Nous sommes début 2019 et il est tout de même cocasse de se rendre compte qu’une série exploitée jusqu’à la moelle comme
Tales of n’a plus évoqué le moindre épisode inédit depuis deux ans et demi, et c’est d’autant plus dommage quand on se rend compte que cette licence n’a encore jamais eu droit à un seul jeu exclusif à cette génération,
Zestiria comme
Berseria étant en cross-gen avec la PS3. Une surexploitation relative en ces temps donc, mais ceci s’explique par le départ de Hideo Baba qui fait actuellement ses trucs persos chez
Square Enix, tandis que ceux qui sont encore sur place ont compris que Tales of ne pourrait un jour se relancer qu’avec un renouvellement autre que des zones ouvertes pleines de vide. Mais c’est long et il faut bien manger, donc voici un remaster en attendant.
Tales of Vesperia en somme, qui a forcément un statut un peu culte en Europe puisque c’est seulement le deuxième épisode de la saga à être parvenu jusqu’à chez nous, à l’époque sur Xbox 360 et grâce aux bons arguments du chéquier de Microsoft, donc la même chose que quelques années auparavant avec Nintendo et
Tales of Symphonia. Les japonais n’ont pas le même regard sur le sujet, déjà parce que pour eux, on en était déjà au dixième chapitre, et surtout, ils ont eu depuis et pendant de longues années l’exclusivité d’une version PlayStation 3 qui était garni de moult bonus comme de nouvelles missions, ce qu’il faut de costumes (dont certains en DLC payants, mais plus maintenant) et surtout deux personnages supplémentaires pour booster l’équipe, incluant Flynn qui reste un des personnages centraux de cet épisode.
Petite anecdote :
Ceux qui joueront avec le doublage anglais (la VO est également disponible) constateront que Yuri n’a pas toujours le même doublage et pour cause : Troy Baker, qu’on ne présente plus, n’a pas été rappelé pour doubler le personnage durant les scènes supplémentaires.
On ne va pas refaire tout le bilan de ce remaster puisque ceux qui ont fait l’original savent à quoi s’attendre tandis que les autres découvriront ce qui est l’un des meilleurs morceaux de la série, et encore aujourd’hui. Car outre le fait que le titre n’a pas trop vieilli sur le plan graphique grâce à une très bonne patte esthétique (mais pas de 4K étrangement, hors PC),
Vesperia avait déjà à l’époque su se faire remarquer par son personnage principal qui changeait totalement du petit héros niais dont le destin... [insérer scénario random]. Alors l’histoire n’est toujours pas révolutionnaire et on reste dans l’ambiance conte propre à la série mais Yuri reste de ceux que l’on retiendra le plus parmi les héros de la franchise. Il n’y a pas le coté faussement dark d’une Velvet mais il est agréable d’avoir affaire à un perso emprunt de cynisme et dont le sourire semble constamment dire « Toute ta vie me procure de la pitié ».
Vendu à prix assez sympathique (une quarantaine d’euros, ça reste moins que d’autres qu’on ne citera pas),
Tales of Vesperia reste donc une expérience à vivre en ces temps où l’on ne croule pas non plus sous les « gros » J-RPG. Il faudra juste faire comme souvent avec une mise en place toujours très poussive pendant un bon premier quart de l’aventure. Encore aujourd’hui, quand on parle « blabla », on a envie de citer le pauvre
FFX mais sachez-le, dans les premières heures de
Vesperia, il ne se passera jamais cinq minutes sans une cinématiques ou une séquence de dialogues. Des longueurs renforcées par le système de combat qui lui aussi prend son temps pour se développer, forcément plus vieillot que les derniers épisodes en date mais faisant tout de même partie de ceux qui ont introduit les déplacements 3D (bien que la majorité se l’action se situe sur une ligne).
Mais plus on avance, plus le plaisir prend le pas sur le reste. Le scénario s’affine, la carte s’ouvre, l’équipe se complète et le système de jeu prend de plus en plus d’ampleur avec les arts à débloquer, les compétences à obtenir sur les armes (façon
FFIX, principe qu’on apprécie toujours autant) et petit à petit, on découvre les Mystic Artes, les Artes Modifiés, les Overlimit, les frappes fatales et c’est ainsi que les petits enchaînements en début de partie sont oubliés pour nous laisser déchaîner les enfers. C’est du RPG que l’on pourrait presque qualifier de old-school aujourd’hui, mais qui reste toujours hypnotique car mieux dosé sur son rythme que certains déboires rencontrés dans
Berseria (et surtout
Zestiria). On ne repart pas avec des surprises, sauf pour ceux qui n’étaient pas au courant des bonus PS3, mais au moins avec la satisfaction d’avoir vécue une bonne aventure dans un genre malheureusement oublié de certains gros éditeurs japonais.
Ce n'est pas un truc qu'il y a dans tous les Tales of justement, l'absence d'auto-save ?
Enfin sur la carte du monde c'est possible, juste pas dans les donjons ou tu dois aller d'un cercle de sauvegarde à l'autre... Après je me suis arrêté à Symphonia, peut-être que ça a changé depuis.
Je ne sais plus s'il y avait ou pas dans les deux précédents mais reste que c'est un problème à notre époque.
Dans un Souls ou un Resident Evil mode hardcore, ça fait partie de l'expérience mais dans un RPG, c'est parfois plus emmerdant car je me suis retrouvé à devoir laisser la console allumée pour rien car devant partir faire autre chose et trop loin d'un point de save.
Et c'est encore plus problématique sur une nomade comme la Switch (car si t'es en plein milieu d'un truc et que t'as pas ta batterie sous la main
Après, c'est un portage d'un jeu d'il y a 10 ans, donc bon ça se pardonne je trouve.
Le fait qu'il n'y ait pas d'auto-save est un point positif pour moi, perso.
Le fait de perdre puisse avoir une conséquence sur la partie permet d'avoir une pression dans les combats.
C'est un style, après je comprends qu'on y adhère pas forcément.
L'absence d'auto-save est préjudiciable pour les raisons que j'ai expliqué mais il y a diverses raisons d'y remédier.
Déjà pour des questions de challenge, rien n'empêche de mettre l'option en mode facile et de l'enlever dans les autres.
Aussi de manière généraliste, rien n'empêche tout simplement de mettre une option quick-save pour juste pouvoir quitter et reprendre en effaçant cette save temporaire.
On a plus 14-15 ans à pouvoir rester non-stop sur un jeu sans pouvoir le quitter quand on le souhaite. Disons que c'est compliqué.
zakovu
Ah voilà. Mais j'avais oublié que ça existait dans les autres.
PS4 pour le rush (version test) et Switch (que j'ai acheté) pour mon plaisir perso.
Alors oui, la version Switch est inferior et n'a pas de 60FPS en dehors des combats (chose qui est incompréhensible mais bon), en plus d'un léger voile blanc.
Mais perso, ce genre de jeu, je préfère infiniment le faire en nomade.
(et la problématique de la save est moindre quand t'as la batterie à coté)
J'ai eu un seul crash, après une dizaine d'heures de jeu mais rien ensuite.
(y a eu une MAJ d'ailleurs)
Après les crashs, j'en suis tellement habitué sur PS4 & One que j'arrive plus à savoir si ça vient de la console ou du jeu
je viens quand même d'aller checker les forums de JVC et ça semble très aléatoire. certains en ont plusieurs, d'autres aucun. Je ne sais pas si tous ont eu la MAJ depuis.
J'ai donc eu du bol je présume.
(pour une fois car c'est loin d'être toujours le cas)
A ce jour du moins lol
Sinon, je l'ai commencé sur Switch et j'ai eu trois freeze. Un dès mon arrivée à Halure, un contre le Gattuso, alors que j'avais réussi la mission secrète et un troisième dans les Ruines de Shaikos, le tout en cinq heures de jeu. Résultat, je suis repassé sur PS4 et là c'est nickel, en plus d'être en 60fps constant...