Depuis le grand avènement de la scène indépendante (ça commence à dater d’ailleurs), le rogue-like est devenu un genre tellement routinier sur le marché qu’il est aujourd’hui difficile de trouver quiconque n’a pas touché à l’un des représentants populaires du genre, jusqu’à parfois nous faire soupirer quand il ne se passe pas une semaine sans une ou deux nouvelles annonces dans cette catégorie pourtant particulière. Bref, tout le monde en bouffe, et il y en a toujours certains qui sortent davantage du lot, comme cette année
Returnal bien évidemment, mais il y a surtout eu avant lui
Hades, l’un des proclamés GOTY de l’année 2020, mais ça c’était uniquement sur PC et Switch, car c’est seulement il y a quelques jours que le dernier né de
Supergiant Games (
Bastion,
Transistor…) est venu envahir les joueurs PlayStation et Xbox. Du coup une bonne occasion de revenir sur le fait que, effectivement, « c’est pas mal » ce petit jeu.
Mais il faut commencer par dire que
Hades pue le charisme. Déjà parce que sa patte esthétique est juste magnifique, mais il faut bien entendu parler de la représentation en artworks des différents membres du casting, donc les grandes figures de la mythologie grecque qui sont d’une classe folle, de Achille à Zeus en passant par Arès, Hermès et bien entendu le duo au centre de l’intrigue, ici Hadès (forcément) et son rejeton Zagreus, héros de l’aventure. Car Zagreus, ‘voyez, en a un peu plein de derche des tréfonds de l’enfer et de son daron qui passe sa vie dans la paperasse aux cotés de son Cerbère, et aimerait bien faire route jusqu’à la surface pour pourquoi pas aller taper quelques verres avec les squatteurs du sommet de l’Olympe. Un défi qui n’est pas du goût de Hadès, désormais prêt à tout pour lui pourrir l’existence en lui envoyant à chaque tentative ses sbires et autres généraux, causant d’inéluctables échecs et autant de retours à la case départ. Un rogue donc.
Et un rogue qui fonctionne parfaitement car outre une prise en main immédiate et un très haut degré de nervosité (conduisant à voir parfois un joyeux bordel à l’écran), on retrouve tous les principaux fondamentaux du genre, ceux qui doivent proposer à la fois un challenge suffisamment ardu mais aussi le fil qui maintient la motivation. Et de ce coté, quel travail ! Beaucoup de développeurs s’étant essayés au genre sont tombés dans les problèmes d’équilibrage, celui où trop de joueurs se sont retrouvés à un moment bloqués face à un mur en enchaînant les tentatives sans avoir l’impression de progresser d’un iota, causant forcément des abandons. Mais avec
Hades,
Supergiant s’est attelé à multiplier les possibilités d’augmentation en puissance et de personnalisation du build, ce qui n’empêche pas une habituelle et indispensable part du hasard selon les runs, mais néanmoins suffisamment de choses concrètes pour que la victoire ne donne pas trop souvent l’impression d’être dû à la chance.

Comme dans chaque rogue, chaque échec est synonyme de bonus perdus, mais aussi de gains à jamais. Les choses perdues, c’est le pognon que l’on dépense sur le chemin dans des simili-boutiques, et bien entendu tout ce qui tient des bonus ramassés, entre augmentation de la jauge de vie et don des différentes divinités qui vont totalement modifier votre approche, entre gain de force/défense, ajouts d’effets élémentaux pour vos attaques, modification des combos, ou encore l’indispensable gourmandise (quand on tombe dessus) : l’ajout d’un effet de renvoi quand on dash, ce qui est on ne peut plus salvateur face à certains ennemis ou boss qui semblent débarquer d’un shmup danmaku. Couplez ça à un bonus de multiples dash et une bonne invocation, et vous verrez que Mégère (premier boss rencontré) va vite découvrir ce que ça fait de chialer du sang.
Et il y a donc les choses que l’on garde, que ce soit les clés qui pourront vous permettre de débloquer de nouvelles armes (car oui, dans
Hades, on a le droit de choisir son arme à chaque run), les classiques orbes pour les bonus permanents qui parfois changeront votre vie (genre possibilité de ressusciter une ou plusieurs fois), des sortes de cristaux pour améliorer les appartements de l’enfer aussi bien pour le simple plaisir visuel que pour d’autres bonus permanents, et surtout, et on dit bien SURTOUT, le nectar. Plus rare que le reste, ce qui est normal, le nectar va en fait devenir la denrée la plus importante à vos yeux quand vous aurez compris pourquoi
Hades n’est pas comme la plupart des rogue-like :
Supergiant a voulu miser sur une narration bien plus poussée qu’à l’accoutumée. On avait déjà des exemples dans le style, comme le très agréable
Children of Morta, mais le studio va ici beaucoup plus loin en plaçant la narration au cœur même de l’expérience, poussant le joueur à constamment dialoguer avec tout ce qui se présente pour découvrir un scénario plus profond qu’il n’y paraît au départ et surtout voir le développement et les relations entre chaque membre du casting.

De fait, un échec n’est plus seulement synonyme de revenir plus fort, c’est aussi l’occasion de refaire le plein de dialogues et anecdotes (s’adaptant parfois à la situation en cours), le tout répertorié dans un gros codex. Il suffit parfois de parler simplement pour améliorer vos relations ou tout simplement d’accepter les dons des divinités (donc les bonus dans les différentes salles) mais il y a donc aussi le nectar, que vous pouvez offrir à tel ou tel chaque fois que l’occasion se présente, afin de débloquer au fil du temps des perks spéciaux qui eux-mêmes pourront être améliorés à force d’utilisation. Tout fonctionne parfaitement et grâce à ce style de progression et de narration, « terminer » le jeu n’est aucunement une finalité et on peut continuer à enchaîner des runs pour débloquer toujours plus de dialogues et de pouvoirs, et même avoir droit parfois à quelques petites surprises dans les affrontements.
Avec tout cela,
Hades est indéniablement l’un des meilleurs jeux du genre, ce qui n’empêche pas qu’il se traîne quelques défauts, ou en tout cas surtout un : son contenu brut. Bien entendu, la durée de vie est impossible à estimer dans ce style de jeu car dépendant totalement du skill de chacun mais comme on a dit, si le jeu sait entretenir sa flamme narrative et une certaine forme de post-game par les modificateurs (et de meilleures récompenses), reste tout de même que le nombre de biomes et de boss est fort peu élevé. Alors les accrocs voudront toujours y retourner de temps en temps pour un ou deux nouveaux runs mais reste que objectivement, le coté répétitif s’en trouve accentué, lui qui est déjà une constante dans le rogue. Deux biomes de plus (et davantage de boss) auraient énormément apportés, mais le studio a eu d’autres priorités pour son expérience qui restera néanmoins indispensable pour les fans comme ceux qui veulent (enfin) découvrir ce style, surtout qu’il n’y a aucune excuse ! C’est seulement 24,99€ (et carrément dans le Game Pass) et, attention MIRACLE pour les plus réfractaires : il y a un mode (relativement) facile. Si, si.
Bestiaire faiblard, environnements très limités = trop répétitif, même pour un rogue lite.
Gameplay faussement varié, au fond ça se joue toujours de la même manière : on dash et on attaque le plus vite possible.
Peut importe l'arme, on joue toujours pareil.
La première évasion est très prenante, ensuite c'est la descente, ça finit par devenir extrêmement répétitif.
Dead Cell savait se renouveler lui.
Et du coup, vaut mieux la version PS5 ou plutôt Switch finalement?
La version Switch ramouille parfois mais rien de grave.
A contrario, c'est un genre qui fonctionne bien en nomade donc à toi de voir.
Quant à la difficulté, elle est typique d'un rogue mais avec moins de barrière, ou disons moins de frustration car même si y a parfois des moments où tu vas progresser moins vite, t'as quand même la sensation de faire quelque chose (ne serait-ce que par la narration comme expliqué) plutôt que de tourner à vide pendant 2 ou 3h avec des runs sans gain.
Pour moi c'est aux alentours de 16/20, pas plus.
3 environnements c'est beaucoup trop faible, on finit par se lasser.
Je me répète mais au final ça se joue avec 2 touches, en boucle.
Pour la diversité on repassera.
« 16/20 pas plus »
Marrant comment les gens perçoivent les notes aujourd’hui. 16/20, en te lisant ressemble à un 13/20.
On a tout les deux trouvé que c'était un bon jeux mais loin des 18,19,20/20 donné au jeu
J'aurais mis 7/10 sur Gamekyo, c'est un bon jeu les 10 première heures de jeu.
16/20 au mieux, sur un site comme JVC.
Je ne veux pas cracher dessus, c'est surtout que ses notes sont disproportionnées.
Il y a trop peu de renouvellement et de diversité pour atteindre de grandes notes me concernant.
La richesse de jeu que les sites nous vendent, sont faussés.
Oui il y a pleins de variantes, sauf que cela ne change quasiment rien au gameplay, tu finis toujours par jouer de la même manière
Je l'ai poncé sur Switch, je le poncerai sur PS4 aussi!!!
Concernant l'absence de grosse frustration, c'est aussi ce que j'avais aimé dans Returnal. Finalement, les runs où je mourrais j'avais pas l'impression de perdre mon temps entre les enregistrements que je trouvais sur l'histoire, la maison a visiter ou monter les armes
Aucunement compliqué pour le coup.
Et c'est dans le Game Pass donc te fait pas prier
Non non mais mon propos n’était pas sur Hades mais en général. Je trouve que depuis quelques années, dans le JV ou dans l’enseignement, les notes n’ont plus le rapport que nous pouvions voir auparavant.
Parfois je lis des tests et le propos laisse penser à un jeu moyen. Cependant, quand je regarde la note, je vois « 16/20 ». Je me dis « merde », j’ai loupé un épisode.
J’ai des étudiants qui trouvent que 13/20 est catastrophique alors que c’est plus que correct.
La j’en suis à 20 tentatives d’évasions et plus ça va plus je vais loin.
Très sympa comme jeu .
le gameplay est rythmé , mais assez vite répétitif dans ces mécaniques même si les boss on des paternes évolutif en fonction des run
l'histoire est mouerf, même si les dialogue reste sympa a suivre
ce n'est que mon avis perso, le jeu est bon mais niveau émotionnel il m'a laisser plutôt a plat
shambala93 j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on "donne" trop facilement de très bonnes notes, ce qui fait qu'un 16/20 paraît presque comme mauvais. Rien qu'à voir le nombre de jeux qui ont 20/20 maintenant, ça semble bien plus facile d'avoir la note ultime qu'à une certaine époque
Mon GOTY 2020 !
Après, bien que c'était le GOTY 2020 pour moi, oui je ne lui mettrais pas 9/10, que je reserve aux jeux révolutionnaire style MGS 2.
Mais un bon 8/10 quoi.
Plus la DA
Plus la BO
Non un très bon jeu.
Seul regret l'aspect caché de la lance qui mériterait un rework.
C'est ce qui me rebute dans ce genre de jeu : la difficulté à la Souls ... d'ailleurs c'est pour ça que je n'ai pas acheté Dead cell car on m'a dit que c'est trés difficile ...
J’ai horreur des jeux trop difficiles et j’ai fais Dead Cell et je suis sur Hades en ce moment .
Si tu veux aller à fond c’est sur que ça se corse.
J'aime bien mais le gameplay comme a dit un autre membre c'est du dash et attaque.
Apres j'ai pas surkiffer dead cell donc.
Pas de quoi, après c'est un bon jeu, très bien si on aime le genre.
Je suis sévère à cause des notes un peu abusées.
Avec un biome ou deux en plus, ça aurait été mieux.
Ce n'est pas le chef d'oeuvre qu'on nous vend