Le système de combat, et là-encore je pars dans du reproche, met vraiment pas mal de temps pour s’apprécier. Si les combats pendant un gros début s’avèrent un peu fade, ils gagnent en intérêt à partir de la seconde moitié du jeu je dirais. Comme le jeu se boucle en environ 50 heures, il faudra donc s’armer de patience avant de commencer à exploiter pleinement le potentiel des combats.
Il est difficile de ne pas aimer ou du moins apprécier Tales of Vesperia. Malgré des défauts certains, comme une trame qui aurait mérité un peu plus de surprises, des personnages au fond assez clichés, le fait que le jeu soit HYPER bavard, un titre qui met du temps à démarrer, un aspect gargantuesque avec des recettes/synthèses/du stuff à l’inifini etc… Malgré tout ça, Tales of Vesperia : Definitive Edition réussit à nous captiver et à nous maintenir impliqué, grâce des personnages charismatiques et attachants, un système de combat assez jouissif et une durée de vie exemplaire.
De plus jouer à un hit de la XBOX 360, dans son lit tranquille en mode console de poche, que dire si ce n’est que c’est le pied ! Bref, je conseille à ceux qui ont une Nintendo Switch d’aller trainer du côté de Terca Lumeiris, ils ne regretteront pas la visite.
Fiche technique: Titre : Tales of Vesperia: Definitive Edition Conception : BANDAI NAMCO Genre : RPG Année : 2019 Autre(s) support(s) : PC, XBOX ONE, PS4, XBOX 360, PS3 Nombre de joueur(s) : 1 Localisation :
En le refaisant sur Switch, j’ai pu saisir que ce Tales of m’avait plus marqué pour son ambiance, le cell shading vraiment bienvenue à l’époque et son personnage principal qui tranchait avec l’optimiste et solaire Reid ou le naïf Loyld que pour son scénario et ses révélations.
Je le trouve assez sombre finalement mais pas autant que ses suites et je trouve dommage que la quête personnelle de Yuri n’ai pas pris plus de place.
On sent qu’ils ont essayé de faire qq chose avec sa relation avec Karoll et Flynn mais que c’était trop léger.
En somme, j’ai appris à le réapprécier sur Switch et il fait clairement partie des meilleurs de sa saga
je trouve dommage que la quête personnelle de Yuri n’ai pas pris plus de place
Exaxtement, il aurait mérité d'être plus développé. On dirait qu'ils se sont arretés à mi-chemin. Oui il est assez sombre, surtout vers la fin. Yuri est tellement désabusé...
J’ai attendu des années pour enfin avoir l’occasion de le faire… Au final, c’est le scénario qui m’a tué. Il a fini par me tomber des mains comme tales of a abyss
On rappel que le 30 fps c'est uniquement pendant les deplacements sur la carte sinon le reste est en 60. Ca ne pose donc aucun soucis.
Tres bonne cette version Switch.
Sinon tres bon jeu, mon tales of preféré mais je suis peu d'accord avec la conclusion du test.
Je trouve le jeu pas si bavard que ça ni long a demarrer et les quetes annexes ne sont pas si nombreuses au final.
alexkidd
Tales of Vesperia est un épisode à la Tales of Symphonia et c'est très bien, mais il demeure quand même en deçà de son cadet en terme d'histoire et de personnages, qui pour le coup ont véritablement un passé et une évolution concrète en lien avec (et aucun n'est oublié). Les thématiques d'esclavage, de ferme humaine et de racisme notamment, entre autres, parce Tales of Symphonia n'est pas doux, m'ont à l'époque captivé. En cela, je vois Tales of Vesperia comme la transposition de cette recette que j'ai adoré à l'époque, mais sur console HD, bien que ne parvenant jamais vraiment, hormis peut-être son système de combat, à dépasser Tales of Symphonia.
Mais à lui, il faut soit jouer à la version Gamecube sur Wii soit sur PS3 (pour profiter du 60 fps d'origine), soit en émulation sur PC. Je trouve d'ailleurs qu'il est injuste que le jeu soit autant ressorti sans jamais profiter d'un remake à la hauteur de ce qu'est Tales of Vesperia. Il n'y avait pas à faire grand chose de plus et pourtant Namco Bandai n'a jamais fait l'effort de moderniser le jeu.
alexkiddaros Bin écoutez, à voir, perso j'ai préféré Vesperia à Symphonia, qui est pourtant le premier épisode auquel j'ai touché (si on omet que j'avais un peu tâté de Phantasia quelques années plus tôt, sans aller très loin)
Symphonia aborde en effet des thèmes très sombres, mais traités de façon trop légère à mon goût. Ils sont complètement désamorcés par la gogolerie ambiante et la niaiserie de certains perso (Colette, au secours...), je n'ai vraiment pas réussi à accrocher J'ai eu un peu moins cette impression sur Abyss et Vesperia, même si globalement les trois jeux se ressemblent sur de nombreux points.
En tout cas, je me suis pas mal reconnu dans ton test alexkidd, le jeu est fun est clairement sympa à faire, mais l'enthousiasme de certains fans sur le jeu me paraît parfois exagéré (concernant le scénario et les persos, en tout cas)
Je le trouve assez sombre finalement mais pas autant que ses suites et je trouve dommage que la quête personnelle de Yuri n’ai pas pris plus de place.
On sent qu’ils ont essayé de faire qq chose avec sa relation avec Karoll et Flynn mais que c’était trop léger.
En somme, j’ai appris à le réapprécier sur Switch et il fait clairement partie des meilleurs de sa saga
Exaxtement, il aurait mérité d'être plus développé. On dirait qu'ils se sont arretés à mi-chemin. Oui il est assez sombre, surtout vers la fin. Yuri est tellement désabusé...
Tres bonne cette version Switch.
Sinon tres bon jeu, mon tales of preféré mais je suis peu d'accord avec la conclusion du test.
Je trouve le jeu pas si bavard que ça ni long a demarrer et les quetes annexes ne sont pas si nombreuses au final.
Tales of Vesperia est un épisode à la Tales of Symphonia et c'est très bien, mais il demeure quand même en deçà de son cadet en terme d'histoire et de personnages, qui pour le coup ont véritablement un passé et une évolution concrète en lien avec (et aucun n'est oublié). Les thématiques d'esclavage, de ferme humaine et de racisme notamment, entre autres, parce Tales of Symphonia n'est pas doux, m'ont à l'époque captivé. En cela, je vois Tales of Vesperia comme la transposition de cette recette que j'ai adoré à l'époque, mais sur console HD, bien que ne parvenant jamais vraiment, hormis peut-être son système de combat, à dépasser Tales of Symphonia.
Mais à lui, il faut soit jouer à la version Gamecube sur Wii soit sur PS3 (pour profiter du 60 fps d'origine), soit en émulation sur PC. Je trouve d'ailleurs qu'il est injuste que le jeu soit autant ressorti sans jamais profiter d'un remake à la hauteur de ce qu'est Tales of Vesperia. Il n'y avait pas à faire grand chose de plus et pourtant Namco Bandai n'a jamais fait l'effort de moderniser le jeu.
Eh bien il va falloir s'y mettre un jour... !
Symphonia aborde en effet des thèmes très sombres, mais traités de façon trop légère à mon goût. Ils sont complètement désamorcés par la gogolerie ambiante et la niaiserie de certains perso (Colette, au secours...), je n'ai vraiment pas réussi à accrocher
En tout cas, je me suis pas mal reconnu dans ton test alexkidd, le jeu est fun est clairement sympa à faire, mais l'enthousiasme de certains fans sur le jeu me paraît parfois exagéré (concernant le scénario et les persos, en tout cas)