F1 2019 ne plait pas à tout le monde, à commencer par Max Verstappen, qui a décidé de ne pas participer au championnat de F1 virtuel. Mais pourquoi ? Et à quoi jouent donc les pilotes ?
«Quitte le jeu et jette-le à la poubelle. » Max Verstappen n’est pas le genre d’homme qui mâche ses mots sur les circuits, et son quotient de mastication n’augmente pas lorsqu’il parle gaming. Son interlocuteur du jour ? Lando Norris, le jeune pilote McLaren venu lui demander des conseils techniques après une déconnexion surprise sur F1 2019, lors du deuxième Grand Prix virtuel de la saison début avril.
Lando Norris aurait-il donc uniquement des problèmes de wi-fi ? Pas vraiment. Comme beaucoup de pilotes, le surdoué a surtout du mal avec F1 2019 : « C’est plus un jeu d’arcade [qu’une vraie simulation]. » déclarait-il récemment. « Tu ne pilotes pas comme tu le ferais avec une vraie voiture […]. Sur F1 et Gran Turismo – surtout sur Gran Turismo, qui est horrible - tu glisses tout le temps. »
La référence Iracing
Des circuits scannés au laser pour enregistrer le moindre millimètre de piste, des dizaines de véhicules allant de l’engin de GT à la F1 en passant par la Formule Renault (tous modélisés au détail près), 6 catégories échelonnées de rookie à pro, des dizaines de milliers de membres actifs : Iracing n’est pas un jeu. C’est un monde en soi, flippant de réalisme.
D’ailleurs, cette simu en multi uniquement online - lancée en 2008 et initialement destinée aux seuls pilotes - n’est clairement pas faite pour les casu qui veulent se payer 20 tours à Monaco toutes les deux semaines. Entre abonnement obligatoire et notation impitoyable (une roue en dehors de la piste, et vous perdez un point de sûreté qui peut vous empêcher d’accéder à la catégorie supérieure), Iracing demande du temps, de l’argent, et du talent.
Bref, rien qui ne puisse effrayer Max Verstappen, membre du Team Redline (tout comme Lando Norris), vainqueur des 24 heures de Spa Iracing en juillet 2019 et détenteur d’un record du monde (battu sur le Charlotte Motor Speedway 6 mois avant Spa). Fin mars, notre ami batave s’est d’ailleurs payé une nouvelle victoire sur le GP d’Espagne dans la série Real Racers Never Quit.
Et le reste du temps ? Il le passe sur rFactor, une autre simulation d’élite (d'ailleurs utilisée par les écuries il y a quelques années) qui lui a notamment permis de courir un GP d'Australie virtuel suivi par plus de 500 000 personnes (oui) en mars dernier.
« Tous les pilotes de sim ne sont pas forcément bons ailleurs. Dans la vraie vie, tu as peur. Et la peur, on ne la sent pas dans un simulateur. » Peut-être la raison pour laquelle Max Verstappen dit, malgré tout, "préférer la vraie course."
Et ça, Lewis Hamilton l’a bien compris. Mais si le taulier de la F1 a récemment déclaré ne trouver « aucun avantage » au sim racing, il a néanmoins dû se mettre à Gran Turismo(partenariat oblige) en solo, et s’est trouvé le meilleur adversaire qui soit : lui-même. « J’ai essayé de battre mes propres tours. C’était extrêmement frustrant car ils étaient très bons, je trouve. »

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posted the 06/21/2020 at 07:55 PM by
shockadelica
D ailleur je me suis toujours demandé pourquoi poliphony et turn 10 ne propose pas deux modes: simu arcade/simu
Ils ont largement les moyens.
- Aucun modding possible sur console
- Accessoires requerant d'etre validés par le constructeur de la console pour fonctionner (quand on voit le nombre d'accessoires haut de gamme coté simu et fabriqué en faibles quantités: shifter, pédale, volant... , c'est impossible pour eux de se faire valider)
- Public tres restreint du public simu et évoluant majoritairement sur PC car evolutif et stable: Une simu PC tu sais que 10ans apres tu pourras encore y jouer, sur console tu changes tous les 5ans.
- Les faibles possibilités absentes des consoles: pas de tris screen, pas de VR, pas de track IR, etc
Bref, aucune chance de voir ce genre de jeux sur console. On reste sur du jeu accessible et grand public