On pourrait en rire :
après avoir orchestré l’une des plus grosses fusions du secteur, Warner Bros Discovery annonce aujourd’hui… sa scission en deux entités. Comme quoi, dans l’industrie du divertissement, l’histoire aime les boucles. Mais derrière cette ironie, il y a un vrai enjeu stratégique,
et surtout une question clé pour l’avenir du jeu vidéo chez Warner.
D’un côté, on retrouvera désormais
le pôle “Streaming & Studios”, placé sous la houlette de
David Zaslav. Ce bloc concentre tout le cœur créatif du groupe :
HBO, HBO Max, Warner Bros Pictures, DC Studios… et surtout Warner Bros Games. Le message est limpide :
le jeu vidéo n’est plus un à côté, mais une véritable locomotive, intégrée à la même table que les licences phares du cinéma et des séries.
Ce repositionnement est loin d’être anodin à l’heure où tous les grands groupes rêvent de synergies entre jeux, films et séries. Pour DC, souvent critiqué pour son manque de cohérence cross media, c’est peut être la chance de bâtir enfin un vrai univers partagé… y compris côté gaming.
L’autre entité, confiée à
Gunnar Wiedenfels, réunira tout
l’aspect “réseaux et diffusion linéaire”, autrement dit les chaînes TV traditionnelles et autres marchés globaux. Un pôle plus industriel, qui continue d’assurer le quotidien mais laisse clairement la lumière aux créatifs.
Ironie du sort ou logique industrielle ? On retiendra surtout que, malgré les allers retours, le jeu vidéo sort renforcé de cette réorganisation.
WB Games reste au centre du nouveau projet, reconnu comme pilier d’une stratégie créative ambitieuse, là où, il y a encore quelques années, il n’était qu’un produit dérivé parmi d’autres.
Reste à voir si cette nouvelle autonomie créative s’accompagnera d’une vraie vision long terme côté jeux vidéo, et surtout, si Warner saura enfin capitaliser sur la force de ses licences pour s’imposer durablement dans le secteur.
Concrètement projet à la base vendu aux marchés boursiers à qui on la promesses est de multiplier les petits pains et de transformer l'eau en vin.
"Ironie du sort ou logique industrielle ? On retiendra surtout que, malgré les allers retours, le jeu vidéo sort renforcé de cette réorganisation. WB Games reste au centre du nouveau projet, reconnu comme pilier d’une stratégie créative ambitieuse, là où, il y a encore quelques années, il n’était qu’un produit dérivé parmi d’autres."
juste logique si le JV est le premier marché du divertissement...derrière quoiqu'il arrive cela restera la cible prioritaire par défaut (le premier pdg de Warner qui dirait on lâche le marché du JV serait virer par les actionnaires). Surtout au moment ou le cinéma est un exercice de haute voltige où Warner n'a pu encore s'en sortir (limité la casse) qu'avec chaque année avec un mega carton (Joker, Barbie, Minecraft...et un Batman arrive lui aussi à faire un bon score) il suffit d'une seule année sans succès pour que certains se suicide chez Warner.
.