L'art du gras
Quand on évoque l'année 1985 à un passionné de jeux vidéo, ce dernier aura souvent tendance à avoir des envolés lyriques sur
Ghosts 'n Goblins, ou
Super Mario Bros.
Mais il arrive souvent que l'on occulte un titre pourtant important dans l'histoire de l'industrie :
Gradius de Konami.
L'éditeur japonais s'était déjà illustré avec
Scramble quelques années auparavant et récidiva donc avec ce shoot them up innovant et avant-gardiste pour son époque.
Le scénario brille par son absence dans cette borne, pour comprendre quoi que ce soit il faut plutôt se tourner vers la documentation du jeu.
Nous apprenons que nous dirigeons un vaisseau qui parcourt la galaxie et répondant au nom de Vic Viper.
Ce dernier doit faire la peau à Big Core, un croiseur intergalactique qui fera office de boss récurrent du jeu.
Ce shooting-game au format horizontal, propose 5 niveaux avec donc un même boss qui revient plusieurs fois.
Si dans son enrobage, le titre de Konami s'avère à première vue classique, c'est occulter l'ingénieux système d'upgrade de notre vaisseau.
Certains adversaires (ou vagues d’adversaires) laissent derrière eux une fois détruits une capsule orange.
Ramasser cette capsule n’augmente pas directement notre puissance de feu : cette puissance sera en effet augmenté par paliers, incrément par incrément, en se servant d'une jauge située en bas de l’écran.
Très intuitif stick en main, le game-system est toutefois difficile à expliquer.
En gros, si vous ramassez une capsule que vous décidez d'utiliser immédiatement, vous augmenterez la vitesse de Vic Viper.
En temporisant et en ramassant 2 capsules vous activeriez alors la seconde case à partir de la gauche, à savoir le gain de missiles. Et ainsi de suite...
A partir de là, les développeurs nous laissent le choix pour customiser notre vaisseau. On peut rapidement augmenter notre puissance de feu avec des satellites, ou tirs lasers , couplés à des missiles air-sol, ou air-air, ou encore activer un petit bouclier éphémère et bien sûr augmenter notre vitesse.
Vu comme cela, Gradius se présente comme un petit shoot d'époque très sympathique et assez plaisant à jouer. Sauf que, sa difficulté extrême en fait un puissant repoussoir pour les joueurs du dimanche.
Perdre une vie est grave dans Gradius, cela veut dire que l'on revient au précédent checkpoint complètement "à poil" !
En plus de cette difficulté de base, il faut noter des ennemis aux patterns très vicieux, qui apparaissent de partout dans l'écran, des obstacles sur votre route (chose que je deteste dans un shoot personnellement), un feu vraiment nourri pour un shooting-game à l'ancienne. Certains iront même s'aventurer au point de qualifier Gradius comme un ancêtre du danmaku, c'est dire.
La cerise sur la gâteau réside enfin sur le système de rank : plus vous jouez bien, et plus le jeu devient furieux contre vous !
Certains pourront aussi déplorer l'absence d'un vrai mode 2 joueurs en simultané mais bon, cela ne m'a pas dérangé outre mesure considérant le shmup comme un plaisir solitaire.
D'un point de vue technique, Gradius s'avère être un shooting-game solide, avec quelques trouvailles comme les Moais qui seront la marque de fabrique de la série.
Son et animation sont rudimentaires, et l'emballage graphique satisfaisant pour l'époque ne s'avère pas non plus des marquants car manquant cruellement de diversité ou d'effets spectaculaires.
Ce qui a marqué avec Gradius, c'est vraiment ce système d'évolution créatif, qui en a fait un succès considérable pour Konami, en arcade et sur les multiples machines où il a été porté.
Le titre est assez symbolique d'une époque, celle de l'âge d'or de l'arcade où Vic Viper était considéré comme une mascotte crédible de la firme de Tokyo.
Le jeu donnera même naissance à une série parodique, Parodius, qui a l'originalité d'être limite plus connu que cette série principale.
Par contre, l'austérité du titre de Konami, les contrôles relativement rigides, le système d'évolution assez "métallique", et surtout la trop grande difficulté auront raison du joueur actuel moyen.
Grand jeu de 1985, force est de reconnaître que Gradius a bien vieilli...
Fiche technique:
Titre original : GRADIUS
Développeur : KONAMI
Éditeur : KONAMI
Arcade System: KONAMI NEMESIS HARDWARE
Genre : SHOOTING-GAME
Année de sortie initiale : 1985
Autres supports : MSX, Sharp X1, Sharp X68000, Nintendo Entertainment System, Game Boy, PC-Engine, Saturn, PlayStation, Game Boy Advance, PlayStation 2, PlayStation Portable, Wii, Nintendo DS, Commodore 64, IBM PC
Nombre de joueur(s): 2 (à tour de rôle)
Localisation:
NOTE PRESSE (shmup.com - 13 Août 2007)

Screenshots:
Gradius V a une superbe réputation
Je ne sais pas vraiment pour les 3 autres mais le V est accessible même s'il y a du challenge.
Perso je n'en ai fini aucun (j'ai surtout dosé le 3 -mon préféré- et le 5, en vrai), SAUF Gradius Rebirth, titre WiiWare beaucoup plus accessible que les autres, notamment par la possibilité de se donner des continues infinis... et il n'y a que 5 stages. Une parfaite entrée en matière.
Hormis son gameplay exigeant mais addictif, ce que je retiens de la série, ce sont ses musiques
Chouette article en tout cas, même si j'aurait été intéressé de voir plus en détails en quoi il s'est démarqué de la rude concurrence sur le genre à l'époque, et comment il a fait pour devenir culte au point de devenir un des piliers du genre
Certes, le système d'upgrade mais aussi les boss, les niveaux, tout etc
C'était La référence jusqu'à un certain R Type.
Konami savait faire des jeux à l'époque.
J'avoue aimer plus particulièrement Gradius V surtout sur émulateur en 4k.
Mais il s'agit d'une relecture de Treasure donc il faut aimer le mix des Gradius et des auteurs de Radiant Silvergun.
Toutefois, ça reste un miracle de programmation sur PS2.
Ma première expérience avec une nes c'était chez un pote. Castlevania, Zelda... J'ai halluciné que cela puisse exister. Tellement beau et fluide... Avant j'avais un to8 avec renegade et kung fou je vous raconte pas la différence
http://youtu.be/F4l1Ai28mgI
http://youtu.be/Vb6IqirC4bA