Walking Dead: Daryl Dixon - La surprise de l'année !
Lorsque l'on attend avec impatience une nouvelle série dérivée de l'univers de The Walking Dead, les attentes sont souvent élevées, surtout aprés le décevant spin off Dead City... Et Walking Dead: Daryl Dixon s'est vraiment avéré être une surprise, mais malheureusement, pas comme celle que j'espérais. L'adaptation de l'arc du Commonwealth m'avait vraiment déçu aussi, et même les saisons précédentes, surement dû aux différents départs d'acteurs qui n'ont pas facilité le travail des scénaristes et qui ont donné des passages idiots (style on abandonne des mioches pour aller chercher un adulte, super logique), je pensais vraiment que Walking Dead: Daryl Dixon serait un souffle d'air frais dans la licence qui s'enlise, avec une série mature, plus violente, à la hauteur de la renommée du personnage le plus badass des persos de la série (et créé cette pour adaptation TV, comme Carol soit dit en passant, vu que le perso n'a rien à voir dans la BD)
"Le Daryl" qui a tant de mal à se faire comprendre par nos compatriotes
Au lieu de cela, on a été confronté à une série qui semble être un mélange de "La soupe aux choux", "Amélie Poulin" et "Mais où est donc passée la septième compagnie ?" avec plein de stéréotypes absurdes sur la France et les français, et quelques zombies, dont certains avec de nouveaux "pouvoirs" qui avaient été teasés à la fin de Walking Dead: World Beyond, pour les 3 qui ont vu la série. L'intrigue, centrée sur un road trip avec une raison bidon, qui semble plus être une excuse pour faire voyager Daryl à travers la France dans des endroits touristiques et fantasmés... comme le Mont Saint Michel sans toutes ses boutiques de merde, et semble déconnectée de l'essence même de The Walking Dead, la survie, la pression permanente pour se loger, se nourrir, et échapper aux zombies.
Alors l'élément qui frappe dès les premiers instants : l'impression déconcertante que l'histoire se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale. Non, vous ne vous êtes pas trompé de série, c'est bien censé être une histoire de zombies, mais l'esthétique de l'époque semble avoir été plongée dans un mélange temporel douteux. Les armes semblent tout droit sorties d'un musée d'histoire militaire. Du tromblon au fléau d'armes du Moyen Âge, on a l'impression que les personnages ont fait une pause dans leur quête pour rejoindre un banquet médiéval. Certes, la France n'est pas connue pour ses armureries à chaque coin de rue comme aux US, mais de là à ressusciter des engins dignes de l'époque de Jeanne d'Arc, il y a un pas que Walking Dead: Daryl Dixon n'hésite pas à franchir. Les bâtiments et villages croisés dans la série semblent également figés dans une époque révolue. On peut pardonner l'absence d'une architecture ultra-moderne, mais ici, cela va bien au-delà du rustique. Les décors semblent avoir été piochés dans les maps de nos vieux Medal of Honor et Call of Duty. La désuétude générale donne l'impression que Daryl a été pris dans une faille temporelle en traversant l'Atlantique.
Le scénaristes ont voulu créer un lien entre l'univers de la série et la période sombre de l'Occupation, enfin je pense, mais c'est complètement ridicule et de mauvais gout, surtout quand on voit de quels célèbres personnages l'antagoniste principal se revendique (je spoile pas plus). Garder un esthétisme d'époque peut être une démarche artistique intéressante, mais ici, cela semble plus être une excuse pour faire de l'exotisme, une vision de la France qui a besoin d'être aidé par l' (les) Américain (s), et je suis même étonné que les zombies ne se trimballent pas aussi avec des baguettes sous les pattes.
Vous avez du à l'ail ?
Sans trop dévoiler pour préserver votre expérience de visionnage (ou votre torture de visionnage, selon votre point de vue), le scénario de la série semble être un labyrinthe d'absurdité. L'histoire de cette quête, prétendument épique (et mystique...), est plutôt stupide, avec des twists scénaristiques complètement idiots. On atteint des sommets de niaiserie, notamment avec la mort d'un personnage qui semble sortir d'une parodie, où même trébucher devient fatal. Les retournements de situation frôlent le grotesque, laissant perplexe le spectateur quant à la logique narrative de la série. Les éléments de chronologie sont jetés par la fenêtre, avec des scènes comme celle de la barque où un personnage décide d'aller voir un "ennemi" pour que les autres passent, alors qu'ils sont pressés et poursuivis, on a l'impression aussi que les scénaristes semblent penser que Paris est un petit village campagnard.
Au-delà de cette nullité de l'histoire, des stéréotypes ringards (le passage avec le Boléro de Ravel, mon dieu c'est tellement nase que c'est drôle...), de l'étrangeté des décors et des armes d'un autre temps, la série introduit un défi linguistique imprévu pour les spectateurs français qui préfèrent les VO. Les passages en français de la version originale, au lieu d'ajouter une couche d'authenticité, s'avèrent être un véritable casse-tête linguistique, qui m'ont poussé à passer en VF quand ça parle en français.
Omelette du Fromage, han han han !
Alors ce n'est pas évident à expliquer, mais voilà, les acteurs américains, dans un effort louable mais souvent vain, tentent de parler français lors de certains échanges. Malheureusement, la prononciation souvent hasardeuse et par moment les dialogues sont bourrés de fautes. Ces dialogues en français parfois inaudibles deviennent donc un obstacle à la compréhension plutôt qu'une immersion dans l'univers de la série. Face à ce défi linguistique, la télécommande de mon Apple TV toujours en main, je zappais sur la VF pour échapper à cette cacophonie linguistique. Cependant, la transition n'est pas sans surprises. Les dialogues ont été modifiés dans l'adaptation française pour donner l'illusion que Daryl parle français et que tous les personnages se comprennent miraculeusement. Donc en zappant entre la VO et la VF cela donne lieu à des échanges délibérément modifiés et parfois incohérents, où Daryl, censé être un étranger, s'exprime soudainement en français sans difficulté. L'adaptation en VF devient ainsi un jeu de cache-cache linguistique où les scénaristes semblent avoir décidé que la langue ne devrait pas être un obstacle, même si la logique narrative en prend un coup, par exemple à un moment le personnage joué par Dominique Pinon à l'air complétement débile dans la VF à cause des passages rajoutés, ou normalement dans la VO il galère juste à se faire comprendre par Daryl.
Une autre curiosité réside dans le choix de faire doubler certains acteurs français par d'autres au lieu d'eux-mêmes dans la version française. L'actrice française Clémence Poésy, par exemple, incarne l'un des rôles principaux de la série aux côtés de Daryl. Pourtant, dans la version française, elle est doublée par Isabelle Carrière. Ce choix peut sembler étrange pour les spectateurs habitués à la cohérence des voix. Le contraste entre la voix originale de l'actrice en anglais et celle de sa doublure en français devient ainsi particulièrement frappant lors des passages de la VO à la VF. Une situation similaire, bien que plus marquée, se présente avec l'acteur Louis Puech Scigliuzzi, qui incarne le personnage de Laurent. Bien que français, sa voix est doublée en français par un comédien ayant un timbre totalement différent, donnant une tonalité plus adulte au personnage. Cela crée une incohérence vocale notable, déroutante pour ceux, qui comme moi, passent d'une version à l'autre
Je vais finir par des notes positives, grâce à Walking Dead: Daryl Dixon, la série élève les pires moments de The Walking Dead, de Fear The Walking Dead (il y en a beaucoup) et même de The Walking Dead: World Beyond au rang de chefs-d'œuvre à côté ! Et je la recommande, ne serait-ce que pour l'exploit étonnant qu'une série aussi nase ait vu le jour. C'est une expérience à part entière.
Le début c'était compliqué mais ça se rattrape sur la fin je dirai.
C'est parfois trop vite expédié (surtout au début) mais au final ça me fait marrer quand ils parlent anglais
famimax
Merci pour ton retour. Est-ce que tu as vu le dérivé avec Negan et Maggie ? J'avais bien aimé même si ça restait bien loin des premières saisons de TWD.
naru Alors justement Dead City, j'avais trouvé ça un peu moyen, c'est pour ça que je pensais (je sais pas pourquoi en plus, peut être parce que je suis un peu con ^^) que la prod ferait cette fois ci quelque chose de plus "mature", angoissant/horreur et plus proche de la série originale (ouais des 1eres saisons surtout), mais maintenant après avoir vu Daryl Dixon je me dit que Dead City n'était pas si mal
C'est parfois trop vite expédié (surtout au début) mais au final ça me fait marrer quand ils parlent anglais
Pourquoi les rôdeurs Français sont les plus dangereux ? Parce qu'ils sont issu de l'immigration.
Merci pour ton retour. Est-ce que tu as vu le dérivé avec Negan et Maggie ? J'avais bien aimé même si ça restait bien loin des premières saisons de TWD.